Benflis : «Il y a des signes annonciateurs d’un nouveau coup de force du pouvoir»

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Ali Benflis, président du parti Talaie El-Houriyet. New Press

Le bureau politique du parti Talaie El Houriyet se dit convaincu que le 5e mandat pour Bouteflika est en préparation. «Le bureau politique a constaté avec inquiétude la multiplication de signes annonciateurs d’un nouveau ‘coup de force’ du pouvoir politique pour assurer sa survie, à l’occasion de l’échéance des élections présidentielles et qui, s’il se précise, sera de nature à exacerber la crise globale que connaît notre pays et le précipiterait dans l’incertitude et l’inconnu», a écrit le parti de Benflis, dans un communiqué sanctionnant la réunion de son BP.

Cette formation, qui milite pour un changement pacifique de système politique, considère une telle option comme dangereuse pour le pays. Un pays qui s’enfonce dans la crise et que les «le replâtrage du gouvernement» ne sert à rien. Pour le parti de Benflis, le dernier remaniement ministériel est «un non- évènement sans signification politique particulière». Il a relevé dans ce sillage que « le changement des quatre ministres n’obéit à aucune logique d’efficacité gouvernementale et relève de considérations dont seul le pouvoir détient le secret».

Le Bureau politique se dit, en outre, «préoccupé par l’instabilité gouvernementale, en situation de crise, qui touche particulièrement les départements économiques». «Il juge scandaleux que le tourisme, considéré comme un secteur clé dans la prétendue démarche de diversification de l’économie est à son septième ministre depuis le début de la crise et que le secteur du Commerce change de titulaire pour la sixième fois, pour la même période, alors qu’il est au centre de l’approche visant à réduire les importations pour atténuer le déficit budgétaire», a-t-il ajouté.

Le Bureau politique se demande «si les responsables de ces deux ministères n’ont pas été victimes de l’influence des lobbys qui gravitent autour des centres de décision, le premier pour avoir montré des velléités de s’attaquer aux indus bénéficiaires du foncier touristique des ZET, le second pour avoir touché les intérêts des puissants lobbys de l’importation». Sur le plan économique, le parti de Benflis a dressé un tableau noir, relevant que rien n’a été fait pour résorber la crise. «Le rafistolage fréquent de l’édifice gouvernemental et les revirements en matière de décision économique, entachent sérieusement la crédibilité de la démarche des pouvoir publics face à la crise et contredisent les déclarations des gouvernants sur l’amélioration du climat», a souligné ce parti qui s’inquiète de la persistance de la perturbation qui affecte, depuis des mois, les secteurs névralgiques de la santé et de l’éducation, du fait de l’absence d’une volonté politique responsable des autorités publiques de prendre en charge les revendications des médecins résidents et du non-respect des engagements pris par les autorités de tutelle, dans le secteur de l’éducation».

Le parti de Benflis dénonce, en outre, l’étau qui se resserre autour de l’exercice de la liberté et du droit syndicaux à travers  les nouvelles exigences  sur la représentativité des organisations syndicales agrées, qui rappelle le processus qui a abouti à l’adoption en 2012, de la loi liberticide sur les associations.

H. A.

Comment (3)

    lhadi
    15 avril 2018 - 8 h 01 min

    Les élections municipales de 1990 et celles des législatives de 1991 doivent servir d’argument massue contre le sentiment délétère qui se propage dans l’opinion comme parmi les élites, selon lequel accomplir son devoir de citoyen serait inutile. Les plus pessimistes ont déjà pris leur parti de son retrait définitif. Tout en moi s’insurge contre cet état d’esprit.

    J’ invite mes compatriotes à ne pas céder aux maux si répondus qui s’appellent le fatalisme et la résignation. L’un et l’autre doivent nous être étranger.

    Je m’assigne de refuser d’être dupe, de déceler l’imposture, de résister à la complicité de cette opposition sans encrage populaire mais véritable allié consciente de ce régime mortifère et de ses points de vue monomaniaques obsessionnels.

    Au jour d’aujourd’hui, elle s’épuise en une stérile diatribe. Elle critique mais ne propose rien. Elle détruit vraiment mais ne construit pas. Qu’elle me pardonne si, précisément, je tire arguments sur son refus de se projeter dans l’avenir. Il me semble, en effet, que son courroux révèle son inanité dans son incapacité à proposer, fut-ce sommairement, une alternative.

    A défaut d’idées, de vision, de programmes et de stratégie la plus idoine, la muraille de ce pouvoir, autiste aux appels des Cassandres ; ces élites modernisatrices qui s’identifient au progrès, à la science, aux forces productives et à la rationalité, résistera aux changements menaçant son équilibre, sa tradition et son intérêt.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    co5
    14 avril 2018 - 16 h 59 min

    « faire et laisser braire » devise des « gouvernants », Mr Benflis est « hors champ » ?

    Anonyme
    14 avril 2018 - 13 h 59 min

    Le‘coup de force’ du pouvoir politique, est malheureusement déjà …en marche, tot
    Les lièvres annonciateurs aux FLN-RND, et d’autres micros partis satellites de corrompus, d’hypocrites, d’opportunistes, d’affairistes, Et d’unanimistes de façade,
    Digne du temps du « surréalisme socialiste » du parti unique, démagogique, et populiste, la source de la faillite, et des malheurs du pays
    (sens de responsabilités, et de devoirs, soucis de maintien de l’ordre, de la stabilité, et de la paix,
    Pour faire passer leurs projets économiques, et sociales injustes, impopulaires, et sans avenir pour l’économie du pays
    – la prédation des ressources, et des richesses du pays à travers des lois de l’APN, et du Sénat, sur mesures – pour une minorité)
    Avec leurs manoeuvres, leurs mise en scènes, et montages de scénarios politiques dignes des années soixante, et soixante dix
    Qu’on croyait révolus, à jamais ?!
    Où sont les élites nationalistes ?, où sont les écrivains, et les poètes algériens ?, où sont les intellectuels algériens ?,
    Où est l’opposition algérienne?, tous pacifiques, et soucieux de l’avenir du pays dans la démocratie, la justice, la transparence
    Des institutions du pays, la paix, la stabilité, le développement, et la prospérité du pauvre peuple algérien

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