Crise économique en Tunisie : vers l’acte 2 de la révolution du Jasmin ?

Les Tunisiens sont redescendus massivement cette semaine dans la rue pour dénoncer le chômage, la cherté de la vie et demander plus de justice sociale
La Tunisie est toujours enlisée dans de graves problèmes socioéconomiques. D. R.

Par Sadek Sahraoui – Sept ans après la révolution de 2011, qui avait renversé Zine El-Abidine Ben Ali, la Tunisie est toujours enlisée dans de graves problèmes socioéconomiques, auxquels le gouvernement n’arrive pas à trouver des solutions faute de moyens financiers. La seule réponse de l’Exécutif tunisien : appliquer un plan d’austérité que vient de lui vendre le FMI.

En réaction au tour de vis économique du gouvernement Chahed, les Tunisiens sont redescendus massivement cette semaine dans la rue pour dénoncer le chômage, la cherté de la vie et demander plus de justice sociale. Beaucoup de manifestations ont tourné à l’émeute. La situation s’est exacerbée après la mort d’un homme durant une manifestation à Tebourba, à l’ouest de Tunis.

L’agitation sociale, notamment dans les régions de l’intérieur – historiquement défavorisées par rapport au littoral –, est récurrente, comme l’avaient illustré les poussées de fièvre de janvier 2016 ou du printemps 2017. C’est d’ailleurs dans la région pauvre de Kasserine que la gronde a commencé cette fois-ci aussi. La rapidité de la contagion de ces derniers jours présente toutefois un caractère nouveau. Les troubles ont touché quasiment simultanément des quartiers de Tunis – Ettadhamen, Al-Ouardia –, des localités proches de la capitale comme Tebourba, des gouvernorats de l’intérieur tels Sidi Bouzid et Gafsa et même des villes du littoral dont Gabès et Nabeul.

Craignant d’être submergée, la police a procédé à plusieurs dizaines d’arrestations. Plus de 200 personnes ont été arrêtées et des dizaines blessées lors d’une nouvelle nuit de troubles. Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khlifa Chibani, 49 policiers ont été blessés lors des échauffourées à travers le pays dans la nuit de mardi à mercredi, et 206 personnes impliquées dans les troubles arrêtées. Mardi soir, un supermarché de la banlieue sud de Tunis a même été pillé. Pour limiter les dégâts, les autorités tunisiennes ont déployé l’armée dans plusieurs villes.

Ce qui est inquiétant, c’est que le gouvernement n’a rien à offrir aux Tunisiens en contrepartie d’un retour au calme. La marge de manœuvre de M. Chahed est limitée, en effet, par des indicateurs financiers au rouge. Le déficit budgétaire est à 6,1% du PIB et la dette publique frôle les 70% du PIB. Ajouté à cela, le dinar tunisien a perdu le quart de sa valeur par rapport à l’euro en deux ans et l’inflation bat depuis quelque temps tous les records. Il faut le reconnaître, la situation n’a jamais été aussi explosive.

S. S.

Comment (7)

    Falco
    11 janvier 2018 - 4 h 32 min

    Désolé mais qu’ils se demerdent!!!
    Voilà ce que c’est de se prendre pour le peuple le plus éduqué et diplômé des pays musulmans zerma!!allez y montrez nous!
    Ou est votre matière grise de peuple sionisé ? Et votre diaspora de rats ?
    Rien ! On a traité les algériens de peuple assisté ! On a pas vu de petrole du moins le peuple mais 15 ans de guerre et on est là et on vous aident encore et encore mais les merci vont a fafa usa et au mur des lamentations. D’ailleurs toutes la Tunisie brûle mais pas djerba. Bizarre non? Venez on va vous greffer quelque chose dont vous manquez cruellement LE NEÏfff.pas sur que la greffe prenne.bande de talab maintenant l’Algérie est un eldorado. Que l anp Ferme la frontière avec ces opportunistes comme avec les autres danseuses pour touristes .merde quand même !!!

    Anonyme
    10 janvier 2018 - 20 h 42 min

    Le probleme en Tunisie c est la mauvaise gouvenance,la corruption et l economie parallele additionnes a un gouvernement faible.Le pouvoir tunisien actuel n a fait que de tres mauvais choix,sinon comment le president Essebsi peut il nommer l ancien representant de la Tunisie et de Ben Ali en Israel avec residence a Tel aviv comme ministre actuel des affaires etrangers de la Tunisie….?????????

    moms
    10 janvier 2018 - 16 h 37 min

    salam! Des prets sans interêts pour ne pas dire sans remboursement , nos concitoyens qui vont depenser l’argent chez eux ,vraiment ,faut pas croire qu ils nous aiment ils sont pires que les marocains garantie!!

    Kahina-DZ
    10 janvier 2018 - 15 h 24 min

    La base militaire américaine n’est pas prête à aider le peuple tunisien .

    HANNIBAL
    10 janvier 2018 - 15 h 23 min

    ls ont fait un choix le qatar et les émirats arabe unis au milieu Beji caid esebci le dernier des Mohicons un réglement de compte a la Ok Coral la suite de ce printemps arabe est prématuré et précoce certains jusqu’à réclamer le retour de Ben ali !!

    tounssi chab' aane
    10 janvier 2018 - 15 h 11 min

    et leurs amis americains ne peuvent pas les aider , eux qui ont l’imprimante chez eux …ces tunisiens ne seraient ils bons que pour la traitrise ??? he ben Essebsi toi et ta traitrise ….les usa ont eu ce qu’ils voulaient , maintenant debrouillez vous entre vous …wallah que j’ai toujours aime la politique des usa , elle est claire bien nette et precise :  » c est promis tu auras toute l’aide necessaire mais permets moi tout avant de m’installer pour evaluer tes besoins ……en materiel militaire declasse trainant qq part dans le monde « 

    DYHIA-DZ
    10 janvier 2018 - 15 h 11 min

    L’Algérie envoie 1,5 millions de touristes chaque année en Tunisie. C’est une aide énorme.
    ….

    L’aide qu’offre l’Algérie à ses voisins n’ a jamais été réversible.

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