Fonds monétaire international : le Maghreb est une bombe à retardement 

FMI
Jihad Azour en compagnie de Christine Lagarde, directrice du FMI. D. R.

Par Sadek Sahraoui – Le Fonds monétaire international (FMI) craint le pire pour le Maghreb et le Moyen-Orient. Le directeur du département Moyen-Orient de cette institution, Jihad Azour, a prévenu, ce matin à Marrakech, à l’ouverture des travaux d’une conférence régionale sur les réponses à apporter aux «frustrations» exprimées dans certains pays du Maghreb et du Moyen-Orient, des risques de «la montée des tensions sociales et des manifestations dans plusieurs pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord». Il a ainsi insisté sur l’idée que cette montée des tensions «montre clairement que le désir de prospérité, d’équité et d’avenir des habitants de la région reste insatisfait».

Jihad Azour a soutenu qu’il était nécessaire pour éviter une exposition sociale généralisée de procéder sans plus tarder à des réformes. «Les réformes sont essentielles pour régler les problèmes fondamentaux qui minent depuis longtemps de très nombreux pays de la région : croissance faible, chômage élevé et corruption endémique», argumente-t-il dans son analyse, intitulée «Opportunités pour tous». «L’absence de perspectives d’emploi et d’accès à des services publics abordables et de qualité alimente une grande frustration», abonde aussi une note du FMI.

La note en question rappelle que la région affiche des taux d’emploi parmi les plus faibles du monde. Moins d’un adulte sur deux travaille, ce qui découle pour une large part de la faible participation des femmes, selon cette note. «Avec une population composée à plus de 60% de personnes de moins de 30 ans, la région a désespérément besoin d’une croissance plus vigoureuse et de plus d’emplois», d’autant qu’environ 5,5 millions de jeunes arriveront chaque année sur le marché du travail dans les cinq prochaines années, précise encore cette note.

Autre facteur : «Depuis des décennies, de nombreux pays souffrent d’un modèle d’assistanat où le secteur public pourvoit à un cinquième des emplois», souligne M. Azour. Pour le FMI, les réformes prioritaires à mener dans la région portent sur la lutte contre la corruption, la création d’emploi pour les jeunes, l’insertion des femmes dans la vie économique, l’essor du secteur privé, autant de thèmes au programme de la conférence du FMI.

Jusqu’à présent, les réformes menées dans les pays qui, comme la Tunisie, l’Egypte ou la Jordanie, ont bénéficié de récents prêts du FMI, ont surtout porté sur la réduction du déficit budgétaire. Or, la hausse des prix qui a accompagné ces mesures a suscité le mécontentement des populations. En Tunisie, où l’économie a été durement affectée par l’instabilité qui a suivi la révolution de 2011, la dernière loi de finances prévoyant un budget d’austérité, comprenant notamment une augmentation de la TVA, a provoqué des troubles début janvier. Mis en accusation, le FMI s’était alors défendu de vouloir imposer la rigueur en préconisant «des réformes (…) socialement équilibrées».

Autant dire que pour le FMI, la région est une bombe à retardement.

S. S.

Comment (28)

    !!!!
    31 janvier 2018 - 16 h 36 min

    C’est cette organe sioniste de FMI qui pousse les pays indépendant à la dépendance et le tour est joué. Ce sont eux qui orovoque avec leurs moyens peu connu du publique à pousser les pays visé dans le chaos et la soumission !!!!!!

    ali kamel
    31 janvier 2018 - 12 h 19 min

    oiseau de mauvais augure!

    Anonyme
    30 janvier 2018 - 22 h 34 min

    Le F.M.I exige de l’état algérien dépensier, à réduire son très grand déficit de budget de fonctionnement qui menace les équilibres
    Macroéconomiques de l’économie algérienne, en crise de déséquilibres structurelles, de manques de sources de diversifications
    Pour ses exportations (pétrole, et rien que le pétrole)
    Le F.M.I exige une austérité sur les dépenses étatiques algériennes, pour relancer l’économie algérienne, par les investissements
    Productifs, et non la création de nouveaux postes budgétaires pour les fonctionnaires des administrations, et pour la bureaucratie
    (non rentables, et peu productifs)

    Anti-maghreb marocain sionisé !
    30 janvier 2018 - 0 h 10 min

    L’Algérie c’est pas le maghreb aucun rapport !! FMI = ARNAQUEURS et SABOTEURS

    lhadi
    29 janvier 2018 - 21 h 42 min

    Combien de fois l’ai je dit : ce qui importe, à chacune et à chacun, selon les moyens des uns et des autres, de s’investir pour mettre fin à la stagflation (croissance faible ou nulle accompagnée d’une forte inflation et d’un taux de chômage élevé) qui obère toute sortie du sous développement et des sarcomes inhérents à la situation désastreuse du pays.

    Tous les enfants de l’Algérie, qui souhaitent le meilleur pour le pays, doivent faire en sorte que l’irresponsabilité, pierre angulaire de la république des copains et des coquins, prenne la courbe du « U » inversé.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    redalgeh
    29 janvier 2018 - 21 h 05 min

    ALGERIE PATRIOTIQUE PRESENTE UNE PUBLICITE SUR L’ACHAT ‘AAPPARTEMENTS AU MAROC AVEC UNE CARTE DU MAROC COMPRENANT LE SAHARA OCCIDENTAL;

      Lyes Khaldoun
      29 janvier 2018 - 21 h 54 min

      Bonjour. Veuillez nous dire exactement où vous avez lu ceci. Merci
      La Rédaction

    Fosfati
    29 janvier 2018 - 20 h 40 min

    Un peu d’humour:Vous connaissez tous l’histoire cocasse de « Moul El Bache » !
    Eh bien je viens de lire sur Yabiladi une histoire à mourir encore plus de rire.
    Un article signée par l’inénarrable Solène Paillard, une parmis les innombrables plumes payées par le Makhzen par l’argent du misérable contribuable marooki.
    Cette honorable dame donc , qui s’enrichit de l’imbécilité légendaire de nos voisins de l’ouest nous raconte « la success story d’une entreprise de Biotech Belge » grace au …chameau marocain !! Retenez moi, je titube à force de me tordre de rire ..
    Vous me voyez donc venir, après « Moul L’bache » nous voilà avec « Moul chameau ».!!!
    Parceque ces comiques ne veulent pas dire que cette historique acquisition de Sanofi sur la Belge Ablynx est le fruit du management de l’immense Algerien le Docteur Elias Zerhouni. Directeur R&D monde chez Sanofi Aventis après avoir dirigé le très célèbre National Health Institute pendant 8 ans !
    Alors grace au genie marooki dans les blagues, l’oeuvre d’un éminent scientifique est éclipsé par un chameau ! Alghome !

    FATEM95
    29 janvier 2018 - 19 h 11 min

    Le FMI est au chevet du royaume de sa majesté Shlomo VI qui profite d’un pays exsangue ou tout lui appartient en secours Christine Lagarde sous la douceur de l’oasis du bon vivre a marakech va leur proposer des Blanchisseuses a Narkodirham et signer l’acte de décés de ce lieu de débauche pour $ionistes le mar’ok est tout sauf un état !!

    rimka
    29 janvier 2018 - 19 h 05 min

    le FMI c est. j ai une dette de 10 euros et j ai donné 25 euros pour que ma dette descend a 9 euros. voila ce qu est le FMI.

    IMAZIREN
    29 janvier 2018 - 18 h 15 min

    Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais, la Présidence Christine Lagarde est inculpée dans l’affaire Tapie pour escroquerie!, bonjour les dégâts.

    anti khafafich
    29 janvier 2018 - 17 h 52 min

    Maghreb c est مغرب littéralement. Vois parlez bien de votre marrok et sa bombe. foutez nous la paix bande de lâches. On s en tape de votre makhreb, ca sera notre prochaine bataille

    Ziad ALAMI
    29 janvier 2018 - 17 h 07 min

    Ce que je sais avec certitude est que ce FMI est en train de faire couler le Maroc en lui imposant des mesures suicidaires dont la dernière porte sur le flottement libre du Dirham entré en vigueur la semaine dernière.

    RasElHanout
    29 janvier 2018 - 17 h 01 min

    Cet ex Ministre libanais des finances est connu pour être un charlatan qui avait fait couler le Gouvernement de Foued Signora en 2008 et a toujours été un agent au Service du FMI tout comme notre charlatan Chakib Khalil qui lui était au service de la Banque Mondiale.

    Anonyme
    29 janvier 2018 - 16 h 52 min

    Le FMI n’a jamais été une association de bienfaisance ni l’armée du salut, il est au service exclusif de la prédation sur les faibles par les puissants de ce monde.
    Nos ultra libéraux ont déjà essayé sur nous les injonctions du FMI avec les résultats calamiteux que tout le monde connait.
    Là où le FMI passe l’herbe ne repousse plus.

    AL-HANIF
    29 janvier 2018 - 16 h 24 min

    O la belle âme de Mme Lagarde qui se soucie de notre sort, nous les nouveaux damnés du capital!
    Quelle preuve de compassion pour une personne qui ne travaille jamais pour moins d’un salaire à six chiffres.
    Peut-être pourrait-elle toucher un mot aux lobbys des armes de moins inonder le marché et de garantir la prospérité par l’essor économique une meilleure répartition des richesses?
    Encourager la coopération par la mise en orbite des multinationales; et mettre à bas le périmètre régalien des états au nom d’un libéralisme débridé est le nouveau catéchisme libéral.
    S’endetter et devenir esclave du service de la dette en vendant les vertus du marché est une manipulation de plus pour arracher la souveraineté des mains des états.
    La meilleure des anticipations adaptatives, c’est-à dire l’anticipation des effets de ce scénario, -comme le démontre El Kenz,-, c’est de se prévaloir de l’expérience traumatique et de clamer:  » on a déjà donné! »
    Ministre de Sarko , ça c’est une référence.
    Si vous ne venez pas à Lagardère, Lagardère viendra à vous.
    Quell écrive en poste restante!

    Dead Zone
    29 janvier 2018 - 16 h 05 min

    FMI= asservissement des pays fragilisés ( en difficultés financière ou en crise crise économique)
    à la banque mondiale= explosion du chômage et de la misère =déstabilisation.
    Scénario classique pour mettre un pays entre les mains de rapaces sanguinaires.

    Nadjma
    29 janvier 2018 - 14 h 53 min

    Dès qu’il s’agit d’un point négatif ça devient le Maghreb tous pays confondus. Je ne comprends ce qu’ils entendent par « Maghreb » pour moi c’est vague, qu’ils nomment les pays. Ce qui est sûr c’est que quand le point négatif est pour l’Algérie ils savent le préciser et dire/écrie Algérie. Quand c’est le Maroc et la Tunisie (leurs amis) qui présentent des points négatifs (et il y en a) ça devient le Maghreb. Conclusion l’Algérie n’est pas concernée par ce « pire » du FMI..

      zaklamatrak
      29 janvier 2018 - 16 h 06 min

      C’est exactement ce que je pense aussi! Même stratégie concernant tous les domaines, l’immigration clandestine etc.

    FATEM95
    29 janvier 2018 - 14 h 27 min

    Le FMI possède une arme a double tranchant sur le mar’ok dont l’économie libérale pour augmenter le Pib que Shlomo VI s’adonne meme a la location de ses sujets aux touristes; c’est ainsi que le mar’ok avance!! le FMI leur laissera les yeux pour pleurer ,pendant que le roi des povres est la première fortune d’Afrique !!

    Abou stroff
    29 janvier 2018 - 14 h 19 min

    le fmi est, d’abord et avant tout, un organisme au service du capital mondial ou plus précisément des puissances impérialistes. son rôle est, d’abord et avant tout, d’ouvrir les marchés « extérieurs » aux puissances impérialistes en proposant des recettes éculées qui n’ont fait leur preuve nulle part.
    moralité de l’histoire: le « maghreb » est une bombe à retardement parce que ceux qui dirigent les pays dits du maghreb sont, en général incompétents quand ils ne sont pas au service des puissances impérialistes.

      Hadi Ait Elhocine
      31 janvier 2018 - 18 h 11 min

      Vendu est le terme . Final

    Anonyme
    29 janvier 2018 - 14 h 04 min

    FMI= asservissement des pays fragilisés ( en difficultés financière ou en crise crise économique) à la banque mondiale= explosion du chômage et de la misère =déstabilisation.
    Scénario classique pour mettre un pays entre les mains de rapaces sanguinaires.

    Sprinkler
    29 janvier 2018 - 14 h 00 min

    Maghreb ? En quoi l’Algérie est-elle concernée par ce patchwork néocolonial, cette espèce de Dom-Tom où végète et prospère le plus grand producteur de cannabis au monde ! De grâce, cessez de nous compter par cette  » désagrégation  » régionale improbable dont l’unique dénominateur commun est la proximité géographique…Les avertissements de M. AZOUR depuis Marrakech ne concernent que ses hôtes et leur royaume vacillant et corrompu, féodal, régressif et répressif. L’Algérie en connaît un chapitre sur les  » ordonnances  » du FMI et les effets secondaires de ses traitements de choc qui ont laissé notre économie exsangue…Que M. AZOUR, dépêché au chevet de la monarchie agonisante, profite des  » douceurs et félicités  » de Marrakech au frais du Commandeurs des croyants et nous épargne ses sermons soporifiques…

    Anonyme
    29 janvier 2018 - 13 h 56 min

    Le fond monétaire international sert en premier lieu les intérêts de ceux qui l’ont créé, en lui donnant sa nature de plateforme où les guerres se font sans envoyer des soldats.
    L’Algérie comme bcp d’autres pays ont eu cependant la possibilité de se libérer du joug impérialistes des états occidentaux, il fut un temps où le pétrole, en prenant maintenant le cas de notre pays, était une marchandise réclamée à travers le monde et à l’aide de laquelle il aurait été possible de jeter les bases d’une économie raisonnable et compétente au niveau international. Pour cela il aurait fallu un gouvernement agissant d’une façon légitime au nom d’un peuple qui l’a choisi, et au sein duquel il aurait dû y avoir des personnes compétentes.
    Quand je vois un ministre de l’industrie qui chante des louanges devant des profilés métalliques en voulant nous vendre cela pour une industrie innovante, j’ai alors tendance à croire que notre premier ennemi n’est plus Christine Lagarde mais Bouchouareb!!!
    Un autre exemple? Un Wali d’Alger, une contrée qui a vu passer romains, vandales et dont les traces ont imprégné le paysage, ne doit pas être laissé entre des mains d’incompétents (…)

    Anonyme
    29 janvier 2018 - 13 h 53 min

    Bien dit.Ceci dit rien ne nous empêche d’avoir une économie saine, des entreprises -même publiques- performantes, un système bancaire efficient, des universités de qualité ,un système de santé à la hauteur de nos ambitions légitimes, une autosuffisance alimentaire suffisante pour sauvegarder un souveraineté combattue par des intérêts d’enrichissement sordides, un service public avec un minimum de corruption, des rapports sociaux paisibles, une « sur-facturation » combattue avec intelligence , des projets publics sans reste à recouvrer ni délais de réalisation invraisemblables, bref tout cela avec une touche de méritocratie , un zeste de reconnaissance aux citoyens anonymes travaillant dans l’ombre et pourquoi pas une joie de vivre sans distinction de sexe , d’âge, de région, sans la chercher, tous les étés, au delà des frontières. Je rappelle que le FMI ne vient que si les pays membres le demandent. Quand à leurs rapports, analyses, projections, prospectives et commentaires, leur statut le leur permet. Notre administration possède, en son sein, une direction générale de la prospective , soutenue par l’UE à hauteur de un million d’euros, qui pourrait nous éclairer… techniquement.

    karimdz
    29 janvier 2018 - 13 h 25 min

    Si on écoute et applique à la lettre ce que dit le fmi, assurément, que nous aurions à faire face à des soulèvements populaires, tellement les mesures préconisées sont anti sociales.

    Il faut trouver le juste milieu, maintenir le minimum vitale pour les couches défavorisées, et, c est la clef de notre problème, encourager à fond la politique d investissement qui nous sortira de notre dépendance à l égard de l extérieur, et diminuer l’assistanat.

    J’ose espérer que le fmi nous rembourse le pret de 5 milliards que notre pays lui a octroyé.

    El Kenz
    29 janvier 2018 - 13 h 04 min

    En Algérie du moins on sait ce que veut dire le FMI. On n’a tiré les conclusions que sous ses fourches caudines, il ne peut y avoir de prospérité mais tout au juste de la misère. Ce sont les restrictions du FMI qui provoquent les explosions et non l’ inverse. Notre tissu industriel construit entre 1970 et 1985 avec une dette de 30 milliards à été détruit par les injonctions criminelles du FMI. On a perdu non seulement ce tissu industriel et des milliers d’ emplois mais avec en sus la punition de voir notre dette et son service prendre encore de l’ ampleur . Entre 1995 /19772 notre dette et passée de 30 à 35 milliards de$. et son service à 3,6 Milliards par ans. Maintenant le FMI, qu’on a fait sortir par la porte en 2004 en payant notre dette, veut revenir par la fenêtre en nous proposons de revenir à l’endettement pour qu’il nous impose son dictât ( pas de social, ouverture sans conditions du marché national pour les produits des puissants, abolition du 59/49, privatisation de nos entreprises stratégiques…. En bref le FMI veut faire de l’ Algérie le deuxième Maroc de la région., ou rien n’appartient à l’ Etat, comprendre au peuple, mais toute son économie aux mains des Multinationales et firmes étrangères dont le FMI est leur fidèle courtier. C’est à nous Algériens de décider des reformes appropriées pour la relance de notre économie pas le FMI. On a été roulé dans la farine une fois, il y en aura pas deux surement..

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