Rappel utile à l’attaché culturel de l’ambassade d’Iran à Alger

président Boumediene
Le défunt président algérien Houari Boumediene. D. R.

Par Al-Ahnif – L’attaché culturel n’est pas en droit de faire un procès posthume par procuration au défunt président Boumediene qui, quel que soit notre sentiment sur son action à la tête de l’Etat, aura façonné l’Algérie et y aura laissé une empreinte profonde, voire indélébile.

Thuriféraires et partisans peuvent se réclamer du droit d’inventaire concernant l’action et la personne du défunt Président. Ce droit d’inventaire ne concerne pas les Iraniens, et pas au même titre, même si l’on peut comprendre leur courroux de voir Anissa Boumediene apporter un soutien vocal et une visibilité à des opposants déterminés, mais surtout (hélas !) inscrits dans un agenda de changement de régime et d’affaiblissement des alliances issues du front du refus.

Un rappel historique opportun rappellera en ces temps d’amnésie collective aux uns et aux autres que le président Boumediene, averti du piège tendu, avait déployé toute son énergie et la compétence de la diplomatie algérienne pour éviter à l’Iran et à l’Irak d’entrer en collision frontale. Autre rappel pour signaler la perte irremplaçable de notre immense chef de la diplomatie Benyahia, décédé dans des circonstances obscures et toujours au service de la paix.
Benyahia, ce grand serviteur de l’Algérie, à la constitution si frêle et à la force de conviction si forte qui n’hésitait pas à tomber la veste et à accompagner quelques jeunes étudiants mus par l’impatience et l’inexpérience dans le premier café venu pour prolonger une discussion qui s’éternisait et se transformait en leçon du maître de la dialectique.

Au nom des alliances géopolitiques et géostratégiques, l’Iran, pays allié de la Russie, du Hezbollah et d’Al-Assad, et qui vient de défaire le sunnisme djihadiste et ses terroristes de laboratoire, peut être ulcéré des récupérations qui ne manqueraient pas d’être faites du fait de la présence de Anissa Boumediene et de ses prises de position publiques. Prise dans n’importe quel sens, cette affaire est gênante pour la diplomatie algérienne, mais la diplomatie iranienne doit acter qu’elle ne dispose plus de l’influence exercée du temps de Belkhadem. Et qu’un citoyen peut se forger une pensée autonome !

Maintenant, il faut accepter le fait que madame Anissa Boumediene ne peut être réduite à sa condition d’ex-compagne de feu le président Boumediene. Issue de la haute bourgeoise algéroise et l’une des premières juristes du pays, elle s’est imposé une discrétion si totale quand son mari était aux affaires que l’on continuait de penser que Boumediene n’était marié qu’à l’Algérie. Le combat de son épouse pour le droit des femmes est ancien et attesté, comme en écho au sien. Elle aura également beau rôle de rappeler que Boumediene, au même titre que Bourguiba, avait été un libérateur de la femme par l’accès à l’éducation et aux emplois. Partisan convaincu de l’émancipation de la femme, celle des villes et celle des champs, il a avancé sur ce chemin en dépit des oppositions, de la pensée rétrograde et des pesanteurs sociologiques de l’Algérie profonde.

En matière de liberté de conscience, malgré l’autoritarisme de son régime et de la marginalisation des opposants et des intellectuels, il arbitrait entre liberté individuelle et pression religieuse avec grand courage. Son discours de Lahore à la réunion des pays islamiques avait eu un écho sans pareil lorsqu’il énonçait qu’«il ne croyait que l’on pouvait aller au paradis le ventre creux». Seule l’aura révolutionnaire de l’Algérie de l’époque et son poids diplomatique lui auront évité profusion de fetwas et d’excommunications pour pensée hérétique.

Et en Algérie même, quitte à s’aliéner des soutiens, il affirmait sans ambages sa vision du droit de conscience en matière de croyance et de pratique religieuse. Formé dans les universités islamiques d’El-Zitouna et d’Al-Azhar, il rappelait souvent la règle cardinale de l’exégèse : «Pas de contrainte en religion», qu’il traduisait par «chacun est libre de fréquenter la mosquée ou le bar». Quel leader politique serait capable d’assumer aujourd’hui une telle position, synonyme de suicide politique ? Difficile exercice d’équilibre entre les pesanteurs sociologiques et les urgences de transformation inscrites au Congrès de la Soummam et portés par les idéaux révolutionnaires.

Madame Anissa Boumediene, à qui il est reproché son allure de femme occidentale et sa sophistication vestimentaire connotée, a plus apporté au rayonnement de la culture arabe et musulmane que l’ensemble de ses détracteurs. Traductrice de l’immense Al-Khansa (poétesse préférée du Messager de l’islam), elle fera connaître ses élégies à toute la francophonie, ce qui apporterait un éclairage important à la notion de sacrifice ultime. Ayant déjà perdu ses deux frères pour des histoires de code de l’honneur dans la société qureishi pré-islamiste, elle se refusera de pleurer la mort de Yazid, Muawiyah, Amr et Amrah, ses quatre fils tombés dans la bataille d’El-Qadisiyyah entre les contemporains du Prophète (saws) et les Sassanides perses. De cette hécatombe familiale, elle trouvera l’énergie d’écrire une élégie historique et qui valide le sacrifice ultime pour la gloire de Dieu : «Loué soit Allah (Alhamdoulillah) qui m’honore de leur martyr et j’ai foi en mon Seigneur de me réunir avec eux.» Combien de femmes anonymes algériennes et palestiniennes qui ont donné la chair de leur chair à une cause juste continuent sans le savoir de s’inscrire dans les pas de Tumadir Ben Amr dite El-Khansa ?

J’ai évidemment mes réserves sur l’action de Anissa Boumediene, surtout à une époque où la diabolisation de l’Iran figure dans les agendas médiatiques occidentaux, et on ne peut feindre d’ignorer l’identité de ceux qui ont juré la perte de ce pays. Il suffit de les lire et de les écouter. Ne soyons pas leurs alliés, même involontaires !

A l’instar du Sage de Marguerite Yourcenar, reconnaissons que nous sommes tous une part de l’Erreur, tous partagés, fragments, ombres, fantômes sans consistance… sinon celle de notre engagement. A chacun son Satan !

A A.

Comment (32)

    Selak Saspas
    9 février 2018 - 5 h 35 min

    le mot « bérbére » derive du mot barbare qui désigne des personnes sans foi ni loi.

    C’est une insulte du colonialisme
    à notre égard. Nous sommes des IMAZIREN

    Selak Saspas
    9 février 2018 - 5 h 08 min

    la diabolisation de l’Iran figure dans les agendas médiatiques occidentaux, et on ne peut feindre d’ignorer l’identité de ceux qui ont juré la perte de ce pays. Il suffit de les lire et de les écouter. Ne soyons pas leurs alliés, même involontaires !

    Je suis entierement d accord avec cette conclusion.

    WizzaRosa
    5 février 2018 - 8 h 21 min

    sublimement magnifique cet article, les arguments qui avancent l’idée et la conviction, la nuance dans l’appréciation de certains faits et personnes. Merci à l’auteur et à AP

    Kahina-DZ
    4 février 2018 - 15 h 59 min

    Je suis impressionnée par cet article.
    IL faut le dire sans avoir peur, les Mollahs ont contribué au malheur de l’Algérie pendant la decennie noire.
    Ni Mollah ni wahhabites….
    Belkhadem & CO sont leurs complices.

    tangoweb 54
    4 février 2018 - 12 h 24 min

    L’ Algérie ne devrait pas permettre au régime théocratique des Mollah de s’immiscer dans les affaires intérieures de notre pays! nous ne sommes ni L’Irak, ni le Yémen!! qu ils gardent leur distance car les Algériens n’ont pas oublié le soutien du régime Iranien au FIS durant la décennie noire.

    abdel
    1 février 2018 - 13 h 57 min

    ce qui est scandaleux,c’est le mutisme du ministre des affaires étrangeres, qui laisse s’installer une bataille ideologique entre deux puissances sur le sol algerien, comme si le pays est devenu un nouveau « liban » et laisse sa souveraineté bafouée. quant a cette dame, sa qualité de veuve d’un président ne lui confere nullement le titre d »ambassadrice ou de diplomate pour parler au nom du pays.

    Abdou
    31 janvier 2018 - 14 h 45 min

    Comment peut on interpréter l’utilisation de la photo de Houari Boumediene Allah yerhmah alors qu’il est question de Mme Anissa qui a fait le choix de défendre une opposition iranienne qui n’aurait certainement pas été soutenu par Houari s’il était encore de ce monde
    Chacun est libre d’avoir les opinions qu’il veut à condition de ne pas les imputer par je ne sais quel truchement à une personnalité historique algerienne et encore moins à tous les algeriens!

    abdou
    30 janvier 2018 - 22 h 15 min

    Les accointances avec une oposition iranienne pilotée par les saouds souleve beaucoup d’interrogation

    Anonyme
    30 janvier 2018 - 22 h 04 min

    Dénigrer A.Boumediene, équivaut à dénigrer de grandes dames de la trempe de:
    -Hassiba Benbouali
    -Assisa Djebar
    -Amina Belouizdad
    -Djamila Bouhired
    -Zohra Drif
    -Saïda Belhabiles
    -Leila Aslaoui
    -Leila Boukli
    Et tant d’autres grandes dames que je n’ai pas citées.
    Des femmes d’exception, qui ont su,chacune à sa manière, porter fièrement ,le flambeau d’une Algérie progressiste, éprise de liberté et de droits pour ses citoyens. Leur dénominateur commun: Non au joug colonial, Non à l’obscurantisme.
    A.Boumediene n’a fait que réaffirmer
    son soutien aux femmes Iraniennes, qui militent pour leurs droits, face à un régime théocratique intégriste et rétrograde.
    Au lieu de soutenir ces femmes Iraniennes, beaucoup ont préféré lyncher Mme A.Boumediene, avec une lâcheté inouïe,vu que le défunt H.Boumediene n’est plus des nôtres.

      Anonyme
      31 janvier 2018 - 9 h 47 min

      Vous êtes déconnecté de l’algérie? Assia Djebar???!! qu’a fait la assia djebar francaise???!!!! vous oubliez d’évoquer la plus grande de la révolution algérienne, morte drapeau en main en criant tahia el djzair. vous les jeunes d’aujourd’hui vous lisez peu….

    pomme
    30 janvier 2018 - 21 h 42 min

    Cette femme a fait une erreur, il s’agit de la veuve de feu Boumedienne, ce n’est pas n’importe qui; elle aurait du être plus prudente car ses actes, ses paroles peuvent à tout moment être interprétés et nuire ou pas au pays.L’Iran est un pays ami, et l’amitié se cultive;

    Felfel Har
    30 janvier 2018 - 18 h 40 min

    Ce qui me surprend et me choque en même temps est que l’on tombe aujourd’hui à bras raccourcis sur les Mollahs (que je n’aime pas) alors que, pendant la décennie noire, on se taisait devant les attaques vicieuses des Chouyoukhs wahabites (que je ne porte pas dans mon coeur), quand ils ont voulu faire de l’
    Algérie, un abattoir à ciel ouvert. Diaboliser l’Iran, telle est la volonté d’Israël et de Trump qui ont asservi les monarchiotes du Golfe! Gardons donc nos distances et mesurons nos propos/commentaires! Évitons de tomber de Charybde en Scylla!

    MELLO
    30 janvier 2018 - 17 h 13 min

    Lorsqu’une belle pomme présente une tache noire en surface, il faudrait aller au cœur, afin d’extirper le ver.
    En effet , le 24 février 1971, au nom du principe de la récupération des richesses nationales, à la nationalisation des hydrocarbures. Houari Boumedienne venait de réussir là où l’Iranien Mossadegh avait échoué. L’année 1973 lui donne une nouvelle fois l’occasion, bien avant l’Iran, d’affirmer son influence sur le plan international en organisant avec succès le sommet des non-alignés auquel les plus grands dirigeants du Tiers-Monde de l’époque ont assisté. Aujourd’hui, la relance de cette animosité a été assurée par son épouse qui déclara : « Je pense, si je pouvais émettre un vœu et que le Grand Architecte de l’univers m’entende, de dire eh bien oui, nous souhaitons la fin de ce régime en Iran et pour suprême gageure et suprême vengeance, nous aimerions que ce soit une femme qui le remplace et que ce soit, en particulier, Miryam Radjavi ».
    Cette grande Dame Miryam Radjavi déclara en 1994, lors d’un discours prononcé à l’Hôtel-de-ville d’Oslo, en mettant en garde contre la pieuvre de la tyrannie religieuse et de l’intégrisme islamiste dont le cœur bat à Téhéran. « Le fondamentalisme est devenu la plus grande menace pour la paix dans la région et dans le monde, affirme-t-elle. Les mollahs au pouvoir en Iran poursuivent leur programme expansionniste et l’exportation des crises et des tensions en exploitant les croyances religieuses de plus d’un milliard de musulmans. »
    Moi , je dirais chapeau bas aux grandes Dames.

    lhadi
    30 janvier 2018 - 16 h 58 min

    Rappel utile à l’attaché culturel de l’ambassade d’Iran en Algérie.

    La politique extérieure du pays d’un million et demi de martyrs est fondée sur le respect de la Charte des Nations unies. Elle a pour principes : la coexistence pacifique et la coopération, l’égalité des droits, le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des Etats, le règlement pacifique des litiges, la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres Etats, le refus de tout recours à la force ou de toute menace de recours à la force, y compris pour imposer à une nation le choix de ses alliances, l’instauration ou le maintien d’un système politique ou social contre la volonté de la majorité de ses habitants.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    OpinionLibre
    30 janvier 2018 - 15 h 37 min

    Perso, je pense que Mme A. Boumedienne a provoqué une polémique sans l’avoir préméditée. Elle était certes invitée mais ne savait peut être pas qu’elle devait prendre la parole, c’est prise au dépourvue par l’invitation de s’exprimer qu’elle a pondu son Speach qui fait aujourd’hui discorde.
    Ce qui m’est le plus important dans cette affaire c’est de découvrir qu’il y’a encore des gens qui continuent de se lamenter sur la liberté de la femme Algérienne malgré les avancées notables qu’elle a enregistrée dans tous les domaines de la vie sociale et professionnelle, sauf si on doit comprendre par liberté de la femme celle en vigueur dans les pays occidentaux à savoir: liberté séxuelle, mariage homosexuel, liberté à l’infidélité, et autres perversions dont notre religion nous prévient.

    صالح/ الجزائر
    30 janvier 2018 - 14 h 20 min

    « Si le défunt Boumediene était encore de ce monde … » il aurait dit à son ex. épouse : reste en france , quand à moi j’ai choisi de vivre et mourir en Algerie .
    mais il ne faut pas oublier que la France d’antan utilisait le meme langage quand elle parlait de Boumedien et de ses collègues moudjahidin , cad qu’ils etaient des terroristes .
    ce n’est pas étonnant que l’ancien président algérien ait « suggéré à l’imam Khomeiny de se rendre en Algérie … » , afin de continuer son combat politique , car Alger était la Mecque des révolutionnaires : « les musulmans vont en pèlerinage à La Mecque, les chrétiens au Vatican et les mouvements de libération nationale à Alger ».
    les politiques opposants aux dictatures , à partir de pays occidentaux , ne sont pas tous serviles et terroristes , car l’imam Khomeiny lançait , lui aussi , son action révolutionnaire à partir de la france .
    le diplomate iranien devrait comprendre que l’Algerie de Boumedien , qui avait déployé toute son énergie et la compétence de la diplomatie algérienne pour éviter à l’Iran et à l’Irak d’entrer en collision frontale , et de Benyahia , ce grand serviteur de l’Algérie , qui a donné sa vie pour faire arrêter la guerre fratricide et absurde entre l’Irak et l’Iran , cette Algerie a tourné la page de la «parenthèse sombre et malheureuse» de 1991, mais elle ne l’a pas dechirée .

    Yacine
    30 janvier 2018 - 13 h 09 min

    Je n’ai aucune sympathie pour le régime des mollahs , à ne pas confondre avec le peuple iranien digne de respect , mais n’était-il pas plus judicieux à Anissa Boumediène d’appeler à la fin du système que son défunt mari a instauré en Algérie par la force des canons un certain été 1962 , qui perdure 56 ans après et qui empêche l’essor du pays ?
    Il faut apprendre à balayer devant chez soi , avant de s’occuper des voisins !!

    Anonyme
    30 janvier 2018 - 13 h 06 min

    Je ne vois pas pourquoi tout ce tintamarre de l attaché iranien à Alger autour de l avis d une citoyenne algérienne qui défend une cause celles des femmes en particulier .
    Qui se sent morveux se mouche…..que ces mollahs libèrent et donnent des droits aux femmes iraniennes et personne ne fera de revendications..
    Maintenant qu elle ait été épouse de Boumediene ne doit pas entraver sa propre liberté de s exprimer,elle est libre d avoir sa propre opinion.
    Que les mollahs n oublient pas, qu eux ,sont intervenus directement sur le terrain en Algérie pour nous déstabiliser en finançant des extrémistes du FIS ,ce qui nous a coûté des centaines de milliers de morts….alors basta de ces procès imaginaires…

    Naziha
    30 janvier 2018 - 12 h 40 min

    Cette ancienne première dame d’Algérie n’est plus une personne publique de premier rang et de ce fait elle est devenue une simple citoyenne qui a le droit d’émettre une opinion personnelle qui n’engage qu’elle-même et personne d’autre…

    Kassaman
    30 janvier 2018 - 11 h 38 min

    Article Flamboyant, auquel je ne trouve rien à redire si ce n’est quant à son prémisse; En effet , comme souligné par les précédents posts, on ne retrouve pas dans les propos du diplomate iranien, tel que rapporté sur ce site, un procès de feu le président Boumediene.

    LOUCIF
    30 janvier 2018 - 11 h 36 min

    L’auteur de l’article ( ou un simple lecteur d’Algérie Patriotique) pourrait-il nous expliquer pourquoi l’ancien chef de gouvernement Sid Ahmed Ghozali, et ancien ministre des affaires étrangère, était présent à cette réunion de soutien à l’opposante Iranienne ????! Était présente certes l’ancienne épouse de Boumediène mais il y a eu aussi la présence de cet ancien haut responsable politique algérien, connu comme avoir été très , très proche du défunt président . Grande énigme !!!!

    Moh
    30 janvier 2018 - 11 h 36 min

    Toujours ce combat pour les femmes qui est devenu une mode et un instrument politique mais quand il s’agit de la femme Sahraouie qui un sujet tabou en France interdite de cité même des associations de femmes françaises ou franco algériennes.

    Abdelhak 41
    30 janvier 2018 - 11 h 22 min

    Et l’ambassade iranienne en France ? Silence radio. Aucun officiel iranien en France n’a osé dénoncer ce meeting tenu en France. Ceci en dit long sur la confiance prise par cet attaché culturel dans un pays où beaucoup (à l’instar de l’auteur de l’article) considèrent que Téhéran, allié de Moscou (autre faiblesse de certains algériens), est un acteur de la lutte contre le wahabisme saoudien ou du sionisme (sans faire des digressions sur les détails de la pseudo Mouqawama).

    Rayah
    30 janvier 2018 - 10 h 55 min

    On nous dit que cette femme veut defendre les droits des femmes. Pourquoi alors s’acharner uniquement contre l’Iran et eviter de soulever les problemes beaucoup plus urgents auxquels font face les femmes en Arabie Seoudite ainsi que dans les pays du Golfe. Pourquoi egalement ne pas mentionner l’abus sexuel perpetre contre les femmes a Holywood. L’attache culturel ne s’est pas attaque a H.B. (Allah ya Rahmou ) mais pose simplement la question : que se cache derriere les actions de cette femme et pour quel objectif ?

    Anonyme
    30 janvier 2018 - 10 h 29 min

    Pardon, pardon mais d’après ce que je viens de lire, l’attaché culturel iranien n’a à aucun moment fait « un procès posthume au défunt président Boumediene » comme le dit cet article!! voici ce que j’ai lu: « Si le président Boumédiène était toujours de ce monde, qu’aurait-il dit à son épouse qui se met à plat ventre face aux terroristes, ennemis de l’humanité, qui unissent leurs voix contre le choix du peuple iranien résistant pour le remplacer par celui de l’axe impérialo-sioniste?» M. Moussavi poursuit en rappelant que «le président Boumédiène avait invité l’ayatollah Khomeïny, via l’ambassadeur d’Algérie à Baghdad, à sinstaller sur la terre des chouhada pour qu’elle soit la rampe de lancement de la révolution, au lieu de l’Irak qui lui avait demandé de partir, suite à des pressions du Chah ».
    Et il a raison, car cette opposition que soutient Mme Anissa Boumediene est hélas pro-occidentale et pro-sioniste. Le fait que le leader de cette opposition soit une femme ne devrait pas être suffisant pour lui apporter publiquement sa sympathie. Et l’attaché culturel iranien a encore raison de dire que notre défunt président aurait été contre la prise de position de son épouse. L’occident et l’entité sioniste savent maquiller et présenter leurs complices pour tromper ceux qu’ils attaquent. Jusque là nous avons été attaqués par les européens de l’ouest, les sionistes, les saoudiens wahabites, les marocains mais nous n’avons jamais été agressés par les iraniens.

    LE NUMIDE
    30 janvier 2018 - 9 h 53 min

    FASL EL MAKAL :
    1- Nous ne disconvenons pas que madame Anissa Boumediene soit une femme algérienne respectable et une personnalité nationale non seulement en tant que veuve du Président Boumediene mais en tant qu’écrivain et personnalité publique. Seulement nous devons bien observer que ceux parmi ses détracteurs arriérés et intégristes (qui sont des agents wahabites saoudiens et sionistes et la Honte de l’Algérie) qui lui reprochent sa tenue vestimentaire et son émancipation de femme algérienne Beldia et instruite; ce sont ceux-là mêmes qui profitent de sa sortie médiatique contre l’Axe de l’Iran au Moyen Orient et chahutent la Diplomatie algérienne.
    2- Le président Boumediene a été un grand président algérien et un grand leader, c’est incontestable et sa mémoire est préservée … Seulement le président actuel de l’Algérie c’est Bouteflika et non Boumediene ou sa veuve. Les choses doivent être claires. Et la moindre des disciplines républicaines pour un algérien – quel que soit son statut et sa place, même si on est un peuple de citoyens libres – c’est de s’en tenir à cette exigence avec modestie et responsabilité, que la Diplomatie algérienne dans ses moindres détails est conduite exclusivement par le président Bouteflika et son gouvernement et ne doit pas être perturbée, parasitée ou chahutée par des agitations stériles ou des sorties fanfaronnes et inutiles qui peuvent nuire à cette Diplomatie et ses arcanes.

    3 -Même si l’Algérie a toujours été toujours et à juste titre un pays non-aligné et contre tout engagement stratégique dans les Blocs et les Axes ; NOUS, EN TANT QUE BERBERES, nous ne sommes ni des moutons, ni des mercenaires, ni des Mawalis, ni des Khamess au service des arabes saoudiens ou autres ou des juifs d’Israel ou des USA qui veulent attaquer les Perses et les détruire ou veulent nuire à la Syrie ou le Hezbollah libanais.
    Nous ne marcherons jamais dans cet Axe americano wahabite et sioniste et dans cette combine … Et notre armée nationale ne partira jamais mourir pour les rois arabes ou juifs ou pour le machin sunniste de Las Vegas ou de Tel Aviv. C’EST TRES CLAIR… nous sommes neutres ! NEUTRES ! NEUTRES !!! dans cette guerre religieuse entre les arabes sunnites et les perses chiites manipulée par Trump et Netanyahou . Ces problèmes ne sont pas nos problèmes !! Politiquement, la guerre sunnites-chiites du Moyen Orient ne nous concerne pas; nous sommes NATIONALISTES ! LES BERBERES NE SONT PAS DES IMBECILES !

      Moh
      30 janvier 2018 - 20 h 47 min

      Le sujet n’a rien à voir avec Berbère/Arabe.

        LE NUMIDE
        31 janvier 2018 - 9 h 47 min

        tout le sujet est justement Berbère et hautement Berbère ; dans l’équation de la guerre que prépare le monde arabe allié au monde juif d’Israël et des USA et qui veulent détruire le monde perse iranien …Le sujet principal c’est ça et quelle doit être notre position algérienne donc Berbère dans cette question stratégique mondiale …il y a deux positions : celle d’Anissa Boumediene qui renforce celle de la 5eme colonne des Mawalis arabo-wahabistes qui veulent que l’Algérie soit une comparse et une mercenaire de cet axe des arabes et des juifs dans cette guerre contre les perses et il y a celle des Numides qui veulent que l’Algérie soit neutre mais vigilante .. Parce que après les perses , les arabes et les juifs peuvent aussi programmer la destruction et l’extermination des Berbères .. on doit faire attention ….Toutes les questions internationales , stratégiques et mondiales sont jugées , évaluées et commentées par les Numides selon la vision Berbère du monde et de l’Algérie leur pays …. et si ça plait pas à certains c’est kif kif

    Anonyme
    30 janvier 2018 - 9 h 46 min

    Est il possible de connaitre les propos tenus par l’attaché culturel d’Iran sur le Président Boumedienne. I y a eu deux articles sur sur AP concernant cette affaire mais aucun des deux ne rapporte les propos de cet attaché culturel.

      Abdelhak 41
      30 janvier 2018 - 11 h 08 min

      Le fait que A. Boumediene a participé (et est intervenue) à un meeting de l’opposition iranienne à Paris. L’attaché culturel iranien à Alger, Moussavi, a dénoncé sur son compte Facebook le soutien de la veuve de l’ancien président aux « suppots des américains, des sionistes et des saoudiens ». Il a également dit que Boumedien aurait invité Khomeini en Algérie après avoir quitté l’Irak qui a subi les pression du Chah. (Khomeini choisira la France).

        Nadjma
        30 janvier 2018 - 15 h 14 min

        Je ne sais pas jusqu’à quel point Khomeiny avait préféré la France à l’Algérie, ce que je sais c’est que la mort de notre président Houari Boumediene est survenue à peu près au moment ou Khomeiny avait quitté l’Irak pour la france, donc je vois mal comment ça aurait pu se faire.

    Djazairi horr
    30 janvier 2018 - 8 h 36 min

    Quel article! quelle force!
    Beaucoup de rappels, beaucoup de vérités oubliés…
    Merci Ahnif.

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