Mohamed Aïssa admet : «Aucune fatwa ni prêche n’arrêteront la migration»

fatwa Wakfs
Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses. New Press

Par Hani Abdi – Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a défendu énergiquement les imams qui officient dans les 32 000 mosquées algériennes.

Intervenant sur son compte Facebook officiel, le ministre des  Affaires religieuses a mis en avant les «qualités» des imams qui sont, selon lui, «un exemple de modération et de rectitude», appelant à cesser la campagne de dénigrement contre eux.

Mohamed Aïssa a également pris la défense du Haut-Conseil islamique, vivement critiqué ces dernières semaines pour son «inutilité» et son «absence» dans les débats les plus enflammés sur les questions religieuses et sociétales. Le ministre des Affaires religieuses a considéré que «les imams et les exégètes algériens sont une référence régionale, voire internationale». «Arrêtez de les attaquer et de tenter de diminuer de leur valeur. Laissez-les faire leur travail. Leurs compétences prouvées sont sollicitées de partout», a souligné le ministre des Affaires religieuses, après de nombreuses critiques ciblant justement les imams qui manqueraient de formation pour assurer convenablement leur rôle en matière de conseils religieux. Mohamed Aïssa a assuré que les imams sont mobilisés pour défendre la République de ceux qui veulent la faire disparaître. Ils sont également engagés à combattre les «idées obscures, le désespoir et la médiocrité véhiculés par certains canaux qui ne veulent pas du bien pour le pays».

Les imams, selon le ministre des Affaires religieuses se dressent également contre ceux qui veulent semer les graines de la fitna, de la haine et de la division au sein de la société : «Ils sont là comme un rempart contre ceux qui veulent offrir l’Algérie à ses ennemis.»

Mohamed Aïssa a évoqué le phénomène de la harga qui a repris de plus belle, ces derniers mois, assurant qu’il n’y a aucune fatwa à émettre et que la solution ne pourrait émaner que de l’ensemble des Algériens. «Si je savais que le prêche de vendredi pouvait sauver les Algériens de la harga, j’aurais donné ordre à tous les imams de la consacrer à ce sujet », a-t-il précisé, estimant que le traitement du phénomène de la harga ne peut pas se faire dans les mosquées. Pour lui, «aucune fatwa ne pourrait arrêter la harga. C’est un phénomène complexe, qui nécessaire la conjugaison des efforts de tout le monde».

H. A.

Comment (13)

    Anonyme
    3 février 2018 - 23 h 14 min

    M.A. est en déphasage totale avec les réalités sociales de l’Algérie de 2018. Il est urgent pour lui et pour nous, de dénicher une machine à remonter le temps, pour le renvoyer au Moyen Âge.
    Les jeunes demandent à travailler, ils
    veulent un boulot pour donner un sens à leur vie,l’oisiveté les a psychologiquement et économiquement parlant, ruinés,ils errent tels des zombies, des morts vivants dans quartiers et ruelles, jusqu’au jour fatidique, où ils décident d’embarquer,au hasard la chance pour aller n’importe où, pourvu qu’on les écoute et qu’un boulot leur soit offert. Et l’on veut
    dissuader ces mêmes jeunes, qui vivent quotidiennement au bord d’un gouffre psychologique, de rester au pays,non pas grâce à un boulot, mais par la grâce magique d’une fetwa, home made ( faite maison).

    Anonyme
    3 février 2018 - 23 h 07 min

    miO je ferait infiltrer des agents de sécurités parmi les harragas pour chopper les passeurs c est radicale efficace et sur pour décourager et éradiquer d autre candidats

    anonyme
    3 février 2018 - 20 h 28 min

    Ce mot Fatwa fait parti du nouveau vocabulaire algérien il se trouve dans le dico d’après 1990, quelle régression !!!!!!!!!!!! il faut aussi dire que ces harragas ne sont pas nombreux car nombreux ne sont pas schizophrènes pour faire la traversée de la mer. Eviter cette propagande d’algériens qui partent en barques c’est mieux que cette fatwa

    Anonyme
    3 février 2018 - 19 h 49 min

    la seule fetwa qui retiendrait les algériens dans leur pays ; c est la dissolution du FLN et du RND et comptabiliser ouyahia et ould abbes et…………..révoquer tous les walis et chefs de daira qui bloquent toute avancée économique ou démocratique !

    ferial
    3 février 2018 - 18 h 51 min

    On n’est pas sorti de l’auberge , si on en est à demander une fatwa contre la harga c’est le moyen age dans toute sa splendeur !!! Les mecs on est en 2018 !!!
    Il faudrait peut être se poser les bonnes questions , peut être que c’est à cause de cette vision moyen âgeuse que les gens veulent se barrer et quitter cet enfermement.Non ???

    ALI8
    3 février 2018 - 18 h 01 min

    Seule et unique fatwa;que le pouvoir revient aux mains des vrais Algériens intègre et de bonne famille;un passer vierge de toute magouille ou des liens avec les ex collabos;comme les fils ou les petits fils de gaids ou de harkis;un partage équitable de la richesse du pays;récupéré les biens détourner par les ex collabos et les hors la loi;…; et vous allez voir nous serons le pays le plus puissant du continent et meme du monde

    Anonyme
    3 février 2018 - 17 h 38 min

    le drame et plus profond … les haraga leur famille et amis et vous parler de fatwa …qui est la cause de se debacle algerien .alor arrete ton cinema vous ete les responsables number one de se drame que sevit le peuple algerien ..en plus ces pas vos enfants pourquoi faire un drame

    Neva
    3 février 2018 - 17 h 27 min

    Une FETWA ?!? Une fetwa OUI pour ceux qui ont marginalisé cette jeunesse. Les harragas par désespoir quittent le pays à la recherche d’un TRAVAIL qu’ils n’ont pu trouver dans leur propre pays, est ce difficile de le réclamer en le prononçant haut et fort? Exact que le traitement de ce phénomène de la harga ne peut se faire dans les mosquées. Donc le temps n’est plus aux discussions stériles mais à la création des écoles de formations professionnelles et création d’emploi.

    Anonyme
    3 février 2018 - 16 h 51 min

    … le prophète mohamed sallat wa sallem allih a fui la mec pour el medine suite aux injustices infligés par les mecois! pareil pour nos jeune, moi a votre place je démsionne monsieur le ministre

    Zombretto
    3 février 2018 - 16 h 27 min

    Voilà un chiffre qui me donne la nausée : 32 000 mosquées ! Une pour chaque 1250 habitants, c’est à dire que quand on soustrait les femmes, les enfants, les malades, les handicapés, les trop vieux, etc., on a une mosquée pour chaque 350 0u 400 habitants ! Bravo !! Qui a besoin d’hôpitaux quand on a autant de mosquées ?!

    Moskosdz
    3 février 2018 - 15 h 57 min

    Bars fermés,discothèques inexistantes,cinémas fermés,pas de loisirs,couples embarqués manu-militari dans les commissariats de police etc..inversement des milliers de mosquées ont poussées comme des champignons à la place ayant fait de la vie une mort et de la mort la vie.au contraire,telle est la vraie Fatwa ayant obligée nos jeunes à tenter de prendre leur bol d’air ailleurs.

    Anonyme
    3 février 2018 - 15 h 17 min

    Le ministre Mohamed Aïssa a raison de dire: «Aucune fatwa ni prêche ne pourraient arrêter la harga».
    On n’a pas appris aux jeunes à aimer ce pays, à aimer leurs compatriotes, à travailler, à avoir le goût de l’effort, à gagner leur vie honnêtement à la sueur de leur front, en dehors de tout affairisme, de toute spéculation, de tout trafic.
    Il est vrai que les aînés (une bonne majorité ) qui devaient leur inculquer ces valeurs et leur servir de modèle exemplaire à suivre ont failli aidés en cela par l’intrusion brutale dans nos vies d’un libéralisme sauvage.
    En mal de repères, soumis à une insupportable pression sociale, au manque de liberté et de loisirs, croyant que la vie se résume simplement à la débrouillardise, à l’argent, aux biens matériels ( qu’ils ne peuvent acquérir que là où leur semble t-il l’herbe est plus verte : c’est à dire en occident) ils recourent malgré eux à la harga. Ces jeunes ne sont pas des délinquants qu’il faut punir, mais des personnes en détresse qu’il faut aider. Comment ? Surtout pas en leur accordant des prêts ANSEJ (qu’ils ne savent pas capitaliser par manque de formation et d’expérience) , mais en leur offrant une formation professionnelle avec à la clé un poste de travail.

    Nassima
    3 février 2018 - 14 h 24 min

    Mais il est plus qu’évident que nos jeunes n’ont point besoin de fetwa ou de je ne sais quoi ! Ce dont ils ont le plus besoin c’est du TRAVAIL et de l’INSTRUCTION ! Pour fonder à leur tour un FOYER et une FAMILLE, bon dieu, de bon dieu!!! (…)

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