La derja est la langue de mes rêves

parler derja
Quelle place pour la derja ? D. R.

Par Youcef Benzatat – Toute l’affection que je recevais de ma mère m’était donnée en derja. Les contes, les histoires et les berceuses qu’elle me narrait pour m’endormir, c’était en derja.

Lorsque ma curiosité excessive d’enfant avide de savoir agaçait mon père, c’est en derja qu’il me grondait. C’est en derja aussi qu’il s’efforçait de m’expliquer les raisons de son emportement.

A l’école, au lycée, à l’université, ensuite sur mon lieu de travail, c’est toujours en derja que je répliquais aux provocations et aux vexations de mes camarades. Lorsque l’instituteur, l’enseignant et le professeur, qui m’enseignaient l’arabe et les autres langues étrangères, butaient sur une explication, c’est en derja qu’ils parvenaient à dénouer le galimatias dans lequel nous étions embourbés.

C’est en derja que les élus de ma nation s’efforcent de s’expliquer, lorsqu’ils sont à court d’arguments, pour dissimuler leurs mensonges et leurs tartufferies.

C’est en derja qu’on se consolaient ma bien-aimée et moi lorsque nous doutions de notre amour. C’est aussi en derja que nous évoquions nos ébats, nos extases et les échanges intenses de notre affection.

C’est en derja que je supportais mon équipe préférée de football, commentais les œuvres d’art dans les musées, les films à la sortie des salles de cinéma, lorsqu’il y en avait, et marchandais le prix des livres d’occasion, que je chinais dans les rares librairies de la ville, qui ont su résister à la sécheresse qui s’est abattue sur mon pays.

C’est en derja que je découvris l’immensité du possible, lorsque j’entendais les parlers des habitants de régions lointaines et tous les autres habitants entre l’océan et le pays des Pharaons. Lorsque je découvris que ma langue avait d’autres sonorités, d’autres musicalités insoupçonnées, qui l’enrichissaient et lui ouvraient le chemin de la démultiplication et de la variation. De Sétif à Guelma, d’Oran à Constantine, de Annaba à Ouargla, de Béchar à Bouira, de Casablanca à Sfax, de Benghazi à Maghnia, d’Est en Ouest, du Nord au Sud, ses couleurs arc-en-ciel et sa poésie en polysémie m’enivraient jusqu’à l’extase et brisaient le cercle étroit de mon parler dans lequel je me sentais enfermé.

C’est en derja que je découvris que toutes les langues que parlent les hommes convergeaient. Tamazight, l’arabe, le turc, l’espagnol, l’italien, le français, les langues mortes et celles qui sont encore vivantes paraissent familières à ma derja lorsque je les entendais, à ce point, qu’elles me paraissaient toutes les contenir.

Mes souvenirs, tous mes souvenirs, ceux de mon enfance jusqu’à l’âge adulte, remontent à ma conscience, malgré moi, en derja. Je continue à rêver, à faire mes cauchemars, à pleurer et rire en derja. Mes espoirs et mes résignations, mes joies et mes déceptions, m’envahissent aux moments les plus lucides en derja. La derja est mon outil ultime de réconciliation avec les autres, avec le monde et avec moi-même.

Je n’ai rien à lui envier pour me détourner à la transmettre à mes enfants et aux enfants de mes enfants et à toute ma descendance jusqu’à la fin des temps. Car elle est vivante et créative à l’infini, elle est mon souffle et ma voix envers les autres et la voie qui me mène au monde et à l’absolu.

La derja demeurera la langue de mes rêves jusqu’à l’éternité.

Y. B.

Comment (61)

    MELLO
    14 janvier 2018 - 15 h 48 min

    De par le vaste monde, j’ai vu des plaines plantureuses, des arbres qui ployaient sous les fruits, des pacages aux troupeaux innombrables et des villes perdues de mouvements de plaisirs et de biens, je jauge à leur juste prix ces félicités, mais rien de tout cela mais rien me rend les fragrances, les échos, les larmes et les rires, la joie lavée de la montagne mauve où j’ai appris le monde et son émerveillement. La montagne où je suis né est d’une splendide nudité. Elle est démunie de tout:: une terre chétive, des pâtures mesurées, pas de voies de grands passages pour les denrées, pour les idées. Dans la montagne où je suis né, il ne pousse que des hommes et les hommes, dès qu’ils sont en âge de se rendre compte, savent que s’ils attendent qu’une nature revêche les nourrisse, ils auront faim, s’ils ne suppléent pas à l’insuffisance des ressources par la fertilité de l’esprit; la montagne chez nous, accule les hommes à l’invention. Ils en sortent par milliers chaque année. Ils vont partout dans le monde chercher un pain dur et quotidien pour eux même et pour ceux (surtout pour celles) qu’ils ont laissés dans la montagne près du foyer à veiller sur la misère ancestrale, vestales, démunis mais fidèles.
    « La montagne, la grande, j’aime et si tu me demandes pourquoi, je te dirai que c’est peut-être parce qu’elle est un défi à la médiocrité. Choisir de vivre là, c’est opter pour la difficulté, pas une difficulté passagère, non, celle de tous les jours, depuis celui où vous ouvrez les yeux sur un monde hostile, aux horizons vite atteints, jusqu’à celui où vous les fermez pour la dernière fois. Il y’a un parti pris d’héroïsme, de folie ou de poésie doucement vaine à choisir cette vie.
    Mes souvenirs, tous mes souvenirs, ceux de mon enfance jusqu’à l’âge adulte, remontent à ma conscience, malgré moi, en derja.

    ZORO
    12 janvier 2018 - 10 h 42 min

    @Zombretto. Comme toi ,j ai lu et relu le coran et j en connais quelques sourates ,mais je ne me suis jamais permis de l evaluer .Nayant aucune competence a ce sujet ,j ai pris en consideration l avis des specialistes en langues arabes ,non musulmans ,a savoir les grands poetes arabes chretiens tel ,NIZAR KABANI, ELIE ABOUMADI et autres qui attestent que le coran sur le plan BALAGHA et FASAHA est inegalable.
    Ya si ZOMBRETTO ,si tu as parcouru ton pays tu aurais constater que notre parler est souvent different d une region a l autre mais il suffit d une courte periode d adaptation pour que tout rentre dans l ordre .
    le phenomene est le meme entre l algerie et tous les autres pays arabes, le plus tu maitrises l arabe classique le plus vite et le mieux tu t adaptes aux autres parler arabes.
    Le mot lalla est souvent associé au mot sidi qui reconnu comme arabe .lalla ne doit etre qu un mot arabe qui en plus signifie «  »etoile » . Je vais t etonner mais atravers el melhoun j ai constaté qu on avait plus de lien avec la langue arabe que les moyens orientaux.
    Enfin ya si Zombretto je vais te proposer un petit exercice dans lequel tu trouveras beaucoup de plaisir puisque tu aime le melhoun.
    Ahmed wahbi a chante au debut des annes 60 si je ne me trompes «  »YA TOUIL ERRAGBA » » du poete Abdelkader el khaldi qui s adressait dans son poeme a touil erragba qui n etait autre qu une coupe de vin .Pendant plusieurs annees j ai essaye de comprendre certaines paroles de cette chanson, je n ai pas pu, ce n est qu a travers internet où j ai trouve les paroles que j ai pu comprendre grace au dictionnaire arabe sur internet le sens de ces paroles .j ajouterai que j ai buté contre un mot que je n ai pas trouve sur le dictionnaire il a fallut obtenir la reponse dans un forum KHALIJI certains disaient qu il etait du khalidj d autres affirmaient que seuls les seoudiens utilisaient ce mot, mais l important c est que tous donnaient le meme sens au mot comme l avait utilisé
    El khaldi dans son poeme.Alors je te propose de taper sur ton clavierكلمات طويل الرقبة essaye de comprendre ce fabuleux poeme quand tu bute sur un mot utilise le dictionnaire arabe et essaye de trouver le mot en question .
    Choukrane!!!
    SIGNE ZORO….Z…

    Samir
    10 janvier 2018 - 21 h 36 min

    Azul.
    Il me semble que vous venez juste de vous réveiller de vos rêves.
    Cela a été dit il ya longtemps par les amoureux et les fiers de leurs identité et langue maternelle. Les gens qui disez des décennies que nous sommes Amazighs.
    Bienvenu entre nous frères Youcef.

    Anonyme
    10 janvier 2018 - 14 h 37 min

    Malheureusement, nos responsables et nos représentants à l’étranger ont honte de parler notre derja.

      Anonyme
      10 janvier 2018 - 21 h 30 min

      khaled l’utilise tout le temps devant les moyen orientaux

      papy boyington
      11 janvier 2018 - 11 h 01 min

      anonyme, detrompes toi et pourtant je vais t’étonner! , car celui qui bloque l expansion de la langue algerienne ce n est pas ceux que tu crois mais le blocage vient de la base , les associations civiles islamistes , celles des parents d’eleves, les islamistes en gros c est le peuple qui s’automeprise et du coup meprise sa propre langue, je t’annonce que le ministere de l’education voulait commencer a l’introduire comme langue d’enseignement academique, projet recommandé de meme par l UNESCO
      D’aileur de la même manière que le blocage de la reforme vers le weekend universel ou l’état a finit par reculer sur sa décision vers un compromis « vendredi – samedi’ un décalage qui nous fait perdre environ 2 Milliards d euros par an , bref …en gros dire que ce qui bloque l’entrée de la derdja en elle même c’est la majorite du peuple lui même, qui se complet dans sa médiocrité,son archaïsme et de son isolement

        Karamazov
        11 janvier 2018 - 21 h 44 min

        Tout à fait d’accord! Laisser croire que c’est le pouvoir qui bloque les réformes d’ordre culturelle c’est vraiment lui faire un mauvais procès. Autant nous faire croire que c’est le pouvoir qui impose le hidjab les tenues afghanes ou l’orientalisation des moeurs. C’est bien le ghachi qui a pris le chemin du moyen âge. Et c’est bien le ghachi qui freine toute réforme du système éducatif ou toute réforme d’ordre culturelle. Y’a qu’à voir comment Zorro défend l’orientalité de notre culture il n’y que de l’orient qu’il se ressource.

          Z0R0
          12 janvier 2018 - 8 h 26 min

          Salem karamazov! Malgres nos divergences,mais je sens qu entre moi et toi le courant peut passer, sais tu pourquoi???parce que nous partageons cette tranche de vie que tu evoque assez souvent. Les «  »CARANTA »toi tu as préféré les passer fel kharedj dans le but de t occidentaliser ,quant a moi j ai quitté CHICAGO en 78 pour retourner a mon bled et m orientaliser ce fut mon choix je l assume, j en suis fier a mon age et malgres toute les difficultes du bled je constate que mon bilan est positif,et comme dirait Piaff Oh rien de rien je regrette rien et si tu me trouve oriental c est parce que je suis sentimental .
          SigneZORO. …Z….

    Invasion Khaldounienne
    10 janvier 2018 - 8 h 15 min

    Errai
    8 janvier 2018 – 0 h 03 min écrit about Eddardja: « elle manque de rigueur, de précision et d’éloquence lorsqu’il s’agit de l’utiliser dans les domaines de la littérature, des sciences et du savoir. »
    C’est vrais nos ancêtres nous n’ont pas laisse des traitées sur la théorie de la relativité général en Dardja , mais ils ont laisse des trésors en littératures dans cette langue qui concurrençaient avec n’importe quel autre littérature . Avez-vous lue ou écouter « Meriam » du poète Kaddour Ben Achour ou « El Khazna » du poète Benklouf. Le premier poème est digne d’une « Moualakate » et le second digne des poèmes de Hassen ibn Thabet. Cette littérature a été tenue dans la clandestinité depuis l’indépendance par ceux qui avaient intérêt a ce que le peuple Algérien ne sache pas d’ou il viens pour ne pas savoir ou il va. Cela est un autre débat sur les tenants et aboutissants de la dépersonnalisation.

      Zoro
      10 janvier 2018 - 10 h 26 min

      « Le premier poeme est digne d une moualakate » cette comparaison sensée des poemes de kadour ben achour a ce qui est considéré comme étalons de la poésie arabe,El moualakate,demontre l existence de plusieurs niveau de darija qu on essaie de masquer sciemment pour ne parler que d une seule darija qui pourrait unir les algeriens. Comparons maintenant le dernier, le moins consistant des vers, du dernier de nos chou3aras avec ce que nous propose notre ami ZOMBRETTO comme etant de la darija : «  »siya yetraversi l otoroute crazatou tomobile » » peut on faire une comparaison entre cette phrase et ce que pourrait dire le dernier sou3louk arabe???MOI JE DIRAI a mon ami ZOMBRETTO :
      SIYA YTRAVESTI ELARBIA KASRET LEH RASSEH!!!

        Zombretto
        10 janvier 2018 - 20 h 41 min

        @Zoro : Tu t’obstines à refuser d’accuser réception de mon message, et pourtant je sais très bien que tu l’as compris, et très bien compris: la langue arabe classique a un certain niveau, mais loin d’être un niveau assez élevé de nos jours pour prétendre être une langue de science au même titre que l’anglais, le français, l’allemand ou le russe. Combien de ces 400 millions de locuteurs arabes, parlant différentes variétés dilaectales, ont-ils étudié la médecine ou la physique en arabe à partir du niveau le plus élémentaire ? Pourrais-tu traduire la théorie de la relativité en arabe ? Pourtant elle est vieille de plus de 110 ans, et depuis, la science et la technologie ont fait d’énormes avancées.
        Encore une fois : quand on connaît un peu, juste un peu, mais que l’on croit tout connaître, on se fait beaucoup de mal à soi-même et parfois aux autres aussi.
        Quant à la poésie de Zerhouni ou Qaddour el-alami, je ne sais pas pourquoi vous dites qu’elle est du “niveau de” ou “digne de” ceci ou cela. Pour moi, elle est vastement supérieure à n’importe quelle poésie produite n’importe où et n’importe quand dans le monde dit arabe, y compris le Coran. Je ne connais pas toutes les langues du monde, mais je peux sincérement dire qu’il n’y a jamais eu un seul poète français, anglais ou espagnol qui arrive à la cheville des grands poètes du Melhoune. Par rapport à eux, ce que les européens appellenet de la poésie me fait bailler d’ennui.

          ZORO
          11 janvier 2018 - 17 h 20 min

          من ابي نواس الي زمبريطو
          دع عنك لومي فإن اللوم اغراء. و داويني بالتي كا نت هي الدا ء،
          سفراء لا تنزل الاحزان ساحتها. لو مسها حجر مسته سراء
          Depuis mon enfance j ai ete accroc a la musique ,cet art m a mené a m intéressé a la poesie donc aux langues, scrutees par mon oeil de simple musicien.j ai pu decouvrir que la grande majorite des poemes maghrebin et arabes que j ai eu sous les yeux etaient liées par un cordon ombilical a cette langue mere qu on appelle El fosha.
          S agissant du melhoun qui est un mot d origine arabe je suis completement d accord avec toi et je pourrai meme renforcer tes dires par les propos de amir echou3araa Chawki a qui on demandait s il avait peur pour l arabe classique , sa reponse etait, que sa crainte ne pouvait provenir que des poetes tel que biram tounsi et d autres qui ecrivaient dans une langue arabe 3amiya trop rafinee.
          Pour ce qui la comparaison que tu as ose faire entre l arabe du coran et les poemes de melhoun j essayerai de classer ca dans l ignorance de l etre humain qui demeure son plus pire ennemi je profite pour te citer encore une fois abou nouass que tu ne sauras qu apprecier ;
          قل لمن يدعي فالعلم فلسفتا. حفظت شيءا و غابت عنك اشياء.
          SigneZORO. ..Z….

        Zombretto
        11 janvier 2018 - 19 h 41 min

        @Zoro : La langue du Melhoune n’est pas de la fous7a, n’en déplaise aux adeptes de la fous7a. C’est une langue maghrébine d’un registre soutenu. Ça contient bien des mots de vocabulaire qui sont plus communs à la fous7a qu’au dialecte populaire maghrébin, mais dans l’ensemble, c’est une langue maghrébine. Fais écouter cette poésie aux moyen-orientaux et tu te rendras compte qu’il faut tout expliquer, sinon ils n’y comprendront rien, ou quasiment rien. Je l’ai fait avec des amis syriens et palestiniens, j’en ai l’expérience. Je leur ai fait écouter el-meknassia et quelques autres textes tels que chantés par El-Anka. Il a fallu que j’explique chaque phrase avant qu’ils voient le lien avec l’arabe classique. Je me rappelle leur amusment quand j’ai expliqué le mot “lalla” qui revient souvent dans la poésie Melhoune, comme dans “Lalla Bani”, “Lalla Z’hour”, “Lalla H’choum”, etc. Il a fallu que j’utilise le mot anglais “Lady” et “Sir” suivis du nom d’une personne, utilisés comme des titres de noblesse, pour qu’ils saisissent.
        La langue du Melhoune est très attractive aux oreilles de tous les algériens, y compris des kabyles, je le sais puisque j’en suis un. J’aurais accueilli cette langue sans rechigner si on l’avait instaurée comme langue officielle, surtout écrite en caractères latins.
        La poésie Melhoune est de la pure magie. Même si on ne comprend pas les mots, ou pas tous les mots, c’est comme des incantations magiques. Les sons ont l’air de s’entremêler harmonieusement sans que l’on sache où un mot se termine et le mot suivant commence. « Yamenmeblibli3etsifeldejrra7 » par exemple. Il m’a fallu ré-écouter et bien réfléchir avant de comprendre : « ya men mebli b-li3et sif el-djerra7 » (à celui qui est affligé des douleurs de l’épée tranchante…)
        Encore une fois, je le redis : malgré que les mots de vocabulaire proviennent en majeure partie de la fous7a, ils ont pris des sens et des connotations différentes parmi les maghrébins. Le même mot ne véhicule pas la même charge émotionnelle, n’évoque pas les mêmes sentiments chez un maghrébin que chez un moyen-oriental.
        Quant à la beauté du Coran par rapport au Melhoune, je dis ce que je pense. J’ai lu le Coran et relu à maintes reprises, et je connais plusieurs sourate par cœur, mais la beauté du Melhoune est vastement supérieure. Les croyants disent que rien ne peut surpasser le Coran, parce qu’il est sacré pour eux, c’est tout. J’ai entendu des musulmans pakistanais et indiens dire que ce sont les textes les plus beaux jamais écrits sur terre, etc., mais quand je leur ai demandé s’ils connaissaient la langue arabe, la réponse était non ! Comment peux-tu juger un texte grèc, latin ou arabe si tu ne connais pas ces langues ??!!

    Zaatar
    10 janvier 2018 - 8 h 02 min

    Après tout ce débat et toutes ces interventions on en déduit qu’on est dans une khorda… et que l’on est loin de s’en extirper… C’est juste une remarque en passant qui me fait dire qu’on a bien besoin d’une véritable révolution dans tous les sens du terme.

    Zoro
    10 janvier 2018 - 0 h 07 min

    @ ZOMBRETTO. ON dit que le hasard fait bien les choses ,ce que confirme le logo de Google en affichant une expression arabe en caractère arabe لغتنا ااجميلة pour 400 millions d arabes qui chériront leur langue arabe pour tout le bonheur tant matériel que spirituel qu elle leur apporte.
    MERCI À GOOGLE POUR CE TÉMOIGNAGE D UN EXPERT EN LANGUE MORTES ET VIVANTES.
    SIGNEZORO. …Z..

    Salim31
    9 janvier 2018 - 6 h 54 min

    Il faut que l algerien arrete de deteste ca race , je crois qu on est les rares peuple ou notre identite et notre culture est cache marginaliser folkloriser pire detruite ; la langue qu on appelle EDARGA est la langue de nos parents elle a traverse tous les ènvahisseur elle a combatus tous les colonisateur; la derja est une amaziration de l arabe ou le contraire _ c est la langue naturel de toute un peuple comme notre habillemnt notre cuisine chant et theatre _
    c est notre langue nous la revendiquons _le pouvoir algeriens a travers l arbisation force a proceder a une sorte DE PURIFICATION IDENTITAIRE de lidentite algerienne que meme la france n a pas reussi a enleve a nos parents _ cette catastrophe nous la subissons aujoud hui 50 and plus tard avec un peuple malade de son identite il ne sait pas s il est saoudien eguptien francais ou lubanais; l islamisme rentre le plus facilement du monde dans notre pays _il est urgent de se reapprie et reconquerir notre algerianite et en premiers notre langue populaire qui doit etre instaure comme LÀNGUE NATIONALE __nos parents disait  » Hna harabna franca , bach wladna y ichou hrar fi bladhoum el jazair___

      kader
      9 janvier 2018 - 14 h 06 min

      l’algerien n’a pas de race, il est plusieurs races qui ont voulu vivre ensemble et et fondé un pays moderne: sa langue se fait au quotidien nous sommes entrain de domestiquer des mots , les plus belles structures linguistiques, des tournures et des intonations qu’on ne rencontre nulle part ailleurs: notre derja reflète notre façon de vivre.
      ni l’arabe classique, ni le français et ni l’amazigh ne se rencontrent,tels qu’ils sont décrits par les grammairiens, dans nos foyers. .
      je suis fier de converser avec mes enfants et mes éleves avec cette langue qui transcende toutes les autres langues, leurs valeurs et leurs préjugés…
      pour une fois, un peuple peut façonner en toute liberté sa langue !

    RAÏ MOUJHID
    8 janvier 2018 - 22 h 44 min

    @ Y .BENZAATAT. est il raisonnable de la part d un algerien qui se veut intellectuel de considérer l arabe comme langue étrangère en savourant ses paroles dans une langue d emprunt.
    Signé ZORO. ..Z.

      Zombretto
      9 janvier 2018 - 16 h 41 min

      Ce que tu refuses obstinément de voir, ya Si Zoro, est que la langue a plusieurs niveaux, plusieurs registres si tu veux, allant de l’utilisation quotidienne, terre-à-terre, au plus haut niveau d’analyse scientifique. L’arabe algérien et le berbère véhiculent le mieux nos sentiments profonds, ce qu’il y a de plus personnel, notre âme en quelque sorte. Ces langues ont donc leur place, et une place très importante dans la vie. Sans elles nous serions dénués d’âme.
      L’arabe classique est d’un niveau certes plus élevé que la derdja, c’est sans contexte, mais il est loin des niveaux des autres langues mondiales, très loin, trop loin pour jamais espérer les rattraper. L’arabe classique est trop lourd, trop rouillé, trop figé, trop sacré pour pouvoir être remis sur les rails. Il devrait être réservé à quelques specialistes des langues mortes, rien d’autre. En anglais (que tu affectionnes) on dit : « A little knowledge can do you a lot of harm » c’est à dire qu’un peu de savoir peut vous nuire énormément. En effet, quelqu’un qui ne sait rien du tout vaut mieux que quelqu’un qui sait un peu mais croit tout savoir, et c’est le cas des arabes depuis quelques siècles. Nos paysans par le passé ne savaient pas écrire leur nom, mais ils savaient qu’ils ne savaient rien en dehors de leurs vies pratiques, et ils avaient beaucoup de respect pour ceux qui avaient fait des études à l’école occidentale. Par contre, les gens éduqués en arabe classique, c’est à dire les moyen-orientaux, avec leur savoir moyen-âgeux croyaient et croient toujours qu’is savent tout.
      Tu n’as qu’à écouter Ibrahim El-buleihi sur youtube, et bon nombre d’autres comme lui, des réalistes. C’est un saoudien qui porte le 3’mam et tout, un pur saoudien. Il dit que les musulmans croient être sur terre pour enseigner aux autres, pas pour apprendre d’eux, ils sont là pour être servis, pas pour servir. Il dit que le monde arabo-musulman n’a pas contribué le moindre iota à la science depuis des siècles et que sans l’occident les arabo-musulmans créveraient de faim, et pourtant ils se croient supérieurs à ces occidentaux !!
      Il dit tout un tas de trucs pareils. Ecoute-le un peu pour voir.

    Yacine
    8 janvier 2018 - 22 h 01 min

    Les lignes commencent à bouger !! Et grâce au mouvement populaire des années 80 à aujourd’hui , et qui a abouti à des avancées significatives dans la réhabilitation de notre amazighité , les langues commencent à se délier et des Algériens revendiquent leur deuxième langue nationale , » la derdja « , qui est aussi langue maternelle comme Tamazight !
    Il faudrait bien un jour que cette langue à part entière puisse elle aussi avoir droit de cité dans nos écoles et universités et consacrée langue nationale et officielle , et ce ne sera que justice rendu aux Algériens !

    Chibl
    8 janvier 2018 - 21 h 59 min

    Je suis Algérois (El bar) de famille Arabo amazigh, au collège avec les copains j’ai découvert un tas de mots que l’on n’utilise pas à la maison, pour dire attention c’ete ABRID, pour dire couteau c’ete JENWI, bien sûr avec un mélange de français et avec une intonation en arabe.plus tard je découvre que ces mots c’est de l’amazigh, EL ANKA, le grand EL ANKA employait des mots amazighs dans ces kassidat exemple (ikat3o lahmou bla JNAWI), jnawi qui veux dire couteaux en amazigh.il y a un tas de mots comme ça.nous ne sommes pas les seuls à avoir une darija riche, exemple Malte, ils comptent en arabe et ils ont un tas de mots arabes, Turcs,Italiens.Cela s’appelle du génie n’en déplaise à Abderrahmane (…).

    Abdelrahmane
    8 janvier 2018 - 21 h 20 min

    La majorité écrasante, si ce n’est >95% des algériens qui rejettent la langue arabe standard classique fos7a sous prétexte qu’elle n’est pas notre langue maternelle, qu’on ne l’utilise pas ni à la maison, ni dans la rue, qu’elle est une langue morte, que personne ne maitrise et ne comprend, et ainsi proposent de s’en défausser et adopter le parler dialecte derja comme langue nationale et officielle, langue de l’enseignement et du savoir, au coté de la langue berbere standard, tous ces bons conseilleurs sont des berberistes. Ceci dit, ces gens-là tombent dans une contradiction mortelle, ridicule, loufoque et fallacieuse. A nous arabes algériens, ils nous proposent de rejeter et abandonner la langue arabe standard, malgré son prestige international, malgré sa place de 4° langue de travail à l’ONU et les instances et organisations internationales, malgré tous le patrimoine culturel et civilisationnel millénaire qu’elle porte, qu’elle véhicule et dont elle est le vecteur. Ils proposent de la remplacer et lui substituer la langue derja qui est, disent-ils, notre langue maternelle, la langue réelle et effective de la famille, de la rue et de la société. Alors, qu’eux, ces bons conseilleurs (mais pas les payeurs), eux, ils sont prêts à se défausser et abandonner (et laisser dépérir et disparaitre) les dialectes populaires millénaires berberes tels le chaoui, le targui, le m’zabi, le msirdi, le taqvaylit originel, qui sont, semblent-ils oublier ces bons conseilleurs, les langues MATERNELLES des chaouis, des touaregs, des mozabites et des kabyles, tous cela au profit de la promotion, la consécration et l’imposition de la langue berbere standard qu’ils appellent tamazight, qui en fait n’est qu’une langue artificielle et incomplète concoctée dans les laboratoires et salons feutrés, sans attaches, sans prise et sans ancrage avec le vécu et la réalité des berberes, langue qui en fait n’est que du kabyle farci et défiguré que me le kabyle lambda ne reconnait pas et n’est pas prêt à adopter facilement.
    Avec cette contradiction flagrante et ridicule, ils croient pouvoir nous mener en bateau et nous berner.

      Chibl
      8 janvier 2018 - 21 h 43 min

      Une chose est sure et je mets ma main au feu, vous n’êtes pas d’origine Citadine, ça se voit à vos écrits. avec tout le respect que je doit au monde paysan et rural.

        RAÏ ENNAR
        8 janvier 2018 - 22 h 16 min

        $ Chibl:PLutôt essaie de sortir ta main du feu ,je te vois tout entier dedans.
        Signé ZORO. ..Z

        Abdelrahmane
        8 janvier 2018 - 22 h 25 min

        A.P, svp publier en vertu du droit de réponse légitime à une attaque contre moi que vous avez publiée.
        @ chibl, si tu crois que je vais gaspiller mon temps, gâcher mon énergie et perdre ma dignité et mon honneur, et répondre à ton attaque lâche et pleutre, tu te fous le doigt dans l’œil jusqu’au coude. signé: Abdelrahmane

      Le Patriote
      8 janvier 2018 - 23 h 51 min

      Nous berner ? Ils ‘y n’arriveront pas

      Anonyme
      10 janvier 2018 - 15 h 23 min

      Mehri du
      Baathfln a declare’ ceci: « c’ est DeGaulle qui a impose’ l’ arabisation de l’ Algerie ». Seriez vous plus serieux que lui!?

      Samir
      11 janvier 2018 - 0 h 57 min

      Azul ya Si Abdelrahmane.
      En t’attribuant le qualificatif d’etre Kabyle tu te donnes le droit de venir ici critiquer des gens fidèles à leur culture langue et appartenenance. Tu as le droit de faire ton opinion à propos du sujet mais aller jusqu’a utiliser ta kabylité pour opposer ce qui ce fait pour Tamazight c’est comme manger avec le loup et pleurer avec le berger.
      Si tu comprends vraiment le kabyle on le dit Ičča ig d ucan itsru ig d ameksa.

    RAÏ ARABI
    8 janvier 2018 - 21 h 20 min

    Sur ce sujet de l Algerien arabe ou pas nos concitoyens se sont exprimés de façon démocratique .Ceux qui ne se considèrent pas Arabes et C est de leur droit, ont levė des banderoles pour le dire au monde entier »NOUS NE SOMMES PAS DES ARABES » » le restant des algeriens se voyant arabes vivent paisiblement leur arabitė algerienne d est en ouest du nord au sud conscient fier de leur origines mettant au dessus de tout leur valeurs musulmanes.
    KOULOUKOUM LI ADAM WA ADAM MIN TOURAB.
    SIGNÉ ZORO. …Z….

      Chibl
      8 janvier 2018 - 22 h 14 min

      Et qui a dit que nous sommes tous musulmans? pas obligé d’etre musulman pour être algérien aussi.non?
      et même si nous sommes musulman, sommes nous obligés d’être sunnite malékite?
      l’algérien n’a pas la notion de citoyenneté malheureusement.

    Abdelrahmane
    8 janvier 2018 - 14 h 50 min

    @ netkgya, 8/1/18, 07/32. Ma langue maternelle arabe algérienne dans laquelle ma mère m’a parlé, dorloté, câliné et chanté la berceuse, déjà quand j’étais dans son ventre, est un dérivé naturel et logique, axiomatique et reconnu de la langue arabe standard. Pour ta gouverne, (presque) chaque communauté arabe, dans chaque région, chaque contrée, chaque pays et chaque aire culturelle (arabophone) a son propre parler arabe spécifique INFORMEL. Il y a l’algérien (et encore nous en avons plusieurs variantes et nuances), le marocain, le tunisien, le libyen, l’égyptien, le syrien, le libanais, le koweïtien, l’irakien, le saoudien (même), le yemeni, et plusieurs autres qu’il serait fastidieux de les citer tous. Et la langue arabe standard, classique ou fos7a, constitue pour nous tous, arabes du monde entier (d’un accord patent et tacite), la langue FORMELLE, véhiculaire, transnationale, rassembleuse, dénominateur commun, langue du savoir, de l’enseignement, de la création artistique et littéraire raffinée et élevée, des situations cérémoniales et solennelles, formelles et protocolaire, langue qui nous représente et constitue notre devanture et notre moyen de communication entre nous et avec les autres peuples et communautés de la planete. De ce fait la langue arabe standard, classique et fos7a ne peut être la langue maternelle de personne. C’est peut-être une spécificité, un particularisme et caractéristique, mais c’est comme çà et nous nous y accommodons (depuis des siècles). Sinon, imagine que tous ce beau monde se mettait chacun, comme vous le suggérer pour nous, à créer, standardiser et officialiser (pour lui-même) sa propre langue tribale, régionale ou territoriale, imagine dans quel cirque nous serons, dans quelle bousculade et encombrement nous circulerons.
    Non, messieurs, parlez pour vous, donnez votre avis (vous êtes libres) et laissez nous la liberté de deviner pour quel agenda et quelle finalité vous le faites.

      Algérien
      8 janvier 2018 - 16 h 46 min

      Sur quels critères vous vous basez pour vous considérer comme étant Arabe et de quel droit vous vous attribuez la faculté de parler au non de tous. Sans être un spécialiste en la matière ceci s’appelle de l’aliénation et de l’usurpation d’identité. Soyez tolérant Mr Abdelrahmane et ce à la hauteur de votre niveau intellectuel (universitaire je présume). Si vous le permettez, je peux vous dire que le problème de notre pays actuellement c’est son développement économique et ceci ne peut pas se faire avec les pays que vous avez cité en référence vous en conviendrez. Donc mon amie avant de porter des conclusions hâtives on se doit de tourner 7 fois les neurones de notre cerveau.

        Abdelrahmane
        8 janvier 2018 - 18 h 40 min

        @ algérien. si tu veux savoir sur quoi je me base pour me considérer comme arabe, tu n’as qu’à lire toutes mes contributions sur ce forum, je ne vais tout de même pas me soumettre à un examen de situation. pour les autres algériens, je ne parle pas au nom des autres, je parle comme les autres et tu n’as qu’à voir l’attitude, le soutien, l’engagement et engouement des algériens dans leur immense majorité pour les questions et problèmes du monde arabe. la dernière preuve a été la démonstration éclatante des vaillants et braves supporters de Ain M’lila dans les gradins de leur stade et le tifo géant qui a fait l’actualité mondiale pendant une semaine. Un autre exemple est un certain match de football Algérie –Palestine un 18 février 2016.
        Je te prie poliment et courtoisement d’éviter de me prodiguer tes conseils dont je n’ai vraiment pas besoin. je suis majeur et vacciné et je me passerais volontiers de ton paternalisme. J’ai donné mon avis sur le sujet. donne le tien (séparément du mien) et terba7.

      hami
      8 janvier 2018 - 17 h 15 min

      @abserrahmane
      Vous faites fausse route.L’arabe Fos7a n’est pas notre langue.La Derdja et l’amazigh sont nos véritables langues maternelles.Je doute que votre Maman vous ait calinés,bercés avec la Fos7a.Je vous défie de me montrer un algérien du nord au sud de l’est à l’ouest qui s’exprime (en dehors des circuits officiels) qui s’exprime autrement qu’avec la derdja et/ou l’amazigh.Ignorer sa langue maternelle,c’est ignorer sa propre identité et sa personnalité et ses propre repères.La derdja est d’une grande richesse.On en a pour preuve les paroles de la musique chaabie(feu Guerouabi,El Anka,Dahamne el harrachi et tous les autres..) et celle de la musique classique algérienne,sans oublier la musique sahraouie..La Derdja est un concentré de toutes les cultures qui sont passées par notre pays.La culture romaine, arabo-musulmane,turque ,vandale,espagnole,française enrobées de notre identité berbère.Pourquoi ignorer toutes ses composantes qui font la richesse de nos langues maternelles et imposer une seule et unique:la fos7a langue malheureusement figée que personne ne parle en dehors des circuits officiels.Meilleurs voeux pour Yennayer.

      Anonyme
      8 janvier 2018 - 17 h 24 min

      Desolé Monsieur mais nous ne sommes pas arabes,nous sommes amazighs et les arabes nous ont colonisé et imposé leur langue comme tous les autres colonisateurs…..notre derja composé de plusieurs influences est notre langue parlée par tous les algeriens,on doit la codifier et l élever au rang de langue nationale à la place de l arabe du moyen orient.

      Chibl
      8 janvier 2018 - 19 h 59 min

      @abserrahmane, stp retourne chez toi au Yemen, les banou hilal c’est une vraie catastrophe pour nous les algériens. rends nous ce service, casses toi d’ici.

    Le Patriote
    8 janvier 2018 - 13 h 40 min

    Avant l’indépendance en deuxième langue vivante (à partir de la Quatrième) on pouvait choisir aussi l’arabe parlé, enseigné avec des ouvrages des frères Djidjelli, promus après 1962 cadres supérieurs du Ministère de l’éducation nationale. On s’amusait à faire des rédactions en cette langue en transcrivant en caractères arabes le parler de la rue. pour exemple, on citera le compte-rendu d’un accident de la circulation qui fit un mort:
    == crazatou tomobil ou ramassouh morsowet morsowet ».
    Et plus tard, quand nous prenions le bus pour monter à la cité universitaire de Ben Aknoun (la tchi tchi de l’époque disait Ben’Ak), et pendant les heures de pointes le receveur nous apostrophait: « avanssou larière, matafmouch l3arbyya? »

      Hami
      8 janvier 2018 - 17 h 37 min

      @Patriote
      Vous ètes un authentique patriote.Hahaha,quels beaux souvenirs quand vous évoquez Ben ak ,le receveur qui nous lance avanciou lariere etc.Ce qui dénote sa richesse,sa malléabilité et son adaptation à tout contexte.

    Zombretto
    8 janvier 2018 - 10 h 55 min

    La derdja, le kabyle et autres dialectes berbères sont des langues “naturelles”, utilisées par des groupes importants comme langues de tous les jours. Ces langues devraient être encouragées et développées pour réconcilier l’algérien avec son identité véritable. La langue dominante dans le monde aujourd’hui est incontestablement l’anglais. Je l’ai déjà dit sur Algérie Patriotique, l’anglais comporte 80% de mots de vocabulaire empruntés à d’autres langues, dont beaucoup de français. Et ce n’est pas que le vocabulaire, car la structure même de la langue a été très largement altérée par l’influence d’autres langues, principalement le français, à tel point qu’un anglais du moyen-âge ne comprendrait strictement rien à l’anglais d’aujourd’hui. Pour lui ça serait comme une langue tout à fait étrangère.
    Malgré tous ces emprunts, l’anglais reste l’anglais, ce n’est pas du français ou de l’espagnol. Les locuteurs anglais sont fiers de la souplesse de leur langue. Ils entendent un mot en français ou en japonais qui leur plait ? Hop ! Ils se l’approprient ! Sans aucune gêne ni complexe. Pourquoi les algériens croient-ils que c’est ridicule d’emprunter aux autres langues ? Quand on dit « Siyya yetravirsi l’otoroute krazatou toumoubil » ou « Iseyyi ad-itravirsi l’otoroute th’krazith tomobil » (il a essayé de traverser l’autoroute, une automobile l’a écrasé) ça reste de l’arabe algérien et du kabyle, malgré que tous les mots de vocabulaire sont empruntés au français. Même chose exactement quand on dit en anglais, “modern science progresses inexorably towards a solution to the problems of humanity in a not too distant future”. Tous les mots de vocabulaire dans cette dernière phrase viennent du français aussi. Ils sont prononcés de façon plus ou moins différente du français, mais ils proviennent tous du français. Pourtant même les français ne disent pas avec dédain que l’anglais est tout truffé de français, bien au contraire, ce sont eux qui ont un complexe d’infériorité par rapport à l’anglais.
    Les langues maternelles algériennes ne sont pas complexées, elles sont naturelles, et c’est ça leur force. Au contraire de l’arabe classique qui est une langue morte depuis longtemps mais dont on refuse d’admettre l’inutilité totale pour des raisons d’idéologie. Elle est empêtrée dans sa sacralité liturgique sans aucun espoir de s’en sortir. Dans ma jeunesse, j’aimais la poésie et la littérature en arabe classique sans considérer cette langue comme une langue de savoir moderne, mais aujourd’hui après la Décennie Noire, elle n’a même plus ce petit intérêt pour moi, je la vomis tout simplement. Je ne supporte plus de l’entendre ou de voir ses vermicelles d’écriture sur une page, car elle n’est plus que facteur de sous-développement dans tous les domaines. Elle ne véhicule plus que la haine et la violence. Elle est morte, laissons-la pourrir dans sa tombe !

    HASSINA HAMMACHE
    8 janvier 2018 - 10 h 44 min

    Moi aussi je rêve en kabyle, ma grand-mère m’avait raconté beaucoup de contes kabyles, entre autre « Antigone  » : décrivant le sort tragique d’Œdipe (roi de Thèbes) et de ses descendants. Chez nous elle s’intitule « EL WAHCH EL FANI » on appartient à cette culture méditerranéenne qu’on le veuille ou non des citoyens Algériens, Africains et méditerranéens. Oui je rêve en kabyle, je réfléchie en français, c’est l’école Algérienne de l’indépendance qui m’a appris à réfléchir, j’ai eu à travailler les mathématiques dans la collection Bordas, Vuibert, la série schaum, Piskounov pour les calculs différentiel et intégral et ma spécialité sur Albigès et j’en passe. J’aime aussi bien la langue arabe (classique) et ça ne m’empêche pas de pratiquer bien cette langue. mon rêve est d’apprendre le chinois et le perse!! I speak English and I practice it quite well

    RAI ETZERBI3
    8 janvier 2018 - 9 h 46 min

    Hier soir j ai entendu HACHEMI ASSAD sur TV3 dire qu’il y avait 13 variantes de tamazight qu on devrait laisser s’exprimer en encourageant leur transcription en caracteres arabe, tifinagh et latin. jouté a cette gerbe autant de darija et leurs differentes transcriptions et nous aurons le bouquet de langues le plus garni au monde, champion au guiness book!!!

    Zaatar
    8 janvier 2018 - 8 h 46 min

    On devra alors hisser la Derja au rang de langue nationale et officielle. elle se doit dès lors d’être enseignée en classes. ça sera la troisième en attendant la quatrième. C’est pas mal. Pour ma part je serais prêt à faire des maths et de la physique en derja… wallah que ça serait amusant. Entendre bien sur que la derja est un méli mélo de kabyle, d’arabe et de français et peut être même d’anglais…

      Azitout
      8 janvier 2018 - 13 h 32 min

      La question qu’il faut poser est :pourquoi les algériens arabophones ont honte de leur langue maternelle qui n’est pas l’arabe officiel et artificiel ?

        Anonyme
        8 janvier 2018 - 18 h 01 min

        @azitout.
        Malheureusement c’est que l’on constate.Les arabobphnes défendent l’arabe pour la seule raison que c’est leur gagne-pain.Exit,la culture,l’identitaire etc.c’est le cadet de leurs soucis.
        Et pourquoi ne pas l’élever au rang de langue nationale.Elle l’est dejà avec l’amazigh.Mème les arabophones ,en dehors des circuits officiels s’expriment en derdja.Celle-ci est reléguée au rang de dialecte dans son pays natal alors qu’à l’Ile de Malte elle est langue nationale.
        La derdja et le Tamazigh sont les piliers de notre identité et on se doit d’entre fier.Je ne me reconnais pas dans la Fos7a mais dans la derdja et le tamazigh avec lesquelles je balbutiais mes premiers mots.Elles sont des facteurs d’unification.On reconnait l’algérien par la langue qu’il parle.La Derdja et/ou le tamazigh.

        TDZ
        8 janvier 2018 - 18 h 46 min

        La raison principale de cette honte provint de la haine. Parfois, on trouve également un intérêt matériel, car l’arabe littéraire est le gagne-pain.

    Anonyme
    8 janvier 2018 - 1 h 08 min

    Magnifique ode à notre derja,nous sommes les seuls à la parler et à la comprendre.
    A l étranger tu reconnais tout de suite un algerien à son parlé différent du marocain,du tunisien ou autres..
    Nous sommes amazigh et notre derja nous definit comme appartenant à une même nation.
    Elle devrait être codifiée et enseignée avec le tamazigh comme langues nationales.
    Une académie de la derja et une academie du tamazigh sont indispensables.
    L arabe classique comme le français, l anglais ou autres seront enseignés comme seconde langue.
    Voilà mon rêve à moi,retrouvez nos vraies identités. ….inchallah cela se fera dans l avenir .

    Kahina-DZ
    8 janvier 2018 - 1 h 05 min

    Je n’ai jamais compris pourquoi sur les chaines Algériennes tout les débats se font en arabe classique et non pas en Derja… Alors que toutes les chaines arabes s’expriment dans leur dialecte respectif.
    Le dialecte égyptien est considéré comme une langue.
    Je crois que le dialecte Algérien est un facteur unificateur pour le peuple Algérien.

    Errai
    8 janvier 2018 - 0 h 03 min

    (…)
    évoquer la Darja avec une pointe de nostalgie est bien. Certes elle permet à toute personne sans distinction de niveau intellectuel d’exprimer ses sentiments et tout ce qui participe de sa vie quotidienne cependant prétendre la hisser au rang de langue de sciences et de savoir comme certains le souhaitent pour se substituer à l’arabe classique ce serai aller trop vite en besogne, car elle manque de rigueur, de précision et d’éloquence lorsqu’il s’agit de l’utiliser dans les domaines de la littérature, des sciences et du savoir.
    Déjà que nous beaucoup de problèmes et d’insuffisances avec l’arabe classique on ne peut se permettre de s’aventurer dans une expérience dont les résultats ne seront que plus de temps perdu et donc plus de retard.
    Pour terminer j’ose une question brûlante:
    Est-ce la langue qui hisse ceux qui s’en revendiquent vers le progrès ou bien ce sont ceux qui la pratiquent qui sont responsable de sa stagnation ou de son évolution.

    PREDATOR
    7 janvier 2018 - 23 h 16 min

    l’arabe littéraire est plus fort en plus d’être une langue des plus nobles que tous, les autres qui ne sont que du dialecte

      EL-MIRAGE
      8 janvier 2018 - 1 h 32 min

      BRAVO predator BRAVO A DADDA EN PLEIN DANS LE MILE. L’ARABE EST UNE LANGUE DES PLUS NOBLES COMME LES NOBLESSES DES EL-SAOUDS, DES ÉGYPTIENS, DES IRAKIENS ET AUTRES SYRIENS. YA NIYA, LA LANGUE LA PLUS NOBLE EST CELLE AVEC LAQUELLE TA MAMAN T’A APPRIS A PRONONCER TES PREMIERS MOTS ET À PARLER PAR LA SUITE ET CELLE CI ON L’APPELLE LA LANGUE MATERNELLE

    Anonyme
    7 janvier 2018 - 22 h 17 min

    @ M. Benzatat.
    (…)
    Ces mesures, vous le devinez aisément iposent à tout un peuple de ce mettre à une lahja parlée par une minorité érigée en langue elle-même promue nationale. Cette pseudo langue, jamais écrite, dont l’alphabet est composé de figures géométriques additionnées de caractères grecs, sorti d’on ne sait où. L’euphorie suscitée chez des activistes qui n’avaient et n’ont qu’un seul but: effacer le leg de la langue arabe a quelque chose de suspect en magnifiant une période faite surtout d’invasions, d’occupations sur bases de trahisons. Comment donc expliquer que ces activistes saluent le chapeau d’un chanteur chantre de cette histoire « retrouvée », tout en abhorrant les turbans de nos parents et de ancêtres et de nos parents sous le prétexte fallacieux qu’il vient d’Arabie. Mais qu’ils nous disent donc d’où vient ce chapeau? Etait-il porté leur héros shechneq ou par Massinissa? Et que portaient nos héros Boubaghla, Mokrani dont les crânes vont nous être restitués.
    (…)

    Anonyme
    7 janvier 2018 - 21 h 31 min

    l’arabe derja algérienne n’est rien d’autre que le parler INFORMEL et populaire des algériens arabophones. la langue arabe dite classique ou fos7a est la langue FORMELLE et véhiculaire. Tenter de distinguer entre les deux comme deux réalités contradictoires et antagonistes, relève de l’ignorance (…) et l’opinion malintentionnée.
    (…)
    signé: Abdelrahmane

      Netkgya
      8 janvier 2018 - 7 h 32 min

      @ Abdelrahmane
      Il n’y a pas plus absolue et authentique que votre langue maternelle. Pour ce qui est de véhiculaire (terme insensé) l’Arabe « fosha » mal enseigné n’a transmis hélas, pour le peuple Algérien à l’instar des autres peuples Arabes, que l’avilissement l’engourdissement de l’esprit et l’hébétement.
      L’Arabe en tant que langage est fantastique, malheureusement ses adeptes et ses disciples n’ont rien fait, depuis des siècles, pour la moderniser et ce n’est au peuple Algérien qui n’est pas Arabe d’en subir les sacrifices.

    SOUSTARA
    7 janvier 2018 - 21 h 31 min

    Donc, si je vous comprends bien. C’est qu’après 55 ans d’indépendance….. on n’a même pas été foutu de trouver quelle langue parler ! Yakhi t’meskhir yakhi…!!! C’est sûr, qu’on parlera le JAVANAIS….

    derja
    7 janvier 2018 - 20 h 50 min

    touchitte tricity, t’coupa l’compteur !!

    Massi chaoui
    7 janvier 2018 - 20 h 16 min

    Tout ce que vous avez appris en derja moi je l’ai appris en Tamazigh…

      PREDATOR
      7 janvier 2018 - 23 h 11 min

      et puis après

    LOUCIF
    7 janvier 2018 - 19 h 54 min

    Vous voyez Monsieur Youcef Benzatat , vous devenez raisonnable et …. humain ! Vous nous racontez avec beaucoup d’affection et d’émotion combien vous êtes attaché à votre langue …. maternelle ! Donc, la prochaine fois ayez un peu plus de considération envers ceux qui parle de la langue berbère , langue maternelle, avec autant d’émotion que vous ! Cà va faire du bien à tout le monde !

      derja
      7 janvier 2018 - 20 h 56 min

      toi tu n’as rien compris a la langue derja, cette derniére est souvent parlé en tamazigh.
      akchiche fi scali !!

        Nassima
        8 janvier 2018 - 2 h 00 min

        « …la darja est souvent parlée en… tamazight (!?) ». Vous divaguez, cher monsieur ! Et depuis quand ? Vous compliquez à dessein un problème que vous ne connaissez pas et ne maîtrisez pas. Alors, please, soussem kane…!!!

        LOUCIF
        8 janvier 2018 - 10 h 57 min

        @derja , je pense que tu es loin d’être algérien ou bien tu es tout simplement un émigré qui ne vit pas en Algérie !

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