Les médecins résidents défient Ouyahia par une nouvelle manifestation

grève médecins
Lors du sit-il des médecins résidents en janvier dernier à l'hôpital Mustapha-Pacha. New Press

Par R. Mahmoudi – Les médecins résidents, en grève depuis trois mois, n’ont pas attendu longtemps pour réagir aux propos d’Ahmed Ouyahia qui, dans son discours de vendredi à Biskra, avait menacé d’user de la force de la loi pour «arrêter le train du chaos».

Samedi, ils ont improvisé une manifestation à l’intérieur de l’hôpital Mustafa-Pacha, en scandant des slogans hostiles, tels que : «Ouyahia, nous n’avons pas peur !» Dans la même journée, le syndicat autonome des médecins résidents a confirmé dans une déclaration que la grève se poursuivrait, au motif que ses revendications étaient «légitimes» et que c’est «leur inconscience (les responsables) qui mènerait au chaos».

Ahmed Ouyahia, intervenant en sa qualité de secrétaire général du RND à l’occasion des célébrations du 21e anniversaire de son parti à Biskra, avait déclaré, vendredi, qu’il ne tolérerait pas le chaos et les troubles persistants, niant l’existence d’un plan du gouvernement visant à lever les subventions sur les produits de première nécessité, notamment le carburant, le lait et l’huile.

Il a notamment déclaré que certaines revendications des médecins résidents étaient «illogiques». S’adressant aux médecins résidents au sujet d’une de leurs revendications, à savoir la suppression de l’obligation du service civil, il leur lança : «Voulez-vous un désert médical en Algérie ?» Aux enseignants grévistes, il a rappelé leur devoir «sacré» qu’il faudra honorer avant de réclamer leurs droits, en disant là encore ne pas comprendre le sens d’une «grève ouverte».

R. M.  

 

Comment (25)

    Viva l'Aldjérie
    18 février 2018 - 17 h 48 min

    Et la France est là au coin du bois à se frotter les mains, prête à recueillir pieusement pour ses déserts médicaux à elle ces futurs  » réfugiés politiques ».

    Anonyme
    18 février 2018 - 16 h 31 min

    Moi Algerien lambda issu des profondeurs de cette chere Algerie j’exige que ces Medecins Residents remboursent d’abord les frais de leur formation payes par le contribuable et apres ce Gvt peut acceder a leurs doleances meme si certaines sont irrecevables pour un vrai patriote.

      Zaatar
      19 février 2018 - 8 h 48 min

      Pourquoi ne pas exiger en premier lieu au pouvoir de rembourser tout ce qui a été dilapidé depuis l’indépendance à ce jour des richesses du pays avant de demander aux résidents de rembourser les frais de leurs formations et pour ainsi dire le demander à tous les citoyens qui ont été formés par l’état?

    Anonyme
    18 février 2018 - 16 h 26 min

    Un vrai Algerien ne peut jamais remettre en cause le Service National (dans ce cas c’est plutot le Service Civil) au regard de la situation securitaire qui prevaut actuellement dans notre environnement immediat mais aussi au regard du noble devoir de chaque praticien d’apporter assistance a nos malades du Sud.

    Mouloudeen
    18 février 2018 - 16 h 21 min

    La faiblesse du pouvoir pour ne pas parler de complicite de certains de ses cercles doit inciter la majorite silencieuse a reagir pour mettre fin a ces agitations d’un groupuscule de bambins manipules … au profit du Regime Alaouite du Makhnez.

    Zaatar
    18 février 2018 - 14 h 08 min

    Wallah que je n’en reviens pas. A lire les commentaires c’est à croire que nous avons un état et de surcroît n’est responsable en rien dans la situation actuelle du pays. Oui c’est peut être la faute de ces résidents de vouloir supprimer le service civil, c’est la faute à ces médecins qui ont été formés gratis par l’état, c’est la faute à ces groupuscules qui veulent se soulever contre cet état…qu’à cela ne tienne, pourvu que cet état perdure et pourvu que rien ne change avant longtemps, nous n’avons de toutes les manières que ce que l’on mérite et que ce qu’on a voulu mettre selon notre bon vouloir. Finalement, le pouvoir a bien raison, il faut mater tout soulèvement et faire de la distribution de la rente selon ses bons vouloirs. La prédation a toujours été riche au cours des temps et ça a du faire acquérir de l’expérience à nos gouvernants…j’espère qu’on ne tardera pas à avoir la baguette de pain à 200 DA, le litre de lait à 500 DA, le kilo de patates à 1000 DA et le kilo de viande à 10 000 DA. ça nous changera peut être de voir les soulèvements matés par notre état.

      cherif
      18 février 2018 - 16 h 23 min

      Mr Zaatar
      Peut-etre que vous etes animé de bonne volonté et que vous etes un bon citoyen nationaliste, mais il serait utile de vous dire que :
      Aucun syndicat ou mouvement n’a le droit de remettre en cause une loi ( celle du service civil , par exp ) .
      Il ne faut pas etre  » c… » ou bete pour ne pas voir la sociologie de ces « medecins ». Il en est de meme des « pseudo-enseignants ( pas tous heureusement ).
      L’etat ya si Mr Zaatar , ce n’est pas les hommes qui sont actuellement au pouvoir, qui partiront un jour et c’est parmi ces grevistes qui les remplaceront.
      Je dirais helas , que la notion de l’interet personnel a primé sur l’interet général et particulierement en ces temps difficiles.

        Zaatar
        19 février 2018 - 7 h 44 min

        Mr Cherif,

        Il m’est tout autant utile de vous rappeler que les médecins résident et à leurs têtes le CAMRA ne remettent nullement en cause la loi et ne conteste aucunement le service civil. A ce propos, ils remettent en cause la façon dont est effectué ce service civil et que sa réforme est certainement obligatoire à constater par ce qui est prodigué comme prestations médicales par ces effectuant du service dans les zones isolées de notre pays. A croire que vous ne vivez pas en Algérie ou bien ne connaissez nullement les dessous de l’intérieur du pays, qui, pour le cas du secteur de la santé, est mille fois plus détérioré à l’intérieur du pays qu’au niveau des métropoles au nord. Ceci d’un. En ce qui concerne les médecins, et plus généralement les citoyens de tous les pays travailleurs ou pas, n’ont ils pas le droit de réclamer plus de richesses à leurs personnes du moment que la politique de notre pays est celle de la distribution de la rente provenant de la seule vente de nos richesses du sous sol et qui fatalement est inégalement distribuée et que par conséquent ceux qui détiennent cette rente sont à même de se servir les premiers et que par conséquent s’enrichissent d’avantage à un facteur multiplicatif à 3 ou quatre chiffres par rapport à ce qui est distribué au citoyen lambda? si tout le monde ne travaille pas dans ce pays (ce qui est une réalité car on ne produit rien d’autres que le pétrole que les étrangers nous aident à extraire) pourquoi ces responsables ont ils droit à plus de richesses que nous autres de cette distribution de la rente? donc et de deux, les médecins résidents ont le droit de réclamer beaucoup plus que ce qu’ils n’ont car à l’évidence eux au moins arrivent à soigner quelques malades avec le peu de moyens dont ils disposent. Pour finir, et de trois, le chacun pour soi et dieu pour tous, l’égoïsme pour ainsi l’appeler est une constante naturelle de l’être humain et ce n’est pas demain que cela va changer. Et c’est une évidence que l’intérêt personnel prime sur l’intérêt général (c’est ce que je viens de démontrer par le fait de la distribution de la rente) et c’est valable sur toute la planète, à cette différence près que dans les nations de la démocratie des gardes fous sont partout qui obligent les dirigeants à jouer la transparence et l’égalité entre tous et que si par malheur quelqu’un est pris dans son naturel plus fort et qu’il s’avise à faire passer son intérêt personnel avant celui de la nation alors il paie cash son acte. Ce qui ne semble pas être le cas chez nous et c’est pour cette raison que tout le monde veut être responsable et c’est également pour cette raison que le pouvoir ce cédera pas un iota de son emprise et c’est pour cette raisons que les médecins résidents ont totalement raison. Bien à vous cher Monsieur.

    Anonyme
    18 février 2018 - 12 h 59 min

    Un Ouyahia ferme mais equitable avec cette progeniture des priviligiers du Systeme en place lui ouvrirait les portes d’El Mouradia en 2019.

      Anonyme
      18 février 2018 - 16 h 14 min

      AUJOURD’HUI LA SITUATION EST AUTRE ! LES INTELLECTUELLES( médecins, écrivains, journalistes , universitaires) CONTRE LES ANALPHABÈTES DU KAZOUL ouyahia , naima salhi ,ould abbes, saadani , haddad …… ! LE PEUPLE FAIT LA DIFFERENCE MAINTENANT ! après 55 années de pouvoir l Algérie ne fabrique pas une aiguille seule ;il faut ramener les machines de chine ! voila le bilan ! mieux les dirigeants vont se soigner chez madame la France et font fuir nos médecins vers l étranger !

      Zineb
      19 février 2018 - 7 h 17 min

      Vous n’avez pas marre des dictateurs et des personnes âgées? On a besoin de sang neuf, de jeunes cerveaux équilibres qui ne font pas des affaires avec l’argent du peuple. Les politiques actuels ne sont ni patriotes ni nationalistes. Ce sont de simples opportunistes médiocres dont incompétence est avérée

    Viva l'Aldjérie
    18 février 2018 - 12 h 57 min

    Le grand problème des hôpitaux publics algériens comme pour le reste, c’est l’absence de gestionnaires. Il faut croire que l’Algérie n’en a pas formés. Notre problème majeur ce n’est pas l’absence de ressources, c’est la mauvaise gouvernance. Gérer, ça ne s’improvise pas, et ce n’est pas parce que l’on serait un bon médecin que l’on serait pour autant un bon manager. On pourra injecter tous les appareils et tous les équipements possibles dans un hôpital flambant neuf, s’il n’y a pas un manager compétent en place contrôles à l’appui, c’est le condamner à le clochardiser en moins de temps qu’il n’en faut pour liquider une visite médicale sur une pauvre vieille.
    Et alors place à la loi du moindre effort, aux vols de médicaments, au sabotage des appareils par le personnel pour ne pas avoir à travailler, au manque d’hygiène faute de contrôle, au détournement de nourriture des malades, au mépris à l’égard des patients, bref tout ce que nous endurons dans notre chienne de vie.

    RasElHanout
    18 février 2018 - 12 h 54 min

    A croire que maintenant quiconque peut defier l’Etat ? Si ce n’est pas le groupuscule de la Cna-Peste, c’est certainement le peit essaim de « medecins residents » en attendant les suivant,
    Mais bon sang ou est l’Etat pour calmer ces agitateurs ? A moins que ces derniers profitent de la vacance prolongee du pouvoir ?

      Anti chiat
      18 février 2018 - 15 h 07 min

      Dites moi dans quel domaine vous servez votre pays et vos concitoyens vous et je vous dirai ce qu’il vaut.
      Les médecins sont des fils et filles du peuple leurs parents sont pour la plupart simples fonctionnaires .
      Chuut.

    Makhloufi
    18 février 2018 - 12 h 49 min

    Avec un Boudiaf, ils seraient tous a Oued Namous pour apprendre a apprecier ce qu’est un pays du Million et demi de Martyrs.

    Houari31
    18 février 2018 - 12 h 45 min

    Certainement que ces quelques medecins residents veulent faire leur service civile en France mais n’osent pas le dire franchement pour ne pas choquer le peuple algerien ?
    Enfin c’est le point de vue d’un universitaire algerien qui a fait son service militaire de 24 mois dans un poste de GGF du cote de Tindouf et fier de l’avoir fait malgre tout.

    Othmane
    18 février 2018 - 12 h 41 min

    Meme si je ne piff ps trop ce Ouyahia aur cette question je lui demande en tant que citoyen d’etre ferme avec ces gateux de soit disant ‘medecins residents » dont les parents, issus de la nomenklatura du pouvoir, a mis economiquement l’Algerie a genoux.

    Mouloud
    18 février 2018 - 12 h 35 min

    Rien d’etonnant quand on sait que de nombreux responsables de ce mouvements sont des sympathisants du Mak pour ne pas dire des actifs de ce mouvement.
    En tout etat de cause, c’est le roitelet M6 qui doit etre aux anges selon sa presse propagandiste..

    Rachid
    18 février 2018 - 12 h 30 min

    C’est encore une fois la faute au pouvoir qui a voulu a coup de milliards de petro-dollars faire de tous les Mulets d’Algerie des chevaux de course pour que ensuite leur demander d’etre des patriotes en allant au Sud soigner des Algeriens demunis dans le cadre du Service (service civil).
    Sait-on au moins que la profession de Medecin n’est pas un metier mais une « noble vocation » envers laquelle le Mulet est insensible au regard de plusieurs parametres medicalo-biologico-ethologiques regissants le laboratoire de l’humanite sur cette terre??!!

    PREDATOR
    18 février 2018 - 12 h 23 min

    «Ouyahia, nous n’avons pas peur !»
    Je prie mr Ouyahia de laisser ces zigotos dans leur entêtement jusqu’à épuisement, se plier aux éxigences de ces vautours ne fera qu’allumer d’autres brèches d’autres secteurs
    Voilà où nous a mené la politique de FAKAKIR à savoir distribuer la rente
    Ne pliez mr Ouyahia alors que ces zigotos ont été formés gratis par l’état

      Anti chiat
      18 février 2018 - 15 h 16 min

      Pourquoi monsieur a payer de sa poche pour faire des études, en a t’il seulement fait!!?

    zineb
    18 février 2018 - 12 h 13 min

    L’exercice de la médecine ne peut pas être obligatoire. Le contrat de soins implique l’adhésion libre et volontaire du patient et du médecin sinon il n’a aucun sens et sera voué à l’échec. Ainsi, l’obligation du service civil doit disparaître et laisser place à des mesures incitatives. Quand au service national je ne comprend pas pourquoi les médecins sont les seuls à le faire après 30 ans et pourtant c’est eux qui ont les études les plus longues et les plus dures et c’est les seuls à avoir travaillé durant leurs études. Ils commencent à travailler depuis la deuxième année de médecine et sans contre partie. C’est de l’esclavage tout court

      anonyme
      19 février 2018 - 0 h 15 min

      c aussi les seuls à être payés « durant leurs études »

        Zineb
        19 février 2018 - 7 h 29 min

        il faut voir comment sont traités les médecins dans les pays où se font soigner vos dirigeants et leurs familles! Nos médecins ne sont ni payés ni considérés

    Zaatar
    18 février 2018 - 7 h 16 min

    La question que devrait se poser Ouyahia est: qui a fabriqué le désert médical en Algérie? D’ailleurs connait il vraiment le sens d’un désert médical? est ce le manque de moyens médicaux tels les équipements, les infrastructures, le consommable…etc? ou bien est ce les médecins en eux même? Monsieur Ouyahia ne devrait pas ignorer que là où la vie peut s’implanter elle fera sans demander l’avis de personne. En d’autres termes si Monsieur Ouyahia et ceux qui l’ont précédés à son poste avaient fait le nécessaire pour que des médecins s’implantent dans le sud de notre pays celui ci n’aurait pas été un désert comme il veut nous le dire. Mettez quelques gouttes d’eau dans le terre du désert pendant quelques temps et vous verrez pousser de l’herbe verte. Il n y a rien de sorcier, sauf pour nos responsables dont les objectifs, comme nul le doute, sont ailleurs.

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