Amnesty : «L’Europe est complice dans la détention arbitraire des réfugiés en Libye»

Dalhuisen Libye
John Dalhuisen, directeur régional du programme Europe d’Amnesty International. D. R.

«Les images choquantes d’un marché aux esclaves de migrants en Libye, diffusées sur CNN, doivent servir à faire prendre conscience aux dirigeants européens et africains que les accords conclus pour endiguer le flux migratoire depuis la Libye exposent les réfugiés et les migrants à de terribles atteintes aux droits humains», a déclaré Amnesty International à la veille du sommet Union européenne -Union africaine qui se tiendra les 29 et 30 novembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

«Les images d’êtres humains vendus aux enchères par d’autres êtres humains braquent les projecteurs sur le terrible calvaire de ceux qui sont pris au piège en Libye. Pourtant, aucun des dirigeants qui se rencontrent à Abidjan ne devrait feindre la surprise», a déclaré John Dalhuisen, directeur régional du programme Europe d’Amnesty International.

«Depuis des années, nous recueillons des informations sur le fait que les réfugiés et les migrants bloqués en Libye sont exposés à la détention arbitraire, à la torture, aux homicides, au viol, à l’extorsion et à l’exploitation», a-t-il affirmé.

«Dans le cadre de sa politique migratoire, l’UE accorde de plus en plus la priorité au fait d’empêcher les réfugiés et les migrants d’atteindre l’Europe, en sachant pertinemment que cela favorise les violations commises contre des centaines de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants bloqués en chemin», a encore souligné John Dalhuisen, estimant qu’«en finançant, en équipant et en formant les autorités libyennes responsables de graves violations des droits humains contre les réfugiés et les migrants, les Etats européens, et l’Italie en particulier, se rendent complices de ces agissements».

«Les dirigeants européens et africains doivent exiger mutuellement des comptes lors de ce sommet et rejeter tout partenariat qui bafoue les droits humains. Les dirigeants de l’UA doivent fixer les limites et inciter l’UE et ses Etats membres à mettre en place des itinéraires sûrs et légaux pour les réfugiés et les migrants», a prôné John Dalhuisen.

A l’approche du Sommet UE-UA, Amnesty International a publié une synthèse destinée aux gouvernements qui se rencontrent à Abidjan.

C. P.

Comment (2)

    Anonyme
    28 novembre 2017 - 19 h 15 min

    AMNESTY VOUS DEVRIEZ SAVOIR ET VUE VOTRE PARTI PRIS AVEC VOTRE EUROPE POUR QUI BOUS OFFREZ VOTRE AMNESTY .. JE VAIS VOUS DIRE CE QUE VOUS SAVEZ DEJA. TOUT LES PROBLEMES QUE VIT L AFRIQUE EST CREER PAR VOS MAITRES D EUROPE. ALORS MA QUESTION A VOUS BANDE DE LACHE QUE VOUS ETES POURQUOI N AVIEZ VOUS PAS POURSUIVI LES CRIMINELES TEL QUE SARKOZY..LEVY..BLAIR .. TRUMP..A MES YEUX VOUS ETES DES LACHES SANS PRINCIPE VOUS NE FAITE QUE BLAMER LES AFRICAINS POUR LES MALEURES FAIT PAR VOUS AUTRES EUROPEEN ET AUTRE. J APPELLE L UNION AFRICAINE A METTRE EN PLACE NOS PROPRE ORGANISATION .. VOUS ME DEGOUTER

    Oublie douteux !
    28 novembre 2017 - 14 h 45 min

    Message à cette fausse association «  » Amnesty «  »vous en oubliez des choses la liste est longue… Vous êtes complice de ceux que vous accusés, alors vos attitudes d’indépendant à d’autres, vous n’êtes pas crédible !!

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