Guitouni annonce un ambitieux programme de développement des énergies renouvelables

energies Guitouni
Un ambitieux programme de développement des énergies renouvelables en perspective. D. R.

Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a annoncé, lundi dans la région de Stah, commune d’In-Amenas (Illizi), le lancement d’un ambitieux programme de développement des énergies renouvelables à travers les différentes wilayas du pays.

S’exprimant lors d’une séance de travail avec les cadres de la direction régionale de Sonatrach (région de Stah), le ministre a fait état de la projection, à l’horizon 2030, d’une production électrique de 22 000 mégawatts (MW), dont une tranche de 150 MW sera produite au cours des trois prochaines années et 50 MW produits dans les  wilayas du Sud avant la fin de l’année en cours, d’une partie de 50 MW.

Ces projets énergétiques visent à construire une économie nationale diversifiée susceptible de générer l’énergie électrique à partir du gaz, a indiqué le ministre, ajoutant que le secteur de l’énergie vient de mettre en service de nouvelles installations énergétiques à travers le pays.

Ces acquis consistent notamment en un groupe gazier à Reggane et un autre à Timimoun (wilaya d’Adrar), en plus de l’inauguration du projet du siècle portant transport par canalisations du gaz d’In-Salah vers Tamanrasset sur plus de 700 km, et d’un ouvrage similaire reliant sur 400 km Illizi et Djanet.

Selon Guitouni, ces opérations énergétiques sont appelées à impulser l’industrie gazière en Algérie, accroître ses capacités de production et consolider sa place dans le domaine de l’industrie gazière, sachant que le secteur accorde une grande importance au développement de l’industrie gazière dans le sud du pays.

«L’Algérie occupe une place de choix sur le marché pétrolier mondial, eu égard à la diversification énergétique dont elle dispose et que le partenariat mené par le groupe Sonatrach avec les grandes compagnies pétrolières mondiales lui a permis d’acquérir les techniques énergétiques modernes», a-t-il précisé.

Le ministre a, par ailleurs, indiqué que «la fiscalité pétrolière a atteint, durant les cinq premiers mois de cette année, un volume de 1 232 milliards de dinars, un indicateur prouvant que le pays est sur la bonne voie et que le secteur de l’énergie œuvre pleinement au développement et la diversification de l’économie nationale et la création d’un climat propice au développement socio-économique».

S’agissant de la formation et la qualification de la main-d’œuvre, le ministre de l’Energie a affirmé que le secteur s’emploie à la création de centres de formation assurant différentes spécialités en rapport avec les activités hydrocarbures, à travers des wilayas du Sud, à l’instar d’Illizi, Ouargla, Adrar et Tamanrasset.

R. E.

Comment (7)

    Belaid Djamel
    7 juillet 2018 - 19 h 45 min

    Quand on verra les terrasses des habitations se couvrir de panneaux solaires, on pourra croire de la réelle volonté des Décideurs de miser sur l’énergie solaire. Ce sera un signe tangible.
    C’est un crime de ne voir aucun panneau sur le toit des habitations dans un pays qui a un tel taux d’ensoleillement.

    Vangelis
    4 juillet 2018 - 14 h 29 min

    Du gaz, du gaz et du gaz en attendant le shale gas.

    L’Algérie peine à satisfaire ses clients en raison de la demande interne qui ne cesse d’augmenter. Et au lieu de faire dans les énergies renouvelables, type solaire et bien non, ils font dans l’énergie produite grâce au gaz qui devient rare forçant alors les populations à accepter le gaz de schiste.

    Qui peut dire qu’en 2030, tous ces pontes seront encore au pouvoir ? Personne ! Alors ils font dans la démagogie en ne sachant que faire ce qu’ils savent le mieux, parler, promettre et raconter des histoires que même les enfants n’y croient pas.

    Zaatar
    4 juillet 2018 - 11 h 01 min

    Yaw tarrech bark chez nous. On balance des chiffres à tort et à travers. Il n y a jamais eu de vision stratégique dans le pays et dans tous les secteurs sinon on ne serait pas dans cette situation. La stratégie du pays c’est « demain il fera jour ».

    Argentroi
    3 juillet 2018 - 15 h 32 min

    @Jjr
    C’est ça, les habitants des villes du grand Sud n’ont pas besoin de gaz puisqu’il leur suffit de cuire leur omelette en mettant les poêles à frire en face du soleil en attendant de mettre en place toute une industrie du solaire ! Mais actuellement, il suffit d’un gazoduc pour alimenter ces villes en gaz naturel disponible à profusion. On peut se demander quelle est la raison pour laquelle des pays qui n’ont aucun mètre-cube de gaz n’investissent pas massivement dans le solaire ! Le ridicule serait que l’Algérie investisse dans le solaire quand elle a l’une des plus grandes réserves du monde de gaz ! En vérité, c’est la bourgeoisie qui se dit nationale qui a déjà investi dans les panneaux solaires qui fait pression sur la Sonatrach par ces campagnes d’astroturfing pour que cette dernière n’exploite pas le gaz de schiste concurrent du solaire. Cette bourgeoisie soi-disant nationale veut que l’Algérie supporte toute seule un faramineux investissement de centaines de milliards de dollars dans le solaire pour qu’elle puisse écouler tout simplement ses panneaux solaires et en même temps essayer de remettre sur pied le fumeux projet allemand Desertec qui devrait alimenter l’Europe en électricité produite par les centrales solaires installées en Algérie. On peut croire à ce projet si l’investissement était européen, mais non ! Donc c’est une arnaque que nos bourgeois ne se sont rendus compte que trop tard après avoir investi des millions de dollars dans la production de panneaux solaires. Et c’est à titre compensatoire que l’état algérien essaye de leur créer des débouchés comme on le remarque par ces déclarations de Guitouni.
    Bon résumons la question, qu’est-il préférable: faire de petits investissements et exploiter ses gigantesques réserves de gaz pour en tirer immédiatement de gros bénéfices en devises ou bien faire de très grands investissements dans l’industrie balbutiante du solaire et en tirer à long terme d’hypothétiques bénéfices. Le pays le plus avancé du monde, les USA, n’ont même pas été effleurés par cette idée puisqu’ils exploitent à fond leur gaz de schiste, leur pétrole, leurs centrales nucléaires et le solaire n’est qu’un infime appoint encore à l’essai et n’a jamais été une alternative qui peut répondre à des gros besoins. Jjr, on ne parle de bourgeoisie compradore lorsqu’il s’agit d’un état. La Sonatrach est une entreprise étatique dont toute l’Algérie en profite. La bourgeoisie compradore est une classe qui caractérise une étape du capitalisme en dessous de l’étape de la bourgeoisie nationale. En Algérie, un homme d’affaire veut nous faire croire qu’à lui tout seul il incarne la bourgeoisie nationale. Les théoriciens du capitalisme comme Marx et Schumpeter doivent se retourner dans leurs tombes; une classe incarnée par un seul homme !

      jjr
      4 juillet 2018 - 10 h 37 min

      Pupulisme!,Je parle du niveau macro. En recourant au solaire la part de consommation du gaz diminue partout, et il y aura pour gagner en parts d’export/cout outre à servir les zones où le gaz n’est pas dejà disponible.
      Ce projet est juste lié à un contrat avec une société, du spot. Comme les voiturettes alors que le plan logistique directeur n’existe pas…
      Nous le vendre comme stratégie est ridicule.

    Zaatar
    3 juillet 2018 - 12 h 15 min

    Monsieur le Ministre de L’Energie projette de produire 22 000 MW à l’horizon 2030, c’est à dire dans 12 ans dont la première tranche de 150 MW sera produite au cours des trois prochaines années c’est à dire en 2021…, il restera donc 21 850 MW à produire en 9 ans. Trouvez l’erreur chers amis.

    jjr
    3 juillet 2018 - 8 h 11 min

    Ridicule, là où le soleil brise les roches on fait recours aux ressources fossiles…La bourgeoisie compradora autrement.

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