L’école de formation politique FFS rouvre ses portes par l’organisation d’une conférence-débat sur la création du GPRA

GPRA, hadj-djlani
Le FFS entend exploiter son potentiel formateur en tant que force d'éveil politique. New Press

Une conférence-débat sur le 60e anniversaire de la création du Gouvernement provisoire algérien (GPRA), le 19 septembre 1958, a été organisée mercredi à Alger par le Front des forces socialistes (FFS) à l’occasion de la réouverture de l’école de formation politique du parti, baptisée au nom du regretté militant du FFS, Ali-Mecili.

Le rôle du GPRA dans le processus de l’indépendance de l’Algérie, notamment dans les négociations des Accords d’Evian, a été mis en exergue dans cette conférence-débat, animée par Amar Mohand Amer, chercheur au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d’Oran, rappelant que l’idée de création d’un Gouvernement provisoire était celle du chef historique du FFS, le regretté Hocine Aït-Ahmed. Il a ajouté que le GPRA a constitué un «tournant décisif» dans le processus de l’indépendance de l’Algérie, passant de l’action militaire à la proclamation d’un gouvernement provisoire, lequel a amené plusieurs Etats de par le monde à le reconnaitre et soutenir aussi la cause algérienne, a-t-il ajouté.

«Le GPRA était composé de ministres brillants de la trempe des Krim Belkacem, Saâd Dahleb, Lakhdar Bentobal ou Ahmed Francis qui avaient sillonné plusieurs pays», a souligné Amer, précisant que le travail de la «diplomatie de guerre de ces ministres avait contraint la France à signer les Accords d’Evian qui ont préservé et consacré l’unité de l’Algérie que la France coloniale voulait diviser». Toutefois, ce chercheur a regretté que les «membres du GPRA ne soient pas reconduits dans les gouvernements post indépendance», déplorant leur «marginalisation».

Cette la conférence-débat animée par  Amer a coïncidé avec la relance de l’Ecole de formation politique du FFS, fermée en 2012. Elle sera ouverte aux étudiants et militants du parti ainsi qu’aux responsables et élus locaux et cadres du FFS de même qu’à la société civile.

Dans un discours prononcé à cette occasion, le premier secrétaire du FFS, Mohamed Hadj Djilani, s’est «félicité» de la réouverture de cette école qui contribuera, a-t-il dit, à «relever le débat politique et consolide la démocratie en Algérie». De son côté, le directeur de cette école, Nacer Abdoun, a assuré que les cours qui seront dispensés en soirée, le week-end ou durant les vacances scolaires, seront assurés par des militants, des enseignants et des chercheurs.

R. N.

Comment (2)

    Med
    20 septembre 2018 - 20 h 59 min

    L’algeria avait des hommes comme Abane, Dahleb, Ali la pointe, Zighout, Boubnider et le petit Omar. L’Algérie de 2018 est gouverne par des voleurs ( SARAKINE) comme Chekib Khellil, Haddad des généraux corrompus. Pauvre Algérie. Que fera l’Algérie sand la ronte pétrolière. Un Ouyahia a la tete du gouvernement, c;est de la rigolade. Allah yarham CHOUHADAS

    awrassi
    20 septembre 2018 - 7 h 09 min

    Il faudra qu’un jour on se penche sur les différents groupes et idéologies qui constituaient le FLN historique. Il y avait en son sein des marxistes-maoistes (socialistes), des capitalistes (ou non marxistes), des religieux, des laïcs, des « arabistes » et des berbéristes. La purge qui eut lieu entre 1957 et 1962 élimina les marxistes-berbéristes ! Feu Boumediene, paix à son âme, était un islamiste non marxiste, mais il n’a pas eu d’autre choix que l’URSS et la Chine, camp opposé à la France et au colonialisme … Si les Kabyles ont été les proies privilégiées dans cette purge, c’est parce qu’ils étaient berbères, laïcs et fondamentalement socialistes ( à l’exception peut être de Feu Amirouche) … Mes délires se fondent sur le seul pouvoir et les seuls moyens de le conquérir !

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