Les éditions Chihab retirent le recueil des mémoires du général Khaled Nezzar

Livre KN général
Couverture du dernier livre du général Khaled Nezzar. AP

Communiqué des éditions Chihab :

Des coquilles se sont glissées dans le dernier ouvrage du général Khaled Nezzar, sans, toutefois, déformer le sens général du livre.

Les éditions Chihab ont décidé de prendre les mesures suivantes :

1- Le retrait de l’ensemble des exemplaires non encore vendus.

2- La révision générale du livre entamée dès la constatation de ces erreurs typographiques.

3- L’impression d’une seconde édition revue et corrigée dans les meilleurs délais.

Nous nous excusons auprès des lecteurs qui se sont déjà procuré le livre pour les désagréments occasionnés par ce malencontreux inconvénient.

Comment (9)

    Vox Populi
    26 décembre 2017 - 2 h 38 min

    Ce malencontreux incident est inacceptable, et un manque de respect total à l’endroit de la personne qui a produit cette oeuvre. Savez vous ce que ça coûte comme efforts pour parachever une oeuvre comme celle là ?

    RAOUL
    25 décembre 2017 - 22 h 03 min

    Le général Nezzar est un grand militaire professionnel plein de courage et de bravoure dont les jeunes générations doivent prendre un bel exemple pour défendre notre cher et beau pays!

    TARZAN
    25 décembre 2017 - 10 h 04 min

    un général doit il écrire ses mémoires? je ne le pense pas. les mémoires de la guerre d’algérie d’accord mais pas après! c’est une question de défense nationale évidente

      Lghoul
      25 décembre 2017 - 11 h 50 min

      Écrire ses mémoires n’est pas synonyme de porter atteinte à quoi que ce soit. Pour un tel général, écrire son expérience est une bibliothèque d’expérience pour les jeunes générations et les jeunes militaires. Ne soyons pas si sots à ce point pour confondre le transfert d’expérience d’un général qui a goûté à toutes les difficultés militaires et politiques avec « les questions de défense nationales » car, non seulement le général Nezzar est responsable de ce qu’il dit et fait, il est aussi un vrai professionnel au verbe réfléchi et alerte car il n’est pas sorti de l’école de la dernière pluie et des promesses de paradis. Il est un militaire aguerri, courageux, pragmatique et réaliste.
      Je lui rend hommage en 2017 car je suis sûr que sans son intervention et son action, on serait aujourd’hui des sujets saoudiens par proxy et peut être même des esclaves heureux. Longue vie et bonne année mon général; l’Algérie a besoin d’hommes comme vous

    MELLO
    24 décembre 2017 - 20 h 25 min

    Les mémoires contorsionnées par une boite d’édition , sous la responsabilité des maîtres des lieux, doivent être revues et corrigées avec un justificatif des coquilles, car le Général NEZZAR reste porteur d’une vie que des millions d’Algériens ignorent. Dans ses mémoires, Khaled Nezzar raconte comment le fils d’une famille pauvre des Aurès dont le père a été enrôlé de force durant la Première Guerre mondiale peut devenir enfant de troupe et faire une carrière de militaire sous le drapeau français. Après l’école du village à Seriana, il fallait poursuivre ses études au collège de Batna :
    « Mon père était trop pauvre pour m’acheter l’indispensable trousseau et encore moins m’assurer les frais de dépenses et autres […]. Je ne pouvais donc aller à Batna. » C’est son enseignante, Mlle Calvière, qui propose alors au père Nezzar d’envoyer son fils à Miliana où se trouve encore l’école des enfants de troupe avant son transfert vers Koléa. Le père avait tout fait pour quitter l’armée où il avait été rappelé régulièrement jusqu’en 1939 (Maroc-Syrie), mais il accepta un contrat de 5 ans pour son fils. Il n’était pas moins patriotique que les autres membres de sa famille tombés nombreux au champ d’honneur durant la guerre de libération nationale.
    Le général Nezzar veut montrer que l’on ne devient pas sous-officier de l’armée française par vocation ou par opportunisme social. Dans le contexte du début des années 50, les circonstances font loi. Il s’attache par la suite à se décrire sans illusion sur le mythe de l’armée républicaine de la France :
    « A Koléa, tout était fait pour que nous ne dépassions jamais le grade de sous- officier. » Avec l’avènement de la guerre de libération nationale et grâce aux mesures de rattrapage de la promotion Lacoste qui vise à ouvrir l’accès aux responsabilités aux « Français musulmans », Nezzar bénéficie d’une formation d’officier à Saint-Maixant, en France. Il est ensuite affecté au 13e Régiment de tirailleurs à Landau, en Allemagne. Nous sommes en 1957 et le malaise est lourd parmi les Algériens de l’armée française. La fédération de France du FLN s’infiltre à Landau et prépare les évasions. C’est l’époque de la « lettre des 56 » rédigée par le lieutenant Rahmani et signée par 56 officiers algériens. Adressée au président de la République française, elle demande qu’il « soit épargné aux officiers algériens de tirer sur leurs frères ». Lorsque Khaled Nezzar décide, avec notamment Abdelmalek Guenaïzia, de faire le grand saut et de rejoindre l’ALN, il est obligé d’attendre 8 mois. Il avait remis des photos à l’organisation et était inquiet d’être découvert. Il finit par déserter le 27 avril 1958 et rejoindre Tunis via Rome.

    Lecteur
    24 décembre 2017 - 18 h 27 min

    Décidément nos éditeurs n’ont pas l’air de se soucier du sérieux et de la rigueur qui doit caractériser cette profession. Les manuels scolaires sont des mines de coquilles.

      fissou danedani
      24 décembre 2017 - 22 h 09 min

      Effectivement , Monsieur vous me rappelez mon défunt cher oncle (que son âme repose en paix ) qui à l’époque de la Révolution était Interne des Hôpitaux en France tout en étant un membre hautement important de la Fédération de France en compagnie entre autres de Ali Haroun, et selon ses dires, il a été chargé de contacter certains officiers Algériens de l’armée française parmi lesquels figuraient le Général Khaled Nezzar en vue de les exfiltrer pour rejoindre comme vous le dites si bien « la glorieuse ALN »; ce qui fut fait. mais ce réseau fut en partie démantelé par les services secrets français. mon oncle eu la chance de se réfugier en Suisse où il continua la lutte et, à l’indépendance, il se retira pour reprendre ses activités de Gynécologue en Suisse. Ceux qui liront ce commentaire le reconnaîtront (…).

    Anonyme
    24 décembre 2017 - 17 h 24 min

    N y at il pas des lecteurs correcteurs avant la parution du livre…???? faire des economies de chandelles cela coute beaucoup plus cher……

    AÏT Chaalal
    24 décembre 2017 - 16 h 54 min

    Ça sent le sabotage à plein nez..Est-il un livre qui dérange politiquement les actuels détenteurs du pouvoir exécutif ?

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