La CGATA appelle les syndicats à créer un «front antirépression»

CGATA Camra
La politique suivie a pour conséquence la destruction du secteur public de la santé. New Press

Par Hani Abdi – La Confédération générale autonome des travailleurs algériens (CGATA) s’élève contre la répression systématique des mouvements de protestation des médecins résidents. Le bureau exécutif de la CGATA dénonce «l’attitude des autorités qui s’acharnent contre le Camra et ses adhérents qui montrent une belle leçon de résistance depuis plusieurs mois face à un appareil répressif».

La CGATA estime que «les évènements du dimanche 13 mai à Oran ainsi que ceux du 15 mai à Alger, qui ont vu la matraque, la fouille, le refoulement dirigés contre des Algériens et des Algériennes, nous rappellent les sombres souvenirs où l’indigène devait montrer patte blanche pour parler». Affirmant être elle-même victime de la répression, la CGATA se déclare «solidaire du Camra et ne manquera pas de porter au niveau international le vrai visage de la répression en Algérie contre les organisations syndicales autonomes et les comités autonomes».

La CGATA se dit plus qu’interpellée par ces évènements, d’autant plus qu’il s’agit d’un secteur sensible qui touche la santé de la population. «Cela aurait dû inciter à l’ouverture d’un dialogue fécond, mais force est de constater que la politique suivie a pour conséquence la destruction du secteur public de la santé, comme il a pour conséquence à inciter encore plus la jeunesse algérienne à fuir le pays», a poursuivi la CGATA, considérant que «la riposte à de telles pratiques doit avoir pour base l’unité pour construire un front antirépression afin que les forces de sécurité reviennent à leur tâche constitutionnelle, c’est-à-dire protéger la population et non pas lui interdire de porter haut et fort ces revendications».

H. A.

Comment (3)

    anonyme
    18 mai 2018 - 13 h 24 min

    c’est un mouvement qui fait face au système en exploitant ses points faibles
    négocier d’égal à égal
    n’accepter que le compromis clair et net
    subir ses dérives et les montrer à ses soutiens
    s’entetter comme lui
    laisser pourrir comme lui
    ne pas opposer de violence à sa violence
    attirer l’attention de l’opinion

    anonyme
    18 mai 2018 - 9 h 54 min

    6 mois ! un record pour des résidents étudiants pour la plupart dans le besoin d un avenir et de moyens de subsistance
    régler le conflit par la matraque est souvent arrivé par le passé pour une courte durée mais persévérer dans cette « solution » est risquée
    le 19 mai 56 les étudiants ont tout sacrifié pour rejoindre l ‘ALN
    « avec un diplôme en plus on ne fait pas un meilleur cadavre  »
    l ‘opinion publique peut etre désinformée un temps court mais pas indefiniment
    l ‘opinion internationale ,elle , sait qu ‘il s’agit là d’un conflit determinant
    il est à craindre que meme l’intervention des plus hautes autorités pour satisfaire toutes les revendications des grevistes n ‘aboutisse à un resultat
    le mal est fait .

    Djeha Dz.
    17 mai 2018 - 15 h 36 min

    Un système totalitaire, ne reconnait pas ses torts, les manifestations sont pour lui un véritable cauchemar, il refuse le dialogue, s’il vous invite à une concertation , c’est pour que vous l’écoutez sans plus.
    Cela à toujours était ainsi, on continue à considérer les manifestations comme des troubles à l’ordre public et les manifestants comme des parasites.
    Les revendications toutes légitimes qu’elles soient, ne valent rien.
    Il n’y a de vrai, de juste et bon que ce qui est dicté par le pouvoir en place, en dehors de ce postulat vous êtes bon pour la trique.
    Le système qui préside et décide de notre destiné à l’air d’être bloqué à l’âge de la pierre, il perdure dans l’utilisation de ses muscles et de la massue au dépens de sa matière grise.
    L’entêtement dans l’utilisation de la répression des masses et l’évidence même d’un système fragile, à bout de souffle. Toutes les forces qu’il déploie, démontre sa peur et son désarrois .

    A défaut de démocratie, on montre ses muscles.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.