Péché

Madjer mécontentement
Le bilan de Rabah Madjer est loin de plaider en sa faveur. D. R.

Par Sadek Sahraoui Sans doute, jamais un entraîneur de football n’a autant réussi que Rabah Madjer à faire consensus contre lui en un laps de temps aussi court. Du statut de star incontestée et incontestable du football algérien, il a en effet dégringolé à une vitesse vertigineuse au rang d’usurpateur. Le survol rapide de la presse nationale et des réseaux sociaux laisse même penser qu’il fait partie actuellement du groupe de personnes les plus honnies du pays.

L’opinion l’abhorre non pas parce que l’équipe nationale ne gagne plus depuis qu’il a pris les rênes. Non ce n’est pas du tout cela. Dans leur immense majorité, les Algériens savent que le parcours d’une équipe est fait de victoires et de défaites. Cela, ils le comprennent très bien. Ils le comprennent, même si plus que d’autres fans en Afrique, les Algériens détestent perdre. Ce que les Algériens refusent d’accepter, c’est que leurs représentants les humilient et intentent à leur dignité. Car c’est de cela dont il s’agit.

L’équipe nationale sous la houlette de Rabah Madjer n’a pas perdu parce qu’elle a croisé le fer avec des équipes plus fortes qu’elle. Non, pas du tout. Les Verts ont mordu la poussière, car ils ont fait preuve d’un amateurisme et d’une faiblesse déconcertants. Pis encore, ils se sont inclinés face à des équipes très moyennes, pour ne pas dire faibles, sans même se battre. Pour les Algériens, il s’agit là de la pire des offenses, car l’image autant que l’honneur du pays s’en sont trouvés atteints, écornés.

Madjer et ceux qui ont pensé à lui confier les destinées de l’équipe nationale ont probablement très vite oublié qu’à chaque rencontre, fut-elle amicale, les couleurs du pays sont en jeu et que la défaite n’est permise qu’à la seule condition que l’on ait au préalable tout donné. La défaite n’est tolérée qu’à la seule condition que l’on meurt les armes à la main. Ce n’est qu’à ce prix là que les Algériens pourront peut-être se montrer indulgents et compréhensifs.

Au lieu de cela, l’équipe nationale a été encore une fois la risée de la planète football. Pour un peuple chez qui la culture des valeurs de résistance, de détermination et d’effort est sacrée, il s’agit bien évidemment là d’un grand péché. Le constat prend tout son sens quand on sait qu’en Algérie, le football est avant tout une religion.

S. S.

Comment (15)

    Mokrane
    11 juin 2018 - 2 h 42 min

    @RasElHanout. Et dire que l’Arabie Yahoudite qui nourrit le Maroc et utilise sa soldatesque comme chaire à canon au Yémen, préfère soutenir les Yankees pour la Coupe du Monde 2026 pour mieux défendre ses intérêts.
    D’ailleurs nous sommes nombreux à ne pas comprendre le soutien algérien à un pays qui colonise le Sahara occidental.

    RasElHanout
    10 juin 2018 - 23 h 37 min

    Le soutien officiel du Pouvoir d’Alger au Maroc pour accueillir la coupe du monde 2026, un ennemi qui passe son quotidien à insulter l’Algérie, son peuple et son histoire, m’a confirmé que l’Algérie est entre de mauvaises mains et par conséquent, me fait dire VIVEMENT cette 2ème République Algérienne pour avril 2019 et qui sera gérée par ses authentiques enfants propres et patriotiques.

    Mohamedz
    10 juin 2018 - 23 h 19 min

    Certes, Madjer a été un grand joueurs et une idole de ma génération, mais cela ne veut absolument pas dire qu’il serait automatiquement un grand entraîneur sans aucune formation de base tout en étant animé d’un esprit revanchard.
    Dommage que toute mon estime pour lui s’est diluée par la découverte de sa vraie nature.

    BabElOuedAchouhadas
    10 juin 2018 - 23 h 02 min

    Moralité, les responsables de la chute vertigineuse de l’équipe nationale de football ont pour noms par ordre d’importance : L’hadj Ould Ali, Zetchi, Ali Bencheikh, Madjer et le tout sur la base d’un pernicieux agenda concocté par le Régime du Makhnez et à sa tête Mimi6.
    Pour preuve, comment expliquer l’exclusion de la CAF de six (06) algériens qui ont tous étaient remplacés par des marocains grâce au diabolique rôle de l’ex Ministre des Sports, le sieur Ould Ali ?f

    Ashtough
    10 juin 2018 - 22 h 35 min

    Une équipe nationale est là vitrine d une nation,elle est avant tout le reflet vivant de la volonté , du courage , du sens de l honneur de tout un peuple,elle donne et doit donner la plus belle image d une nation. En un mot comme en mille l équipe nationale est le moteur principal de notre fierté .c est pourquoi nous n admettons pas qu elle nous désespère , qu’elle nous decoive car c est notre fibre nationale qui s ‘ en trouve écornée. Et quand vous vous retrouvez avec une equipe a sa tête une homme où tout doit tourner autour de sa personne,imbus , arrogant et absolument pas du tout un meneur d homme , parachuté par je ne sait quel pouvoir à la tête de cette équipe, les mauvais résultats transformer en de simple accident de parcours et pêché suprême et sans aucune intelligence il met à témoin la planète du foot et par là la planète tout court en se mettant dans la peau d une victime et subissant l injustice dans son pays sans mesurer la gravité d une telle déclaration, et ses répercussions sur l image du pays , on se dit non c est trop , nous avons la preuve que ce bonhomme est loin de nous mener à la grandeur , la fierté et l honneur de ce grand pays que l on nomme Algérie.

    Anonyme
    10 juin 2018 - 21 h 21 min

    « MOURIR LES ARMES A LA MAIN « bravo c est le mot ; c est avoir tenter ce n est pas une honte ! les usurpateurs comme vous l écriviez , les parachutes ,c est légions en Algérie ; et c est ce qui fait la faillite dans tous les domaines dans le pays !et ça le peuple algerien fakou ; et l exemple de madjer n est que le début d un compte a rebours des incompétences du système !

    HOUMTY
    10 juin 2018 - 19 h 46 min

    SALAM L’KHAWA… On a eux une belle équipe en 1982, 2010 et 2014 cette fois çi ma kétbé’ch… ceci dit les joueurs qui joue en europe joue en équipe national a 50℅ de leur moyen, car ils ont des consigne de leur club, de ne pas se bléssé donc ils ne mouillent pas le maillot comme il faut…. ceci dit un bon supporter dois supporté son équipe dans les bon et surtout les mauvaise passe.. On vous aime LES FENNECS…. One… Two….. three , VIVA L’ALGERIE.

    MELLO
    10 juin 2018 - 18 h 50 min

    Entièrement d’accord avec vous M. Sahara oui, ce Madjer à réussi ,en un laps de temps très court , à mettre tout les fans contre lui. Mais, ne l’oublions pas ,cet état à été, malgré lui, préparé depuis longtemps. Lorsque Madjer avait rejoint une chaîne TV privée, en tant que consultant, ses interventions étaient déjà ,inacceptable pour le commun des téléspectateurs. Ils critiquait pour critiquer en pensant détenir, à lui seul, la vérité. D’ailleurs,les réponses et les déclarations de Feghouli en étaient les meilleures réponses. Par esprit revanchard, Feghouli s’est retrouvé écarter de l’équipe. Cette affaire n’à pas laisser indifférents les autres joueurs de l’EN, ce qu’ils ont démontré lors des différents matchs sous l’ère Madjer. Aujourd’hui, entre les joueurs et Madjer, le lien s’est brisé, et le sélectionneur n’à aucune emprise sur le groupe. Il est grand temps que Madjer cède son poste à quelqu’un d’autre, y compris à Ighil qui est mieux respecté. La FAF se doit de trouver rapidement un successeur à Madjer qui a enfoncé l’EN dans les profondeurs en laissant pantois des millions de fans.

    Abou Stroff
    10 juin 2018 - 16 h 19 min

    question subsidiaire: si madjer est dégommé, le terrain qu’il vient de se faire offrir, sera t il repris par qui de droit?

    Abou Stroff
    10 juin 2018 - 16 h 09 min

    je crois que les défaites successives de l’équipe nationale peuvent servir à réveiller nos augustes dirigeants.
    en effet, si cette équipe dont les membres, dans leur grande majorité, vivent à l’étranger et ont été formés à l’étranger, se mettait à gagner, qui s’interrogerait sur la décrépitude programmée du sport en général et du foot en particulier dans la contrée non-gouvernée appelée « algérie »?
    moralité de l’histoire: au lieu d’importer une équipe d’algérie  » comme on importe des ouvriers chinois, n’est il pas temps d’investir là où se forment et devraient se former les athlètes de demain, c’est à dire dans le système éducatif?
    PS: l’équipe de foot est, en fait, à l’image de la société algérienne, dans son ensemble. la culture de la rente y est reine et chacun essaie de profiter au maximum de la distribution de cette dernière sans contrepartie en retour

    BECAUSE
    10 juin 2018 - 15 h 38 min

    Nombreux sont les commentateurs , sur ce site , qui sont animés par la déraison et l ‘ irrationalité et dont l ‘ esprit d ‘ analyse est mu uniquement par la passion .

    Anonyme
    10 juin 2018 - 14 h 41 min

    Rien ne sert à se faire des films sur des complots de la main étrangère et sioniste. L’E.N. est à l’image du pays qui est aussi la risée des nations qui se respectent point barre !

    Anonyme
    10 juin 2018 - 13 h 25 min

    @Halim et Gatt M’Digouti
    Effectivement.
    Excellent article et excellents commentaires d’Halim et Gatt M’Digoutti, complémentarité.
    Maintenant, il faut trouver un entraîneur un vrai car un bon joueur ne fait pas forcément un bon entraîneur manager. Tout le monde n’est pas Zizou.
    L’Algérie ne pourrait-elle pas de temps en temps solliciter Zizou ? C’est une question peut-être accepterez-t-il.

    Halim
    10 juin 2018 - 12 h 35 min

    Vous n’y êtes pas Mr. Sahraoui. Madjer n’est pas le seul coupable dans cette déconvenue. Les joueurs bi-nationaux le sont également et d’une manière essentielle sinon essentielle. Il faut regarder, surtout, de ce côté-ci. Puis, il y a, et à ne point s’y méprendre l’affaire du drapeau Palestinien déployé à tout vent et sur tous les stades du monde par les supporters algériens. Si, si, si… je suis très sérieux, cher Monsieur, même si cela peut vous paraitre ridicule. Ne riez pas, svp. Je suis le plus sérieux du monde. La vengeance est un plat qui se mange froid. Suivez juste mon regard…… m’avez-vous compris ?

      Gatt M'digouti
      10 juin 2018 - 13 h 03 min

      D’ ou la mission de Gourcuff, ramené dans les bagages de J.Y Le Drian : briser cette équipe, là ridiculiser dans le monde du football, afin que le drapeau palestinien disparaisse des stades du monde et que ses supporters ne soient plus ambassadeurs de la cause palestinienne.
      Mission accomplie ya hadj Raouraoua !

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