Daech à nos portes

Attentat Caire
L'attentat dans une église copte au Caire a été revendiqué par Daech. D. R.

Par R. Mahmoudi – Vendredi, l’organisation terroriste Daech a revendiqué, à travers son agence de propagande, deux attentats qui ont eu lieu successivement à Saint-Pétersbourg et au Caire. C’est la preuve par le sang que cette nébuleuse est loin d’être vaincue, comme essaient de le faire croire depuis quelques semaines les dirigeants de certaines grandes puissances qui n’ont pas manqué d’air pour s’adjuger la chute de Daech en Irak et en Syrie. Mieux, les terroristes surprennent à chaque fois par une capacité de nuisance qui astreint tous les pays du monde, sans exception, à maintenir l’état d’alerte à un niveau toujours plus élevé, même si certains pays croient être plus exposés que d’autres.

Le plus grand danger pour les pays arabes est que ces incursions, de plus en plus fréquentes et de plus en plus faciles, de Daech viennent se greffer à des situations internes très complexes, comme c’est le cas en Egypte ou en Libye, deux pays voisins qui forment le prolongement géographique du Grand Maghreb.

Avec le spectre des menaces déjà assez pesant venant du Sud, l’Algérie risque ainsi de se trouver cernée de partout par le péril terroriste. Chose qui obligera l’armée à redoubler d’effort et à rester sur le qui-vive pour une durée indéterminée.

Malgré cette dangereuse progression de Daech à l’est de l’Afrique du Nord, où cette organisation compte s’implanter durablement, rien ne se fait vraiment au niveau de la communauté internationale pour essayer d’endiguer ce déferlement. Rien n’est fait par exemple pour amener les pays du Golfe à cesser leurs ingérences en Libye et à aider les protagonistes libyens à instaurer un Etat unifié et viable, capable de faire face aux groupes armés. Les Français ont de l’ascendant sur leurs amis du Golfe mais ne le font pas ou en sont incapables. Au contraire, ces pétromonarchies sont non seulement décidées à imposer leurs choix et leurs hommes, quelque en soit le prix, mais veulent, aujourd’hui, s’en prendre à un autre pays voisin, la Tunisie, qu’elles cherchent apparemment à isoler ou, tout au moins, à déstabiliser.

R. M.  

Comment (9)

    Anonyme 2
    30 décembre 2017 - 19 h 13 min

    Merci de lire:  » se réjouissent »

    Amazigkan
    30 décembre 2017 - 19 h 02 min

    Le ver (vermines islamistes toute tendance confondue) est dans le fruit, il n’est pas facile de lutter efficacement contre ces abrutis qui se cachent derrière la religion pour travestir les mœurs et coutumes des algériens. La région la plus hostile à ces mutants, mais pour combien de temps encore, est la Kabylie qui sait mieux que quiconque que si DAECH venait à s’installer durablement en Algérie, ça sera la fin des haricots. quand je vois le silence assourdissant de la rue « arabe » face aux massacres quotidiens que subit le Yémen de la part des Saouds, je ne peux être que pessimiste si d’aventure ces mêmes Saouds décident de s’attaquer, sous un prétexte religieux évidemment, à l’Algérie.

      Chaoui
      31 décembre 2017 - 11 h 11 min

      Que ces bédouins criminels aient à l’esprit l’adage disant : « ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ».
      Nous leur devons déjà notre décennie noire. Qu’ils l’aient en tête, car nous nous ne l’oublierons JAMAIS. Si d’aventure, leurs hordes s’avisent à s’en prendre à nouveau à notre pays, nous irons chez-eux. Et leurs protecteurs USraéliens et français n’y pourront RIEN.

    lhadi
    30 décembre 2017 - 18 h 42 min

    Je persiste à dire que les services de sécurité algériens sont assez armés pour faire échec et mat aux complots de l’ennemi extérieur. Malheureusement, face à l’ennemi de l’intérieur, plus dangereux pour la nation algérienne, ils sont bridés pour moult raisons.

    C’est une inquiétante réalité que les myopes, têtes penchés sur l’entêtement, ont tendance à oublier, pour ne pas dire à mettre sous le tapis : l’existence d’un ennemi intérieur qui obère toute chance de développement d’un Etat fort, d’une république solide, d’une Algérie apaisée dans toute sa diversité, moderne et conquérante dans ce monde de globalisation politiquement et économiquement injuste.

    Tout doit être mis en oeuvre pour le neutraliser afin que le pays puisse avoir un Président de la république qui préside dans le aspect de la voie tracée par la loi fondamentale de la république, un chef du gouvernement qui gouverne avec toutes les prérogatives que la constitution lui octroie et enfin un Parlement, affranchi de toutes compromission, qui contrôle l’action gouvernementale.et légifère.

    Voilà le véritable défi que doivent relever les Algériennes et les algériens qui aiment leur pays autant que leurs parents.

    En effet, Tout ceux qui veulent le changement, qui va dans le sens de l’intérêt général, doivent continuer le combat sur une idée maitresse qui inspire toute leur conduite et que Engels formulait ainsi : « le temps des coups de mains des révolutions exécutés par de petites minorités conscientes à la tète des masses inconscientes, est passé. Là où il s’agit d’une transformation complète de l’organisation de la société, il faut que les masses elles-mêmes y coopèrent, qu’elles aient déjà compris elles-mêmes de quoi il s’agit, pour quoi elles interviennent avec leur corps et avec leur vie. »

    Par conséquent, il est de l’intérêt national de déverser dans les âmes la flamme de l’insurrection des consciences qui embrasera et les absurdités de cette politique politicienne aux antipodes de l’honnêteté intellectuelle et les ferments de décomposition qui sont la cause absolue de tous les maux qu’endure la nation algérienne dans laquelle ils pénètrent comme des parasites.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    ANONYME 2
    30 décembre 2017 - 18 h 09 min

    Il y a hélas au sein de la société algérienne des sympathies pour la doctrine intégriste quelque que soit le faux nez sous lequel elle se cache.
    Tel attentat déjoué ou découverte de casemates peut en attester pour notre grand chagrin, et nous ne pouvons faire l’économie d’une dissonance cognitive.
    Une mise en perspective historique, à travers l’habit dit islamique qui envahit l’espace public montre l’évidence d’une claustration qui entend soustraire concrètement et intégralement les corps et les visages au monde temporel.
    Le présupposé étant de se démarquer des ‘impurs’ et de ramener le débat à une conformité avec un modèle intégriste (quelque que soit les déclinaisons:salafiste, piétiste, djihadiste, wahhabite, frère musulman) et ne plus poser l’espace public comme un espace reposant sur un consensus culturel acceptable et qui n’obère pas la notion de société.
    Cette manière de concevoir la religion est devenue si normative quelle a réduit les espaces de liberté et accru la marchandisation du religieux. Le méta récit d’un passé glorieux à émuler a construit un moule imaginaire mais qui façonne des réalités bien matérielles jusqu’à la schizophrénie.
    Le sur-musulman algérien est un mutant, un Janus à deux faces qui veut tout emprunter à l’occident par mimétisme et se construire au plan de l’identité contre lui.
    Inscrire le musulman dans une hiérarchie renvoie à une tonalité suprématiste,ce que l’on reproche aux autres quand ils s’inscrivent dans la même démarche.
    Oui, cette matrice de cognition construit des pratiques d’exclusion de certains citoyens au nom d’un système de valeurs obsédé par le licite ou l’illicite.
    Burquas, voiles et autres vêtement moyen-orientaux délivrent le message d’un espace religieux mondialisé, qui sous couvert de spiritualité a introduit le charlatanisme et tous les fondamentalistes du monde se focalisent sur la menace de l’altérité.
    L’Autre qui pense autrement ou s’habille autrement est l’ennemi.
    Et la tradition algérienne, faite de tolérance cède le pas à une tradition essentialisée, représentée comme majoritaire et omniprésente.
    Le dénominateur commun du fondamentalisme est le sentiment d’insécurité et la perception de l’altérité comme menace.
    Al Quaeda et Daesh ne sont que des labels d’organisations criminelles qui seraient hors sol si elles n’avaient infecté quelques cellules, bien présentes hélas dans l’organisme Algérie.
    Les réseaux sociaux en s’appropriant les signes de reconnaissance, le langage et les objectifs de ces organisations font lit et se réjouisse du passage à l’acte de l’homme au burin.
    Qu’Allah protège notre pays.

    Algerien pur et dur
    30 décembre 2017 - 17 h 04 min

    « Grand Maghreb »? Pourquoi ne pas dire grand maroc pendant qu’on y est. Ceci etant dit, il est toujours bien etrange que ces horrible actes ne sont jamais commis dans ces pays du golfe. Plus satanique que ca on ne peut l’etre.

    Abou Stroff
    30 décembre 2017 - 10 h 22 min

    « Daech à nos portes » titre R. M..
    non, monsieur R. M.. daech n’est pas seulement à nos porter elle est à « l’intérieur de nous » puisque la matrice idéologique sur laquelle se base daech pour perpétrer les atrocités qu’il commet, « travaille » depuis longtemps, le champ fertile que constitue la société algérienne, fragilisée et sujette à un abrutissement perpétuel de la part de ses dirigeants. »
    en effet, qu’ont fait nos augustes dirigeants pour immuniser les algériens lambda du venin distillé par la vermine islamiste dont daech n’est qu’un « segment »?
    qu’ont fait nos augustes dirigeants pour contrecarrer les discours quasi-daechiens produits par nos idéologues religieux durant la prière du vendredi et dans divers émissions de télé?
    moralité de l’histoire: la guerre contre daech ne se réduit pas à une histoire de bombes et de pistolets mitrailleurs. la lutte contre daech est d’abord et avant tout, une lutte idéologique où le discours de daech en particulier et le discours religieux, en général doivent être combattus et neutraliser. nous ne sortirons vainqueurs de cette lutte que si nous remettons la religion à sa juste place, c’est à dire la sphère privée où chacun adorera, comme il l’entend son ou ses dieux ou aucun des dieux.

    LE NUMIDE
    30 décembre 2017 - 9 h 21 min

    l’Algérie n’a pas d’autre choix que de renforcer son potentiel de puissance, sa puissance de feu et de mobilisation et sa force d’anticipation sur tous les terrains diplomatiques et stratégiques… il y a aussi des alliances à faire sur le dossier de DAESH, elle doit ne veiller qu’a ses intérêts stratégiques nationaux et les algériens doivent laisser tomber fictions crypto-wahabites qui nous ont ruiné pendant 30 ans et voila le résultat. Tous les pays wahabites et toute l’idéologie wahabite se sont avérés les alliés et complices des occidentaux sous tutelle sioniste, et ils viennnent nous faire les leçons!! FAKOU .. Tous les peuples et les nations sont entrain d’avancer et s’imposer : les turcs , les perses , les Ethiopiens , sans parler des pays d’Asie et nous on ronronne avec les charlatans (…) de toutes sortes. ASSEZ ! On doit avancer, cirer nos chaussures, serrer les ceintures, récupérer le retard dans tous les domaines et frapper sur la table… CONCLUSION : unité nationale , stabilité politique , puissance militaire , brutalité anti terrorisme de Daesh où qu’il se trouve en Afrique autour de nous, développement économique massif, discipline républicaine de fer, Science contre charlatanisme, Nationalisme, patriotisme et Volonté de Puissance Algérienne… Tout le monde au TRAVAIL, TRAVAIL TRAVAIL !!!! SANS LE TRAVAIL ET LA DEFENSE, NOUS NE SOMMES RIEN !!!

    Anonyme
    30 décembre 2017 - 8 h 08 min

    Puisque ces enturbannés ne veulent pas cesser leur chaos dans le monde arabo-musulman, pourquoi ces derniers ne reviennent-ils pas aux méthodes des années de la guerre froide et procéder à l’élimination physique des responsables de ces pays. Je ne vois que cette solution pour réfréner leur envie meurtrière. ODHORBOU YA3RAF MAGHARBOU, n’est-ce pas?

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