Ghlamallah confirme la connexion entre salafisme et commerce informel

commerce informel
Bouabdellah Ghlamallah, président du Haut-Conseil islamique. D. R.

Par Hani Abdi – Le président du Haut-Conseil islamique (HCI), Bouabdellah Ghlamallah, assure que le salafisme est alimenté par les champions du commerce informel. Dans un entretien accordé à un quotidien, cet ancien ministre des Affaires religieuses confirme ainsi la connexion entre le courant salafiste et les activités commerciales informelles.

«Ceux qui parlent au nom de l’islam ne sont pas tous innocents. Il y en a beaucoup qui profitent de la religion. Je citerais par exemple tous ces gens qui refusent de confier leur argent aux banques et encouragent l’économie informelle. La majorité fait partie du courant islamiste. J’en connais beaucoup. Je les ai affrontés dans des luttes autour du contrôle de la mosquée. Ils payaient des omras à des imams pour que ces derniers leur obéissent et disent ce qu’ils voulaient entendre dans les prêches», a affirmé M. Ghlamallah, qui a fait état d’un baron de l’informel qui avait construit une mosquée sans en informer l’autorité.

Le président du HCI met en avant la nocivité à la fois religieuse et économique de ces gens qui utilisent l’islam pour faire fructifier leur argent et échapper au fisc. Bouabdellah Ghlamallah affirme que si le courant salafiste est aujourd’hui puissant, c’est grâce à l’argent de l’informel : «Il contrôle le marché informel, qui menace les équilibres financiers du pays. Ces gens (les salafistes, ndlr) cachent leur argent pour éviter la traçabilité et font tout pour gagner plus. La plupart de ces commerçants excellent dans la surfacturation et l’évasion fiscale. Pour eux, la religion n’est qu’une couverture.» Pour lutter dans contre ce courant islamiste, il faudra commencer par assécher le marché informel.

H. A.

Comment (13)

    Rayés Al Bahriya
    5 février 2018 - 4 h 58 min

    Oui oui…
    Allez au hadj aussi c’est avec de l’argent.
    La foi est cotée en bourse.
    Les actions en bourse certes.
    Mais pas de bourses en actions…
    Dieu dollar….votre seul et unique dieu….
    Aveugles sans D’Yeux ….

    Abdou
    4 février 2018 - 23 h 40 min

    Il faut démasquer cette secte en mettant l’accent sur la déconstruction de leur imposture idéologique et cela ne peut se faire sans les savants et intellectuels authentiques et éclairés

    anonyme
    4 février 2018 - 20 h 51 min

    je pense que les services de sécurité ont les moyens de les neutraliser un par un, et de récupérer des fortunes colossales qui sont le fruit de surfacturations et de fraudes multiples ! mais voilà l’informel nourrit aussi la jeunesse désœuvrée de toutes les régions du pays !!!! la question qui se pose pour nos autorités est : comment empêcher un « octobre 88 » bis ?

    Felfel Har
    4 février 2018 - 19 h 28 min

    Ce que Ghlamallah sait tout le monde le sait sauf: 1- les services des douanes, 2- les inspecteurs du Commerce et de la Qualité et ceux des Impôts, 3- nos services de sécurité, 4-Le gouvernement dans son ensemble. Tout le monde regarde ailleurs quand ces salafistes, reconnaissables à leur barbe bien fournie, manipulent des sommes colossales, résultats de leurs transactions illégales. Ils se permettent de narguer l’État et ses institutions: « Rana Hna oudounia mazelha touila ». Ils sont les fondations et les piliers de l’informel et on les laisse faire pour ne pas les mettre en colère. Nos policiers savent sur qui taper, les paisibles citoyens respectueux des lois, pas sur ces charognards qui arrosent tout le monde de leur argent mal acquis. A l’époque de la Prohibition, l’État américain a tout mis en oeuvre pour éradiquer la vermine qui menaçait la stabilité du pays et pour préserver son intégrité. « Où va l’Algérie? » Boudiaf dixit!

    Kahina-DZ
    4 février 2018 - 19 h 04 min

    Ce n’est que maintenant que le Imam parle. Ce n’est pas nouveau,ça a commencé la fin des années 80.

    Il faut passer à l’action et stopper cette hémorragie économique qui hypothèque la sécurité du pays.

    Il faut couper la rente qui alimente les wahhabo-Salafistes avant et après la decennie noire.

    Anonyme
    4 février 2018 - 19 h 04 min

    Les salafistes sont connus pour être les barons de l’informel. Leur pseudo idéologie religieuse a saigné le pays, économiquement, culturellement et spirituellement parlant.
    Les partis islamistes servent de vivier à ces salafistes, et pourtant la constitution Algérienne interdit toute formation politique , (partis)basée sur la religion.
    Toute la classe politique est bel et bien informée de ces faits, mais par peur ou par hypocrisie, tout ce beau
    monde préfère fermer les yeux sur une dangereuse réalité,qui a fini par prendre en otage toute une nation, et qui peut à tout moment se retourner contre elle,et contre son peuple.
    Moralité : Celui qui nourrit un serpent dans son sein,recevra comme récompense son veninn
    Si les responsables laissent faire, c’est qu’ils sont tenus en chantage par les islamistes.

    Abou Stroff
    4 février 2018 - 16 h 28 min

    « Ghlamallah confirme la connexion entre salafisme et commerce informel » titre H.A..
    si le sujet n’était pas hyper sérieux, j’aurai ri à chaude larmes en lisant cela.
    en effet, je m’échine à raconter, depuis des lustres, qu’il y a une convergence d’intérêt entre la marabunta qui nous gouverne et la vermine islamiste. la marabunta s’enrichit grâce à son monopole sur la distribution de la rente tandis que la vermine s’enrichit en accaparant une part de cette dernière grâce à son quasi-monopole sur les commerce formel et informel.
    en d’autres termes, il y une division « scientifique » du travail entre la marabunta et la vermine, dans la mesure les deux faces d’un même pôle (le pôle des rentiers du système) justifient et garantissent l’existence l’une de l’autre et où la vermine produit l’idéologie idoine au système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation que domine la marabunta.
    PS: l’algérien lambda aura remarqué que depuis que les commerces formel et informel ont été « donnés », par la marabunta, à la vermine islamiste, plus personne ne parle de l’érection de la dawla islamia, bien au contraire. en fait, puisque la marabunta réalise les tâches historiques (l' »islamisation » de la société, en particulier) de la vermine, cette dernière, désarmée, s’intègre parfaitement au système qui la couve en tant que joyau de la couronne (n’a t on pas vu un assassin notoire qui se reconnait comme tel, discuter avec un représentant de la marabunta sur notre avenir en tant qu’Etat et Nation?)

    UPSA
    4 février 2018 - 15 h 55 min

    Monsieur,Ghlallamah ce que vous dites sur les salafistes et bien vrais,par contre vous avez oublier de dénoncé les pratiques des autres membres des partis qui nous gouvernent;emporter des médicaments périmé; matière première aussi;détournement et surfacturation des produits importer;corruption et injustice,pillage et enrichissement illégale;et pour bénéficier d’un emploi ou un logement soit corrompre ou l’intervention d’un dirigeant;haram allikoum bande d’injuste

    Anonyme
    4 février 2018 - 15 h 49 min

    Je l’ai toujours dit dans mes commentaires, ce régime Bouteflika à fermé les yeux sur les salafistes qui sont entrain de gangréner la société algérienne qu’ils soudoient avec l’informel et les milliards qu’il génère. Le régime Bouteflika a favorisé la montée du salafisme dans le pays, à son arrivée au pouvoir en 1999, alors que ces salafistes terroristes étaient à genoux. La matrice de l’islamisme radicale est entrain de produire des centaines de milliers de salafistes dans le pays sans que ce gouvernement illégitime n’agisse. Le danger du terrorisme islamiste s’est accentué avec des rats salafistes devenus très puissants avec l’argent sale de la drogue, de l’informel. Le régime en place pour avoir la paix a crée un immense problème d’islamisme qui pourrait emporter l’Algérie, si des mesures sérieuses pour combattre les salafistes et l’informel ne sont pas prise immédiatement. Le terrorisme islamiste ne sévit pas seulement dans les maquis, son idéologie sévit dans tous les recoins d’Algérie sans que ce régime ne s’en inquiète outre mesure. Il y a le feu en la demeure avec ces terroristes islamistes salafistes qui gangrènent le pays comme des rats d’égoût.

    LE NUMIDE
    4 février 2018 - 15 h 35 min

    Pourquoi nier les faits et les évidences : Ghlamallah a entièrement raison . il dit une vérité bien connue et bien visible

    Abdou
    4 février 2018 - 14 h 45 min

    Ye essi Gholam, il ne suffit pas de faire le constat il faut surtout agir de manière stratégique pour éradiquer ce fléau à la solde de al saoud

    Errai
    4 février 2018 - 14 h 28 min

    Bravo Mr Ghlamallah !!! Vous venez de dévoiler un secret de polichinelle. Le phénomène est visible au quotidien, il bénéficie même du laxisme des autorités.
    Ceux qui manipulent la religion à des fins mercantiles sont légion mais ils doivent savoir que s’ils possèdent l’art de tromper le commun des mortels ils ne pourront échapper à la justice de l’immortel.
    Oh mon Dieu combien de crimes sont commis et labellises au nom de la religion!!

    Zaatar
    4 février 2018 - 12 h 57 min

    Il faut bien préciser que la connexion est à la fibre optique et que le débit est supérieur à celui de l’adsl des Algériens. Et de là beaucoup de questions restent posées et d’autres surgissent sans cesse…

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