Polémique sur tamazight : Louiza Hanoune répond à ses détracteurs

manifestaion tamzight
En attendant que les partis accordent leurs violons, les manifestations et les affrontements se multipilent. AP

Par Hani Abdi – L’affaire du dernier amendement relatif à la promotion de tamazight rejeté à l’APN continue d’alimenter la polémique entre le RCD, le FFS et le PT. Après avoir été accusés d’avoir tourné le dos à la langue amazighe par l’auteur de l’amendement rejeté, à savoir la députée du PT, Nadia Chouitem, le RCD et le FFS ont, séparément, réagi en rappelant leur combat et leur position sur la question de l’amazighité.

Ces deux formations, chacune avec ses mots, ont accusé clairement le PT de jouer un jeu politique de positionnement malsain. «Le FFS ne pourra jamais participer à une opération de vote relative à tamazight parce que tamazight est indissociable de notre identité, de notre authenticité, de notre langue et de notre existence. Nous considérons ainsi qu’il est inconcevable qu’elle soit soumise à un quelconque vote ou référendum. C’est la position que nous avons exprimée et défendue dans plusieurs occasions», a précisé, mardi, à l’APN le député Djamel Bahloul au nom du FFS, mettant en garde «ceux qui veulent utiliser la Kabylie pour un positionnement politique dans un avenir proche font fausse route. Ceux qui veulent allumer à nouveau la mèche en Kabylie, nous leur disons attention, et encore attention».

Le RCD a, pour sa part, répondu au PT en considérant que «le soi-disant amendement proposé ne vise la création d’aucun fonds, ni impôt pour la promotion de tamazight». Le parti de Mohcine Belabbès accuse, de son côté, le PT de vouloir marchander avec la cause amazighe.

Le PT a répondu par la voix, cette fois-ci, de son député Ramdane Tazibet, qui a critiqué vertement la «position passive» des deux autres partis. «Il y a 1,84% des élèves qui suivent des cours d’apprentissage de tamazight. Il y a donc un déficit criard en postes d’enseignants et de formateurs…», a souligné Ramdane Tazibet sur sa page Facebook, après une intervention musclée en plein débat sur la loi relative aux TIC. Aujourd’hui, c’est carrément la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, qui s’est exprimée sur le sujet.

Lors d’une conférence de presse animée à Alger, la pasionaria du PT a rejeté les accusations selon lesquelles son parti marchande avec la cause amazighe et proteste contre les «accusations infondées de manipulation». Louisa Hanoune a assuré que les députés de son parti tentent depuis 2013 de faire passer cet amendement, en vain. A chaque fois, il est rejeté sans de véritables motivations. Pour elle, si manipulation il y a, cela n’est assurément pas l’œuvre de son parti, qui travaille, comme toujours, pour la consolidation de l’unité nationale.

Ainsi, l’affrontement politique entre ces trois formations engagées en faveur de tamazight est illustratif du niveau de la décomposition politique que connaît l’Algérie. Ce clash renseigne aussi sur les profondes divisions que connaît l’opposition démocratique qui peine à accorder ses violons.

  1. A.

Comment (15)

    Tangoweb54
    14 décembre 2017 - 17 h 25 min

    Je me suis toujours méfie de cette femme troikiste anarchiste, après avoir surfé sur le soutien inconditionnel à Bouteflika elle a subitement changé de fusil d’épaule pour devenir une opposante au régime, elle qui n a jamais cessé de nous chanter la menace extérieure contre pays s est mises subitement a attiser le feu de la guerre en Algerie en poussant sa député a allumer la mèche de l Amazighite en relais avec le traitre Mhenni et BHL.

    Tin-Hinane
    14 décembre 2017 - 16 h 28 min

    Le parti de Mme Louisa Hanoun est proche du NPA (ex. LCR Ligue communiste révolutionnaire), ce qui explique ces interventions à points nommés dans le paysage politique algérien. Ce parti, le PT, n’intervient que pour provoquer le chaos. On ne les a jamais vu porter ou proposer un projet politique cohérent au peuple algérien. Louisa Hanoune et ses partisans travaillent sans aucun doute pour ceux qui appellent de tous leurs voeux et qui font tout ce qui est en leur possible pour provoquer un « printemps arabe » en Algérie, comme si on avait pas eu assez de « printemps » de toutes sortes dans ce pays, en un mot nous avons à faire à la manipulation et à la trahison.

    LOUCIF
    14 décembre 2017 - 13 h 49 min

    Bonjour cher compatriote @lhadi.
    J’ai remarqué qu’à chaque fois tu éludes, tu reste dans le général ou tu évites d’aller dans le fond des sujets proposés par AP, pour nous emmener dans ta rhétorique habituelle ou dans la généralité ou dans tes envolées lyriques ! Ok , c’est beau , c’est bien écrit, il y a de belles citations, c’est intéressant etc…, on sait aussi que tu es un patriote mais que penses-tu précisément de ces manifestations pour la promotion de la langue amazigh ? Sont-elles justes ? Ont-elles pour origine la main étrangère? Sont-elles légitimes?
    Pourquoi le pouvoir de 1962 a mis autant d’années après l’indépendance pour enfin dire du bout des lèvres qu’il reconnait Tamazigh, mais sans se presser pour la réhabiliter et la développer comme le fut la langue arabe et l’islam? Ça c’est des problèmes et des questions concrètes.
    (…)
    Répond vite, bien avec des mots simples ! Merci mon frère et tous mes respects.

      LOUCIF
      14 décembre 2017 - 14 h 44 min

      Merci

        lhadi
        14 décembre 2017 - 19 h 05 min

        Ces manifestations pour la promotion de la langue tamazigh n’ont pas de sens pour la simple et unique raison que la langue tamazigh a été constitutionnalisée et dans les faits elle est enseignée dans plus de 28000 établissements scolaires.

        sont elles légitimes ? évidemment non !

        Ont elle pour origine la main étrangère ? la vigilance des services de sécurité algérienne ne laisse planer aucun doute.

        Quant à votre dernière question, il suffit de ne pas perdre de vue que la France coloniale a commis un génocide culturel et identitaire.

        A ce propos, l’idéal pour une jeune nation comme la nôtre doit être la recherche de sa consolidation et par ailleurs la construction d’une société d’hommes et de femmes convaincus de la destinée commune.

        C’est à ce prix que peut se faire la renaissance du sentiment national et républicain.

        Le dialogue, dont on ne veut pas chez nous, est celui qui consiste à envisager la légitimation des pratiques gouvernementales habituelles déviées qu’elles sont des missions d’intérêt général : santé, éducation, sécurité et défense du pays et de l’intégrité des citoyens, environnement, solidarité, bonne gestion des ressources et créativité libérée…

        La conviction de chaque algérien doit être partagée, enrichie des diverses intelligences et mise avec force sur la place publique dans le cadre général du dialogue. C’est de l’avenir immédiat de notre pays et pour les générations futures qu’il est question.

        Une grande perspective s’annonce : elle consiste à tirer les leçons des errements, des erreurs, des différends réels ou supposés.

        La consistance de nos projections dépendra de notre détermination et essentiellement de notre capacité à aller par le dialogue du cœur et de la raison, vers la renaissance de notre pays dans le concert des nations du monde.

        Fraternellement lhad
        ([email protected])

    ALGHOUM AZOUG
    14 décembre 2017 - 11 h 49 min

    Elle veut simplement faire passer la constitutionette arabocentrique comme etalon de la citoyenneté. Alors que ce texte n’a rien d’Amazigh: ligue arabe, magreb arabe islam, sont les points de references auquels louisa veut nous subordonner.
    Un crocodile en larme veut vous manger, theryal nous l’enseigne aussi

    Droits Humains
    13 décembre 2017 - 21 h 20 min

    Le PT de Louisa Hanoune, qui dénonce en permanence le complots orchestrés contre l’Algérie et l’unité nationale, a t-il rejoint le clan des impérialistes ? Il y a quelque chose qui cloche. Louisa Hanoune a oublié a lutte des classes pour s’occuper de la lutte des races ?
    Tout ça n’est vraiment pas transparent, à moins que les néoconservateurs aient recrutés Notre Louisa Hanoune. Il va falloir qu’elle nous dise dans quelle loge elle siège. Si ça se trouve, à côté de ferhat la forfaiture.

    MoiNews
    13 décembre 2017 - 18 h 07 min

    Mme louisa hanoune l’apprentie sorcière et pour parler d’elle et de son parti;elle recherche les opportunités et les malheurs des citoyens Algériens;que demande est-ils ces citoyens reconnaitre leur langue maternelle et celle de l’Algérie berbère et rien d’autres; ni détourner les biens de ce pays, ni voler le reste de la population;pourquoi ne pas les laisses vivre tranquillement avec leur langue et traditions; ou pare ce que;ils sont plus intègre et plus intelligent;il fallait pas libéré ce pays repris par les ex-collabos;ou les kabyles ont payé une lourde facture;c’est de leurs faute

      L'Algérien
      13 décembre 2017 - 20 h 35 min

      Je pense qu’il n’y a aucune polémique autour de la langue berbère (comprenant plusieurs dialectes)si ce n’est des pseudo-kabyles qui veulent déstabiliser nôtre pays à travers des pseudo-préoccupations …….un point et revenez à la ligne.Nôtre peuple est unit quelque soit son origine.Alors arrêtez de nous embobiner avec vos mascarades de co… ! ! !

        MoiNews
        13 décembre 2017 - 21 h 34 min

        Une fois le pays est libéré tout les traîtres et les parasites se revendiquent Algérien,ou vous étiez lorsque lorsque l’occupant tue et massacre,par expérience les authentiques original n’ont pas besoins de de justifier

    lhadi
    13 décembre 2017 - 17 h 37 min

    Je n’ai jamais pris plaisir à critiquer et le Président de la république qui, malheureusement et indépendamment de sa volonté, vit dans son monde et cette armée de cloportes et de blattes qui lézardent les charpentes de la maison Algérie.

    Mais la résistance à cet hybride, véritable mariage de la carpe et du lapin, s’impose pour bâtir un Etat fort, une république solide, une Algérie apaisée dans toute sa diversité, moderne et conquérante dans ce monde de globalisation politiquement et économiquement injuste.

    Face au spectacle honteux qui défile sous nos yeux, nous devons montrer aux jeunes que leur avenir est lié à l’avenir de l’Algérie.

    Il importe, à chacune et à chacun, selon les moyens des uns et des autres, de s’investir pour mettre fin à la stagflation (croissance faible ou nulle accompagnée d’une forte inflation et d’un taux de chômage élevé) qui obère toute sortie du sous développement et des sarcomes inhérents à la situation désastreuse du pays.

    Tous les enfants de l’Algérie, qui souhaitent le meilleur pour le pays, doivent faire en sorte que l’irresponsabilité, pierre angulaire de la république des copains et des coquins, prenne la courbe du « U » inversé.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    jaber
    13 décembre 2017 - 17 h 19 min

    Des partis qui ne représentent rien et qui s’affrontent pour faire acte de présence sur la scène politique. « araîi wa al-Khammas yedoussou âala rezk anass ».

    Bonne soirée.

    DYHIA
    13 décembre 2017 - 17 h 07 min

    Louisa Hanoune a assuré que les députés de son parti tentent depuis 2013 de faire passer cet amendement, en vain. A chaque fois, il est rejeté sans de véritables motivations.

    En tout cas, il ya quelque chose qui ne roule pas bien avec le FFS ET le RCD qui font semblant de défendre la cause amazigh. Le cache cache s’est dévoilé.

      Tin-Hinane
      14 décembre 2017 - 16 h 35 min

      En l’occurrence c’est avec Mme Louisa Hanoune et son parti qu’il y a quelque chose qui ne roule pas!

        FLN canal historique
        14 décembre 2017 - 20 h 03 min

        Louisa Hanoune se la coule douce au parlement depuis X temps alors qu’elle n’a aucune décision et elle refuse de quitter l’APN salaire oblige elle et tous les pseudos opposant qui ris sur les barbes des algériens.

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