Où ira le MSP ?

MSP
Abdelmadjid Menasra et Abderrezak Mokri. New Press

Par Kamel Moulfi – A partir d’aujourd’hui, le Mouvement social pour la paix (MSP) est à une croisée des chemins qui va durer cinq mois, avant de choisir celui qu’il empruntera pour aller à l’élection présidentielle de 2019. Deux options s’offrent au MSP : persister dans la ligne «dure» incarnée par Abderrezak Mokri, qui en sera le président jusqu’au congrès, ou adopter la ligne «conciliante» de Abdelmadjid Menasra, qui lui passe le relais ce samedi.

En mai dernier, les membres du conseil consultatif national (Majliss Echoura), réuni en session extraordinaire, ont placé le MSP en dehors de l’Alliance présidentielle en décidant, à une très large majorité, de ne pas participer pas au gouvernement. C’est ce que voulait Abderrazak Mokri qui était alors président de ce parti, contre l’avis de l’ancien président, Aboudjerra Soltani, qui avait tout fait pour amener le MSP à revenir dans l’équipe gouvernementale et contre, certainement, le souhait de Abdelmadjid Menasra qui était encore président du Front du changement dans l’attente de réintégrer le bercail.

Alors qu’il présidait le MSP, à la veille des élections locales du 23 novembre, Abdelmadjid Menasra a eu une attitude «constructive» ; il a joint sa voix à celles d’autres dirigeants politiques pour appeler à une participation massive au scrutin. «Les critiques et les dénonciations ne servent à rien, ce qui, réellement, peut changer la situation c’est l’acte de voter», avait-il affirmé. Au cours de la campagne électorale, il avait tenté de donner au MSP l’image d’un parti responsable et unitaire en déclarant que les candidats de sa formation politique étaient prêts et disposés à travailler avec les autres élus pour «amorcer une véritable dynamique de développement».

Abdelmadjid Menasra a dû ensuite endosser la responsabilité à la fois du faible résultat obtenu par le MSP mais aussi de la forte abstention qui a marqué les élections locales. A-t-il des chances, d’ici le congrès, d’infléchir la position du MSP pour l’orienter vers un TAJ (bis), imitant Amar Ghoul qui a réussi à construire sans complexe une formation politique éloignée de la ligne traditionnelle des islamistes ?

K. M.

Commentaires

    Abou Stroff
    23 décembre 2017 - 12 h 18 min

    Larumeur insiste pour dire que le hamas (devenu entretemps msp) de nahnah est une pure création des « services » pour contrecarrer et affaiblir le fis. en effet, madame la rumeur souligne que ce parti du pouvoir (malgré les apparences) a été créé dans le bureau de betchine, grand gourou des services à l’époque de la création du hamas.
    quant à savoir où ira le msp, je parie qu’il ira là où « on » lui demandera d’aller.
    PS: il faut être d’une niaiserie maladive pour croire que le parti en question, porte parole des commerçants du gros et demi-gros, puisse avoir une autre politique que celle pour laquelle il fut créé: donner une senteur islamiste à un pouvoir en panne d’idéologie.

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