Disparus algériens durant la guerre : le message de Zitouni à Darrieussecq ?

Tayeb Darrieussecq
Tayeb Zitouni à Sétif avec le prédécesseur de Geneviève Darrieussecq. D. R.

Par R. Mahmoudi – Anticipant la visite en Algérie de la secrétaire d’Etat française auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, programmée pour le début de l’année 2019, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a balancé, samedi, des statistiques inédites concernant la réalité des disparus algériens durant la Guerre de libération nationale, qui risquent de réduire à néant les projections que se fait le gouvernement français sur la question des disparus.

S’exprimant lors d’une cérémonie d’hommage au martyr de la Révolution Ahmed Hadj Hamed à Médéa, Tayeb Zitouni a révélé que son département a établi une liste de 2 100 martyrs disparus pendant la guerre, dont on ne connaît ni les circonstances de la disparition ni les sépultures. Il s’agit de chefs de maquis, de djounoud et de fidayin arrêtés par les forces coloniales et conduits vers des centres de détention où ils ont subi des tortures avant de disparaître.

Tayeb Zitouni cite quelques noms célèbres de la Révolution : les colonels Djilali Bounâama et Mohamed Bougara, chefs de la wilaya IV, Larbi Tebessi, un des leaders de l’Association des oulémas. En pointant du doigt officiellement l’armée française, le ministre des Moudjahidine laisse entendre que lui ou son gouvernement va poser le problème au gouvernement français et, notamment, à la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées qui viendra discuter avec les responsables algériens du cas des soldats et citoyens français disparus durant la «guerre d’Algérie» et essayer de trouver «une méthode de travail» pour aboutir à des résultats.

Après avoir reconnu douloureusement la responsabilité de l’Etat français dans l’enlèvement et la disparition de Maurice Audin, jeune mathématicien français qui combattait le colonialisme, Paris cherche à faire porter à l’Algérie une part de son passif colonial et des crimes commis durant la période d’occupation de l’Algérie, en venant demander aux autorités algériennes de chercher dans les archives de l’ALN les traces de leurs disparus. Geneviève Darrieussecq parle de 1 500 civils et de 500 militaires.

R. M.  

Comment (18)

    Anonyme
    1 octobre 2018 - 15 h 31 min

    Ils tentent de justifier le budget faramineux du ministère des parasites de la nation

    MOHAMMED BEKADDOUR
    30 septembre 2018 - 19 h 41 min

    La Bonne Méthode : (Je n’ai jamais lu le « Discours sur la méthode » de Descartes !), la voici si Monsieur Le Ministre n’est pas un extra terrestre, idem pour La Ministre des Armées. Initialement La France a jailli dans l’univers de nos aïeux au nom d’une « Mission civilisatrice », les ancêtres de cette Dame étaient égarés, trompés, ils ignoraient le sens de « Civilisation », les Turcs étaient devenus barbares en Algérie, fi El Jazaïr, ces deux Barbares, Le Franc et Le Turc ont tiré de leur retraite spirituelle Abdelkader et ses alter ego du territoire, et le combat commença, la France, l’église ont perdu, en 1962, et nous, nous avions gagné tout en étant perdants, nous n’avions en gros que des illettrés en 1962, pas de quoi construire un état digne de ce nom, Les Français légers et leurs produits algériens doivent La Fermer, la bonne méthode est que toute discussion officielle ou officieuse avec « La France » doit obéir au principe que L’Histoire a mis la France à L’Amende, Elle doit et payer Une Amende aux purs d’El Jazaïr, restés sains, et faire amende honorable, il faut donc écarter les eaux usées d’El Jazaïr ET de France, sinon gare au… « Choléra » algérien français !
    Au commencement, une disparue chez Les Francs, La Raison, (Et là Descartes aurait été d’accord), et une disparue chez nos ancêtres, La Conscience, (Et là « Mohammed » avait raison, il a dit : Ne dormez JAMAIS !).

    Zaatar
    30 septembre 2018 - 19 h 12 min

    Wallah ma tefra. J’ai l’impression que c’est comme ça. Mais j’aimerais bien comprendre aussi quelque chose. De tous nos responsables, voyez ceux qui élèvent la voix à l’encontre de la France et la condamnent sûr ce dossier de la guerre d’Algérie en général. Ils lui réclament beaucoup de choses et n’ont jamais été satisfait jusqu’à présent. Ces responsables alors s’en vont alors s’installer….en France, en achetant un bien en bonne et due forme. Et ils sont contents. Ils vivent même en famille c’est à dire que toute la smala est là bas. Neuilly, Villeneuve Saint Georges, avenue lever, ivry sûr seine, Bagneux, clamar, Ris orangis, Villeurbanne,…et bien d’autres quartiers….ma foi.

    algerian
    30 septembre 2018 - 18 h 03 min

    Pourquoi ce genre de dossiers culpabilisant la France sortent toujours a la veille des grandes manœuvres?Peut-on construire un pays, une nation, sur la base de tels pratiques? Peut-on tromper éternellement ce peuple en jouant sur sa fibre patriotique et en lui désignant toujours le même pays, la France, comme la cause de tous ses malheurs presque 60 ans après l’indépendance?

      Djeha Dz.
      30 septembre 2018 - 19 h 47 min

      La politique qu’elle soit Algérienne où Française se moque bien de l’histoire et nous le voyons ces jours-ci dans les différentes actions et déclarations ici et là. les manoeuvres sont aussi bien françaises qu’algeriennes. L’histoire est un fonds de commerce, un moyen de pression, une monnaie d’échange, où chacun veut avoir le meilleur rôle ou tout au moins le moins mauvais.
      Les politicards ont besoin de la meilleure opinion publique qui soit, l’histoire entre autres est un excellent argument. L’orgueil national, le patriotisme sont des fibres sensibles chez tous les peuples, rien de mieux pour la manipulation des masses.
      Alors que le problème devrait être posé en matière d’éthique et d’HISTOIRE en tant que science sociale .

    mahboul
    30 septembre 2018 - 17 h 09 min

    je crois qu il manque un zero a votre chiffre ou a celui du ministre

    Djeha Dz.
    30 septembre 2018 - 16 h 54 min

    Vous voilà Mr le ministre des Moudjahidines dans le piège que les Français vous tendu.
    Vous n’avez le droit de négocier un dossier plutôt qu’un autre. Nous n’en sommes pas là. Il y a une seule revendication à faire, c’est la reconnaissance par la France de tous ses crimes sans exception depuis le premier jour de son débarquement à Sidi Fredj jusqu’ à la dernière victime des mines qu’elle a semée le long des frontières Algériennes.
    Est-ce que la France qui a débarqué avec son armada s’attendait qu’on l’accueille avec des fleurs ?
    C’est l’Algérie qui a été agressée, c’est les Algériens qui ont été massacré, pillé, emprisonné, torturé, exproprié, exilé, déporté par la France coloniale. Nous ne devons rien à l’envahisseur.
    La guerre nous a été imposée et les patriotes Algériens chacun selon ce qu’il pouvait faire ont relevé le défi. Nous n’avons pas de compte à rendre à la politique française pour avoir reconquis notre indépendance et dignité.
    la mémoire, le sang et le sacrifice de toutes celles et de tous ceux qui ont contribué à l’indépendance de l’Algérie, ne sont pas négociables.
    La France nous doit la reconnaissance de tous ses crimes .

      Tredouane
      30 septembre 2018 - 18 h 33 min

      Bien dit,je pense qu’il va être temps de constituer des dossiers non pas seulement par un Ministère mais aussi par des associations de citoyens,et médiatisé,nous avons une Histoire avant 1830 durant la colonisation ,guerre de Libération….

    anti khafafich
    30 septembre 2018 - 16 h 19 min

    la …race des frenchy agresse et demande réparation, c’est la meilleure celle-là. a qui la faute !!!

    Tin-Hinane
    30 septembre 2018 - 15 h 58 min

    Dommage que le gouvernement algérien accepte de recevoir cette femme, nous n’avons rien à dire à ces gens là, nous n’allons pas les suivre dans leurs folles élucubrations et répondre à des questions que leur dicte la démence. En franc le le lobby pied-noir et juifs séfarades s’est emparé du pouvoir, ils sont actuellement au pouvoir et c’est navrant pour les français car la seule préoccupation de ce pouvoir c’est l’ALGERIE. Ils ne vont pas cesser de nous harceler c’est pour cela qu’il faut que notre pays leur oppose une fin de non recevoir. L’Algérie est pour eux une obsession et ça c’est du ressort de la psychiatrie qu’ils aillent donc se faire soigner et qu’ils nous laissent en paix;

    FAKOU
    30 septembre 2018 - 15 h 29 min

    FAKOU. Vous n’avez rien a trouver et soudain vous vous souvenez de quelque chose. Rester alors chez vous et ne vous soignez pas encore France. Pourquoi vous et votre progeniture allez vivre labas ? Alors FAKOU a la comedie. Les disque ne chante plus.

    Felfel Har
    30 septembre 2018 - 14 h 01 min

    Campons sur nos positions et faisons à la partie française une proposition qu’elle n’osera pas refuser: nos archives contre les leurs! Chiche! Mais aucune concession sur la possibilité d’un retour en Algérie des harkis et de leur rejetons. Quant à la coopération économique, elle dépendra principalement de l’attitude de la classe politique et du gouvernement français qui ont multiplié les actions et déclarations inamicales envers nous. Si nos dirigeants actuels avaient autant de courage que nos négociateurs aux Accords d’Evian, ils devraient pouvoir exprimer à la partie française notre ras-le-bol et notre refus de tout chantage. L’Algérie est souveraine dans ses choix politiques et économiques et elle entend se faire respecter sur la scène régionale et internationale. Que nos autorités prouvent au peuple qu’elles ne sont pas notre « weakest link » (maillon faible)!

    Gatt M'digouti
    30 septembre 2018 - 12 h 24 min

    Ya wadi akhtouna ! vous nous fatiguez ! hamna yakfina !!
    Le régime Algérien et la France sont comme c.. et chemise !
    Que dire du bras d’honneur fait par Gérard Longuet à l’ex ministre des moudjahidine Mohamed Cherif Abbes en réponse à la demande de la repentance demandée par ce dernier ?
    Et ou vit actuellement ce ministre patriotique, ce courageux guerrier du désert, ce vaillant Don Quichotte qui a osé défier la France historique????
    Sur la bonne ville de Lyon, capitale de la gastronomie Française où il coulerait actuellement des jours heureux auprès de son fils, établi depuis longtemps dans cette métropole.
    Finies donc les diatribes contre l’ancienne puissance coloniale ?

    socrate
    30 septembre 2018 - 11 h 59 min

    De toute façon les chiffres algériens sur les victimes de la guerre de libération ont toujours été fantaisistes et gonflés pour les besoins de la propagande anti-française qui sévit depuis bientôt 60 ans. Ainsi le chiffre de 1,5 millions de victimes est une invention pure et simple alors que les estimations sérieuses avancent le chiffre de 350.000. Le plus « drôle » est que tous ces grands contempteurs de la France ont tous de magnifiques résidences en France où ils prennent leur retraite en toute discrétion !

      Djeha Dz.
      30 septembre 2018 - 15 h 42 min

      La colonisation française de l’Algérie, ne résume pas seulement en chiffres. Il est plus aisé de faire dans le négationnisme et le révisionnisme que d’assumer ses responsabilités et d’admettre ses crimes.
      La politique n’est pas l’histoire.
      Quant à l’histoire, elle se trouve à quelques paliers au dessus.
      Qui arrêtera son écriture ????

    Ch'ha
    30 septembre 2018 - 11 h 28 min

    Le bourreau Franssa qui réclame justice ?!!
    Que la France nous rende les crânes de nos chouhadas qu’elle ose exposer au musée tels des trophées !!!! Si l’Allemagne exposait les crânes de résistants français au musée d’Hitler qu’en serait-il ?!!!
    Que la France soit jugée pour CRIME CONTRE L’HUMANITÉ.
    C’est comme l’entité sioniste qui pleure à l’ONU pour l’ÉPURATION ETHNIQUE PALESTINIENNE et ses crimes de guerre contre les Palestiniens en Palestine OCCUPÉE : les Palestiniens méchants !

    Lady Faria
    30 septembre 2018 - 8 h 42 min

    On peut donc envisager que ce serait donnant-donnant, la stratégie consistant à coopérer pour peu que le partenaire coopère également. On semble en effet s’acheminer vers ce qui ressemble à la négociation d’un échange de disparus (2100 contre 2000), à tendre simultanément la main qui donne et celle qui reçoit. Réciprocité et équité, voilà les maîtres-mots.
    Mais les deux parties (représentant les ex-belligérants) parviendraient-elles à s’entendre? Ce genre de négociation peut si facilement capoter et sombrer à tout moment dans la surenchère et le marchandage, voire le troc… Parfois même dans la braderie. Auquel cas ce serait gagnant-perdant, ou carrément perdant-perdant.
    Or, comme il serait ici question d’un échange immatériel, ce n’est pas de donner qu’il s’agirait mais de partager. Aucune partie ne perdrait l’information livrée. L’une comme l’autre garderait l’entière propriété de ce qu’elle a à donner en même temps qu’elle recevrait la contrepartie. Du gagnant-gagnant en somme!

    K. DZ
    30 septembre 2018 - 7 h 40 min

    La tactique de frança ressemble bien à l’adage frappe le pour la paille et il oubliera le grain. dharbou 3al t’en yensa zrâ3

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