Le Cnes annonce une journée de protestation pour mercredi en solidarité avec le Cnapeste

Cnes Cnapeste
Le Cnes se solidarise avec le Cnapeste. New Press

Par Rabah A. – La protestation dans le secteur de l’enseignement se propage et gagne le corps des enseignants universitaires. Ainsi, nous apprenons que le Conseil national des enseignants universitaires (Cnes) a appelé à une grève nationale d’une journée, prévue mercredi 14 février, en signe de solidarité avec la grève illimitée lancée, depuis le 30 janvier, par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) au niveau des établissements de l’enseignement moyen et secondaire.

A cette occasion, la section Cnes de Béjaïa a, dans une déclaration rendue publique, appelé les enseignants universitaires à un rassemblement durant la même journée de mercredi devant le siège de la wilaya pour dénoncer les entraves et les atteintes à l’activité syndicale et exiger, entre autres, la protection du secteur public contre la privatisation, le droit à la retraite anticipée et au logement.

Pour rappel, l’appel à un rassemblement devant les sièges des directions de l’éducation nationale, lancé par le Cnapeste pour protester contre l’impasse actuelle dans le secteur de l’enseignement, a drainé des centaines d’enseignants à travers plusieurs wilayas du pays, y compris dans la capitale.

R. A.

Comment (4)

    Djemel
    13 février 2018 - 4 h 48 min

    J’ai étudié 18 ans dans l’école/l’université algérienne, je ne me rappelle pas avoir vécu une grève. Le peu d’enseignants algériens comprenaient leur métier. Ceux d’aujourd’hui veulent les avantages du fonctionnaire et gagner la même chose que les gens d’affaire. Malgré qu’ils soient classés parmi les derniers au monde, ils ne se gênent pas pour demander toujours plus. Ils n’ont même pas la volonté (et peut être les compétences) pour concevoir et présenter un projet pour mettre le système d’éducation sur les rails. Ils ne sont même pas jaloux de l’armée constituée de leurs frères et sœurs qui se classent dans les meilleurs en Afrique et dans les 30 premiers au monde. L’éducation doit subir une refonte totale. L’Algérie devrait examiner la procédure de recrutement, y compris la possibilité de recruter des étrangers, comme fût le cas autre fois. Il est préférable de recruter un étranger qui crée de la richesse pour les algériens qu’un algérien qui fait mal son travail. Par ailleurs, il faut aussi examiner la possibilité de consolider l’école privée car les enseignants ne veulent pas de l’école publique. Enfin, avec ses pratiques actuelles le syndicalisme est revoir. On ne se lève pas le matin pour faire la grève. On doit passer par plusieurs étapes avant d’arriver à la grève.

    Djemel
    13 février 2018 - 1 h 11 min

    Je pense que les enseignants ont pris le peuple algérien en otage. L’état ne démontre aucune fermeté envers eux. En absence de l’état, il serait intéressant de publier des reportages et des témoignages sur les pratiques inacceptables des enseignants pendant l’exercice de leur fonction : l’enseignant qui ne se présente pas pour surveiller l’examen, la matière enseignée complètement désuète parce que l’enseignant ne veut pas préparer une nouvelle matière, l’enseignant incapable d’enseigner, l’enseignant qui exige de l’étudiant de supprimer des remerciements à un collègue qui n’aime pas, l’enseignant qui sanctionne un étudiant parce que ce dernier a refusé de lui rendre un service, l’enseignant qui impose deux jours de travail à son département, les enseignants qui se réunissent pour modifier des notes obtenues par les étudiants, le téléphone de l’enseignant sonne pendant le cours…

      Argentroi
      13 février 2018 - 14 h 56 min

      Djemel, tu es incorrigible ! Dans ton raisonnement, tu mets la charrue devant les bœufs. Qui est responsable de la médiocrité de notre enseignement ? Est-ce les enseignants qui manquent de formation et d’un encadrement de qualité ou bien les politiques qui tracent les orientations et qui allouent les budgets. On récolte enfin dans notre enseignement les fruits d’une politique où s’entremêlent archaïsme, modernisme, populisme et absence de formation. Si tu veux un enseignement de qualité, cesse de verser dans l’insulte et dis-toi qui est celui qui oblige les enseignants à changer les notes ou à falsifier un PV ou , ou et la liste est longue. Et si on accuse leur supérieur hiérarchique, on remontera jusqu’au recteur ou au proviseur, et ainsi de suite jusqu’aux politiques. Puis on remarquera que ces pratiques se sont généralisées comme la fraude des élèves au bac. Et quand on on jette un œil dans tous les autres secteurs, c’est pire. Dis-moi Djemel le secteur qui te parait idéal en Algérie et je te citerais les mille tares qu’il colporte. Pour résumer la question, ce n’est pas à cause de l’incompétence des politiques que les enseignants doivent accepter de vivre dans le besoin tandis que les analphabètes se sucrent en Algérie. Les enseignants ne sont pas au bas de l’échelle sociale pour être moins rémunérés qu’un plombier, un électricien, un maçon, un berger, un revendeur de voitures et j’en passe. Ce n’est pas le syndicalisme qu’il faut revoir mais la vision de beaucoup d’algériens qui ne voient pas que leur proche environnement qui change et qui adoptent des postures passéistes. C’est fini la dictature,oubliée et inopérable.

        Djemel
        13 février 2018 - 23 h 30 min

        Si on suit votre raisonnement (probablement partagé par des enseignants), il n’y aura plus d’Algérie. On ne prend pas un élément dans une liste pour réaliser des comparaisons. D’ailleurs depuis quand on compare les conditions de travail dans des secteurs différents? Quelle méthodologie peut-on utiliser pour le faire? Si on reste dans le subjectivisme et la victimisation à outrance, les employés de la Sonatrach devraient gagner des millions de dollars chacun par année (96% de l’argent de l’Algérie). Il y a quelques années, un médecin généraliste travaillant à l’hôpital avaient moins de salaire et mois de vacances qu’un enseignant du CEM… J’aimerai lire un rapport sur le travail (incluant les pratiques, les avantages et les extra) de l’enseignant algérien normalisé par le travail des enseignants dans d’autres pays du monde.
        Cher monsieur, sous aucun prétexte, on ne peut hypothéquer l’avenir de nouvelles générations. L’enseignant qui veut de l’argent est libre de changer de secteur d’activité. Il y a beaucoup de personnes qui cherchent un emploi et qui sont capable de devenir des enseignants. Mais ceux qui restent dans le système d’éducation doivent être dévoués à leur métier. Ils devraient prendre la voie de la transcendance et présenter un projet (analyse critique du système actuel, suggestion de contenu, suggestion d’approche pédagogique, identification des besoins…) pour remettre le système d’éducation sur les rails. C’est ainsi le système de l’éducation partout dans le monde.

        Tout est critiquable puisque le parfait n’existe pas. Le fait qu’il n’y a pas de parfait ne signifie pas qu’on ne peut pas qualifier, classer, ou être satisfait. L’armée algérienne est une des meilleurs dans son continent et bien classée dans le monde. L’éducation algérienne est une des pires. Ces sont des faits établis universellement.

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