Remaniement gouvernemental : Ahmed Ouyahia tord le cou à la rumeur

Le FLN est tellement obsédé par Ouyahia qu’il a tenu une tripartite informelle
Ahmed Ouyahia met fin à la rumeur de son départ. New Press

Par Sadek Sahraoui – Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, vient de taire une rumeur qui, depuis plusieurs jours, annonce avec insistance un remaniement gouvernemental. C’est par le biais de Seddik Chihab, l’un de ses hommes de confiance au RND, qu’il a tordu le cou à ces «racontars» qui l’annoncent lui aussi sur un siège éjectable. «Le secrétaire général nous a confié qu’aucun remaniement gouvernemental n’est prévu», a soutenu Seddik Chihab au lendemain de la dernière réunion du bureau national du «rassemblement», présidée le week-end dernier par Ahmed Ouyahia en personne. Cette réunion était réservée à la préparation du conseil national du RND, prévu les 18 et 19 janvier.

L’actuel porte-parole du RND met ces rumeurs «sans fondement» sur le compte des adversaires du RND qui tentent de déstabiliser Ahmed Ouyahia. Selon lui, cette déstabilisation consiste également à faire courir le bruit que le SG du RND emploie le plus clair de son temps à préparer un plan de bataille pour remporter la présidentielle de 2019. A ce propos, Seddik Chihab a insisté sur le fait que M. Ouyahia ne pense pas du tout à cette échéance et qu’il est totalement absorbé par son travail à la tête de l’Exécutif. «Il est là pour diriger un gouvernement nommé par le président de la République. Il applique le programme du Président avec sérieux, dévouement et grande rigueur (…). Il est loyal au Président», insiste Seddik Chihab. Pour lui, «il est indécent de parler d’élection présidentielle alors que le président de la République est toujours en fonction».

Cette cinglante mise au point intervient à un moment où plusieurs médias évoquent une guerre sourde entre le RND et le FLN dont on dit qu’il a peur d’être pris de vitesse par Ahmed Ouyahia dans la course à la présidentielle de 2019. Ahmed Ouyahia a essuyé, d’ailleurs, une salve d’attaques de la part de gens proches du FLN. Le même parti est tellement obsédé par l’actuel Premier ministre qu’il est allé jusqu’à tenir une tripartite informelle pour montrer qu’il compte sur la scène politique. Vendredi, à l’ouverture d’une session ordinaire du bureau national du parti, les membres du BN ont, d’ailleurs, directement interpellé leur chef sur la question. Selon certaines sources, Ahmed Ouyahia ne semblait pas particulièrement inquiet par l’initiative de Djamel Ould-Abbès. Il est vrai qu’il en a vu d’autres.

S. S.

Comment (10)

    DYHIA-DZ
    9 janvier 2018 - 15 h 01 min

    À mon avis, l’Algérie souffre beaucoup plus d’un problème qui s’appelle le clanisme. Chacun tire de son côté. Ce qui fait créer des tensions.
    L’Algérie peut éviter la révolte du pain, si le problème entre ses hommes en haut est réglé.

    lhadi
    9 janvier 2018 - 13 h 36 min

    Le rôle d’un responsable politique n’est pas de polémiquer sur des futilités qui rentrent dans le cadre du jeu de miroir de la société spectacle.

    Il doit se singulariser par la recherche permanente du perfectionnement des institutions, de l’élargissement des droits des citoyens, de l’accroissement des moyens permettant l’exercice de ces droits, de faciliter la participation de masses de plus en plus larges à la gestion des affaires du pays. Mais aussi par la proposition d’un programme politique sous l’angle : a) des valeurs humaines b) d’économie sociale.

    Ce que le pays, empêtré dans les cercles vicieux du sous développement, attend ; ce que le peuple aspire, c’est un véritable changement qui va dans le sens d’une nouvelle politique apportant enfin des solutions réelles et neuves aux problèmes pressants qui se posent au pays, au peuple.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    PREDATOR
    9 janvier 2018 - 13 h 02 min

    REMANIEMENT MINISTERIEL?
    QU’est-ce que ça pourrait changer?
    NIET WALOU

    Zaatar
    9 janvier 2018 - 8 h 16 min

    Tout le monde attend le retour de Belkhadem, comme au bon vieux temps, un coup c’est toi un coup c’est moi… et on recommence. C’est ce qui s’appelle de l’alternance au pouvoir à la mode Algérienne.

    Anonyme
    9 janvier 2018 - 0 h 02 min

    Hadj moussa oula moussa hadj c est la même chose ,les decideurs sont dans l ombre et pour que l on s ennuie pas trop ,ils nous changent, pour nous occuper, de premier ministre et donc de ministres comme on change de piles electriques…. (qui ne s use que si l on s en sert,comme le dit une certaine publicité )

    AZZI
    8 janvier 2018 - 23 h 34 min

    Bonsoir tout le monde ! L’Algérie a besoin de stabilité pour s’en sortir et ses problèmes ne se trouvent pas dans la personne du premier ministre ou des ministres, mais dans la stratégie à adopter et la mobilisation des citoyens en obtenant leur consentement quant à la politique à adopter.Le jour où on décidera de consulter le peuple et l’ensemble de ses élites sur les questions cruciales qui engagent l’avenir des futures générations et de la nation tout entière, ce jour là, l’ Algérie retrouvera toute son unité,sa grandeur et sa valeur. Si le changement se limite juste aux personnes, cela ne mènera à rien et ne se soldera que par une routine désastreuse du « déjà vu ».

    Chibl
    8 janvier 2018 - 23 h 27 min

    Quand je vois Ouyahia, je me sens encore plus tiers-mondiste, Dieu, pourquoi mon bon Dieu cette calamité.

    ayitouna
    8 janvier 2018 - 22 h 40 min

    «Il est là pour diriger un gouvernement nommé par le président de la République. Il applique le programme du Président avec sérieux, dévouement et grande rigueur (…). Il est loyal au Président»

    c’est devenu une formule magique ce « appliquer le programme du président »
    Alors qu’on n’a pas vu et entendu le président depuis des années

    Felfel Har
    8 janvier 2018 - 21 h 44 min

    Arrêtons de donner à cet individu une importance qu’il n’a pas. Il exécute les instructions de ceux qui se servent de lui comme pompier chaque fois qu’il y a péril en la demeure. S’agissant de la formation du gouvernement ou de son remaniement, il n’a ni l’alfa ni l’omega pour se prononcer et, encore moins, décider. Si l’éventualité d’un changement de ministres venait à être envisagée, il sera convoqué par le Big Boss pour le lui signifier et le charger de le communiquer aux organes de presse pour informer le public. Khadhra foug a3cha! Il n’a pas son mot à dire! Alors qu’il arrête de nous bassiner avec ses mouvements de menton et ses sarcasmes, comme s’il pesait lourd dans la balance! Il n’a pas encore compris que sa nomination à la primature avait pour but de le museler pendant que se prépare le 5ème mandat qui est dans la poche, mkhayta!

    Rascasse
    8 janvier 2018 - 21 h 18 min

    je ne vendrai pas la peau de l’ours aussi vite: Tebboune aussi a fait rêver en faisant croire que c’était le Zorro pour finir Zero, avec la manière de gouverner de machiavel junior je ne serai pas étonner de voir déguerpir dans peu de temps hmimed histoire de servir d’exemple et de montrer qui est le plus fort , c’est comme ca que se font et se défont les cercles en Algérie: du moment que le cabinet noir est toujours cette force invisible les aplaventristes chiyatine rapaces délateurs laudateurs prendront l’évincement de tel ou untel par l’autre comme étant le plus fort du moment et le chef à vénérer et le cercle lequel il faut integrer pour rester le plus proche le plus longtemps de la mamelle, c’est comme ca que fonctionne le pays depuis l’indépendance, et c’est la marque de fabrique du pouvoir algérien, que les ignorants qualifie d’exceptionnelle de mystérieux et d’impénétrable, dans le fond cette politique fonctionne avec la violence, mais comme cette fois ci le peuple est plus futé et plus intelligent point de violence; par conséquent et dans la forme le système arrive à sa fin et c’est le moment plus que jamais de continuer de faire pression pacifiquement en prenant en main la son destin

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