Amnesty lance une action urgente sur l’état de santé du groupe de Gdeim Izik

Amnesty exige des conditions de détention conformes aux normes internationales aux activistes sahraouis
Amnesty exige des conditions de détention conformes aux normes internationales aux activistes sahraouis. D. R.

Une action urgente a été lancée lundi par l’organisation des droits de l’Homme, Amnesty International (AI), pour sauver la vie d’un des prisonniers sahraouis du groupe de Gdeim Izik, dont la santé s’est dégradée à un état «critique». AI a lancé un appel urgent invitant le grand public du monde entier à écrire aux autorités marocaines pour garantir des conditions de détention conformes aux normes internationales aux activistes sahraouis, leur permettre l’accès aux soins et autoriser des visites sans restrictions de leurs familles et avocats.

Il s’agit notamment de l’état de santé du prisonnier Abdeljalil Laaroussi, transféré à la prison locale d’Aïn Sbaa 1 et dont la situation est «très critique», affirme AI. Condamné à la réclusion à perpétuité à l’issue du procès du groupe de Gdeim Izik en juillet 2017 impliquant également 22 autres militants sahraouis, Abdeljalil a entamé une grève de la faim le 20 novembre. Il demande à être transféré à la prison locale de Laayoune, au Sahara Occidental, pour être proche de sa famille. L’ONG affirme que depuis son transfert de la prison d’El-Arjat, près de Rabat, à la prison locale Aïn Sbaa 1 de Casablanca, le 16 septembre dernier, la santé d’Abdeljalil Laaroussi s’était déjà «gravement détériorée» avant même qu’il n’entame sa grève de la faim, en raison des mauvaises conditions de détention dans sa nouvelle prison.

Citant la famille du prisonnier et un de ses avocats, AI rapporte qu’Abdeljalil souffre maintenant de rectorragie, d’épistaxis, d’hypertension artérielle et de problèmes cardiaques. Il a été hospitalisé trois fois au cours du procès et l’administration pénitentiaire lui a administré un traitement qui ne convient pas à ses problèmes de santé puisqu’il n’a été consulté par aucun médecin depuis son transfert, précise l’ONG.

AI rapporte également que, sans explications, la famille du prisonnier n’a pas été autorisée à lui rendre visite. Quand les membres de sa famille ont été enfin autorisés à le voir, l’entrevue n’a duré que 15 petites minutes et après de longues heures d’attente, souligne AI.

Le 10 octobre, la famille d’Abdeljalil a déposé une plainte auprès de l’administration pénitentiaire pour mauvaises conditions de détention. D’autres plaintes avaient déjà été déposées par les familles des autres détenus sahraouis condamnés dans le même procès.

Pour rappel, le 16 septembre, 19 détenus faisant partie du groupe de Gdeim Izik ont été transférés de la prison d’El-Arjat, près de la capitale marocaine, Rabat, vers sept prisons différentes au Maroc. Les conditions de leur détention ont été déplorées depuis le début par plusieurs organisations, dont Amnesty International. Pour rendre efficace son action lancée aujourd’hui, l’ONG a publié les coordonnés de la direction de l’administration pénitentiaire marocaine, du ministère marocain de la Justice et celui des droits de l’Homme. Elle souhaite également que des copies soient envoyées avant le 22 janvier 2018 aux représentants diplomatiques marocains accrédités dans les pays des destinateurs.

R. I.

Comment (3)

    HANNIBAL
    12 décembre 2017 - 14 h 07 min

    C’est pas en s’émouvant que la cause Saharaouie va avancer tant que le régime du makhnaz et son roi n’est pas menacé d’empalement la tete de cette colonie calquée sur les $ionistes demeurera, la carotte et le baton faisant
    foi au Polisario de mener le combat de la dignité en chassant cette sous race de spoliateurs et vive la RASD ..

    Yeoman
    12 décembre 2017 - 7 h 04 min

    La dignité de ces hommes est symétrique à la servilité des sujets du sixième dégénéré.

    Mohamedz
    12 décembre 2017 - 5 h 31 min

    Encore une fois je le dis et redis que l’indépendance du Sahara Occidental est au bout du fusil de son peuple.

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