Ce que Nicolas Sarkozy a caché aux Français sur la guerre en Libye
Par M. Aït Amara – Une source informée a révélé à Algeriepatriotique un détail important inconnu du grand public sur les dessous de la guerre en Libye. Ce détail explique les raisons pour lesquelles Mouammar Kadhafi avait décidé, dès le départ, de mobiliser son armée pour faire face à l’insurrection qui se préparait dans son pays sur instigation de Bernard-Henri Lévy, principal conseiller de Sarkozy dans le dossier libyen.
L’information inédite révélée par notre source a trait aux fameux comités populaires mis sur pied par Kadhafi et dont les officiers supérieurs avaient reçu une formation en France dans le cadre de ce que l’armée française appelle la Défense opérationnelle du territoire (DOT) et destinée à affronter un ennemi intérieur potentiel. Cette révélation prouve que l’ancien président français et le principal acteur du soulèvement contre le régime de Tripoli puis l’assassinat du dirigeant libyen savaient pertinemment que les protagonistes du «printemps arabe» à Benghazi étaient armés jusqu’aux dents et qu’ils avaient subi une formation militaire. Dès lors, l’argument fallacieux de l’intervention étrangère pour sauver la population de Benghazi d’un massacre programmé est balayé d’un revers de la main.
En effet, l’organisation en surface de la Libye, à travers ses comités populaires, est la copie conforme de la DOT française. Des officiers libyens ont été formés dans les écoles françaises et un de ses officiers, ancien commandant des forces terrestres, qui a visité l’Algérie dans les années 1980, en était le chef et a suivi lui-même un stage traitant de ce sujet. Ces comités populaires sont totalement indépendants de l’armée quant à leur emploi et à leur commandement. Leur mission concerne un ennemi intérieur supposé. Ce fut le cas de la DOT française dans les années 1950.
A l’époque, en plus des disséminations nucléaires dans le monde, la Guerre froide qui situait les Soviétiques, installés en Allemagne de l’Est, à trois jours de la mer, faisait qu’un élément était pris au sérieux. Il s’agit des communistes français qui disposaient de 25% des suffrages et pouvaient donc être un appui sérieux pour l’Union soviétique. A ce titre, ils étaient assimilés à un ennemi intérieur et devaient, de ce fait, être combattus comme tels.
Dans le cas libyen, les comités populaires disposaient d’un armement de dotation propre qui était stocké dans des dépôts à portée des utilisateurs de la manière dont le sont les moyens de réserve de l’armée française. Pour les décideurs libyens, c’était une manière de séparer l’armée de ces comités.
Quand bien même le régime libyen eut été tenté de «marcher» sur Benghazi – chose qui n’a jamais été prouvée à ce jour –, l’armée libyenne était en droit de riposter à un soulèvement armé et il est totalement faux de parler de manifestations pacifiques. La vérité est que les milices s’étaient emparées de l’armement entreposé dans les casernes des comités populaires et se préparaient à attaquer les casernes limitrophes de l’armée régulière pour y puiser dans les stocks d’armes qui s’y trouvaient.
Les milices armées manipulées par le sioniste Bernard-Henri Lévy étaient dotées d’armements antichars, de missiles portatifs antiaériens, de canons antiaériens et terrestres 23 bitubes, de mitrailleuses 14,5 ainsi que de mortiers.
Ce que prévoit la Défense opérationnelle du territoire en France
Selon un décret français daté du 1er mars 1973, «la défense opérationnelle du territoire (DOT), en liaison avec les autres formes de défense militaire et avec la défense civile et économique, concourt au maintien de la liberté d’action du gouvernement ainsi qu’à la sauvegarde des organes essentiels à la défense de la nation. Sa mise en œuvre est décrétée par le gouvernement en présence d’une menace extérieure reconnue par le Conseil de défense». Les moyens à la disposition de la DOT ont été récemment restructurés. Le rôle de la gendarmerie a été accru et chaque échelon territorial dispose maintenant de forces lui permettant des interventions plus rapides.
Néanmoins, composée essentiellement d’unités créées en mobilisation, la DOT aura besoin, pour être à même de remplir efficacement sa mission, d’un matériel moins obsolète et d’un entraînement plus soutenu mené en liaison toujours plus étroite avec la défense civile.
Cette conception de la DOT française est la copie conforme de l’organisation en surface des comités populaires en Libye, qui avaient été renforcés – ou infiltrés – par les groupes islamistes, les mercenaires étrangers et les agents secrets d’officines occidentales et arabes.
M. A.-A.
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