Les conclusions absurdes d’une enquête sur l’immigration en France

jeunes immigration
Une enquête qui attise la haine contre les jeunes des banlieues. D. R.

De Paris, Mrizek Sahraoui – Coup sur coup, deux enquêtes concernant l’immigration en France, toutes générations confondues, viennent d’être publiées ces deux derniers jours, avec des conclusions toutes aussi effarantes, effrayantes et hilarantes les unes que les autres. L’une est menée par l’équipe de l’OMS de Lille, associée à plusieurs équipes de recherches sur la santé mentale en France, interrogeant plus de 386 000 personnes. L’autre par deux sociologues du CNRS, Anne Muxel et Olivier Galland, portant sur un échantillon de 7 000 jeunes de 14 à 16 ans, volontairement non représentatif, précise-t-on.

«Face au reste de la population, les personnes issues de l’immigration seraient davantage en proie à l’anxiété, aux troubles addictifs et aux conduites suicidaires», selon les conclusions de cette étude épidémiologique, pilotée par dix chercheurs. En plus de la surprise, l’hilarité, cette enquête indique, par ailleurs, que «ces troubles s’accentueraient statistiquement d’une génération à l’autre, faisant des actuels petits-enfants d’immigrés la tranche de population la plus exposée aux pathologies de l’anxiété sévère».

Les résultats de la première étude sont pour le moins inquiétants : 25,3% des personnes issues de l’immigration souffriraient d’un trouble anxieux ; 8,2% auraient développé une addiction et 14% auraient déjà fait une tentative de suicide, est-il indiqué.

La seconde enquête, menée pendant deux ans sur 7 000 lycéens par deux sociologues du prestigieux CNRS, publiée sous forme d’ouvrage intitulé La Tentation radicale, indique que «la radicalité, qu’elle soit religieuse, politique ou culturelle, atteint des proportions inquiétantes, notamment chez les jeunes musulmans».

La suite de cette enquête, dont il est inutile de s’étaler, est bien évidemment en lien avec les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes. 70% des jeunes interrogés à ce sujet ne condamnent pas les auteurs des attaques de 2015, relève l’enquête. Pour expliquer cette inquiétante tendance à la radicalité, les deux auteurs pointent du doigt les conditions sociales, la discrimination dont ferait l’objet cette catégorie de la population. Il s’agirait également d’«un phénomène spécifique à l’islam», selon Olivier Galland, cité par le journal Le Monde.

Ces deux enquêtes, aussi impartiales et objectives qu’elles puissent prétendre être, tombent au moment où le gouvernement est englué dans le projet «asile et immigration», dont un certain nombre de députés de la majorité exprime ouvertement son désarroi face à cette nouvelle loi portée par le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, accusé de remettre en cause les valeurs fondamentales de la République.

Par ailleurs, ces deux études, loin d’être fortuites, interviennent au moment où se joue le rapport de force entre les partenaires sociaux et le gouvernement dans un conflit social d’envergure, la première crue dans le long fleuve tranquille que devait être le mandat Macron.

Enfumage et diversion ? La question mérite d’être posée, dans le sens où personne ne peut honnêtement croire que, sur ces sujets-là, tout est blanc ou noir. Affirmer, en effet, à travers une enquête, centrée sur uniquement trois régions de France, que la majorité des jeunes issus de l’immigration vit dans l’anxiété, est plus exposée aux troubles addictifs, suicidaire et plus portée à la radicalité, relève de l’hystérie. Pire, d’une malhonnêteté intellectuelle sans borne.

Comme d’habitude.

M. S.

Comment (15)

    Anonyme
    7 avril 2018 - 9 h 48 min

    Le jour quand le FLN et sa vorace caste parasite rendra l’Algérie à son peuple et bien les algériens qui sont encore au pays ne penseront plus à fuir vers la France et ceux qui sont en France vont commencer à se projeter peut être ( si par miracle un minimum de confiance venait à renaître dans leur cœur ) au retour. Pour l’instant, ceux qui sont en France ne se projettent absolument dans le « retour » et ceux qui sont au pays, s’il sont encore suffisamment jeune bref, s’il ont un minimum d’espoir de s’en sortir en France, eh bien ont tous un Facebook et guettent la moindre occasion pour aller en France.
    quand je dis la France, l’histoire a montré que même ceux qui vont ailleurs finissent quasiment tous par aller plutôt en France dès que ça leur devient possible surtout ceux installés en Europe.

    zineb
    6 avril 2018 - 20 h 31 min

    Comment savent t-ils que telles ou telle personne a un trouble anxieux? Ce genre de troubles est un diagnostic fait par les psychiatres et ça fait partie du secret professionnel. Combien même c’est vrai cela veut dire que tout simplement la France est anxiogène. Pour la radicalité oui et c’est à cause de la permissivité avec les doctrines dangereuses propagées par des religieux fanatiques. Je trouve que les fanatiques et les terroristes ont trop de droits en France

    PSYCHOSOCIALE DES PAYS DU SUD
    6 avril 2018 - 20 h 18 min

    la psychologie sociale est dépassée par la psychologie cognitive. ces gens-là ne la font marcher qu’aux pays post-coloniaux. La société française est la société la plus malade au monde, il est normal qu’elle contamine les émigrés, en guise de reconnaissance à l’égard des boulots rejetés par les français et qu’ils font…
    A quand le retour au pays immense Algérie, de l’ensemble des émigrés??? Tête haute c est mieux que de construire un pays qui ne nous aime pas !

      faust
      6 avril 2018 - 22 h 39 min

      Entièrement d’accord avec vous. Jamais nous ne pouvons entendre parler des études d’une certaine Madame SALAS, une psychologue sociale qui a travaillé sur les discriminations en s’inspirant des travaux faits aux USA. Elle a trouvé en France une nouvelle discrimination qui n’existe même pas aux USA. En France on reconnait les défauts d’un immigré ou d’enfant issu d’immigration mais on lui dénie la reconnaissance de ses qualité et de ses compétences. Autrement dit, la discrimination en France est plus négative que positive. C’est pour cette raison que les Algériens depuis 1889, début de leur immigration, n’ont pas et n’o auront jamais un lobby fort dans ce pays. Je pense que notre pays doit investir dans la langue Anglaise pour d’ailleurs aller à la source des sciences et de la connaissance. L’écrivain Arreki METRRAF dans son roman « nos cousins des Amériques » précise bien ce constat. Il nous a dit la chose suivante pendant une conférence  » Jamais je n’ai vu des Algériens bien dans leurs peaux qu’à la Silicon valley aux USA » ça dit long sur processus d’immigration en France.

    Gargamil
    6 avril 2018 - 17 h 09 min

    Les Algériens ne doivent pas rester dans ce pays qui est raciste surtout envers l’Algériens qui ont donnés leur vie pour libérer notre Grande Algérie !
    Notre armée de libération et les valeureux Moudjahidines ne comprendrais pas que des Algériens abandonnent leur pays démocratique et libéral dont les ressources font que chaque Algériens vie convenablement et héberger !

      zineb
      7 avril 2018 - 6 h 41 min

      Les algériens n’abandonnent pas leur pays. Ils sont plutôt déportés pour servir la France qui les maltraite à son tour. Ce sont des laissés pour compte. Il n’ y a qu’à regarder le traitement réservé à ces immigrés pas les services consulaires pour se rendre compte de la façon avec laquelle l’Algérie les considère; des moins que rien

    awrassi
    6 avril 2018 - 12 h 45 min

    Il y a deux pays occidentaux qui vivent encore leur rêve colonialiste : il s’agit de l’Angleterre et de la France. Des deux, c’est la France qui est la plus touchée par ce rêve maladif. Dans le conscient et l’inconscient des Francais, ils sont et resteront à jamais les maîtres de leurs ex-colonies et de leurs peuples. Comment expliquer qu’un maghrébin à peine débarqué et fraîchement diplômé puisse devenir doyen d’université au Canada ou aux Etats-Unis, alors qu’aucun maghrébin n’atteindra jamais ce poste ?!!! Laissons les Français baver leur rage et méfions-nous jusqu’à notre mort …

      Anonyme
      6 avril 2018 - 15 h 58 min

      il ya eu des exceptions,des ministres d’origines algerienne ou marocaine. au canada et aux usa ce qui compte c’est la valeur professionnelle de l’individu et pas son l’origine

    LOUCIF
    6 avril 2018 - 12 h 18 min

    @Ahmed Zarat , même si on peut avoir du respect envers un homosexuel car c’est une anomalie génétique acquise, mais je suis d’accord avec vous pour dire au CNRS de s’occuper plutôt des ravages psychologiques et sociologique qu’engendre l’autorisation par l’État et la justice français du mariage entre deux hommes ! On peut comprendre quelque part l’existence de relations sexuelles entre deux hommes (çà s’observe même dans les sociétés islamiques), mais de là à autoriser deux hommes à se marier et à adopter des enfants , c’est de l’ordre de l’égarement et de la monstruosité ! Les désordres psychologiques graves chez l’enfant sont ignorés complètement par les « spécialistes » au nom de la nouvelle doxa sociétale occidentale ! Les sociétés occidentales voient cela comme un progrès, une émancipation de l’homme. Quelle énormité !

    La société occidentale a certes certains mérites, des succès, des avancées mais dans ce domaine sociétal précis ce n’est pas du tout à prendre en exemple.

    Karamazov
    6 avril 2018 - 12 h 13 min

    Raisonnement par l’absurde versus enquête.
    Aya a Sidi , on va dire que les enquêteurs de l’OMS et du CNRS, sont des abrutis qui n’y connaissent rien à la santé mentale. Faites passer le test HAD (Hospital Anxiety and Depression) disponible sur la toile, aux algériens du terroir et prouvez-leur le contraire , que leur enquête est farfelue, ou que c’est la zimigration qui les rend fous.

    Anonyme
    6 avril 2018 - 10 h 42 min

    Cette façon d’éluder le problème en l’excluant par une pirouette osée ne répond pas à la question, qui elle est bien réelle puisque issu d’un phénomène dont il est nécessaire de mieux le comprendre pour le conjurer. D’où l’étude précitée !

    Abou Langi
    6 avril 2018 - 9 h 47 min

    En principe pour confirmer ou non une étude il faut réaliser une autre dans les mêmes conditions. C’est la règle. Je n’ai pas réalisé une étude contradictoire ni confirmant celle-ci. Mais je travaille dans un domaine où j’ai beaucoup de contact avec cette population-là. Mon avis est que ces études ne sont pas surprenantes.

    Guenzen qui ech’hed que la religion n’est pas responsable du comportement de ces populations n’a pas tout à fait tort. Elle pourrait même jouer un rôle protecteur pour certains( fatalisme et résilience). Ce n’est pas toujours le cas et là elle apparait plutôt comme un indicateur. Ce n’est pas la cause certes, mais elle fait partie du syndrome de la maladie. Si je le comprends bien la religion chez nous ou ailleurs est un signe de progrès. Le cannabis non plus n’est pas la cause de l’échec scolaire, il ne l’explique pas à lui seul, mais il en fait partie. Comme pour la religion ,à y regarder de très prêt tout cela se tient et ceci expliquerait cela.

    L’enquête ne dit pas que les autres franges de la population sont épargnées. Les français sont les plus gros consommateurs de psychotropes. Elle dit seulement que les populations issues de l’immigration sont plus sujettes à la maladie. C’est le contraire qui eût été surprenant.

    guezen
    6 avril 2018 - 8 h 17 min

    Pour avoir été responsable d’une structure de jeunes issue en majorité de l’immigration, je peux témoigner que la religion n’est aucunement responsable du comportement soit des parents (démobilisation) ou des jeunes victimes de « l’air du temps » et des modèles proposés par une société en effervecensce. Les jeunes francais souffraient des mêmes angoisses et difficultés, la différence c’est qu’ils sont chez eux et un crime commis par un francais ne prends pas la même dimension qu’un crime commis par un immigrant. Il est devenu comme allant de soi de diaboliser l’Islam, depuis que des idéologues se servent de la foi comme instrument pour atteindre des buts inavouables, pourquoi ? dans ce cas ne viser que l’Islam, le protestantisme anglo-saxon, le catholicisme, le bouddhisme ne font pas autre chose dans leur sphères d’influence respective, la politique et la religion institué ont toujours fait bon ménage.
    Mais affirmer que la délinquance est une question d’appartenance ethnique ou religieuse relève de l’arbsurdité totale.

      Ahmed Zarat
      6 avril 2018 - 9 h 42 min

      et si ces fameux sociologues du soi-disant prestigieux CNRS faisaient une etude sur la pédophilie et l’inceste de leur populace civilisé avant de parler de l’islam et de l’immigration

        الهوارية
        6 avril 2018 - 17 h 06 min

        Les infanticides tous les jours en France, aucun sociologue ne se pose la question sur ces parents qui tuent leurs enfants et disparaissent à tout jamais ou qui congèlent leurs bébés sans que personne n’en parle.

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