Quand Macron encense le Maroc et l’Arabie Saoudite et ignore l’Algérie

Macron Emmanuel
Emmanuel Macron. D. R.

Par R. Mahmoudi – Dans son discours, mardi, devant les étudiants de l’Université de Ouagadougou, au Burkina Faso, le président français, Emmanuel Macron, a rendu hommage au roi du Maroc pour, a-t-il dit, «le rôle éminent qu’il joue (dans la lutte contre l’extrémisme religieux, ndlr), et pour les mots qu’il a su trouver pour provoquer cette prise de conscience, compte tenu du rôle éminent qui est le sien». Il remercie également le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohamed Ben Salman qui, selon Macron, «s’est très clairement exprimé sur ce sujet lorsqu’[il] l’a vu il y a quelques semaines» et dont il soutient «la détermination à fermer toutes les fondations qui, pendant plusieurs décennies, ont entretenu l’extrémisme en Afrique et en Europe». «Nous ne devons plus accepter, expliquera-t-il, que quelque réseau que ce soit finance dans nos pays de manière directe ou détournée des fondations, des organisations qui nourrissent l’obscurantisme ou l’extrémisme».

Faisant de la lutte contre l’extrémisme religieux une priorité de l’heure, dont il se présente comme le héraut, le chef de l’Etat français a estimé qu’«il ne faut lui laisser aucun espace en le combattant partout, dans les écoles, dans les universités, dans toutes les formes de citoyenneté, le combattre au quotidien, le combattre dans les discours politiques et dans l’action». L’étape suivante doit être, selon lui, consacrée à l’«éradication» du financement de l’extrémisme et de ses chemins détournés de la religion», en reconnaissant que nombre d’Etats étaient intervenus pour financer, «qui des fondations, qui des écoles, qui des mouvements prétendus libres pour, parfois, conduire au pire». A cette occasion, Emmanuel Macron annonce la tenue, l’année prochaine à Paris,  d’une conférence sur la lutte contre le financement du terrorisme.

Abordant la question des relations France-Afrique, le Président français a soutenu qu’«il n’y a plus de politique africaine de la France». Sur la décolonisation, sujet sur lequel il était particulièrement attendu, Macron s’est, cette fois-ci, contenté de déclarer : «Je suis d’une génération de Français pour qui les crimes de la colonisation européenne sont incontestables et font partie de notre histoire. Je me reconnais dans les voix d’Albert Londres et d’André Gide qui ont dénoncé les milliers de morts du Chemin de fer du Congo, et je n’oublie pas que ces voix alors ont été minoritaires en France comme en Europe.»

Lors des débats avec les étudiants, et en réponse à une question sur les migrants en Afrique, le Président français dira que le sujet le concernait, «puisque ces migrants viennent en Europe», avant de lancer sur un ton surprenant : «Qui sont les trafiquants ? Ce sont les Africains, mon ami ! Et nous les combattons avec vigueur !» Et de renchérir : «Arrêtez de dire que le problème, c’est l’autre ! Présentez-moi un passeur belge, français, allemand ou que sais-je encore ! Vous n’en trouverez pas !»

R. M.

Comment (67)

    youssef
    30 novembre 2017 - 16 h 39 min

    On n ‘ à pas besoin d’être encensé par qui que ce soit, rappellez vous la fable du corbeau et le renard. Alors retroussont nos manches et comptons sur nous même. C’est comme ça que nous forcerons le vrai respect pas ce genre d ‘enfumade

    Anonyme
    30 novembre 2017 - 16 h 31 min

    «Yen3al bou li ma yhabnèche !» disait le personnage de Slimane Benaïssa dans sa pièce de théâtre « Babor ghraq». Et je me permet de rajouter un grand «yan3al bou li rekhessna» parmi les nôtres qui, par leurs comportements de colonisés et leurs postures passive, permettent à n’importe qui de s’autoriser à mépriser et à insulter de cette manière les algériens et l’Algérie.
    Allah yerahmek ya Boumediene. Les temps et les hommes ont bien changé depuis ta disparition.

    Pas stupide
    30 novembre 2017 - 14 h 30 min

    On s’en fout de ce gigolo avec sa gueunon
    Oui tirons la chasse
    Ça pue à mort ????????????????????
    Le champion des hypocrites
    Et vive l’Algérie qui se moquer des journalistes pourris
    Articles pourri pour une presse pourrie

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