Colloque à Tiaret : la poésie populaire dans l’écriture de l’histoire de la Guerre de Libération

poésie
Tayeb Zitouni, ministre des Moudjahidine. New Press

Le premier colloque national sur la Guerre de Libération nationale dans la poésie populaire se tient depuis lundi à Tiaret, rapporte un communiqué de l’agence de presse officielle APS. A l’ouverture de cette rencontre, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a signalé que ce genre littéraire a joué, en l’absence de supports médiatiques, un rôle dans la mobilisation de la population et dans la diffusion et propagation du message de la Révolution. M. Zitouni a indiqué que la poésie populaire est un moyen d’expression des sentiments du peuple, ses moments de joie et de douleur, ses réalisations et ses échecs. Il a estimé que cette poésie a été un moyen pour glorifier le pays et constitue une source non négligeable pour les chercheurs et historiens.

Le docteur Khachab Sadek de l’université de Médéa, a affirmé que des «qacida populaires sont considérées comme des documents d’archives contribuant à l’écriture de l’histoire de la Guerre de Libération nationale». Dans sa communication intitulée «Contours de la révolution dans la poésie populaire», il a cité comme modèle la qacida Hizb Ethouar (parti des révolutionnaires) du chahid Hadj Hamdi dit Ahmed Arslane.

Le docteur Mohamed Belil de l’université de Tiaret a évoqué, pour sa part, le rôle de la poésie populaire dans la résistance et la lutte armée en incitant au djihad pour le pays et en appelant le peuple à soutenir la guerre et le glorieux Front de libération nationale. «La poésie populaire est considérée comme une matière historique qui s’ajoute aux documents et témoignages pour l’écriture de l’histoire», a-t-il soutenu.

Venu de Tlemcen, le professeur Abdelkrim Lotfi a abordé le rôle de la femme poétesse dans la glorification des héros de la Guerre de Libération nationale, soulignant qu’elle s’est exprimée à travers des vers de melhoun.

Le ministre a aussi évoqué le sacrifice et l’œuvre du chahid Ali Maachi, qui a mobilisé, par ses œuvres artistiques, les masses algériennes et chanté la Révolution. Arrêté, torturé sauvagement et assassiné par l’armée coloniale, Ali Maachi est l’exemple même de l’artiste-martyr, a-t-il indiqué. D’ailleurs, un film documentaire sur Ali Maachi était au programme de ce colloque.

Les recommandations de ce colloque ont porté sur l’encouragement de thèses de licence, de mastère et de doctorat sur la poésie populaire pour l’écriture de l’histoire et l’exploitation de ce patrimoine par le Centre national de recherche sur le Mouvement national et la Révolution de Novembre.

En marge de cette rencontre, le ministre a déposé une gerbe de fleurs au pied de l’arbre où ont été exécutés le chahid Ali Maachi et ses compagnons, sur la place des Martyrs, au chef-lieu de wilaya. Il s’est également incliné devant la fresque portant des noms de 2 000 chouhada de la région, à la mémoire des martyrs de la révolution.

R. C.

Comment (2)

    Anti Khafafich ⴰⵎⴳⵉⵍⵍ ⵜⵉⵢⵉⵍⵍⵉ
    30 janvier 2018 - 17 h 21 min

    la poésie populaire c’est l’ancêtre du Rai il ne faut jamis l’oublier. la poésie populaire c’était le Rai de l’époque de nos ancêtres, je ne parle pas du « Rai » el mamssoukh avec les dépravés des bars des années 80 90 et 2000 ainsi que la génération way way

    Anti Khafafich ⴰⵎⴳⵉⵍⵍ ⵜⵉⵢⵉⵍⵍⵉ
    30 janvier 2018 - 17 h 18 min

    excellent ! c’est ce que j’attendais avec impatience. La poésie populaire a été l’énergie de notre révolution a l’ouest, nous avons encore le « saf » avec le bendir, el « allaoui » « erregada » « elfantasia »..tout cela avec comme symphonie la « poésie ». Sutout surtout ne pas oublier de tout enregistrer à l’UNESCO, avec les copycats tout est possible.

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