Maroc : le Premier ministre prend la tête du parti islamiste

Saad Eddine El Othmani
Saad Eddine El Othmani. D. R.

Le chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El-Othmani, issu du parti Justice et développement (PJD), a été élu dimanche secrétaire général de cette formation islamiste, à la tête du gouvernement de coalition au Maroc depuis 2011, écrit l’AFP.

M. El-Othmani, 61 ans, a été élu à l’issue d’un congrès de son parti, a indiqué le PJD sur son site internet. Il succède à l’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, patron incontesté du PJD depuis 2008 et poids lourd de la vie politique marocaine.

M. Benkirane, 63 ans, très populaire pour sa verve et son sens de la formule, mais jugé populiste par ses détracteurs, avait été nommé chef du gouvernement après la victoire historique de son mouvement lors des législatives de 2011, dans le contexte du printemps arabe.

Son parti ayant de nouveau remporté les élections l’an dernier, il avait tenté en vain de former une nouvelle coalition avant d’être limogé par le roi Mohammed VI et remplacé par M. El-Othmani, réputé homme de consensus et considéré comme moins charismatique.

Fin novembre, au terme d’une âpre guerre d’influence entre les grandes figures du PJD, Abdelilah Benkirane s’est vu refuser la possibilité d’un troisième mandat à la tête de son mouvement islamiste, signant vraisemblablement la fin de sa carrière politique.

Psychiatre et titulaire d’un diplôme de charia (droit islamique), M. El-Othmani retrouve dimanche un poste qu’il avait déjà occupé de 2004 à 2008, période durant laquelle il avait contribué à améliorer l’image du parti islamiste.

Mais sa nomination en mars dernier à la tête du gouvernement, après le limogeage de M. Benkirane, et ses larges concessions pour la formation d’une coalition avaient suscité des remous dans les rangs de la formation islamiste.

Au regard de son score électoral, le parti s’était vu attribué peu de ministères clés, M. El-Othmani ayant accepté de céder les portefeuilles stratégiques à des formations ayant les faveurs du palais.

R. I.

Comment (5)

    Yeoman
    11 décembre 2017 - 13 h 24 min

    Les toilettes du minuscule centre commercial du patelin perdu où j’habite ont changé de gardien. Pour ma part je pense que ça a plus d’intérêt qu’un “changement” sur l’échiquier politique de cette monarchie narcotique. Le seul changement digne d’intérêt serait la mise sous les verrous de Mohamed 6 et de sa suite servile.

    HANNIBAL
    11 décembre 2017 - 10 h 02 min

    Benkirane évincé El othmani en première ligne pour la continuité au royaume enchanté du léchage de babouches
    ou seul l’amir des maztolènes décide de tout El othmani n’est que le bouffon de ce roitelet illégitime la suite on la
    connait maléable et corvéable a souhait au royaume des aveugles les borgnes sont rois .

    awrassi
    11 décembre 2017 - 9 h 23 min

    Il est normal que le premier ministre soit le chef du parti islamiste, vu que le sultan est Amir Al Mouminin. On va attendre que la « justice » et le « développement » soient mis au profit de tous les croyants, alors !!!

    Kahina
    11 décembre 2017 - 7 h 52 min

    Il va gérer les 3500 marocains qui travaillent chez DAECH.

    Le Rifain
    11 décembre 2017 - 5 h 29 min

    El Othmani ? Un nouveau toutou qui vient d’intégrer la vaste niche du Roitelet M6.

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