L’Etat savait…

gouvernement
Chaîne de montage de la Sandero à Oued Tlélat. New Press

Par Meriem Sassi – La récente publication des prix sortie d’usine des véhicules montés en Algérie, par le ministère de l’Industrie, apparaît comme un vœu de transparence et une démarche louable du gouvernement de mise à nu de concessionnaires qui veulent s’enrichir sur le dos des consommateurs.

Il apparaît ainsi que le gouvernement n’avait pas la moindre idée que la voiture «made in bladi» allait coûter cher aux citoyens, comparativement aux véhicules importés. Etonnant !

En fait, le gouvernement savait tout  dès le départ. Le ministère de l’Industrie savait en effet où il s’engageait lorsqu’il a concédé, à ses dépens, au français Renault, en 2012, une petite unité de montage avec en prime une exclusivité de plusieurs années sur le marché algérien, alors que des projets d’envergure étaient installés au Maroc avec des objectifs autrement plus consistants en matière d’intégration, de formation, d’emploi et d’export.

Le gouvernement, qui crie au loup aujourd’hui, savait tout. La presse avait, en effet, eu vent dès 2013, de la bouche même de l’ancien responsable de Renault Algérie, que «le prix de revient de la voiture ‘algérienne’ serait plus élevé que celui de la voiture importée» par le même constructeur. En fait, il ne pouvait en être autrement puisque le montage local, quasiment sans aucun taux d’intégration, consiste en l’assemblage d’une multitude de pièces importées à coup de devises et soumises à des taxes, ce qui, au final, se répercute sur le prix de revient du modèle monté localement.

En ce temps-là, la logique économique était absente au profit d’une démarche politique très mal négociée, puisqu’au lieu d’un véritable socle d’industrie automobile, l’Algérie se retrouve avec des unités de montage coûteuses pour le pays et des véhicules inaccessibles aux citoyens.

M. S.

Comment (4)

    Anonyme
    21 mars 2018 - 17 h 33 min

    nos dirigeants pensent que produire des voitures localement c est un signe fort de développement industriel.
    c´est le cas quand des usines en collaboration avec des partenaires solides crées des produits pour le marché avec un transfert de savoir faire ,adapté au besoin du peuple et pays.
    nous avons actuellement des millions de bras cassés qui bouche les routes s entre tuent et roulent toute la journée dans des voiture a coût de milliards et qui mettent des plastiques d´emballage avec des fakes sur leurs vitres quand leur voiture prend sur l´age.
    Le Systeme subventionne et encourage l´oisiveté de nos jeunes.

    sabritag
    18 mars 2018 - 13 h 17 min

    on aurait du commencer avec les chinois ils nous auraient appris à monter des voitures pas chères,, aujourd’hui nous devrions développer l’électrique en sus du GPL, les concessionnaires monteurs de voitures font du business, bsahathoum

    Anonyme
    18 mars 2018 - 0 h 18 min

    Il s’est passe que le dinar été fortement dévalué d’où augmentation des prix…Ce billet mélange tout et fait dans le conspirationisme..le problème n’est pas les prix sortie d’usine qui sont normaux mais les marges exorbitantes que prennent les concessionnaires.

    MELLO
    17 mars 2018 - 20 h 55 min

    Fabriquée en Algérie, comme le prévoie la réglementation, la Nouvelle Renault Symbol Extrême bénéficie d’une TVA à 0% et est exonérée de TVN. Son prix était pour la 1.2 75 CH : 1 223 000 DA et la 1.6 80 CH :
    1 287 000 DA, c’était en Novembre 2014. Que s’est il passé depuis pour que les prix grimpent en flèche, pourtant le volume de production a , énormément, augmenté. ?

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