Le FFS répond aux attaques et met en garde les agitateurs
Par Hani Abdi – Le Front des forces socialistes (FFS) fait une mise au point aux accusations selon lesquelles il se désengage du combat pour tamazight. A travers une intervention de son député, Djamel Bahloul, en marge du débat sur le projet de loi relatif aux TIC, le plus vieux parti de l’opposition clarifie sa position pour qu’il n’y ait plus de quiproquo.
«Le FFS ne pourra jamais participer à une opération de vote relative à tamazight parce que tamazight est indissociable de notre identité, de notre authenticité, de notre langue et de notre existence. Nous considérons ainsi qu’il est inconcevable qu’elle soit soumise à un quelconque vote ou référendum. C’est la position que nous avons exprimée et défendue dans plusieurs occasions», soutient M. Bahloul, soulignant que «le FFS a boycotté le vote sur la révision constitutionnelle de 2002 donnant à tamazight un caractère national, comme il avait refusé de voter pour la Constitution de 2016 consacrant tamazight comme langue officielle».
Le député du FFS précise que le parti milite pour la consécration de tamazight comme langue officielle depuis 1963, quand ses militants et fondateurs avaient pris le maquis contre le régime de Ben Bella. «Notre combat au FFS pour tamazight ne peut pas être dissocié de notre combat pour la construction d’un Etat démocratique et social respectueux des droits et des libertés individuelles et collectives», ajoute M. Bahloul.
Pour le FFS, tamazight est «le ciment de l’unité nationale», mais aussi de l’unité maghrébine. Il considère que tamazight unit et ne divise pas et que la Kabylie est le cœur palpitant du combat démocratique en Algérie. «Et nous sommes fiers d’être la première force politique de cette région.» Le plus vieux parti de l’opposition refuse ainsi de verser dans l’instrumentalisation d’un combat de toute une génération pour de pures considérations politiciennes.
«Ceux qui veulent utiliser la Kabylie pour un positionnement politique dans un avenir proche font fausse route. Ceux qui veulent allumer à nouveau la mèche en Kabylie, nous leur disons attention et encore attention !», poursuit Djamel Bahloul, qui dénonce la manipulation qu’il y a eu autour du fameux amendement présenté par une députée du PT lors du débat sur la loi de finances pour 2018. Le FFS affirme ainsi qu’il n’a de leçons à recevoir de personne sur le combat pour l’amazighité.
Il répond ainsi à la députée du PT qui l’a, entre autres, accusé d’avoir voté contre l’amendement sur la promotion de l’enseignement de tamazight qu’elle a proposé et qui a été rejeté par la suite par la commission des finances.
H. A.
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