L’ambassadeur d’Algérie en France lance un débat franc avec la communauté algérienne

Mesdoua, communauté établie en France, rencontre
L'ambassadeur d'Algérie en France, Abdelkader Mesdoua. New Press

De Lille, Mrizek Sahraoui – L’ambassadeur d’Algérie en France, Abdelkader Mesdoua, a donné une conférence-débat, ce samedi 17 février à Lille (Haut-de-France). Inscrite dans le cadre d’un périple qui a commencé à Marseille et devra comporter d’autres escales au niveau de l’ensemble des consulats généraux et des consulats algériens, cette rencontre, de l’inédit, est la première du genre à être organisée avec la communauté nationale établie en France, axée sur l’écoute, l’échange et le débat autour des préoccupations des émigrés, en application des orientations et du programme du président de la République.

Dès l’ouverture, M. Mesdoua, accompagné de Rachid Belbaki, consul général à Lille, a insisté sur la nécessité d’un débat franc, sans tabou, empreint de confiance, loin des traditionnelles communications où les discours filandreux préparés en coulisse le disputent à la langue de bois. Tout un symbole.

Expliquant le but de cette rencontre, après celles organisées aux consulats généraux de Marseille, Montpellier et Paris, Son Excellence l’ambassadeur d’Algérie en France souhaite «un rassemblement de la communauté nationale», estimée à 3,5 millions de personnes, une communauté «fracturée, divisée, déchirée», dira-t-il.

«Combien d’Algériens, intellectuels, universitaires, sportifs, comédiens, professeurs et chefs d’entreprise se connaissent-ils entre eux ?», s’est-il interrogé, invitant les compatriotes à se rassembler afin de constituer une force à même d’imposer ou même de veiller à la sauvegarde des intérêts de l’Algérie, et, plus largement, ceux des Algériens établis en France.

S’en est suivi un débat qui a duré près de trois heures, nourri d’échanges francs, sereins, mais aussi sans concession. Les prix des billets, l’ouverture d’écoles en langues nationales, la facilitation des procédures d’installation de startups, le rapatriement des dépouilles ou encore l’amélioration des conditions d’accueil au niveau des consulats sont notamment évoqués dans les questions des ressortissants de la région des Hauts-de-France, venus nombreux (près de 500 personnes) écouter le nouvel ambassadeur installé à son poste en septembre dernier. Nombreux sont surpris par le franc-parler et la faconde de M. Mesdoua.

A l’évidence, ces rencontres, qui se poursuivront dans d’autres circonscriptions consulaires, s’inscrivent dans une logique de redéploiement de la diplomatie algérienne et de la prise en charge des doléances de la communauté nationale à l’étranger.

M. S.

Comment (8)

    zerdazia
    18 février 2018 - 15 h 46 min

    j’habite à Paris mais je suis au courant de rien. Comment rassemble-t-il la communauté ? c’est une initiative intéressante;

    Bareme
    18 février 2018 - 14 h 52 min

    C’est lui qui a dit à Emmanuel Macron sur le tarmac de l’aéroport algérien – Houari Boumedienne :
     » Bienvenue en France Monsieur le Président « .
    C’est dire que Abdelkader Mesdoua croit que l’Algérie est le prolongement de la France !
    De la diplomatie de l’Algérie ne reste que les souvenirs de feu Mohamed Seddik Benyahia.

      L'inspecteur
      18 février 2018 - 22 h 55 min

      Et ce n’était pas un lapsus..

    Réseau-Libre
    18 février 2018 - 11 h 09 min

    C’est que de la démagogie politique; lorsque les caisses de l’état étaient pleines tous les pilleurs se sont servis, certains pour acheter de l’immobilier en Europe et d’autres pour des placements dans des paradis fiscaux; on a oublié notre communauté a l’étranger; meme un petit geste; cette communauté pour certains ont été forcé a l’exode, d’autres pour d’autres raisons d’injustice; hogra et mépris; et grace a dieu cette communauté a démontré aux pays d’accueil qu’ils sont capable de réaliser des miracles.
    Monsieur, l’ambassadeur avant de réunir cette communauté essayez déja leurs donner des droits dans leur propre pays d’origine; si vous avez remarquez ils ont le droit a rien, juste de venir rendre visite a leur famille en payant des sommes colossales.

    Euro
    18 février 2018 - 10 h 27 min

    Les devises..

    Anonyme
    18 février 2018 - 9 h 06 min

    Mieux vaut tard que jamais, dans l espoir que c est le début de quelque chose de positif!

    Moh
    18 février 2018 - 1 h 04 min

    C’est le ministre des AE qui nomme et personne d’autre

    senull
    17 février 2018 - 22 h 49 min

    Excellente démarche, l’Algérie a besoin de diplomate tel que M. Mesdoua, un excellent diplomate. D’autant que notre ambassade à Paris est restée longtemps inoccupée ce qui a permis a d’autres de profiter du vide pour placer leurs pions, constituant et mettant ainsi en place leur lobby anti algérien.

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