Coma postélectoral

Elections partis
Depuis les dernières élections, les partis politiques brillent par leur silence. New Press

Par R. Mahmoudi – Tous les partis politiques, sans exception, sont comme assommés depuis les élections du 23 novembre dernier. Ils ne trouvent plus de ressources pour revenir à un rythme d’activité normal, leurs chefs donnent l’impression d’avoir perdu la langue et déserté tout d’un coup le terrain.

Les partis de la coalition gouvernementale ont été les premiers à lâcher les amarres. On ne les entend plus intervenir sur les grandes questions de l’heure, tant au niveau national qu’international. Ils accompagnent, par exemple, très peu par le discours les interventions actuelles de notre diplomatie sur des sujets hautement politiques, comme le débat sur la cause palestinienne. Un mois après les élections locales, la direction du FLN, comme sa cellule de communication, ne sont pas encore sorties des congratulations et autres «déclarations de soutien» émanant de la base. Au RND, les préoccupations d’Ahmed Ouyahia à la tête de l’Exécutif l’empêchent de donner une visibilité à son parti. On sent même qu’il y a au sein du RND un manque de discipline qui a fait qu’une députée ose s’en prendre, avec une rare audace, au chef de la diplomatie.

Les partis dits démocrates sont dans un état encore plus grave. Quelque peu revigorés un moment, grâce aux bons résultats obtenus au dernier scrutin, le FFS et le RCD se claquemurent depuis maintenant une semaine dans un silence de cathédrale. Surpris par l’ampleur qu’ont prise les événements de Kabylie, l’un comme l’autre se découvrent tout d’un coup impuissants. D’où cette communication parcimonieuse qui les rend invisibles sur la scène.

Plus futés et, à vrai dire aussi, plus chanceux que tous, les islamistes ne désespèrent pas de revenir en force, malgré une débâcle électorale qui aurait pu les emporter. Passé le traumatisme postélectoral, le MSP et ses alliés repartent à la conquête de l’opinion, en s’agrippant à la cause palestinienne. Depuis quelques jours, ils font pression sur le président de l’APN, au point de le culpabiliser, pour l’amener à ordonner une séance de débat sur El-Qods. Un débat dans lequel ils se voient d’ores et déjà des champions.

R. M.

Comment (2)

    Anonyme
    17 décembre 2017 - 10 h 42 min

    Ce coma postélectoral, tous les partis le sont depuis 1988 au grand soulèvement populaire, alors pourquoi cette remarque, le peuple des bas étages ne crois plus aux miracles, les partis s’entre tuent pour le pouvoir, pour simple comparaison: Comment un candidat investi des sommes faramineuse avec son ârch, sa tribus, si ce n’est pas rentable? donc ils prennent les Algériens pour des moutons de Panurge,
    comment un Maire ne se représente pas à ce même poste, il vise le poste de député à ALGER pour blanchir et fructifier son investissement. une fois élu, il contacte plus facilement les ministères et Ministres pour négocier des licences et autres avantages et obtenir des passe droits, moyennant des sommes faramineuses.
    A la source de la corruption sont ces candidats malhonnêtes. Tout le monde connait ce circuit de l’enrichissement facile et sans être inquiété, puisque les hautes autorités empêchent toute enquête!!!
    une fois élus, ces fossoyeurs et corrompus organisent des méchouis dans leurs communes comme une victoire et de promotion!! Et le peuple ronge les os! une fois la fête terminée, le peuple gronde sa trahison par ces véreux asticots nuisibles au pays (louche, douteux, suspect, malhonnête).
    Merci à tous ceux qui se sont fait rouler dans la farine des élections !!!

    Abou Stroff
    16 décembre 2017 - 10 h 34 min

    « Coma postélectoral » titre R. M..
    rien de choquant, à mon humble avis. en effet, les partis du pouvoir (fln, rnd, taj, pt, etc.) ne font qu’attendre de futures directives de celui (ou de ceux) qui distribue la rente et les partis de la soi disant opposition (ffs, rcd, etc.) n’ont plus rien à faire puisqu’ils ont cautionné la dernière mascarade électorale et attendent pour cautionner la prochaine.
    moralité de l’histoire: dans un système basé sur la distribution de la rente, parler de partis politiques au sens propre du terme (c’est à dire des partis qui défendent des couches sociales particulières en défendant un projet de société particulier) est un non-sens. en effet, la seule activité « politique » qui a un sens dans le cadre d’un système rentier est celle qui consiste à se rapprocher du « distributeur de rente ». le reste, tout le reste n’est que fardage grotesque qui n’abuse que des niais confirmés.

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