Faire triompher une certaine idée de l’Algérie

Bouteflika appartenance
Bouteflika est investi d’un pouvoir souverain mais il n’en demeure pas moins un citoyen comme les autres. New Press

Par Lhadi – Le secrétaire général du FLN devrait s’affranchir d’une appartenance trop partisane qui l’empêche de mieux percevoir la réalité concrète des problèmes qui obèrent tout développement d’un Etat fort, d’une République solide, d’une Algérie moderne et ambitieuse dans ce monde de globalisation politiquement et économiquement injuste. Devoir de volonté mais aussi devoir de vérité qui vaut en premier lieu pour tout responsable politique.

Le pandémonium dans lequel baigne l’Algérie impose la volonté politique à établir davantage de proximité entre les gouvernants et les gouvernés ; ce lien fondamental qui donne sens à la vie démocratique.

Il est clair que la gouvernance actuelle ne se donne pas les moyens pour les faire respecter, tant dans l’exercice du pouvoir politique que dans le fonctionnement de l’Etat. Elle ne peut donc combler le fossé de défiance et d’incompréhension qui n’a cessé de se creuser entre le peuple et ceux qui, censés servir ses intérêts, ont trop souvent fait preuve d’inertie, d’impuissance et de résignation.

A la lumière de ces dernières années, j’ai mesuré à quel point l’un de nos devoirs les plus urgents est non seulement d’œuvrer pour restituer à l’Etat républicain ses véritables missions au service d’une politique économique et sociale à la fois plus juste et plus ambitieuse, mais aussi de rénover la façon de gouverner, de lui insuffler plus de dynamisme et d’efficacité, de la rendre plus simple, ouverte et transparente.

Le président de la République est investi d’un pouvoir souverain mais il n’en demeure pas moins un enfant de la République, un citoyen comme les autres. Si élevée soit l’idée que je me fais de sa fonction, je ne crois pas à sa dimension monarchique qu’il est convenu de lui attribuer.

La vocation du Président est, certes, de se tenir au-dessus de la mêlée pour mieux rassembler et se porter garant de tout ce qui fait l’histoire, le destin, l’âme de la nation. Mais ses prérogatives lui font aussi l’obligation de s’engager pleinement dans la conduite des affaires du pays, en vertu de cette relation directe qu’il est le seul à détenir avec le peuple tout entier.

C’est l’esprit même de nos institutions que nous devons protéger pour faire triompher une certaine idée de l’Algérie à laquelle nous sommes majoritairement attachés.

L.

Comment (8)

    Chaoui Ou Zien
    21 juin 2018 - 20 h 30 min

    Si je pouvais me refaire une seconde jeunesse et refaire mes etudes, j’ecrirai une these approfondie sur l’effet nocif du « bendir oual ghita » sur les tetes de nos dirigeants. Une fois qu’ils les entendent, ils ne peuvent plus se passer du pouvoir.

    elhadj
    21 juin 2018 - 18 h 34 min

    un article élogieux sur la fonction présidentielle si toutefois le peuple se prend en main pour faire le bon choix prochainement afin de redresser la situation catastrophique actuelle.la société civile devra se mobiliser pour ne pas subir la tutelle imposée par certains partis beaucoup plus préoccupes a sauvegarder leurs intérêts et monopiliser la voix du peuple.

    Si Slimane
    21 juin 2018 - 12 h 57 min

    Comment « faire triompher une certaine idée de l’Algérie » quand par exemple, pour ne prendre que cet exemple, Ouyahia , chef du RND et chef du gouvernement, annonce sans attendre le vote de son Conseil national, réuni en session ordinaire depuis ce jeudi, qu’il soutient le 5eme mandat du président Bouteflika. Rouh frihaa ya bou guelb !! Après le FLN, voici le RND et bientôt l’entrée dur le terrain de TAJ- MPA – UGTA !!! Toujours la même équipe et on recommence avec le même arbitre, … bien sour !!

    LE NUMIDE
    21 juin 2018 - 12 h 07 min

    GOUVERNANTS ET GOUVERNES EN ALGERIE : il y a les citoyens algériens , élites ou hommes du peuple , familles ou individus , partis ou associations et syndicats , zaouïas ou groupes , lobbies économiques ou de pression qui , de Droit et chacun , contestent au pouvoir depuis 1962 plus de démocratie ou moins de corruption , plus de libertés ou plus de socialisme , plus de berbérité ou moins d’autoritarisme , plus de rente ou moins d’austérité , plus de Flouss ou plus de chances de travail , de logement , de salaires , de syndicats, plus d’état ou moins de laxisme etc.. mais tous ces modaliés de gouvernement et d’opposition restent dans le Cadre epistemologique et politique , ideologiue et national de LA NATION ALGERIENE , sans qu’une rupture de type racial , theologique ou historique ne soit à l’ordre du jour ou l’opposant algérien et son gouvernement , pour le bien de l’unité nationale et la pérennité de l’état national républicain érigé en 1962 , à l’indépendance de la nation ..
    Seulement ce genre de pacte historique dans le rapport Gouvernement et gouvernés en Algérie n’st pas le même s’agissant de l’Opposition islamiste wahabiste terroriste et impériale criminelle et anti-nationale et qui la bien montré en 1992 .. Les islamistes ne contestent pas au Gouvernement le pouvoir ou l’alternance , la démocratie ou les libertés , le modèle économique et social ou la performance de l’état … Que Nenni de tout cela !!! Les wahabistes ne considèrent même pas les gouvernants et le gouvernement comme légitimes non pas sur un plan politique mais d’un point de vue Théologique et religieux (Totémique)… ils ne les considèrent même pas qu’ils sont de la même nationalité OU DU MEME MONDE (ainsi que les autres algériens non wahabistes ) puisque ils sont des Taghout. c’est à dire de l’Infra monde et de l’Infra humanité selon leur dogme fanatique ..les Islamistes ne veulent pas un changement de régime pour le bien des citoyens et de la nation ; mais un changement d’état , un changement de nation mais un changement d’Histoire même !! .. ils ne reconnaisent à l’Algérie ni d’être une nation , ni une république ,ni une citoyenneté ni un état national et une armée nationale, ni même un Pays .. ce qu’ils veulent c’est la destruction de tout ca et que ce Pays soit une simple province de Sujets et de Sabayas pour leur Monarchie arabe saoudienne pour les uns et de leur Califat pour les autres .. Fusse-t-il massacrer pour ce projet un deux ou 40 millions d’algériens

    LOUCIF
    21 juin 2018 - 10 h 43 min

    Tant que le système politique algérien ne change pas, tant que le fonctionnement du pouvoir et son système de régénération reste le même, il n’y a aucun espoir pour l’Algérie d’être un pays respecté ! Les hommes politiques, les personnalités, les citoyens conscients, clairvoyants, responsables et patriotes savent qu’il y a urgence à refonder l’État et ses institutions ! Ils savent qu’il y a urgence à changer de gouvernance et à arriver à un fonctionnement démocratique crédible. A défaut de tout cela , l’esprit de nos institutions ne triomphera jamais et l’Algérie sera toujours raillée, moquée , dénigrée et tournée en dérision !

    PS : je suis sceptique de voir arriver ce type changement avec ce pouvoir autiste, nombriliste, sourd , schizophrène et obstiné ! Ce n’est pas demain la veille tout çà , ya el khaoua, il ne faut pas se faire d’illusion !

      Hamid1
      22 juin 2018 - 7 h 03 min

      Si l’on veut que ça change cher ami,
      il faut que tout le peuple descende dans la rue pacifiquement, visiblement, on a chassé les colons qui construisaient au moins pour eux un pays pour être remplacer par les nôtres qui s’octroient des privilèges de manière héréditaire.
      Faut-il qu’on arrache encore nos droits élémentaires,
      malheureusement, notre peuple est habitué à marcher avec une carotte devant, pour le peu qu’on lui fasse miroiter un avenir meilleur qui ne viendra jamais, le monde peut s’écrouler il reste inerte et insensible.
      Il est clair qu’il n’y rien à attendre de notre gouvernement, ils vivent dans l’opulence et après tout, ils ne voulaient seulement prendre la place des colons et non construire un état (avec les bienfaits imaginaires qu’on leur attribuait). Chose faite, pourquoi voulez vous que ça change, tout va bien pour eux.
      On peut critiquer les voisins, mais c’est bien pire pour nous.

    Djeha Dz.
    21 juin 2018 - 8 h 56 min

    Bien louable tout ça, et difficile de ne pas adhérer à cette idée d’une Algérie dont les gouvernants transcendent leur égo et leurs intérêts personnels pour n’avoir pour mission que le bien être des Citoyens dans une République Démocratique et Populaire ou règne l’équité et la légalité, la promotion et l’émancipation des individus
    Comme chacun sait, ne nous y sommes pas et nous n’y serons peut être jamais. Vu l’état actuel des choses.
    Pour preuve, et chacun de nous le vit et le constate, les valeurs éthiques et morales ont été effacé de la vie publique, politique, et sociale.
    Je considère que nous n’avons même pas une constitution nationale, à partir du moment ou elle est remodelée selon les aspirations du prince à chaque législature.
    L’obsession du pouvoir absolu ad-aeternam est la seule et unique référence.
    D’où , la situation de délitement sociale ,politique, économique et culturelle que nous vivons depuis des décennies.
    En attendant Godot…. , rêvons à un monde meilleur, si le rêve est encore permis dans une société ou les procès d’intention sont à l’ordre du jour.

      Zaatar
      21 juin 2018 - 10 h 30 min

      Cher Djeha dz;

      Les voies qui mènent à la connaissance de la nature humaine sont vraiment impénétrables…

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