Retraite : la commission chargée de proposer la liste des postes à haute pénibilité installée

Une commission chargée de proposer la liste des postes de travail présentant une haute pénibilité a été installée samedi à Alger, en vertu de la loi de 2016 relative à la retraite.

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, qui a coprésidé avec le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, la cérémonie d’installation de la commission, a affirmé que la commission sera chargée de proposer une liste de métiers à haute pénibilité et la durée minimale d’exposition à ces derniers et les conditions permettant l’abattement de départ à la retraite, conformément à la législation en vigueur.

La commission sera composée de représentants des ministères du Travail et de la Santé, de la Direction générale de la fonction publique et de l’Office national des statistiques (ONS), de professeurs de la médecine du travail, de chefs de services hospitalo-universitaires et d’experts, désignés par la tutelle, a ajouté M. Zemali.

Il s’agit d’une commission intersectorielle comprenant des experts qui sera chargée de mener «des travaux techniques et scientifiques et habilitée à consulter les secteurs concernés et les partenaires socioéconomiques et les syndicats des travailleurs et d’employeurs agréés», a-t-il poursuivi.

A cette occasion, le ministre a rappelé les principales règles du système national de sécurité sociale, qui couvre toutes les branches prévues dans les conventions internationales y afférentes, comme l’assurance inhérente à la maladie, à la maternité, aux accidents de travail, aux maladies professionnelles, et l’assurance chômage et l’assurance décès, et la retraite.

Le système de sécurité sociale garantit actuellement «une large couverture sociale au profit de plus de 39 millions de citoyens et d’autres catégories, à savoir, les personnes démunies et aux besoins spécifiques, et ce, grâce à la contribution de l’Etat».

Le ministre a relevé, en outre, «les difficultés financières que connaît ce système liées, selon lui, à plusieurs facteurs socioéconomiques et démographiques, résultant notamment de la générosité de ce dernier qui présente de larges prestations à de nombreux bénéficiaires, même ceux qui n’y contribuent pas directement».

M. Zemali a indiqué que le gouvernement a installé durant ces dix dernières années un programme de réforme et de modernisation de la sécurité sociale pour «préserver ses équilibres financiers et partant assurer sa pérennité et modernisation», rappelant les subventions financières de l’Etat de l’ordre de 500 milliards DA et destinées à rétablir les équilibres financiers du système de sécurité sociale.

Le nombre de bénéficiaires de la retraite proportionnelle et de la retraite sans condition d’âge est estimé actuellement à plus d’un million de personnes et le montant des retraites est estimé à près de 450 milliards DA.

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a affirmé, pour sa part, qu’il veillait avec le ministre du Travail au suivi du travail de ladite commission et à une meilleure prise charge des préoccupations des travailleurs, ce qui confirme, a-t-il dit, «l’engagement du gouvernement à traiter les différentes questions professionnelles dans un cadre de concertation avec les différents partenaires sociaux».

R. N.

Comment (5)

    Anonyme
    21 janvier 2018 - 19 h 15 min

    ….
    j’aurais choisi une photo plus parlante ex: des travailleurs du bâtiment en plein travail sous le soleil par exemple , ou des mineurs etc.

    nectar
    21 janvier 2018 - 8 h 48 min

    Pour ceux qui sont nommés par décret Présidentiel, entre autres, les haut commis de l’état. Ils bénéficient d’une caisse noire gérée au niveau du ministère des finances, avec des revenus qui sortent de la normalité quotidienne ( minimum 150 000 DA) ne se sentent pas concernés par la CNR. Sont affiliés à la CNR, les bas salaires et toute la classe moyenne et supérieure des cadres qui ne dépassent pas 85 000 DA, seuls peut être les cadres dirigeants (certaines catégories) émargent à des salaires très élevés du fait de traficoter les variables (liés à des résultats supérieurs fictifs). Les caisses de retraite algériennes, ne bénéficient pas réellement à ceux et celles qui ont trimé dur, mais beaucoup plus aux bras cassés de notre administration et de certains entreprises étatiques qui ne produisent pas de la valeur ajoutée (banques, assurances, Sonatrach)..

    Rani Zaafane
    21 janvier 2018 - 8 h 02 min

    Plus d’une année après son adoption , la loi sur les retraite peine toujours à être appliquée dans son intégralité, nous sommes toujours au stade de l’installation d’une commission chargée de mettre en oeuvre une disposition législative qui ne verra pas le jour de si tôt.En Algérie nous sommes passés maître dans le mensonge et la manipulation . C’est comme la fameuse loi sur le calcul des années de service national dans la retraite qui n’a jamais vu le jour jusqu’à présent.Quelle mascarade!!!.

    Aifrene
    21 janvier 2018 - 7 h 37 min

    Décidèment nos responsables persistent dans le deni et dans les solutions de facilité.
    l’amendement de la loi sur la retraite de 2016 s’est fait d’une maniére sauvage et brutale.
    le bon sens c’est d’abroger l’amendement en question.
    si réforme il y a,elle devra se faire d’une maniére serieuse, mettre tout sur la table,faire appel à de veritables experts et en associant les veritables representants des travailleurs.
    A l’intention de monsieur le ministre,
    j’ai commencé à travailler le 04 janvier 1986,j’avais 18ans et demi,en 2017 j’ai eu mes 50 ans j’ai 32 ans de service,or d’aprés la nouvelle loi je devrai encore travailler 09 ou 10 ans de plus.
    par principe je ne suis pas contre une reforme,mais les choses devront se faire progressivement ou d’une maniére graduelle,pas à la maniére d’une mort subite.
    des pays dignes de ce nom,lorsqu’il s’agit des reformes aussi lourdes que la retraite tiennent compte de l’humain.
    le president français a l’intention de reformer lui aussi le systeme des retraites en france,avant tout debat,il a declaré que les actifs qui sont à moins de 05 ans de la retraite ne seront pas conçérnés par la nouvelle loi.son ministre de l’economie actuel,Bruno le maire,pendant la primaire de la droite pour l’élèction présidentielle de l’année passée,en voulant aligner les regimes spéciaux sur le regime general a declaré que tout ceux qui sont en poste ne seront pas conçernés par la nouvelle loi.
    toujours à la méme primaire,tout les pretendants qui voulaient prolonger l’age de depart à la retraite parlent tous d’une transition.
    je vous donne cet exemple de la france,mais c’est ce qui se fait dans tout les pays civilisés.
    quelques chiffres:
    la france,61 millions d’habitants,un peu plus de 16 millions de retraités.
    l’algerie,41 millions d’habitant dont presque 30 millions ont moins de 30 ans,03 millions de retraités.
    la retraite sans condition d’age apres 32 ans de service ,quelques 280 000 aurjourd’hui.
    En quoi le nombre des quelques centaines ou de quelques petits milliers par année posera le probléme à cette fameuse caisse,tout en sachant la catégorie des travailleurs qui pourront benèficier de cette retraite là.
    de 1983 à 1997,année de la promulgation de la retraite proportionnelle et sans condition d’age apres 32 ans de service,il y a 14 ans.passons sur la retraite anticipée instituée en 1994.
    de 1997 à 2017,il y a 20ans.et vous parlez d’une mesure exceptionnelle!
    pendant des mois nous entendons des débiles qu’on nous presenter comme des cadres superieurs et autres haut commis d’etat,pour defendre la nouvelle loi,que les raisons qui ont amené à adopter ces 2 retraites ne sont plus là.mais il fallait le dire dés 2002 ou 2003.pourquoi attendre 20 ans.
    une question monsieur le ministre:
    travailler pendant 32 ans sous le regne du ruineux article 120,pour un salaire de misére pour ne pas dire plus,et voir sa carriére brisée,est ce que ce là fait parti de la pénibilté ou pas?
    je vous livre mon profond sentiment,pour defendre une telle loi,la maniére avec laquelle a été adopté,il faut avoir la morale d’un psychopate.pour moi c’est un crime.et je pése bien le mot.
    aprés à chacun de prendre sa responsabilté.

    Moh
    21 janvier 2018 - 3 h 03 min

    On copie tout sur la France.

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