Le prédicateur saoudien anti-algérien Mohamed Al-Arifi ne sévira plus
Par R. Mahmoudi – Vedette des émissions religieuses et chantre du «printemps arabe», le prédicateur salafiste saoudien Mohammed Al-Arifi connaît depuis quelques jours une descente aux enfers. Selon la page «Détenus d’opinion» sur Twitter, qui diffuse régulièrement des informations concernant les arrestations en Arabie Saoudite, Al-Arifi est interdit d’activité, à la fois, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, et d’apparition sur quelque média que ce soit.
Des témoins ont confirmé cette information, en constatant l’absence du prédicateur au prêche du vendredi dans une mosquée de Riyad. La veille, le ministre des Affaires religieuses, de la Prédication et de l’Orientation avait prévenu que «les prédicateurs ou imams semeurs de fitna sur les minbars auront à rendre des comptes, parce qu’aucune tolérance ne sera plus permise», en promettant des mesures sévères contre les prédicateurs qui exploitent les médias pour la promotion de leur propre carrière.
En novembre 2017, Mohammed Al-Arifi figurait déjà sur une liste de 70 prédicateurs arrêtés ou interdits de quitter le territoire saoudien dans le sillage de la purge lancée par le prince Mohamed Ben Salmane. Mais le très médiatique prédicateur a continué à donner des prêches et des causeries, sans être inquiété.
Très actif depuis le déclenchement des soulèvements dans le monde arabe, il avait tenté, début 2016, une incursion en Algérie pour y donner des conférences mais n’a jamais pu y mettre les pieds.
Le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, l’a solennellement déclaré persona non grata et lui a refusé l’entrée en Algérie. Après cette gifle, Al-Arifi a réussi à manipuler ses ouailles et une partie du public arabe, en voulant démentir ce qui, en réalité, n’avait jamais été dit par aucune source, à savoir qu’il aurait été refoulé à l’aéroport d’Alger, en affirmant n’avoir pas fait le voyage en Algérie pour en être expulsé.
R. M.
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