La démarche de la justice suisse porte atteinte à la souveraineté de l’Algérie
Par M. Aït Amara – La décision du tribunal pénal fédéral suisse d’annuler l’ordonnance de classement du ministère public de la Confédération dans le procès intenté par d’anciens militants du parti extrémiste violent FIS intervient sur fond de grandes manœuvres qui visent l’Algérie ouvertement. Il tardait à l’organisation pro-sioniste Trial, qui accompagne les fanatiques du parti dissous dans cette action, d’annoncer la «bonne» nouvelle, en pavoisant et en applaudissant cette remise en marche de la batterie anti-armée algérienne qui grinçait depuis six ans, à un moment où l’ANP verrouille les frontières et fait barrage à Daech, l’organisation terroriste créée par les officines occidentales
L’acharnement de cette ONG contre l’ancien ministre de la Défense nationale met à nu le caractère éminemment politique de ce procès. Selon un juriste proche du dossier, contacté par Algeriepatriotique, «la décision de la Cour des plaintes du tribunal pénal fédéral suisse dans l’affaire des poursuites engagées par le ministère public de la Confédération helvétique contre le général Khaled Nezzar établit clairement la proximité avec le noyau d’anciens cadres dirigeants du FIS dissous activant à Genève et Lausanne pour mener des actions de harcèlement et de déstabilisation contre l’Algérie».
Il fait remarquer que le tribunal fédéral suisse reprend à son compte les thèses du FIS dissous et souligne que «c’est sur la base d’allégations de deux anciens militants de ce parti, réfugiés en Suisse et soutenus par l’ONG Trial basée à Genève, que le général à la retraite de l’ANP, ancien ministre de la Défense nationale et ancien membre du Haut Comité d’Etat, a fait l’objet, alors qu’il était en visite privée en Suisse, d’un mandat d’amener le 19 octobre 2011 et a été auditionné par la procureure fédérale suisse».
Le juriste rappelle également que les avocats du général Nezzar ont contesté la démarche de la justice suisse, en faisant prévaloir l’incompétence du ministère public de la Confédération pour instruire l’affaire et le respect de la souveraineté de l’Algérie et de non-ingérence dans ses affaires intérieures ainsi que la validité de son processus politique de réconciliation nationale». Ce sont ces arguments que la justice suisse a rejetés bien qu’ils soient parfaitement fondés.
D’autres arguments de la défense liés à la question de la compétence universelle du tribunal ont été rejetés par la justice suisse qui modèle les lois à sa convenance. La démarche du tribunal fédéral pénal constitue une ingérence flagrante dans les affaires internes de l’Algérie et une atteinte à sa souveraineté. Ce que les médias, qui ont sauté sur l’annonce faite par Trial, appellent «l’affaire Nezzar» est une action politico-judiciaire de déstabilisation contre notre pays, et l’Etat algérien doit y faire face de façon claire et résolue.
Nous y reviendrons.
M. A.-A.
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