Le président Bouteflika est «parfaitement en forme» selon Le Drian

Jean-Yves Le Drian
Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères français. New Press

Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a affirmé, vendredi, sur les ondes de France Inter que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est «parfaitement en forme» et qu’il a parlé «longuement» avec son homologue français.

«Il est le Président de la République», a répondu le ministre à une question sur «l’état physique et intellectuel» du président Bouteflika, précisant que «le président Macron l’a rencontré et a échangé longuement avec lui sur l’ensemble de la question de la relation bilatérale entre la France et l’Algérie, mais aussi sur la situation dans le monde. Un échange qui était utile, il (président Bouteflika) a parlé avec le président Macron de manière longue et ça a permis d’avoir un échange approfondi sur l’ensemble de nos relations». «Intellectuellement, il est parfaitement en forme mais physiquement, il est plus fatigué et ça peut arriver à un certain âge», a-t-il déclaré Le Drian 48 heures après la visite d’amitié et de travail que le président Emmanuel Macron a effectuée en Algérie.

A une question relative aux déclarations du Président français sur la colonisation, le chef de la diplomatie française a précisé que «le président Macron, en Algérie, a souhaité sortir d’une période qui permette d’ouvrir une relation nouvelle entre la France et l’Algérie sans exclure la nécessité de la mémoire», expliquant que la mémoire «cela veut (…) acter ce qui s’est passé (…) et ouvrir des voies indispensables d’une coopération entre la France et l’Algérie qui ont été ouvertes dans ce passage assez court, mais qui a été extrêmement dense» pour «faire en sorte  qu’il y ait un état de confiance entre nos deux pays en matière de codéveloppement».

Au sujet de la volonté de Macron de tourner la page du passé, Jean-Yves Le Drian a estimé qu’«il fallait le dire, et seul le président Macron pouvait le dire et le faire», précisant que «c’est une question d’âge et une question d’époque».

«Il y a une question d’âge du président Macron et une question d’époque, parce qu’il ne faut pas, à chaque visite présidentielle, revenir sans arrêt sur le passé. Il faut dire que ce passé a eu lieu, que ce passé était douloureux, parfois dramatique, et dire aussi qu’entre nos deux pays, il y a une chance historique de collaborer ensemble».

R. N.

Comment (13)

    Lghoul
    9 décembre 2017 - 19 h 47 min

    Faudrait des hommes et des femmes dans ce pays simon tout est fortu. La France ne regarde que ses interets meme s’il n’ya personne pour nous gouverner. Qu’attendre de bon d’un ancien colon ?

    Anonyme
    9 décembre 2017 - 16 h 57 min

    Voici, voilà ! Après 55 ans d’indépendance, c’est madame la France, à travers la voix de son ministre de l’intérieur (Sic !), qui décidé que le président de la RADP et des algériens était encore en mesure de diriger la RADP, l’Algérie et le peuple algériens !
    3iche ettchouf ou 3iche tesma3 !
    Allah yerham echouhda wa yonssor leur sacrifice et leur combat.

    lhadi
    9 décembre 2017 - 14 h 32 min

    Le Président de la république ne comprend pas que sa légitimité, à moins de se tromper de fonction, dépend, d’une part, de sa capacité à dépasser les clivages, à incarner l’Algérie dans toute sa diversité et à rassembler le peuple Algérien dans son entier, et d’autre part, à s’identifier à l’autorité souveraine que la constitution lui octroie et dont il doit toujours être prompt et attentif à affirmer la prééminence qui s’y attache.

    
La haute idée que je me fais du rôle dévolu au Président de la république et de la responsabilité qui lui incombe, je ne la trouve pas à travers sa politique, sa gouvernance. Par conséquent, je le dis sans état d’âme : il ne peut y avoir de développement économique, social, culturel et moral sans développement politique.

    
Le pays est au bout du gouffre et il lui faut un excellent guide en excellente forme physique et morale qui, tel un bon navigateur, doit savoir bien tenir le gouvernail et posséder la science de manœuvre ; celle qui oblige à louvoyer pour prendre les vents porteurs ou à biaiser pour éviter les écueils.

    
Le pays frôle l’abime et il a besoin d’une politique de redressement national qui ne peut se faire qu’avec l’apport d’une équipe dirigeante de compétence sans faille, forte, cohérente, déterminée et d’un chef de gouvernement dénué de tout souci de complaisance, de stature intellectuelle, de rigueur morale et dont la force de ses convictions sont exprimées avec un talent oratoire exceptionnel.

    
Ainsi, face au progrès de l’intelligence et aux exigences, le présent et l’avenir sont liés au devenir de deux qualités majeures : le dévouement et la compétence mises entre autres au service des stratégies de transition vers la justice globale à partir des injustices existantes.

    
La crédibilité d’un homme d’Etat se juge sur son attitude face aux événements et sur sa capacité à résoudre les problèmes.


    Fraternellement lhadi
    ([email protected])




    Lgboul
    9 décembre 2017 - 11 h 47 min

    Pourquoi ce sont les autres, des etrangers, *qui nous donnent son bilan medical ?
    Supposons qu’un travailleur est absent de son travail pour maladie pour 10 ans, recevra t-il son salaire ? Nous sommes devenus la risee du monde. Le probleme est que les sangsues du systeme pensent toujours qu’on est aveugles et stupides!! Un jour le ridicule va nous tuer a leur place. J’ai honte de voir des visiteurs etrangers se moquer de nous avec leur regard narquois…

    Zaatar
    9 décembre 2017 - 11 h 35 min

    C’est bien ce qu’a résumé Mohamed SIFAOUI hier sur le plateau de canal + en répondant à Laurence FERRARI. On n’aime pas le bonhomme c’est sur , mais il dit des vérités. Et depuis un certain temps d’ailleurs il ne dit que des vérités d’après ce que je constate.

    Abou Stroff
    9 décembre 2017 - 10 h 29 min

    «Intellectuellement, il est parfaitement en forme mais physiquement, il est plus fatigué et ça peut arriver à un certain âge» dixit le drian.
    moua, ça me rappelle l’histoire de l’alacrité balancée par hollande.
    ça me rappelle aussi que quand on est face à un gus à l’ego démesuré, il suffit de le flatter (rappelons nous le « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute » de La fontaine) pour qu’il se laisse faire.
    moralité de l’histoire: fafa a donné son feu vert pour un cinquième mandat.

    Anonyme
    9 décembre 2017 - 10 h 09 min

    Ils « stratégient » (ces chiens) mais Dieu est le meilleur des stratèges. Lakhbar idjibouh atwala

    EL FELLAG
    9 décembre 2017 - 9 h 19 min

    La vieillesse des politiciens méditerranéens cause des graves problème a la nation Algérienne; monsieur Drian est un Français d’origine Arménien; alors rien n’est étonnant toute est possible avec lui; il a les meme gènes que notre grand héros Mr ould abbès!! que Dieu punissse les menteurs, les hypocrites et les manipulateurs de mauvaise foi.

    Anonyme
    9 décembre 2017 - 8 h 40 min

    Itmeskher comme d’hab!

    Abdelrahmane
    9 décembre 2017 - 7 h 48 min

    Voilà le non dit…

    nonews
    9 décembre 2017 - 1 h 44 min

    En forme pour un 5eme mandat. Ils ont deja decides. Ils nous disent que nous ne sommes pas encore adultes pour voter.

    Anonyme
    8 décembre 2017 - 23 h 26 min

    Voila pourquoi Macron et Drian sont venus à Alger,ce n est pas pour les beaux yeux des algeriens mais c est juste pour avoir des contrats juteux contre un témoignage  » d alacrite » une fois de plus pour Bouteflika.
    Le cinquième mandat de Bouteflika est assuré, plus de spéculations. ..

    Anonyme
    8 décembre 2017 - 19 h 46 min

    « Au sujet de la volonté de Macron de tourner la page du passé, Jean-Yves Le Drian a estimé « qu’il fallait le dire, et seul le président Macron pouvait le dire et le faire », précisant que « c’est une question d’âge et une question d’époque ».

    Dans ce cas, pourquoi Frédéric Haziza né en 1960 à Maghnia, en Algérie, journaliste depuis de nombreuses années sur la chaine LCP (il a été viré recemment pour agression sexuelle) ne parlait sur la chaine publique sans être inquiété, que de « shoah » et de son grand-père déporté à Auschwitz, mort le 7 juillet 1942. Il ne l’a même pas connu de son vivant comme des milliers d’algériens n’ont pas connu leurs aieux, massacrés par la soldatesque française.

    Pourquoi interdire aux uns de parler du passé et autoriser, pour ne pas dire encourager, d’autres à le faire publiquement ?

    Bonne soirée.

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