Grève de l’éducation : une réunion d’évaluation après les vacances scolaires

Education grève
Le secteur de l'Education continue don mouvement de grève. D. R.

Une réunion d’évaluation de la grève de deux jours à laquelle ont appelé cinq syndicats du secteur de l’éducation se tiendra après les vacances scolaires de printemps pour discuter des actions à entreprendre, a indiqué, mercredi, le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura. «Nous avons décidé d’une grève de deux jours car les élèves entameront les examens la semaine prochaine mais nous allons tenir, après les vacances de printemps, une réunion pour discuter des différentes actions à entreprendre en cas de refus par l’administration de satisfaire notre plateforme de revendications», a déclaré à l’APS, Amoura.

Amoura, qui a rappelé l’échec des négociations tenues dimanche dernier avec la ministre de l’Education nationale, la veille de la grève, a regretté le fait que le ministère n’a pas pris attache avec eux depuis le début de la grève. Selon lui, un «nombre important d’enseignants a rejoint, aujourd’hui mercredi, ce mouvement qu’ils ont qualifié de légitime». «Les doléances arrêtées par les cinq syndicats concernent directement les travailleurs, d’où le nombre élevé de grévistes», a-t-il dit, précisant que le taux de suivi de cette grève avait dépassé les 70%. Le taux de suivi de la grève avancé mardi par le ministère de l’Education était de 12,45%.

Pour rappel, le mouvement de grève a été lancé par le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), l’Union nationale des personnels de l’Education et de la formation (UNPEF), le Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) et le Syndicat du conseil des lycées d’Alger (CLA).

Interrogé, par ailleurs, sur la probabilité de l’adhésion des cinq syndicats à la grève illimitée enclenchée depuis le 30 janvier dernier par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), Amoura a rejeté catégoriquement cette idée. «Nous n’avons pas les mêmes revendications. Toutefois, nous sommes solidaires avec les enseignants radiés», a-t-il expliqué, précisant que l’Intersyndicale, composée d’une dizaine de syndicats autonomes, a décidé d’entamer une grève illimitée le 4 avril prochain suivie de sit-in régionaux.

Parmi les revendications soulevées par les cinq syndicats, « la révision des dysfonctionnements contenus dans le statut des travailleurs de l’Education, l’application du décret présidentiel 14-266 concernant les diplômes d’études universitaires appliquées (DEUA) et de licence et la révision de l’arrêté ministériel relatif aux examens professionnels et la révision de la note éliminatoire dans la matière non essentielle».

Le collectif syndical revendique également «l’amélioration de la situation sociale des corps communs et des professionnels, l’abrogation de l’article 87 bis du code de travail et l’institution d’une prime incitative préservant leur dignité». Il s’agit aussi de la révision du régime indemnitaire et de la grille indiciaire des traitements des fonctionnaires en adéquation avec l’indice de vie, l’unification de la prime d’excellence dans les régions concernées (Sud et Haut Plateaux) et l’actualisation de la prime de zone sur la base du nouveau salaire de base».

R. N.

 

Commentaires

    PREDATOR
    21 février 2018 - 19 h 48 min

    A longueur d’année ils sont en vacances et en grève en plus ne méritant nullement ce métier noble
    Un secteur appelé à être formater de fond en comble

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