Moines de Tibhirine : le nouveau gros mensonge de Patrick Baudouin
De Paris, Mrizek Sahraoui – Le zélateur du «Qui tue qui», Patrick Baudouin, avec la haine qu’on lui connaît à l’égard de l’Algérie, reconnaît, en tentant de démontrer l’inverse, qu’il n’y a aucun élément de preuve absolue pouvant accréditer l’hypothèse d’une éventuelle implication des autorités algériennes dans l’assassinat et la décapitation des moines français morts en 1996.
Sitôt les conclusions des dernières expertises scientifiques dans l’affaire des sept moines de Tibhirine révélées par la cellule investigation de Radio-France que l’avocat des familles des malheureuses victimes, Patrick Baudouin, s’est empressé sur les plateaux radio – France-Info – pour (re)développer sa théorie, selon laquelle il y aurait «beaucoup d’éléments concordants et précis mettant à mal la version des autorités algériennes», tout en reconnaissant expressément qu’aucun nouvel élément probant ne vient incriminer ces mêmes autorités. L’avocat n’est sans doute pas à un paradoxe près.
Que dit ce nouveau rapport ? Il apporte quatre points nouveaux, indiquant que «de manière (plausible) les moines ont été assassinés plusieurs semaines avant la découverte officielle des sept têtes. Les têtes ne portent pas de traces de balles. Les dépouilles ont été décapitées après la mort. Les têtes ont (vraisemblablement) été inhumées une première fois avant leur découverte». Des conclusions toutes assorties et qualifiées avec des adjectifs tels que probable, vraisemblable ou encore plausible. Un très maigre argumentaire en somme pour pouvoir asseoir la vérité de l’avocat, qui reconnaît sur les ondes de France-Info, ce jeudi 29 mars, que «nous n’avons pas encore la vérité absolue» [sur la mort tragique en 1996 des sept moines de Tibhirine].
A aucun moment, les nouvelles expertises n’ont apporté ne serait-ce qu’un début de preuve sur l’implication des autorités de l’époque. Si tel était le cas, Patrick Baudouin tiendrait un autre discours, plus accusateur. Faute de certitude absolue pouvant mettre à mal les autorités algériennes, il s’est contenté de faire allusion à la thèse du qui tue qui, une vaine tentative de faire peser de nouveau des soupçons sur les circonstances tragiques de la mort des moines trappistes.
Ces révélations interviennent dans un contexte politique français très lourd, marqué par la recrudescence des attentats terroristes imputés à des groupes islamistes identifiés. Une recrudescence qui a permis la montée des courants politiques faisant de la lutte contre l’islam politique et le salafisme leur cheval de bataille. Porte-étendard de ces nouvelles croisades en France, l’ancien Premier ministre Manuel Valls qui, au lendemain de la prise d’otages de l’Aude, a suggéré «l’interdiction» de toute forme d’activisme islamiste en France.
M. S.
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