Violents affrontements entre manifestants et la police à Bouira

Manifestaions Bouira
Aujourd'hui à Bouira, affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. AP

Par Hani Abdi – La ville de Bouira a été le théâtre de violents affrontements entre manifestants et forces de maintien de l’ordre. Tout a commencé quand un groupe de personnes a entamé une marche pour revendiquer la promotion de la langue amazighe.

Instruites, les forces de l’ordre ont quadrillé la ville et dressé un bouclier face à ces manifestants, a-t-on appris de sources locales. Mais ces protestataires en furie ont tenté de forcer le cordon de sécurité, allant ainsi à l’affrontement avec les policiers. Des barres de fer et toutes sortes de projectiles ont été utilisés. Certaines rues de la ville ont été obstruées par des pneus en feu, des gravats ou autres détritus. Les affrontements se sont propagés dans plusieurs quartiers de la ville, créant un climat de peur et de panique, obligeant certains commerçants à baisser rideau. Ces scènes de violence ont duré jusqu’à l’après-midi, avant que les émeutiers ne se dispersent.

Plusieurs arrestations ont été opérées par la police, selon nos sources. Ces affrontements interviennent au lendemain des violences ayant éclaté entre étudiants à l’université de Bouira, suite à l’empêchement par la police d’une marche des étudiants. Certains témoins oculaires nous ont fait état d’agressions contre certains étudiants qui ont exprimé leur opposition à cette marche. Ils ont également fait état de la destruction d’un portrait du défunt Houari Boumediene, ex-président de l’Algérie.

Si ailleurs les manifestations pour tamazight se sont déroulées pacifiquement, sans affrontements ni agressions, à Bouira, un climat de tension et de violence s’empare de la ville depuis quelques jours.

H. A.

Comment (5)

    Anonyme
    14 décembre 2017 - 10 h 40 min

    la marche a été pacifique de début à la fin, c’est en rentrant apres la fin de la marche que ça a dérapé. des étudiants islamistes soutenus par des voyous de la cité 140 logs mitoyenne à la fac ont agressé les étudiants revenus de la marche. (…)

    karimdz
    13 décembre 2017 - 21 h 58 min

    L Etat est dans son role, celui de garant de la paix civile, les voyous ne doivent pas faire leur loi. Leurs revendications en réalité ils n en n ont pas, ils sont juste chauffés par des sectaires et des sionistes à l étranger.

    L Etat porte d ailleurs une responsabilité, tellement il a été complaisant vis à vis du mak qui a pignon sur rue, et dont on sait pertinemement qu il est instrumentalisé par l ordure benne hl.

    cherif
    13 décembre 2017 - 19 h 02 min

    Le jour où tous les algériens comprendront que l’intérêt suprême du pays réside uniquement dans le travail et l’amour de la patrie , alors on pourra se développer.
    Je crois que le blé pousse dans les hauts plateaux en berbère et en arabe, la pomme de terre , les légumes et les fruits au sud et nord , kif kif, le pétrole et le gaz sortent du sud en ….anglais et un peu de français.
    C’est vrai, nos deux langues sont importantes , l’une et l’autre, on ne les maîtrise pas bien d’ailleurs, mais une langue c’est surtout un moyen de communication. Ah j’oublie, notre dernier satellite , il a été mis en orbite en …chinois. Ouvrons nos yeux et nos ….cœurs.

    bougamous
    13 décembre 2017 - 19 h 02 min

    Etats-Unis, Russie, Chine,France,Royaume Uni,etc…
    Toutes ces grandes nations n’ont q’une seule langue officielle, même si on y parle beaucoup de langues.
    Elles n’ont aussi qu’un seul drapeau.Pas 2 ni 3…
    Et ce « génie » qui croyait unifier les Algériens en proposant 2 langues nationales, je crois qu’il a tout faux!!!

      MELLO
      14 décembre 2017 - 14 h 08 min

      Effectivement, tout à fait raison , il est débile de proposer deux langues officielles, mais l’entêtement de ces gouvernants depuis 1962 de nous imposer la langue arabe est sans commune mesure pour une Algérie BERBERE. Tout le problème est là. Ne fallait il pas définir l’Algérie comme Algérienne , tout simplement, sans aller à cette Algérie arabe.
      « Nous sommes cependant quelques-uns à penser que la poésie kabyle est tout simplement une poésie algérienne, dont les Kabyles n’ont pas la propriété exclusive, qu’elle appartient au contraire à tous les Algériens », réponse de Mouloud Mammeri au plumitif du système Kamel Belkacem du journal El Moudjahid en avril 1980.

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