Du féminisme radical au féminisme ridicule

lutte Féminisme
Les luttes féministes ont-elles été dévoyées ? D. R.

Mesloub Khider – Le féminisme est le dernier refuge de la femme prétendument émancipée, de la femme éplorée, estropiée, atrophiée, esseulée, isolée, désolée.

Une campagne médiatique effrénée a été déclenchée ces derniers temps pour dénoncer les agressions sexuelles dont seraient victimes les femmes. D’aucuns s’empressent de réclamer l’instauration d’une loi réprimant le harcèlement de rue, voulant transformer ainsi les artères en zones parsemées de zombies, en endroits de défiance, de méfiance, de silence. Gare à celui qui s’égare par un regard dénué d’égard. Attention à celui qui ose quelque prose en guise de roses à celle qui affiche une aguichante pose. La cause est entendue. Désormais, les relations sont tendues. Et les contre-attaques féministes rendues.

Ainsi, par la propagation de cette psychose «masculinophobe», la distillation de la suspicion à l’encontre de tout homme, la société capitaliste décadente tend à accentuer la division individualiste au sein de la société, marquée déjà par le chacun pour soi. Comme aux Etats-Unis et au Canada, le cloisonnement relationnel sexué marquera bientôt les rapports humains. Partout, dans ces deux pays, au sein des entreprises comme dans la rue, l’homme s’expose à des poursuites judiciaires pour un regard, un geste ou une parole jugés par trop ambigu, tendancieux, concupiscent. Au point où la mixité est devenue aujourd’hui problématique pour cause de potentielles accusations d’agression sexuelle proférées par la femme. Réduits à des automates, ces hommes et femmes doivent brider leurs sentiments, surveiller leurs gestes, mesurer leurs paroles.
En résumé, se défaire de toute familiarité chaleureuse, se départir de tout contact réellement humain, se délester de toute séduction.
Paradoxalement, cette mode intervient à une époque d’islamisation forcenée répandue partout dans le monde, marquée par le rejet et l’interdiction de la mixité. Cela interpelle. Dans les périodes réactionnaires, les pires miasmes remontent à la surface. Les petits et ignobles esprits se rencontrent.

Partie des Etats-Unis, au lendemain des accusations de viol portées contre le producteur américain Harvey Weinstein, cette campagne s’est étendue à de nombreux pays. Les féministes, toujours promptes à pousser des râles d’indignation, se sont engouffrées dans la brèche hollywoodienne pour monter leur mâle spectacle avec un vagissant plaisir. Dans leurs délires hystériques, elles invitent toutes les femmes à se muer en délatrices, en rédactrices virtuelles, pour dénoncer la prédatrice attitude de l’homme. L’homme, voilà le nouvel ennemi pour ces femmes en lutte contre le mâle qu’elles subissent, selon elles.

Rien ne les arrête dans leur entreprise de dévirilisation de la société. De castration de l’homme. D’émasculation des relations humaines. D’effémination des comportements humains. De transformations des genres. De mutations des rôles sexuels. D’apologie des homosexualités extensives et intensives. Des mariages homosexuels. De glorification de luttes des sexes, en lieu et place de la lutte des classes. Bienvenue à l’avènement du sociétal en instrument de combat, de débat, d’ébat. Adieu au social, à la question sociale, à la revendication sociale, au combat social.

Dans cette société du spectacle, chacun peut jouer la comédie pour mieux masquer la tragédie de sa vie. Le combat féministe est une lubie des petites bourgeoises désœuvrées. En effet, en quoi l’agression d’une femme, le viol d’une femme, concernerait-il uniquement les femmes ? Et devient ainsi prétexte à un combat stérile féministe. Ces agressions et ces viols ne relèvent-ils pas plutôt d’un problème de société qui concerne tous les citoyens ? Bien plus. Ces comportements criminels, barbares, ne dévoilent-ils pas l’incapacité de cette société capitaliste prétendument civilisée à protéger les femmes ? D’offrir une égalité réelle. Des rapports authentiquement humains. Ne révèlent-ils pas la nature encore archaïque de cette société marquée par la mentalité patriarcale, la prégnance de la misogynie, de la phallocratie ? Comme quoi, un siècle de luttes féministes dans le cadre du système capitaliste n’a en rien modifié les comportements des hommes. Dans les sociétés archaïques islamistes, la pénétration du capitalisme a, bien au contraire, ravivé le sexisme, l’oppression contre la femme. Preuve que le féminisme est un combat bourgeois d’arrière-garde.

Il n’est pas inutile de rappeler que durant la Commune de Paris comme pendant la Révolution russe, il n’y eut pas de mouvements féministes. Car le combat total et radical à mener impliquait la participation égale des femmes et des hommes. Et les revendications n’étaient pas fragmentées, les luttes parcellisées. La question de la femme s’intégrait dans le combat de l’émancipation intégrale humaine. Elle s’inscrivait dans la lutte collective d’affranchissement de toutes les formes d’oppressions. Comme on le subit de nos jours. Force donc est de relever que le féminisme se répand surtout en période de paix sociale, de reflux de lutte du mouvement social.
Il n’y a jamais eu autant de mouvements revendicatifs dans l’histoire comme aujourd’hui. Le mouvement féministe. Le mouvement écologiste. Le mouvement antiraciste. Le mouvement homosexuel, transgenre. Le mouvement de la protection des enfants, des animaux, etc.

C’est l’ère de l’émiettement des luttes

Et parallèlement, il n’y a jamais eu une période de recul des acquis sociaux, de dégradation des conditions de vie, de la nature, de régression politique, de chômage massif, de misère, de famines, de guerres généralisées, d’exodes massifs, de pathologies psychiatriques, de délitements des liens sociaux, de déstructurations des familles, d’explosions des divorces, d’implosion des violences interpersonnelles comme aujourd’hui.
Pour revenir à nos petites bourgeoises féministes désœuvrées, il n’est pas inutile de rappeler qu’elles se sont ébranlées seulement au moment où des célébrités sont rentrées en scène pour dénoncer les agressions et viols dont elles ont été victimes de la part d’hommes haut placés. On ne les entend jamais quand des pauvres prolétaires sont agressées, violées.

Par leur empressement à s’indigner contre les agressions sexuelles commises contre ces grandes Dames du sérail médiatique, politique et culturel, ces féministes petites bourgeoises expriment ainsi leur solidarité de classe. Par ailleurs, les comportements prédateurs mis en lumière en ce moment sont l’œuvre d’hommes des classes opulentes dirigeantes. Détendeurs de pouvoirs dans différents secteurs économiques et politiques, ces hommes usent et abusent de leurs prérogatives pour assouvir leurs bas instincts. Ces pratiques de séduction forcée sont l’apanage de cette engeance placée dans les hautes sphères, dans les entreprises privées comme dans les administrations publiques. Les classes populaires sont plus respectueuses des femmes, de leurs collègues féminines.

N’importe quel petit chef se mue en prédateur sexuel. Il profite de son pouvoir pour exiger le droit de cuissage. Les féministes tentent de culpabiliser tous les hommes. De désigner à la vindicte tous les hommes. Encore une fois, les agressions et les viols sexuels sont majoritairement perpétrés par les détenteurs de pouvoirs.

Enfin, on focalise sur les violences commises contre les femmes. Notamment sur les quelques femmes mortes sous les coups de leur compagnon. Problème de société. Et non pas féministe.

Sans absolument cautionner ni encore minorer ce dramatique problème, je voudrais néanmoins dévoiler une autre violence encore plus dramatique et massive infligée à des millions de femmes et d’hommes de par le monde, sans qu’elle soulève ni indignation ni protestation. Au contraire, personne n’en parle. Et il n’existe aucune organisation qui combat ce génocide quotidien. Il s’agit de la violence subie dans les entreprises. Celle qui tue et handicape des centaines de personnes par jour.

Qui sait que les accidents du travail tuent un travailleur toutes les quinze secondes ? Soit 6 300 personnes par jour. Soit 2,3 millions par an. Sans compter les autres millions de travailleurs blessés, déclarés inaptes à vie. Véritable holocauste perpétré dans les entreprises dans l’indifférence générale. Le capitalisme porte en lui la mort comme les nuées l’orage. Le capitalisme pollue. Le capitalisme est raciste. Le capitalisme exploite et opprime hommes et femmes. Le capitalisme est impérialiste. Le capitalisme est toxique, nocive, pathogène. Par conséquent, la libération et l’émancipation de la femme ne se réalisera jamais dans le cadre de la société capitaliste.

Le combat de la femme est consubstantiellement lié à celui de l’homme. Leur ennemi est commun : le capitalisme, les traditions archaïques oppressives, les religions régressives, les comportements destructeurs, les attitudes agressives, les valeurs vénales. Leur principal adversaire, c’est la fragmentation de leur lutte radicale en revendications parcellaires.

Le féminisme est la voie royale du dévoiement de la lutte. De l’émiettement du combat. De la fragmentation de la conscience politique. De la stérilisation de l’affrontement de classe.

M. K.

Comment (21)

    Ahmed Miloud
    6 septembre 2018 - 20 h 03 min

    Le féminisme est une idéologie réductrice du rôle de la femme au sein de la famille et partant, au sein de la société. Les promoteurs du féminisme veulent arriver à la femme pour en faire leur objet, en l’isolant de son milieu naturel qu’est la famille et en la démettant de sa féminité, garante de la continuation de l’espèce humaine. Au lieu de la libérer pour vivre pleinement sa féminité en tant que épouse, et mère, ils l’ont enfermée dans un carcan de fausse liberté, l’exposant ainsi comme une esclave à l’appétit sexuel de la gente masculine.

     » Le féminisme, notre idéologie officielle du genre, se fait passer pour un mouvement en faveur du droit des femmes. En réalité le féminisme est une arnaque cruelle, disant aux femmes que leurs instincts naturels sont « fabriqués » par la société pour les oppresser. Le féminisme stérilise les deux sexes et rend les femmes inaptes au mariage et à la maternité, et les hommes incapables de diriger et de se sacrifier pour leur famille. Les Rockefeller et les Rothschild ont créé la seconde vague du féminisme pour empoisonner les relations homme-femme (diviser pour régner). Leurs buts jumeaux sont la dépopulation et un gouvernement mondial totalitaire « .(Henry Makow *, Cruel Hoax)

    Yacine
    9 décembre 2017 - 17 h 46 min

    Désolé , mais les sexistes , les machistes , les harceleurs , les agresseurs et les violeurs de femmes sont dans toutes les couches de la société , qu’elle soit occidentale , orientale , et dans toutes les obédiences politiques , idéologique et religieuses !
    Et si le combat de l’homme pour son émancipation en tant qu’être humain est indissociable de celui de la femme qui est sa mère , sa soeur , sa campagne ou simplement sa voisine , avouons aussi que toutes les injustices faites aux femmes sont justifiées par leur sexe qu’on prétend faible par rapport au sexe « fort » qu’on attribue à l’homme !
    Lorsqu’on aura compris le rôle décisif de chacun des sexes et leur complémentarité à la vie , nous aurons extirpé toutes les causes du mal dont les femmes sont particulièrement les victimes !
    Nous faire croire que le socialisme est la solution à tous ces maux , c’est faire preuve d’aveuglement politique et idéologique !

    Résistant
    4 décembre 2017 - 14 h 26 min

    Le triomphe d’un système économique, en l’occurrence celui du libéralisme, ne signifie pas pour autant que le socialisme est une doctrine abandonnée et « vermoulue »… Il est clair que sous sa forme stalinienne, ce courant de pensée ne répondait pas aux aspirations de l’homme. Il a fini par s’éteindre et c’est tant mieux.
    Pour revenir à l’article et au sujet qui nous intéresse, c’est-à-dire la femme, le socialisme a énormément contribué à son émancipation. Pendant la révolution de 1917, les premières mesures prises ont visé : l’égalité des droits et de nouveaux droits spécifiques : droit au divorce, droit à l’avortement…, la tentative d’instaurer des services publics visant à socialiser les tâches réalisées dans les foyers principalement par les femmes. D’ailleurs, c’est lors d’un congrès de la 3e Internationale que fut décrétée la Journée internationale des femmes. La littérature qui décrit cette évolution sociale est assez riche et pléthorique…
    L’article de Mesloub Khider nous brosse un tableau totalement décalé. Décalé car il semble se tromper de cible. A qui s’adresse cet article ? A des lecteurs occidentaux ou à des lecteurs algériens ? En Algérie, même si en théorie, des textes censés protéger les femmes et préserver leurs droits existent, dans la réalité, il en va tout autrement. La femme en Algérie est loin d’avoir conquis tous ses droits, vous le savez bien et tout le monde le sait (il n’y a pas si longtemps encore, elle était considérée quasiment comme un enfant mineur, elle n’avait pas le droit, par exemple, de quitter le territoire national avec ses enfants sans l’autorisation écrite de son mari. Et on peut multiplier les exemples comme celui de l’héritage où selon la coutume ou la tradition musulmane, la femme a droit à 1 part et l’homme 2 parts…)
    Il est vrai que des mouvements féministes occidentaux surfent sur cette vague et cherchent à « prendre leur revanche » sur l’homme… Mais en quoi cette situation concerne-t-elle la femme algérienne ?
    En Algérie, ce dont il est question, c’est le respect de la dignité de la femme, et la reconnaissance de ses droits. Et l’accès à l’égalité ne peut être qu’une avancée qui permettra à la femme de participer efficacement à l’évolution de la société. Car bien des défis nous attendent tel que celui de l’éducation.
    En revanche, je souscris et j’appuie vos affirmations lorsque vous dites : « Le capitalisme porte en lui la mort comme les nuées l’orage. Le capitalisme pollue. Le capitalisme est raciste. Le capitalisme exploite et opprime hommes et femmes. Le capitalisme est impérialiste. Le capitalisme est toxique, nocif, pathogène. Par conséquent, la libération et l’émancipation de la femme ne se réalisera jamais dans le cadre de la société capitaliste », et vous ajoutez plus loin : « Le combat de la femme est consubstantiellement lié à celui de l’homme. » Pour ma part, j’ajouterai : à condition que l’homme la reconnaisse comme étant son égal.

    Mesloub Khider
    3 décembre 2017 - 2 h 29 min

    Bonjour. Je reviens vers vous juste pour vous signaler que, après relecture de mon texte, j’ai relevé l’omission d’un mot dans une phrase. Il se situe dans le sixième paragraphe dans la phrase suivante : Bienvenue à l’avènement du sociétal en instrument de combat, de débat, d’ébat. Adieu au social, à la question sociale, à la revendication sociale, au combat social. Il faudrait ajouter le participe passé ÉRIGÉ après le terme sociétal. Cela donne : Bienvenue à l’avènement du sociétal ÉRIGÉ en instrument de combat, de débat, d’ébat. Adieu au social, à la question sociale, à la revendication sociale, au combat social.
    MERCI D’AVANCE

    Hydro
    2 décembre 2017 - 20 h 59 min

    Excellent article qui vient un peu en retard car l’Algérie est déjà une sorte de dictature matrimoniale à la canadienne (le pire pays au monde en la matière est bien le Canada). Hélas on ne peut que constater les dégâts déjà causés et rien de plus.
    Une prise de conscience est en cours aux États-Unis et en Grande Bretagne mais sans plus. Le reste des pays du monde semblent trop englués dans leurs propres contradictions pour s’en apercevoir.

      Argentroi
      3 décembre 2017 - 1 h 27 min

      Hydro. L’Algérie dictature matrimoniale, je tombe à la renverse ! Si je n’étais pas en Algérie, je croirais que les filles insultent le garçon qui passerait devant elles dans la rue du fait qu’il n’a pas répondu à leurs avances. Mais on ne sait même pas draguer une fille dans la rue dans la majorité des coins d’Algérie, on harcèle avec des grossièretés, on insulte et gare à la fille qui fait de la résistance, ce sera des coups ! Et l’auteur de l’article nous préconise d’attendre une révolution prolétarienne pour réagir contre tout cela; c’est pour cela que j’ai jugé cela ridicule. Et qui a dit que la lutte des femmes n’entre pas dans un cadre révolutionnaire, les femmes ne sont-elles pas exploitées en tant que femmes, le harcèlement des femmes n’est-il pas un moyen de coercition qu’utilise l’homme pour les assujettir et les soumettre. La multiplication des luttes n’est pas un émiettement. Une lutte, elle nous est imposée, le problème est comment la mener !

        Zola
        3 décembre 2017 - 16 h 02 min

        Commentaire fantaisiste basé sur un mythe auto nourris par des frustrations personnelles qui n’a aucun lien avec le monde réel ou la réalité en Algérie. En Algérie l’égalité des revenus entre les deux sexes est plus que parfaite, ce qui est loin d’être le cas en France ou en Grande-Bretagne ou encore les États-Unis.
        En Algérie, à diplôme égal, les femmes perçoivent les mêmes salaires que les hommes, ce qui est remarquable en soi car cela reste inconnu en Europe.
        Les femmes en Algérie sont-elles malheureuses? Pas plus ni moins que dans la plupart des pays du monde. Elles ont accès à l’éducation gratuite, la santé, le travail (peut être même mieux) et les femmes rurales sont les plus grandes bénéficiaires de la distribution par l’Etat de diplômes sans mérite ni efforts, ce qui a aggravé le chômage mais changé les structures de la société. Les jeunes draguent-ils encore dans la rue? Non, ils utilisent les réseaux sociaux et certains sont si paumés qu’ils ne peuvent plus rien faire.
        Donc le commentaire de Hydro est assez pertinent.
        Nous avons toujours eu en Algérie un féminisme virulent et extrémiste en raison de l’idéologie choisie au lendemain de l’indépendance mais aussi vu le caractère très extrémiste du Maghrébin en général et de l’Algérien en particulier.
        Votre commentaire en tout cas prouve votre extrémisme.

          Argentroi
          3 décembre 2017 - 21 h 19 min

          Zola. Quand tu dis « Nous avons toujours eu en Algérie un féminisme virulent et extrémiste en raison de l’idéologie choisie au lendemain de l’indépendance », je m’esclaffe de rire ! Cette idéologie choisie au lendemain de l’indépendance, c’est elle dont tu vantes les bienfaits quand tu parles d’égalité parfaite de salaires, d’accès à l’éducation gratuite, aux soins et au travail pour les femmes, etc… Et je viens d’apprendre que les garçons ne draguent plus dans la rue puisqu’ils le font sur les réseaux sociaux et certains sont si paumés, je laisse le lecteur revenir à ton post pour lire la suite ! Et je reviens au début de ton commentaire quand tu fais une introspection à la freudienne en diagnostiquant « Commentaire fantaisiste basé sur un mythe auto nourris par des frustrations personnelles qui n’a aucun lien avec le monde réel ou la réalité en Algérie ». Et en guise de conclusion, tu juges que mon commentaire reflète mon extrémisme. Je te donnerais un petit indice de mon éducation pour pouvoir juger correctement : dès ma tendre enfance, mes parents me recommandaient de baisser les yeux et de laisser le passage à la rencontre d’une femme; ce que je ne manque pas de faire encore. Alors harceler une femme, lui dire des grossièretés me met hors de moi! On parle ici de harcèlement, pas d’autre chose. Toi et tes semblables, vous faites de la digression en plus de la mauvaise foi. C’est trop tard pour vous, la femme ne va plus abandonner l’école ni le travail ni devenir cloitrée chez elle à la merci de son mari toute soumise. Et si vous subissez les diktats de vos femmes, c’est un problème qui concerne vos foyers et dépêchez-vous de créer une association de maris battus, comme ça vous allez luttez contre, comment il a dit ton ami Hydro, la dictature matriarcale. Question subsidiaire: c’est quoi le matriarcat pour vous?

          Argentroi
          4 décembre 2017 - 9 h 21 min

          zola. Une grosse méprise de ma part a créé une cascade de fâcheux quiproquos. Voilà, en lisant le post de Hydro, au lieu de dictature matrimoniale, j’ai lu dictature matriarcale et je me suis mis en tête que c’était un anti-féministe qui assimile l’émancipation des femmes à un sorte de matriarcat où dans la tête de certains signifie la prépondérance de la femme, c’est à dire l’opposé du patriarcat. C’est en découvrant mon erreur que j’ai compris ton passage où tu disais « commentaire fantaisiste », mais entre-nous ,entre-nous, tu as un peu poussé le bouchon avec  » mythe auto-nourri par des frustrations personnelles ». Et avec cette méprise , je me suis dis comment ce bonhomme vante d’une part les effets d’une politique d’émancipation des femmes et d’un autre côté se solidarise avec Hydro qui dans ma tête est anti-féministe du fait qu’il dénonce l’émancipation féminine en la taxant de dictature matriarcale, que j’ai lu comme cela bien que que j’ai réécris dans mon post matrimoniale. Et j’ai levé cette contradiction en pensant que j’ai à faire à des maris misogynes ou mêmes battus qui extrapolent suivant leurs situations personnelles. Zola, je te présente mes excuses pour cette grosse méprise qui m’a amené à dire des bêtises. Heureusement que j’ai relu le commentaire de Hydro auquel j’ai aussi présenté mes sincères excuses. Pour le fond de l’article qu’on a tous lu, il m’apparaissait trop dogmatique quand il assimile la lutte des femmes dans la société capitaliste comme étant un caprice petit-bourgeois qui détournait des vraies luttes et il insistait que cela contribuait à l’émiettement des luttes. Je rappelle que c’est les forces anti-capitalistes qui ont été et sont à la pointe du combat féministe et que cela contribue à renforcer la lutte contre les forces rétrogrades. Si les femmes veulent mener un combat autonome, cela ne doit faire peur à personne!

      Argentroi
      4 décembre 2017 - 8 h 08 min

      Hydro. Je suis confus et je viens te présenter mes excuses les plus sincères pour la grosse méprise que j’ai faite en commentant ton post. Effectivement en relisant ce dernier, je me suis aperçu qu’au lieu de lire dictature matrimoniale, j’ai lu dictature matriarcale et tu devines la suite: je me suis dis voilà quelqu’un qui est contre les femmes puisqu’il est allé jusqu’à parler du matriarcat, plus que ça de dictature matriarcale. Encore une fois, mes excuses.

        Hydro
        4 décembre 2017 - 23 h 58 min

        Pas la peine de s’excuser, on débat ici en toute franchise et votre commentaire ne m’a nullement vexé. J’ai délibérément utilisé le terme matrimoniale et non pas matriarcale et vous devinez aisément les raison d’un tel choix sémantique pseudo scientifique mais qui n’en est pas vraiment un. Je crois que vous avez décelé l’ironie, laquelle est bien réelle dans les faits sociétaux aussi bien chez nous que chez nos voisins. Certains parlent du pouvoir des Hammams, d’autres de certains salons de coiffure ou du pouvoir de certaines douairières…Le sens est entendu.
        Ravi d’avoir échangé avec vous Argentroi.

    Djemel
    2 décembre 2017 - 12 h 14 min

    Oui pour une approche « non genrée ». Cependant, cette approche n’existe pas. La culture du viol est une réalité en occident et pas seulement. Pour ce qui est de l’Algérie, vous devez lire des articles qui ont été publiés sur le sujet par certains journaux. L’approche féministe est ce qu’on a de mieux aujourd’hui parce qu’elle aide à faire avancer certaines causes. Pour certains esprits, la critique est facile à formuler parce que tout est critiquable quand on n’intègre pas dans son raisonnement les solutions réalisables. Pouvez-vous proposer une solution pour qu’on arrête de frapper la femme, de la harceler dans la rue… de la forcer à se cacher avec des fatwas tendancieuses, de la réduire à un sexe sur deux jambes…

    lhadi
    2 décembre 2017 - 12 h 00 min

    La mère de toute injustice est cet amateurisme politique qui ne répond ni aux intérêts de chaque citoyen ni aux impératifs du développement du pays.

    Comment, dans notre société déstructurée, en plein désordre où se mêlent et s’entremêlent l’incompréhension, l’incompétence, l’illusion, le mensonge, la lâcheté, doit-on trouver des solutions?

    J’ai la faiblesse de croire que la réponse à cette question est urgente et qu’elle est le sinciput de la nouvelle orientation politique à laquelle le peuple aspire et que la situation rend nécessaire.

    Face à l’aveuglement, pour ne pas dire l’entêtement, du politique et de ses griots, qui pour nourrir leur fol orgueil dont ils sont susceptibles, ont pris soin d’écarter la raison.

    La raison doit nous conduire à professer une politique réaliste qui épouse nos mœurs et nos traditions dans la spécificité et complexité algérienne.

    Elle passe par la volonté de changer d’orientation politique car la situation actuelle, extrêmement contestable, se nourrit et prend force dans la montée de l’odieux individualisme et la hantise de la société en poussière.

    Elle nous incite à s’affranchir de cette doctrine, sociale et économique vermoulue, abandonnée depuis 1970, presque, par tous les pays d’obédiences marxistes.

    L’Algérie se trouve, au jour d’aujourd’hui, devant un choix de société qui prend la forme d’un défi : un défi démocratique.

    Elle a besoin d’un brillant et loyal espoir qui sera le confluent de toutes les idées pour faire alliance sous l’égide d’un front républicain.

    C’est à ce titre et uniquement à ce titre qu’on pourra traverser les épreuves engendrées par la mauvaise gouvernance qui fonctionne à vue, au jour le jour, sans programme, sans projets, sans vision, et in fine, donne des résultats négatifs.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Flee Toxx
      2 décembre 2017 - 15 h 56 min

      comme d’habitude, mister el hadi est à côté de la plaque et doit aimer écrire pour ensuite « se » lire.
      en effet, quel rapport y a t il entre le thème de l’article et les élucubrations du sieur?

    HANNIBAL
    2 décembre 2017 - 11 h 29 min

    Ca devrait s’adresser a notre voisin qui prend les femmes pour des mules et devient complice et le plus gros proxénète d’Afrique en vendant ses fillettes comme des objets. elles n’ont qu’a faire une révolte d’abstinence a leurs risques et périls!!! mais remettre en cause la politique de Chapon VI ou tout se fait avec son consentement depuis la fondation de cette entité par Lyautey le chemin sera long pour séparer le bon grain de l’ivraie et la lutte contre le stupre doit commencer quand aux luttes de classes elles est visible que meme un ministre trouve que la prostitution est un chiffre d’affaire qu’il ne faut pas négliger, dixit Benkirane. et qui ne dit mot consent.

    BOUAMAMA
    2 décembre 2017 - 11 h 07 min

    Avec cet article, nous pouvons dire que le nouveau Zemmour algérien est arrivé, avec quelques années de retard tout de même!

    Tangoweb54
    2 décembre 2017 - 11 h 02 min

    Ce qui se passe dans les sociétés Occidentales c est de la pure schizophrènie, tout homme riche peut être accusé injustement par une femme mentalement dérange qui se rappelle subitement qu’ elle a fait l objet d, harcèlement sexuel il y a 10 ou 15 ans par monsieur X bien évidemment riche et célèbre , veuillez notez aussi que ces bonnes femmes n accusent jamais un pauvre malheureux qui n a pas de fortune , pourtant 90 % de femmes se mettent sur leur 31 ans en passant plus d une heure devant la glace a se bichonner avant de sortir de la maison et ceci dans le but évident de plaires et d attirer les regards des hommes si non elles se sentiront très malheureuses si aucun homme ne les courtisés, certaines femmes très dépravés ne s imposent aucune limite y compris la zoophilie et si un galant Monsieur ose lancer un mot admiratif elles deviennent subitement des saintes nitouches effarouchées et victimes des méchants mâles

    Argentroi
    2 décembre 2017 - 8 h 19 min

    Mais c’est quoi cet article ! A vouloir être radical, il est tombé dans le ridicule.

    Alors on dort..
    2 décembre 2017 - 8 h 15 min

    La constitutionette predispose les femmes algeriennes au harcelement. Plus, elle leurs impose la subordination. Elles doivent combattre l’Etat arabe et islamique qui hierarchises les genres. Les causes sont la sources des maux que subissent et les femmes et les hommes. Le machisme reproduit dans la rue fait ancrer la logique d’oppression des nababs qui sont plus algeriens que les indigenes

    Anonyme
    2 décembre 2017 - 7 h 45 min

    Quid des jeunes hommes harcelés par de vieilles peaux friquées?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.