Où est Ouyahia ?

Ouyahia prolixe
Ahmed Ouyahia se doit de réagir. New Press

Par R. Mahmoudi – Très prolixe au moment de la présentation du plan d’action de son gouvernement devant l’APN à la mi-septembre, et même quelque temps plus tard, lors des débats sur tamazight et Yennayer, le Premier ministre s’est ensuite enfermé dans un silence prolongé et de plus en plus pesant.

Devant une impasse sociale aussi grave qui sévit depuis plusieurs semaines, et qui menace de déborder, l’absence du chef de l’Exécutif sur la scène affaiblit de fait la position des deux ou trois départements qui se débattent «seuls» pour essayer de trouver une issue à la crise qui paralyse les hôpitaux et une bonne partie des établissements scolaires, en essayant vaille que vaille de garder la face.

On ne sait pas si Ouyahia a choisi de ne pas s’y mêler directement par cécité politique, dans un sens où il aurait sous-estimé ces conflits provoqués par les grèves des enseignants et des médecins résidents ou par calcul politicien, lui dictant d’éviter de se brûler les doigts. Dans les deux cas de figure, cette absence ne pouvait que se répercuter négativement sur la situation. Pourtant, il aurait pu faire valoir son autorité et, surtout, son sens de la politique et de la négociation pour s’imposer comme force d’arbitrage. Au lieu de mettre ses ministres, pris à la gorge, dans une situation d’accepter ou de solliciter n’importe quelle médiation, y compris celle d’un imam controversé.

C’est aussi une hypothèse plausible qu’Ouyahia ait été lui-même pris au dépourvu et qu’il n’ait plus de ressort pour rebondir face à tant de contestations depuis sa nomination en août dernier : manifestations violentes en Kabylie, grèves en cascade dans plusieurs secteurs d’activité… Mais une chose est sûre : il ne peut plus continuer à rester plus longtemps dans cette posture.

R. M.

Comment (18)

    Anonyme
    15 février 2018 - 9 h 30 min

    Ouyahia est là et je crois bien pour longtemps,n’en déplaise à tous ces jaloux qui veulent prendre sa place pour se sucrer.Lui au moins aime l’Algérie et n’a pas volé un seul centime.Je me méfiais de lui avant mais tout comptes fait c’est bien l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.Mais c’est bien connu tous ceux qui aiment et travaillent pour ce pays sont systématiquement…éliminés depuis Abane Ramdane et passant par Mohamed Boudiaf et Abdelhak Benhamouda dont on vient de commémorer l’horrible assassinat.Et sans exagérer je crois que Ahmed Ouyahia est dans la lignée de ces hommes d’Etat susceptibles de relever ce grand pays quoi qu’on dise.

    Samira
    15 février 2018 - 8 h 48 min

    Il faudrait demander au moufti du coin pour résoudre l’énigme: Halal ou haram a coup de fatwa ? Ou alors ont ils déposé la clef sous le paillasson ? Ou est le président, en dehord de ses images un peu partout ?

    iamFreezingHere
    14 février 2018 - 19 h 45 min

    Toutes ces grèves, marches, au même moment, dans une conjoncture politique spéciale, ça ne vous dit rien? Ça ne vous met pas la puce a l’oreille?
    Il faut être naïf pour se poser la question qui fait fait office de titre a votre article?
    Cela dépasse largement les « pauvres » prérogatives d’Ouyahia. Lui comme nous tous
    il regarde « ou va le ballon » .
    Alors question a 1 dinar dévalué: Veut-on la tete d’Ouyahia ou la tete de celui qui veut la tete d’Ouyahia?

      Anonyma
      14 février 2018 - 22 h 22 min

      Le 5 eme mandat ne fait pas consensus même dans le premier cercle .
      Le successeur propose « en cas …. » divise davantage encore la nomenklatura .
      C est le moment de vérité .
      Grandeur et décadence !

    MELLO
    14 février 2018 - 17 h 50 min

    Depuis sa sa sortie concernant le projet de privatisation d’entreprises publiques , où il s’est fait  » remonter les bretelles », Ouyahia s’est terré , après qu’il s’est rétracté dans le dossier des constructeurs automobiles où le premier ministre a dû faire marche arrière en « différant » la mise en application de sa décision de limiter à dix le nombre des acteurs économiques autorisés à opérer dans la filière de l’industrie automobile. De même que dans le fameux dossier des 1000 produits à ne plus importer par l’Algérie, Ahmed Ouyahia s ‘est vu contraint là encore à revoir sa copie. On parle d’une suspension de l’application de la directive gouvernementale.
    Après tous ces clashs, on sent , et c’est dans l’air, que Ahmed Ouyahia, l’homme des sales besognes, se voit pousser vers la porte de sortie. La véritable , la vraie question qui se pose désormais est la suivante : qu’est-ce qui a changé depuis le départ de Abdelmadjid Tebboune, remplacé , avec les mêmes pratiques , par Ouyahia ? Pour les observateurs de la scène politique, la situation s’est empirée. Les affairistes aux appétits insatiables continuent d’user de toute sorte de chantage en vue de maintenir le statu quo mortifère et à ce niveau Ouyahia s’est pris dans le jeu.

    LE NUMIDE
    14 février 2018 - 15 h 03 min

    HUMOUR : sympathique et pas du tout corrosif .. Ouyahia ? rusé comme un renard de Tazmalt, avec son air de roublardise, son œil oblique et sa petite moustache de clerc qui a tout vu et qu’il sirote comme on cajole sa tasse de thé , pour préparer ses petites phrases assassines ..on va vous dire ce qu’il est entrain de faire .. il est chez le Boss , c’est à dire Sid Rais comme ils disent ,le president Bouteflika ; qui le prend par la main en lui parlant doucement de sa voix de titane mais affaiblie , presque inaudible et bien dosée .. Et qui lui a recommandé le silence avant la joute hivernale .. Les deux compères plus habiles que des Confucius chinois dans leur alcôve du palais , ont concocté un plan de bataille pour les semaines à venir pour se tirer de l’écheveau des grèves de médecins et des syndicats lycéens de Moualimines … Comme deux joueurs d’échecs persans au regard brillant , ils ont déjà avancé leurs pions et ont compté leurs billes, à mettre dans le jeu subtil de LA RAISON D’ETAT ..

    Anonyme
    14 février 2018 - 14 h 40 min

    ECHAAB FAKOU BLA LANGUE DE BOIS DE OUYAHIA ! C EST DEPUIS 20 ANS ERRIH FECHBEK !

    Anonyme
    14 février 2018 - 12 h 05 min

    La politique d’Ouyahia est en échec, face aux réalités du pays, il doit démissionner. Il ne répond pas aux attentes du peuple dans les affaires internes au pays. Le peuple se sent plus orphelin que jamais. Un président invisible et un premier ministre absent ou silencieux.

      Anonyme
      14 février 2018 - 22 h 25 min

      Il y a une fin a tout
      A malin. Malin et demi !!!!!

    Anonyme
    14 février 2018 - 11 h 48 min

    Le pauvre Ouyahia a pris un coup de vieux devant toutes les incohérences du système algérien qu’il est chargé de coordonner et de ménager la chèvre et le choux.

    Umeri
    14 février 2018 - 11 h 38 min

    Un président virtuel ‘ »cheikh El Kanoun » dont en entend que le nom depuis plusieurs années, lequel gère le pays a travers des messages controversés, écrits par ses conseillers, faisant la pluie et le beau temps en fonction de l’humeur du jour et un premier ministre déboussolé par des injonctions inutiles, sur la gestion des activités du gouvernement et qui devient, du coup, le secrétaire d’un président absent sur la scène politique, la situation ne peut que dégénérer et mettre le pays en péril.
    A son arrivée au pouvoir,en 1999, il aurait confié a un responsable « je trouve un pays, en grande difficulté, je vais m’atteler a mettre de l’ordre », d’ou la fameuse réconciliation nationale (a travers laquelle, les ex émirs se sont rempli les poches) mais « a la fin de mon règne, je leur laisserai un pays ingérable ».

    MELI
    14 février 2018 - 11 h 37 min

    BOUTEF absent OUYAHYA absent les hommes se cachent et laissent une femmes face aux problème, Mm BENGHABRIT courage il ne faut pas baisser les bras ils veulent votre tète et apparemment même le gouvernement et le président vous lâches mais soyez en sur on est avec vous nous, une minorité peut être mais on est là, malgré tout lutté contre l’intégrisme et les charlatans de l’éducation national, les parents d’élèves wahhabite ils ne ménage rien pour arrivés a leurs fins même s’il faut mètre en périls l’avenir de leurs enfants, il ne faut surtout pas démissionné Madame, tout le respect pour vous.

    Anonyme
    14 février 2018 - 11 h 33 min

    Le pays s’enfonce dans la vase et tout le monde s’en lave les mains. Le Titanic coule et tout le monde fait semblant de rien voir. Pas de commandant à bord. Les islamistes gèrent tout.

    lhadi
    14 février 2018 - 10 h 23 min

    Le Président de la république n’a jamais été fidèle à la règle de nos institutions qui veut que la responsabilité de la politique gouvernementale incombe au seul Premier ministre. Il n’a jamais acquis la conviction qu’il doit pouvoir compter sur un homme fort pour mettre en oeuvre ses directives et assurer la conduite de la majorité parlementaire. A cet égard, restreindre l’autorité du Premier ministre conduit inévitablement à affaiblir celle du chef de l’Etat. Voilà ce qu’il ne faut jamais faire. Les deux sont en réalité indissociables.

    Au-delà de la confiance qui doit lier les deux têtes de l’Exécutif, la répartition des rôles doit être claire, le chef de l’Etat de veiller à la cohésion nationale, d’être le moteur et l’acteur de la politique internationale et de fixer un cadre précis à l’action du gouvernement. Je ne partage donc pas la conception d’une présidence s’occupant de tout, tranchant et décidant de tout; Une telle conception ne peut conduire qu’à la confusion des pouvoirs, à la perte de responsabilité gouvernementale et administrative et, pour finir, à une forme d’inefficacité et d’immobilisme.

    C’est pourquoi, on doit plaider pour le respect des prérogatives du premier ministre et de son gouvernement et veiller à ce que les propres conseillers de la présidence n’empiètent pas sur leurs attributions. A ce propos, aucun d’eux ne doit s’ériger en censeur des membres du gouvernement et moins encore, il va sans dire, chercher à s’imposer aux yeux de l’opinion comme le véritable détenteur d’un pouvoir qui ne lui appartient pas.

    L’Algérie, entité politique déterminée par un territoire, a besoin d’un Président de la république qui préside dans le respect de la voie tracée par la loi fondamentale de la République, d’un premier ministre qui gouverne avec toutes les prérogatives que lui octroie la constitution et enfin d’un Parlement affranchi de toutes compromissions, qui contrôle l’action gouvernementale et légifère.

    En d’autres termes, il ne peut y avoir de développement économique et social sans développement politique.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Anonyme
      14 février 2018 - 22 h 44 min

      La présidence décide de tout « en off » mais n est responsable de rien .n a de compte a rendre a personne

    nectar
    14 février 2018 - 8 h 32 min

    Il est parti chez lui à Paris fêter la Saint-Valentin avec toute la nomenklatura installée de l’autre rive, avec leurs rejetons …

    Anonyme
    14 février 2018 - 5 h 56 min

    Où est le président Bouteflika. C’est lui qui gère le pays.

    Anonyme
    14 février 2018 - 5 h 52 min

    Un président absent, et un premier ministre muet.
    l’Algérie s’enfonce dans le néant.

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