Politique des subventions : les précisions du ministère des Finances

Raouya Finances
Abderrahmane Raouya, ministre des Finances. ©Anis Belghoul/PPAgency

Par Hani Abdi – Le ministère des Finances rassure quant à la révision de la politique des subventions qui ne se fera pas à la hussarde. Dans une réaction faite par le biais de l’agence officielle APS, le département de Abderrahmane Raouya assure que la révision du dispositif ne veut pas dire l’abandon de l’Etat social ni la remise en cause de la politique sociale d’aide aux plus démunis. Au contraire.

Le ministère des Finances assure que cette révision va aller dans le sens d’une meilleure efficacité de ces subventions. «S’il y a nécessité de revoir les dispositifs de soutien actuels, la révision ne sera pas précipitée et ne sera pas appliquée de manière systématique et indiscriminée», affirme ce département ministériel qui clarifie ainsi les propos récents d’Abderrahmane Raouya sur les ondes de la chaîne III de la Radio algérienne, annonçant le début de la levée des subventions sur le carburant en 2019.

«Les pouvoirs publics accordent beaucoup d’importance à la préservation du pouvoir d’achat des catégories sociales les plus défavorisées et, dans cet ordre d’idées, les efforts que l’Etat consent chaque année, dans ce cadre, sur le plan budgétaire», souligne le ministère des Finances, chiffres à l’appui.

Le département d’Abderrahmane Raouya relève dans ce sillage le soutien de l’Etat aux ménages et à l’économie qui était de 27% du PIB entre 2012 et 2016. Le but de cette révision de la politique des subventions est de cibler les couches nécessiteuses et éviter que l’aide profite aux couches sociales les plus aisées, comme c’est le cas maintenant. «L’analyse de la structure des subventions, à partir des résultats de l’enquête- consommation effectuée, a montré que les subventions profitent plus aux catégories les plus nanties qu’aux catégories de bas revenus», assure le ministère pour lequel «ce mécanisme généralisé de subventions, outre son coût excessif pour la collectivité, ne répond plus aux objectifs de réduction des inégalités et de protection des populations les plus vulnérables». S’il dément la fixation d’un calendrier précis de la levée de ces subventions, le département de Raouya insiste sur «le besoin de réformer le système de soutien des prix qui s’impose comme un impératif économique».

Le ministère des Finances affirme dans ce sillage qu’«aucune mesure ne sera mise en œuvre sans étude préalable et sans une large concertation». «La protection des catégories sociales les plus nécessiteuses demeure l’objectif de cette révision, en explorant toutes les options qui permettent d’opérer des transferts ciblés au profit des ménages les plus vulnérables», soutient le département d’Abderrahmane Raouya, selon lequel «le soutien des produits énergétiques (électricité, gaz, carburants…) absorbe 60% des ressources consacrées par les pouvoirs publics aux subventions qui ne passent pas par le budget de l’Etat, alors même que ce sont les catégories les plus favorisées qui en profitent le plus».

Il est à rappeler que le 2 juillet courant, le ministre des Finances avait déclaré que «l’Etat abandonnera graduellement les subventions à partir de 2019».

H. A.

Comment (5)

    Gatt M'digouti
    8 juillet 2018 - 21 h 51 min

    Le cynisme de ce régime ! parce que pour une fois, l’APN a eu un sursaut d’orgueil en refusant de cautionner la TVA sur la vulcanisation de Sidi Tahkout et le boycott d’achat de véhicules soit disant montés en Algérie, ce régime se venge sur le petit peuple en lui enlevant la subvention de certains produits.
    Le prétexte souvent avancé est que les tarifs doivent être alignés sur les tarifs réels pratiqués dans le monde .
    J’adhère pleinement à cette thèse si le SMIG sera de 1 000 euros, enfin pas en Euros mais l’équivalent !!!!!!
    Un cadre moyen actuellement touche 400 Euros par mois !!!!
    Essayons de résoudre ce petit problème :
    Un pétrolier chargé de pétrole Algérien est envoyé sur le port de la Sicile puis transporté sur la raffinerie qui se charge de le transformer en carburants. Ces carburants a leur tour seront transportés par voie maritime sur l’Algérie, stockés dans des dépôts avant d’être transporté par voie ferroviaire à l’intérieur du pays ensuite par camion citerne sur les stations services.
    A quel prix allons nous payer le litre de carburant?

    hadj02
    8 juillet 2018 - 21 h 24 min

    Les plus grands bénéficiaires des subventions sont les sociétés étrangères avec leur parc faramineux et leurs bases de vies , pour l’énergie ( gaz, électricité,carburant,eau), viennent les transporteurs algériens ceux qui louent leurs autocars aux universités avec un prix de rêve; et les fabricants de pâtes qui achètent la farine subventionnée et exportent à perte pour l’état. …….etc.

    Gatt M'digouti
    8 juillet 2018 - 20 h 41 min

    Ça souffle sur la braise !!!!!

    Yen na marre
    8 juillet 2018 - 20 h 22 min

    Il faut croire que même les cadres moyens sont devenus nécessiteux ! Alors arrêter ça, svp!

    Yen na marre
    8 juillet 2018 - 20 h 20 min

    Il faut croire que même les cadres moyens sont devenus nécessiteux ! Alors arrêter ça, svp!

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