L’offensive Benghebrit

benghebrit représentants
Mme Nouria Benghebrit. New Press

Par R. Mahmoudi – La ministre de l’Education n’a pas attendu la fin des pourparlers avec les représentants des enseignants pour lancer une nouvelle offensive et promettre de durcir le ton contre toute velléité de protestation dans les prochains mois, à l’approche des examens. Car, on sent que la situation est encore si précaire et que le Cnapeste peut être tenté de reprendre le mot d’ordre de la grève tant qu’il reste encore des choses qui n’ont pas été résolues durant les récentes négociations entre les deux parties. Il y a, en effet, dans ces négociations comme un goût d’inachevé qui cache une grande frustration, notamment chez les enseignants.

Anticipant de nouvelles tensions, Madame la ministre annonce, tour à tour, que les sujets des épreuves seront tirés du programme officiel, lequel sera exécuté à 100%, et plusieurs mesures et solutions ont été prises en vue de diminuer à l’avenir les grèves dans le secteur et garantir à tous les élèves le droit à la scolarité. Elle préconise, entre autres mesures, le recours, en cas de grève, au recrutement «immédiat» d’enseignants vacataires.

S’agissant des revendications socioprofessionnelles des enseignants, Mme Benghebrit annonce un projet de numérisation du secteur qui devrait faciliter la gestion des dossiers des fonctionnaires du secteur et, partant, éviter toutes les perturbations relatives au traitement de ces dossiers. Bien que tardives, ces mesures sont susceptibles d’instaurer durablement la confiance dans ce secteur hypersensible et traversé par des atavismes idéologiques ancrés.

Mais la question qui se pose est de savoir si l’Etat a réellement les moyens, humains et matériels, pour placer autant de garde-fous en si peu de temps. Parce que c’est pour demain, et il faut s’y préparer dès maintenant. Le gouvernement n’a pas le droit à la même erreur à la prochaine rentrée.

R. M.      

Comment (5)

    benchikh
    13 mars 2018 - 15 h 58 min

    Madame la ministre a totalement raison.Nous sommes dans un état constitutionnel ,il y a que la logique des lois,à part çà c’est la pagaille.On aura tout le monde dans les rues.Le problème chez nous, c’est que personne ne se trouve dans sa place,tout le monde cherchent le facile » l’enseignement « et ça c’est grave.On ne peut pas pratiquer un métier dont nous ne sommes pas convaincu, et en plus on ne l’aime pas,comme nos enseignants leurs soucis c’est la paye du mois,ils ont rien avoir (pas tous) avec l’éducation,même il y a des défaillances par les parents ,mais le grand rôle c’est au professeur de changer les esprits tordus.L’élève est un vivant intelligent ,il remarque que son prof. ne lui accorde aucun intérêt ,et comme résultat l’élève n’aime plus le prof.et encore ses cours.Dans ce cas, il faut des sacrifices par le professeur si les parents ne font pas des efforts pour l’éducation de leur enfant.

    lhadi
    13 mars 2018 - 12 h 34 min

    Les erreurs et les errements des myopes, tête penchée sur le travail de Sisyphe : c’est-à-dire le bricolage permanent, résultent d’une politique déficiente d’un grand nombre de possibilités objectives et des buts exaltants les plus élémentaires grâce auxquels l’Algérie sortira, sans aucun doute, de l’ornière.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Errai
    13 mars 2018 - 9 h 41 min

    Le commentaire de K.D sur sa page Facebook n’a aucun lien avec l’école, qui elle doit être évaluée par d’autres paramètres que ceux, tandencieux, cités par ce K.D.
    C’est à croire qu’il s’est construit un Idéal qui est celui de s’attaquer à tout ce qui est Islam après avoir été lui même un temps Islamiste si l’on croit Rachid Boudjedra.
    A supposer que R.D a dit vrai, on est en droit de ce poser des questions sur les motivations de ce revirement radical de K.D.

    Anonyme
    13 mars 2018 - 8 h 57 min

    Etat arabe école arabe: le ver est dans le fruit

    صالح/ الجزائر
    13 mars 2018 - 6 h 37 min

    « Il y a un an, en mars 2017, des journalistes dans certains journaux arabophones à grands tirages, des responsables dans le lobby des « parents d’élèves », des pseudos analyses islamistes et des rentiers qui voulaient la tête de Benghebrit même au prix de la santé de nos enfants, ont fait barrage contre la campagne des vaccinations. Aujourd’hui que l’épidémie est là, en partie à cause d’eux et de l’effet de panique qu’ils ont créée, les mêmes écrivent encore, dans les mêmes journaux, se lavent les mains, jouent les innocents et continuent «à accuser » les autres », s’insurge Kamel Daoud sur sa page Facebook.

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