Sa conférence interdite à El-Khroub : Karim Younès indésirable à Constantine

APN Younes
Karim Younes en compagnie d'Ali Benflis qu'il a soutenu lors de la présidentielle de 2004. New Press

Par Hani Abdi – Une conférence-débat, suivie d’une vente-dédicace, de Karim Younès, ancien président de l’Assemblée populaire nationale (APN) et ancien ministre, a été interdite. Cette conférence devait se tenir au centre culturel d’El-Khroub, dans la wilaya de Constantine. Mais les organisations ont été contraintes de l’annuler à la dernière minute suite à la décision, non motivée, des autorités de wilaya.

Karim Younès dit, dans un commentaire mis sur son mur Facebook, qu’il n’a pas été informé des raisons de cette interdiction. «Je viens d’être informé, à moins de 24 heures de la conférence, de l’interdiction de l’organisation de la séance de présentation et de signature de mes deux dernières publications qui devaient se tenir demain 16 avril au centre culturel d’El-Khroub», écrit-il, affirmant qu’«aucune explication rationnelle» ne lui avait été fournie.

Si cette interdiction n’a pas été motivée, il est aisé de trouver une explication dans le passé politique de cet homme qui s’est reconverti tout récemment à l’écriture. En effet, Karim Younès était le bras droit d’Ali Benflis, lors de l’élection présidentielle de 2004. Chef du gouvernement et secrétaire général du FLN, Ali Benflis avait décidé d’aller à la conquête de la magistrature suprême contre le président Bouteflika. Karim Younès, président de l’APN, était engagé avec lui dans cette bataille qui avait fini en défaveur d’Ali Benflis et de tous ses soutiens, qui se sont retrouvés dans le viseur du camp des vainqueurs, à savoir celui d’Abdelaziz Bouteflika et ses soutiens.

Depuis, Karim Younès, contraint à démissionner de son poste juste après la présidentielle de 2004, s’était retiré du champ politique. Il marquera son retour sur la scène publique par la publication de deux récits : Les Eperons de la conquête, l’impossible oubli, et Témoignages de militants FLN de la Fédération de France.

H. A.

Comment (9)

    Anonyme
    19 avril 2018 - 10 h 45 min

    C’est un aspect de la dictature du clan…

    Sens Interdit
    18 avril 2018 - 21 h 48 min

    La liberté d’expression n’est pas interdite aux hi-han islamo bidules de tout genre. La faune à la congrégation des nuls peut braire à
    souhaitait, les coureurs de zaouïas aussi. Leurs frères flennistes rendistes et lécheurs de bottes de même. En revanche, oelle est refusée, aux intelos,et à tous ceux qui pourraient susciter un débat lucide sur l’avenir du pays. Deux poids, deux mesures, et peau de banane aux indésirables.

    Anonyme
    17 avril 2018 - 23 h 31 min

    Voilà pourquoi,M Sofiane djilali il ne faut pas participer à la farce élection 2019!! Interdictions de conférences..!!! C une honte c le comble de dictature. Désormais tous les partis progressistes devraient geler leurs activité et laisser la rue s’exprimer et se faire réprimer. Ce régime ne veut rien entendre,alors laissons le àvec son peuple. Un Karim younes,ancien president de l’apn honorable, l’un des rares responsables de ce niveau qui a démissionné,laissant ses priviléges aux larbins sans odeur sans honneur. Comme d’autres,rares mais yen a ,mokrane ait larbi,rahabi,…et d’autres que j’oublie.. Irgazenes qui honorent l’Algérie.

      Anonyme
      18 avril 2018 - 2 h 29 min

      Ton Djilali ne rate jamais l’occasion pour dénigrer l’Algérie.
      Ces pseudo Algériens ne font pas de la politique, mais ils mènent une guerre médiatique contre l’Algérie.

    awrassi
    17 avril 2018 - 15 h 20 min

    Je me contrefiche des idées politiques de MM. Ali Benflis et Karim Younès, mais je les défendrai chaque instant pour qu’ils puissent s’exprimer. C’est par le débat contradictoire que la pensée avance. Empêcher les débats, c’est soutenir le statu-quoi, quelles que soient les circonstances ou le lieu …

      DYHIA-DZ
      19 avril 2018 - 11 h 39 min

      Malheureusement , ces semblants de partis politiques ne font aucun débat positif pour la société, Ils n’ont aucun projet de société à offrir. …Mais ils sont forts quand il s’agit d’attaquer l’Algérie chez leurs maitres du moyen orient. Il n’ya aucun débat justement.
      L’appel à l’ouverture des frontières est leur seul programme.
      Je n’ai jamais entendu un parti parler du citoyen Algérien…Leur seul souci est le kourssi du président. Ces partis n’ont rien à offrir à l’Algérie, désolée.

    Kahina-DZ
    17 avril 2018 - 14 h 53 min

    Un ex président de l’APN qui ne montre pas sa solidarité à nos Chouhada ??
    Il est pressé de vendre son livre durant la période du deuil. Est-ce-que c’est le moment??
    Cette interdiction est la bienvenue.

    Anonyme
    17 avril 2018 - 14 h 20 min

    Bien fait pour ce partie qui prône l’ouverture des frontières.

    Felfel Har
    17 avril 2018 - 13 h 44 min

    Va-t-on rééditer les évènements de 1980? Qui a intérêt à remettre le pays à feu et à sang ? Qui sont ces fonctionnaires de l’État qui osent encore bâilloner / censurer des voix / des écrits avec les quels on n’est pas d’accord? La liberté d’expression est gravée dans la Constitution et ne saurait être remise en cause par un bureaucrate caché derrière des prérogatives qu’il croit réservées à son bon vouloir. N’a-t-on rien appris depuis 1988? Mr. Karim Younès n’est pas n’importe qui, c’est un personnage important de l’État en tant qu’ancien président de l’APN. Le gouvernement est interpelé pour sanctionner ce(s) pyromane(s). Il ne doit pas permettre à des caporaux, des petits chefs locaux de se conduire comme des nababs.

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