Salut

cocaïne
D'importantes quantités de kif saisies. Newpress

Par Sadek Sahraoui – L’affaire des 701 kg de cocaïne saisis en mai dernier au port d’Oran fait peur, non pas parce que des réseaux de narcotrafiquants ou de narcoterroristes exercent un forcing pour s’établir en Algérie. Il est vrai que cette sombre perspective peu inquiéter, mais sans plus. Le pays est suffisamment outillé pour faire face à des telles menaces. Après tout, nos services de sécurité ont connu bien pire durant la décennie noire. Non, l’inquiétude est ailleurs. Cette affaire de cocaïne suscite de l’anxiété et parfois de la frayeur car elle lève le voile sur les niveaux atteints par la corruption. Et ce qui fait le plus peur, c’est qu’aucun secteur n’est épargné.

Les premiers éléments de l’enquête montrent en effet que les personnes mises en cause ont eu le temps de mettre en place un vaste réseau de corruption qui comprend des gens aussi importants qu’influents. C’est probablement grâce à leurs complices hauts placés que les présumés coupables ont pu faire prospérer leurs affaires et bâtir un véritable empire financier.

Il est vrai que l’affaire Khalifa et ainsi que d’autres affaires avaient déjà donné une idée sur l’ampleur du phénomène de la corruption et de la délinquance financière. Cette affaire de cocaïne montre toutefois que le problème est bien plus profond qu’il n’y paraît. L’ampleur du mal a été sous-estimée. La société est carrément gangrénée. Par endroits, la corruption est même érigée en mode de gouvernance. Et presque personne n’y échappe. Le bakchich est pour ainsi dire devenu une sorte de culture.

Dès lors, il n’est plus possible de considérer les affaires de corruption, petites et grandes, qui atterrissent régulièrement sur les bureaux de la justice, comme des actes isolés. A quoi sert-il en effet de faire à chaque tomber des têtes si en même temps l’idée qu’en Algérie rien ne peut se faire sans payer de dessous n’est pas mise à mort. Autrement dit, le défi aujourd’hui est de parvenir à faire changer de mentalité au plus grand nombre pour parvenir à mettre en place ce cercle vertueux sans lequel il n’y a point de salut.

S. S.

Comment (6)

    anonyme
    9 juillet 2018 - 9 h 21 min

    Selecto
    8 juillet 2018 – 20 h 52 min

    mon ami tout est gangrené et cette gangrène touche tous les secteurs je dis tous sans exclusion aucune. Qui oserait mener des enquêtes alors que tous sont mouillés?
    Sinon comment expliquer que des haddad tahkout et compagnie sont devenus milliardaires en un temps record et se sont même permis d’évincer un premier ministre qui avait osé s’attaquer à ces prédateurs?? Lebled khlet

    الهوارية في كندا
    9 juillet 2018 - 2 h 17 min

    Salut!
    Je voyais ces grandes villas à l’image des châteaux français et russes pousser comme des champignons dans les banlieues des grandes villes algériennes, je me disais, comment ont ils obtenus tout cet argent pour construire de tels édifices qui n’a aucun rapport avec la culture algérienne et la civilisation berbère ou arabo-islamique soit orientale.
    Mais eux, ces gens, à la moindre faille, ils crachent leurs venins sur l’Algérie devant les médias algériens ou étrangers pour dire du mal, alors qu’eux, ils représentent le mal, puisqu’ils ont la folie des grandeurs et le pouvoir de molester l’argent sale, Kleb va!!!!

    Omra est devenue une excursion
    8 juillet 2018 - 21 h 11 min

    Jeunes, vieux, grands et petits font El OMRA sur toute l’année. Pour ce voyage plutôt touristique tout le monde s’y met pour faire comme tout le monde. Le rôle des imams est d’expliquer clairement que ce voyage OMRA n’est pas obligatoire à un point et que El hadj pareil bien qu’un devoir mais pas une obligation surtout pour les personnes qui ne peuvent pas se permettre financièrement le séjour à la Mecque.

    Selecto
    8 juillet 2018 - 20 h 52 min

    D’après le journal Liberté Ali Haddad est dans le viseur de la justice pour transfert illicite de devises à l’étranger pour avoir acheté l’hôtel le plus cher de Barcelone à 80 millions d’euros et d’autres biens.
    Tout le monde était au courant de cet hôtel mais c’est bizarre qu’on s’intéresse à lui au moment de l’affaire de la la coque ? Y a t’il un lien avec cette affaire et on veut l’accuser juste pour le transfert de devises pour masquer autre chose plus grave ?
    Des délinquants politiques intouchables ont investi des milliards d’euros dans l’immobilier en Espagne , une enquêt des services de sécurité s’impose et en toute urgence !

      Argentroi
      9 juillet 2018 - 12 h 05 min

      @ Selecto
      Je m’insurge et m’offusque quand on cite Haddad mais on oublie sciemment de nommer Rebrab ! Comment ce dernier a pu acheter des entreprises à l’étranger avec des millions de dollars tout en sachant que la législation algérienne ne permet à aucun de convertir des dinars en devises pour ce genre de transactions ! Haddad et Rebrab et d’autres se servent des mêmes réseaux de change parallèle tissés en Algérie; devinez pour le compte de qui d’abord ? Le flux de ce change parallèle transite par la Tunisie, exactement à Ben Guerdane où Daesh a essayé d’y instaurer un émirat pour pouvoir contrôler ce marché de devises qui se ramifie en Libye pour finir à Istanbul et Dubaï. Tous les affidés du pouvoir, anciens comme Rebrab, ou nouveaux comme Haddad, vont contribuer donc à étouffer ce genre d’affaires où se mêlent devises, drogue, terrorisme, contre-terrorisme, corruption, blanchiment d’argent, etc. Bref, c’est inextricable ! Alors accuser les uns et encenser d’autres ne sert véritablement à rien sinon à créer des mirages et des leurres pour les prochaines présidentielles. La devise est de faire table rase ou rien !

    Anonyme
    8 juillet 2018 - 13 h 36 min

    L’Algérie qui était la Mecque des révolutionnaires est devenu la Mecque de la corruption avec sa Omra et tout . El Hadj flène en Algérie veut dire « le corrompu » .

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