Naïma Salhi dépose plainte contre des «partisans» de Saïd Sadi
Par Houari A. – Dans une déclaration au journal panarabe Al-Charq Al-Awsat, l’époux de la députée islamiste Naïma Salhi, Mohamed Salhi, lui-même ancien député et cadre du mouvement El-Islah, a affirmé avoir déposé plainte au commissariat de Bab Ezzouar, à Alger, contre «des extrémistes et des fanatiques berbéristes» pour menaces de mort contre la députée.
Mohamed Salhi indique également avoir présenté «des preuves électroniques» de ces menaces formulées, selon lui, via les réseaux sociaux ou par des appels téléphoniques anonymes.
L’époux de Naïma Salhi affirme que l’auteur de l’un de ces appels lui aurait indiqué qu’il connaissait bien l’endroit fréquenté par un de ses enfants, en menaçant de «le tuer pour se venger de Naïma Salhi». Mohamed Salhi dit avoir enregistré l’appel qui l’a versé dans le dossier présenté à la police. Et d’ajouter que le nombre de menaces lancées contre son épouse a nettement augmenté ces derniers jours.
Sans préciser l’identité des personnes incriminées dans sa plainte, Mohamed Salhi laisse entendre qu’il s’agirait de «partisans» de l’ex-président du RCD et membre fondateur du MCB, Saïd Sadi. «Même Saïd Sadi se moque des Arabes et des Chaouis dans son livre : Amirouche, une vie, deux morts» alors que dans un message posté la veille sur sa page Facebook, Naïma Salhi pointait du doigt des membres de l’organisation séparatiste MAK.
Cette sortie de la famille Salhi recoupe avec les révélations publiées par Algeriepatriotique selon lesquelles la députée avait récemment demandé au patron de la DGSN de ne pas lui retirer sa voiture blindée ainsi que la garde rapprochée qui lui sont allouées par la police sous prétexte qu’elle aurait reçu des menaces de la part d’«ultras berbéristes» qui lui reprocheraient ses positions tranchées contre tamazight et la communauté kabyle. Or, le colonel Lahbiri, pour l’envoyer ad patres, lui aurait suggéré de porter plainte «au commissariat le plus proche» si elle se sentait sérieusement menacée. Conseil qu’elle semble avoir suivi à la lettre.
H. A.
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