Les deux pièges de la contre-révolution

manif contre-révolution
Les tentatives de déstabiliser les manifestations contre le système n’ont pas manqué. PPAgency

Par Aziz Ghedia – Depuis que le hirak commence à donner ses fruits, la contre-révolution s’est emparée de deux sujets importants pour essayer de détourner ce mouvement impétueux de sa trajectoire. Mais les militants du hirak ne sont pas dupes ; ils ne tomberont pas dans le piège. Imperturbables, droits dans leurs bottes, ils continuent, aussi bien le mardi (pour les étudiants) que le vendredi (pour l’ensemble de la population) à envahir placettes et grands boulevards de toutes les villes algériennes pour dire, haut et fort, qu’ils n’abandonneront pas la lutte jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications. Ces revendications sont, en fait, représentées par un seul mot d’ordre : le départ de tous les symboles de l’ancien système et leur remplacement par un véritable Etat de droit.

Le premier sujet que les contre-révolutionnaires ont essayé d’utiliser pour narguer les vrais patriotes algériens et les pousser à commettre l’irréparable, a trait à l’identité d’une bonne partie de la population algérienne, celle qui a, pourtant, donné un lourd tribut lors de la Guerre de libération nationale. Traitée de «zouave» parce que, malgré tout, elle reste attachée à ses référents culturels dont l’emblème, brandi fièrement lors de ces manifestations, en est un.

On oublie assez facilement que la force d’un peuple réside plutôt dans l’union de sa diversité culturelle. Les grandes nations, à l’image de la Grande-Bretagne ou des Etats-Unis d’Amérique, sont des nations pluriculturelles ou le melting-pot, ce brassage des populations venues de tous les coins de la planète, a produit un homme nouveau avec une mentalité nouvelle qui s’adapte à toutes les situations, qui ne renie, certes, pas ses racines, mais qui est en même temps fier d’appartenir à la grande famille royale ou à l’Oncle Sam.

Par ailleurs, ces contre-révolutionnaires qui jouent sur les nerfs des gens en les traitant de tout et de n’importe quoi, n’ont certainement jamais entendu parler de l’écrivain franco-libanais Amin Maâlouf et de son livre Les identités meurtrières. C’est l’occasion de leur proposer la lecture de ce livre et de se faire, par eux-mêmes, une idée de ce que, effectivement, l’utilisation de cette différenciation des gens, basée sur des éléments culturels et donc identitaires, pourrait faire comme ravage. Mais ces contre-révolutionnaires s’en fichent. On dirait que tout cela ne les regarde pas. La seule chose qui compte pour eux, c’est le maintien de ce système duquel ils tirent avantages et bénéfices.

Le deuxième sujet qui commence également à faire couler beaucoup de salive et d’encre, particulièrement au niveau des réseaux sociaux, c’est cette dernière note ministérielle pondue par le ministre de l’Enseignement supérieur et qui fait obligation aux universités algériennes de remplacer le français par l’anglais sur l’en-tête de tous leurs documents. Cela, dans un premier temps. Dans un second temps, on passera à une étape supérieure et ainsi de suite jusqu’à ce que la langue de l’ex-colonisateur (la France) soit complètement éradiquée de notre paysage éducatif, médiatique, culturel, etc. Beaucoup plus facile à dire qu’à faire.

En fait, il est bien clair que cette directive ministérielle est beaucoup plus de l’ordre du populisme que d’une décision mûrement réfléchie. Il ne faut pas oublier que le ministre qui est à l’origine de cette ineptie, car c’en est une, fait partie d’un gouvernement illégitime que le peuple décrie depuis plus de quatre mois maintenant et que, par conséquent, lui aussi doit être considéré comme un élément contre-révolutionnaire.

Ainsi donc, pour faire diversion, pour tenter de casser le hirak, on propose tout et n’importe quoi. Est-ce réaliste ? De notre point de vue, il ne s’agit ni plus ni moins que de la poudre aux yeux. La construction de n’importe quelle structure commence par les fondations, la base, avant d’arriver au sommet.

Les Algériens semblent très sensibles à cette question. Ils ont compris les tenants et les aboutissants de cette politique politicienne d’un gouvernement dont le moins qu’on puisse dire est qu’il est illégitime aux yeux de tous les Algériens qui sortent manifester chaque mardi et chaque vendredi depuis le 22 février dernier.

A. G.

 

Comment (25)

    ZORO
    28 juillet 2019 - 12 h 13 min

    Le seul et plus grand piege qui risque de detruire l Algerie et lAfrique du nord c est le mot AMAZIGH (hommes libre) que les berberistes ont crees pour se differencier des autres algeriens et nord africains en pretendant qu ils sont plus libres depuis des millenaires versant ainsi dans un racisme inégalé chez les humains ,sous la baniere FORCHITTA que nos ancetres musulmans ,chretiens juifs ou paiens n ont jamais connu.
    SigneZORO. …Z….

      MELLO
      28 juillet 2019 - 15 h 18 min

      Mais bien sûr , cher ami ZORO , j’ai bien peur de ne pas poursuivre ce long chemin avec toi . Ce sera triste de te voir guillotiner par cette fourchitta qui te prendra par la gorge , puisque c’est le seul piège qui persiste.

        ZORO
        29 juillet 2019 - 5 h 31 min

        Une fois de plus le Caïn qui sommeille en ton ame se reveille pour commettre son crime usant cette fois ci d une forchita empruntée au diable. Pauvre Caïn il ne sera jamais Amazigh (homme libre) face a SATAN.
        SigneZORO. ..Z…

      Chelabi
      30 juillet 2019 - 21 h 48 min

      Grand bien ta fasse si tu veux vivre en servant mais si tu veux vivre en homme libre, c’est à dire en Amazigh marhaba. Nous avons grand cœur

    Anonyme
    28 juillet 2019 - 0 h 20 min

    Le 3 eme piège est pire : ce fameux dialogue !! Entre qui et qui??? Bensalah a dit que le pouvoir se tiendra en dehors,alors dialoguer avec qui?? Entre nous?une partie du peuple contre l’autre?? Nous n’avons pas de pas entre nous,nous avons des pas avec vous bensalah.
    Et si c un dialogue entre nous pour quelle raison c 6 personnalités se font recevoir par bensalah?? Et là est l’énorme erreur des lalmas et Karim younes.
    Le pouvoir veut opposer une partie du peuple à une autre. Diabolique.

    Anonyme
    28 juillet 2019 - 0 h 01 min

    Le 3eme piège,plus vicieux,c cet invitation au dialogue ,piège où sont tombés les malheureux lalmas et Karim younes. Dialogue entre qui et qui?? Bensalah a dit que le pouvoir ne sera pas partie,alors dialoguer avec qui? Bensalah propose donc un dialogue entre nous,c.-à-d. une partie du peuple avec une autre,et le pouvoir serait arbitre!! Piège diabolique qui consiste à diviser le mouvement,à opposer une partie à une autre. Et le plus grave c que dans ce cas pourquoi c personnalités sont elles reçues par bensalah?? Nous n’avons pas de pbs entre nous pour dialoguer entre nous,nous avons des pbs avec vous Mr bensalah,et c pas pour dialoguer c pour négocier. Et la relaxe des détenus,la liberté de la justice et de la presse sont des conditions non négociables.

    Droits Humains
    27 juillet 2019 - 23 h 07 min

    Personne ne brandit le drapeau de Jacques Bénet par fierté, contrairement à ce que vous affirmez, mais plutôt par ignorance. L’algérien ne réclame pas le statut d’indigène, mais plutôt la libération de l’ex colon.
    Sur la langue française, s’il faut s’accaparer de ce butin de guerre, comme l’a bien dit Kateb Yacine, il est néanmoins urgent de couper les ponts avec les colons et leurs maîtres. Les traces sont indélébiles, et les crimes contre l’humanité ont été aussi commis par la langue du colon.

    Abou Stroff
    27 juillet 2019 - 17 h 48 min

    le texte qui suit a été écrit il y a plusieurs années et je crois qu’il n’a pas perdu de sa pertinence:
    « tant que le mode de distribution rentier domine la formation sociale algérienne, cette dernière continuera à tourner en rond sans qu’elle puisse, un jour, prendre la tangente.
    en effet, il faut être d’une naïveté incommensurable pour croire, un seul instant, que des valeurs aussi distinctive d’une société capitaliste (ou d’une société bourgeoise) comme la démocratie (produit du système capitaliste), la liberté d’expression, la tolérance, etc. puissent émerger au sein d’un « ensemble » où ni la société civile, ni le citoyen n’existent. la société algérienne, au stade actuel de son évolution, est dominée par le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation et est composée de deux sous-ensembles relativement flous (il est possible de passer de l’un à l’autre, sans effort).
    le premier est constitué, en caricaturant un petit chwiya, par un ensemble de prédateurs (une marabunta avec plusieurs centres de décision) qui a privatisé l’Etat algérien en accaparant la plus grande portion de la rente pétrolière. Cet ensemble est constitué de divers couches sociales prédatrices qui, dans certaines circonstances, luttent pour un nouveau partage de la rente (d’où, de temps en temps, des luttes au sommet que l’individu lambda prend pour les prémices d’une révolution).
    face à cet ensemble de prédateurs, on peut noter l’existence d’un ensemble composé de tubes digestifs ambulants qui n’attendent du premier ensemble que d’être gavés. comme chacun le sait, un tube digestif ne fait et ne peut pas faire la révolution puisqu’il considère que son statut de client est intrinsèquement lié au sort du patron (un quelconque élément du premier ensemble) qui le gave. moralité de l’histoire: contrairement au système capitaliste qui génère les conditions de son propre dépassement, le mode de distribution rentier tourne en rond et ne peut péricliter qu’à travers un choc externe (une baisse prolongée du prix du pétrole, par exemple). et, c’est parce que le mode de distribution rentier tourne en rond que la société rentière devient un terrain favorable aux archaïsmes religieux en général et à l’islamisme en particulier (la richesse n’est pas comprise comme le produit du travail mais est appréhendée comme un don de Dieu). » ce qui se passe, au moment présent, est simplement une redistribution des cartes en faveur d’un clan de la marabunta qui nous gouverne et il semble bien que le clan de gaïd est en train de gagner la bataille en s’alliant avec des forces identifiées comme islamistes. quant au hirak, il sert, entre autres, de moyen de défoulement d’une grande partie de la populace qui, en général, n’a pas d’autres moyens de défoulement.

    Anonyme
    27 juillet 2019 - 10 h 24 min

    Elephant Man
    26 juillet 2019 – 21 h 36 min

    Evidemment à partir du moment où un citoyen analyse clairement et honnêtement la situation actuelle que vit notre pays, vous ne pouvez pas vous empêcher de témoigner votre mépris.
    Dans toutes vos interventions, c’est vous qui faites de l’enfumage et qui nous servez du baratin.
    A partir de ce qui se passe actuellement vous n’êtes jamais en mesure d’émettre une opinion constructive basée sur la réalité que nous vivons. Vous n’êtes pas capable de reconnaître que parmi toutes les contestations des régimes politiques du bassin méditerranéens qui ont eu lieu ces dernières années le peuple algérien fait figure de peuple lucide et responsable.
    Vos références continuelles à Bachar el Assad/Kadafi/sionisme/ cachent en vérité une incapacité à voir, à analyser et à admettre le bouleversement historique qui se produit actuellement dans ce pays. Pour vous, dialoguer avec le peuple se fait à coups de kalach, de bombardements. Ici, on veut la justice, on veut construire, on veut être respecté, on se sent responsable.
    N’avez-vous pas encore remarqué que c’est justement cette même gouvernance que vous soutenez qui mène le pays à sa perte comme vous dites ? Et que cet hirak n’est autre qu’une prise de conscience que si nous ne réagissions pas, nous allions tous à notre perte ? Vous n’avez pas senti les aspirations de justice de la jeunesse de ce pays ni son désir de vivre pleinement dans un pays ouvert sur le monde. Et non avec « les frontières hermétiquement fermées » suivant le slogan que vous servez habituellement. Quels sont donc les buts que vous-même vous poursuivez en lançant ce slogan. N’avez-vous pas remarquez que nous vivons à l’heure d’internet, avec ses avantages comme ses défauts. Que la jeunesse de presque tous les pays du monde arpente ce Monde dans tous les sens pour se former, pour s’informer, pour comprendre et se comprendre. Et vous voudriez que la jeunesse algérienne n’ait d’autres horizons que la mosquée !
    Cette Algérie que nous aimons a besoin que nous soyons rationalistes et réalistes. Toute société humaine se régénère par sa jeunesse. Alors faisons lui confiance, laissons-là inventer cette nouvelle Algérie qu’ils veulent construire et qu’ils seront capables de construire, je n’en doute pas pour ma part.
    C’est la raison pour laquelle je défends l’article de M. Aziz Ghedia (que je ne connais pas d’ailleurs) et que je trouve votre commentaire artificiel et injustifié.

    Elephant Man
    26 juillet 2019 - 21 h 36 min

    Du baratin et de l’enfumage.
    Votre seul but est d’amener le pays et par extension le peuple Algérien à sa perte.
    Quand vous êtes pour l’ouverture des frontières on sait parfaitement pour qui vous bossez.
    Quant au français effectivement il est plus utile en Françafrique que l’anglais de par le monde entier !

    DZLander
    26 juillet 2019 - 21 h 30 min

    @Kamazov
    26 juillet 2019 – 9 h 43 min
    « (…) Le problème de notre société ce sont ces entourloupes, des coups de bluff : le drapou amazigh et la langue de Fafa ! Pas la rente et la religion. Celles-là achghal rebbi, la tadkhoulou fi chou-ounihi».
    « (…) Vous disiez : nous allons aider le pouvoir à partir. Et nous voyons que c’est le pouvoir qui aide le Hirak à mourir dans la dignité en pratiquant le suicide assisté».
    « (…) Delà à croire que vous allez nous faire croire que vous allez convaincre ceux qui tiennent le pouvoir sont suffisamment tarés pour le lâcher pour se livrer à la vindicte publique, c ‘est vous qui êtes fêlés. Sauf que vous n’êtes pas si naïfs que ça, vous savez où vous allez».
    ——————–
    A travers ces trois passages réunis, vous avez pratiquement tout résumé. Entièrement d’accord avec vous sur ces trois points.

    lhadi
    26 juillet 2019 - 21 h 16 min

    il y a une série d’ouvrages destinée à couvrir les principaux domaines de la science politique.

    Outils de travail et de réflexion pour les étudiants, ils concernent aussi tous ceux qui souhaitent découvrir en ce domaine un état de la recherche à la fois accessible et à jour.

    Ces ouvrages éclairent l’esprit et mettent échec et mat toute aptitude à l’arrogance qui sert de paravent à l’incapacité de se remettre en question et à se dépasser pour continuer à avancer.

    Il nous faut apprendre à penser autrement car le pire est possible si la toile algérienne devient le réceptacle et la caisse de résonance de tous les ismes qui obèrent tout développement d’un Etat fort, d’une République solide, d’une Algérie une et unie, apaisée, moderne et conquérante dans ce monde de globalisation politiquement et économiquement injuste.

    Ce qui se joue est bien plus qu’une question de pouvoir. Nous sommes confrontés à des défis majeurs et contradictoires.

    La solution ne réside pas dans la transition qui est une illusion de peuples repus et vieillissants qui s’enferrent dans de fausses certitudes. Elle est dans l’application de la loi fondamentale de la république dans laquelle chaque opinion compte et a droit de cité dans ces nouvelles steppes de la liberté.

    Le meilleur peut en sortir : balayer les malfaisants avec les armes républicaines comme de nouvelles formes de création et de partage des idées, qui font progresser les valeurs essentielles d’une nation qui assume ses devoirs.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Anonyme
    26 juillet 2019 - 18 h 46 min

    Les deux pièges de la contre-révolution,…..rentière, corrompue, et secrète,
    De l’ancien système
    Feront face au Civisme, à l’Intelligence, à la Modération, au Pacifisme,
    Au Pragmatisme, au sens de Responsabilité, et de Retenue,
    A la Sagesse, à l’Unité, et à la Vigilance des Algériens
    L’Unité du peuple algérien face à la contre-révolution des appareils, et des clans
    Qui ont mis le pays en faillite,

      Chibl
      26 juillet 2019 - 23 h 01 min

      JABNA EL KAHLOUCHA OU MAZEL LAHNOUCHA ce qui veut dire nous avons eu la coupe d’Afrique et nous finirons par avoir ces vipères.
      Comme tu es intelligent peuples Algérien, comment fais tu pour avoir ces mots, GÀID SALAH avec des kilomètres de discours et il ne sait pas se faire comprendre et vous avec juste 2 mots tout est résumé.
      Bravo, bravo et mille fois bravo.

    Zaatar
    26 juillet 2019 - 18 h 29 min

    Contre-révolution de khorti. Il n y a ni révolution ni contre-révolution. Il y a des manifestants qui sortent tous les vendredi crier leur ras le bol du système et du chef d’état major, et il y a à côté l’armée qui leur dit : allez y continuer vous finirez par vous lasser. Dans cet imbroglio inconcevable au départ certes, il y a une évidence triviale…c’est comme on l’a toujours dit, il n y aura pas de changement avant un siècle et demi à deux. La raison? Une société élevée par la distribution de la rente saoulee par la religion va pouvoir se frayer un chemin vers un quelconque changement après 60 ans d’emprise? Monsieur Ghedia, vous donnez bien l’exemple. Vous avez votre vision, celle que vous voyez la meilleure pour vous et pour jil jadis.. comme on a tous été élevé.

    Felfel Har
    26 juillet 2019 - 14 h 04 min

    Il faut assimiler les récentes déclarations du SG de la présidence à une tentative de berner l’opinion publique en lui opposant une fin de non recevoir s’agissant de sa demande de passer obligatoirement par une phase transitionnelle, avec comme condition sine qua non, la mise à l’écart du gouvernement et de son président, la dissolution de l’APN et la neutralisation des résidus de l’ancien régime.
    Son argumentaire est une pure filouterie puisqu’elle tente de justifier ce refus par souci de préservation de la Constitution (qui n’en peut plus d’être violée quand cela les arrange), la légitimité et les lois de la République. Ses balivernes ne tiennent pas la route car il y a eu une première en 1991. Amnésie sélective ou début de la maladie dégénérative d’Alzheimer?
    Après la démission de Chadli, n’a-t-on pas « mis la Constitution entre parenthèses » et « agi en dehors de la Constitution » quand on a créé le Haut Comité d’État (HCE) pour le charger de la gestion de l’État entre 1992 et 1994? Comment se fait-il que nous ayons réussi à combler le vide constitutionnel (cas non prévu par la loi fondamentale) en mettant en place cette autorité politique PROVISOIRE avec une présidence COLLÉGIALE? Pourquoi ce qui était possible avec le HCE ne le serait pas aujourd’hui?
    La contre-révolution croit disposer de plusieurs cordes à son arc et n’hésitera pas à tuer son chien en l’accusant de rage.

    Anonyme
    26 juillet 2019 - 11 h 51 min

    Les chantages, l’extremisme, les radicalisations, et les surenchères,
    N’aident pas à créer une Démocratie, et une Harmonie qui regroupent
    Tout les courants, et toutes les classes de la société algérienne riches
    En diversités culturelles, et idéologiques, dans le respect de chacun
    Où l’exclusion, et l’éradication sont intolérables, qui exacerbent encore plus
    Les frustrations, n’auraient pas de place dans la société algérienne
    Relativement moderne, et plus où moins ouverte
    La Démocratie est un Civisme, un Devoir, et une Responsabilité morale
    De chacun
    L’Algérie,et son peuple ont besoin de patience, et d’organisation
    Pour classer leur priorités urgentes,
    Et de stratégie politique, et économique progressives de sortie de crise,
    Dans l’organisation, et dans l’ordre,en raison de l’accumulation de problèmes,
    De frustrations, et de défis durant plus de 60 ans d’Indépendance
    L’Unité du Peuple Algérien fera face à la « contre révolution » secrète,et sournoise

    Anonimaoui
    26 juillet 2019 - 11 h 44 min

    Monsieur Ghedia vous semblez mal cerner les capacités de nuisance de ce que vous appelez la contre révolution. Les attaques et atteintes au mouvement populaire du 22 février sont multiples et multidimensionnelles. Ces attaques se suivent sans discontinuité et deviennent de plus en plus insidieuses. Citons-en quelques unes dans un ordre chronologique: les arrestations de manifestants aux alentours des cortèges, les obstacles aux accès des grandes villes, l’interdiction de l’emblème amazigh, les procès spectaculaires contre certains membres du gang à Said, le tapage médiatique autour de l’EN, le harcèlement judiciaire de l’opposition politique,……

    ABOU NOUASS
    26 juillet 2019 - 11 h 16 min

    La contre révolution n’est qu’un pétard mouillé, le peuple a mûri durant ces 20 dernières années et cette génération fera les beaux jours de l’Algérie pour les 20 prochaines années.

    Les subterfuges du système font chou gras et ces caciques du régime n’ont pas compris qu’on n’achète plus
    la paix sociale avec son propre argent.

    Votre jeu de roublards ne fait plus mouche.

    Prenez la mer , c’est votre tour maintenant.

    Chelabi
    26 juillet 2019 - 11 h 00 min

    La contre révolution n’a pas utilisé 2 pièges seulement: l’identité et la langue.
    J’en ai compté 4 et 1 cinquième vient de s’y ajouter:
    Dans l’ordre Chronologique , ils ont essayé :
    1)La religion ,en disant que le hirak est infiltré par les islamistes
    2)L’identité amazigh avec cette notion de zouaves et de drapeau Amazigh qui viendraient s’opposer aux fondamentaux nationaux que sont le drapeau national et l’identité ´arabe’
    3)Les ‘novembristes’ contre ´hizb franca ‘
    4) Les arabophones contre les francophones.
    5) Depuis hier ils ont introduit une cinquième solution ( rappelez vous Gaid Salah parlait en février dernier de plusieurs solutions supposément pour sortir de la crise . Ce qu’il ne disait pas, c’est que toutes ces solutions passent par la neutralisation du hirak).
    Donc cette 5e solution consiste, pour le système, à choisir les représentants du hirak, histoire de provoquer une scission grave entre ceux qui s’en tiennent aux revendications du hirak et ceux qui sans vouloir s’en détacher veulent se rapprocher de ce pouvoir en adoptant l’agenda du pouvoir .
    Bensalah a fait appel à 6 zigotos qui parlent au nom du hirak. Ces personnes sont reçues par un chef d’état que le hirak désavoue et dont il demande le départ ainsi que celui de son gouvernement .
    Ces nervis ne parlent plus que d’election Présidentielle avec cependant 2 conditions minimalistes pour faire joli: la libération des personnes injustement incarcérées ces dernières semaines et le départ de Bedoui. Même Bensalah peut rester.
    Cette ruse du pouvoir consiste à amener le hirak à se conformer aux désidératas de Gaid Salah qui se résument en 4 points:
    1)oui pour le changement de personnes
    2) non au changement de système
    3)la solution à la crise passe par l’élection présidentielle.
    4) Aucune transition visant à changer le système.
    Ces 6 intrus vont donc créer une grande zizanie parmi le hirak. On aura 2 clans: les ´légalistes’ khobzistes et les révolutionnaires pacifiques. Moi je sais qui va gagner en bout de ligne. L’indicateur, c’est lorsqu’ils nous sortiront une 6e ruse de leur chapeau de clown . Cette cinquième ruse ne marchera pas même si elle va créer des troubles passagers au sein du mouvement citoyen. Aujourd’hui, nous aurons l’heure juste quand le hirak s’exprimera dans la rue. Je suis sûr qu’ils dénonceront ces collabos d’un genre nouveau.

    Anonyme
    26 juillet 2019 - 10 h 10 min

    Le Maroc qui sait ou il va vient de voter une loi au parlement pour franciser l’enseignement et booster le niveau scolaire.Nous on continue à brasser l’air et sacrifier des générations selon les humeurs de responsables incultes sans visions stratégiques ou d’illuminés qui promettent à nos enfants le paradis dans l’au delà et l’enfer ici bas. Bientôt nos enfants se bousculeront chez nos voisins à la recherche d’un monde meilleur qu’ils n’ont pas trouvé chez eux.

      Elephant Man
      26 juillet 2019 - 21 h 28 min

      @Anonyme 10h10
      (…)
      Sans Blague ! Vous tapez sur le Président Bouteflika Mr Bensalah etc et vous nous faites la promo d’escobar6.
      Soit vous êtes makhNazi soit vous êtes comme ces imposteurs patriotes en toc patriotes en carton de mouwatana et consorts Djilali pour l’ouverture des frontières.
      Continuez à vanter les mérites de la Françafrique dans votre royaume enchanté ou sur BFM WC.fr ou le Jérusalem Post.

      Yes
      27 juillet 2019 - 23 h 45 min

      Entièrement d’accord,anonyme. Les pays d’Afrique ont choisi la langue de leur colonisateur sans complexe et ils nous surclasseront dans quelques anes sans pétrole n’ai gaz. Les pays du golf kifkif ont pris l’anglais…

    Karamazov
    26 juillet 2019 - 9 h 43 min

    Abou Karl El Marxi, radhia allahou 3enhou, écrivait apipri : Les philosophes ont cru qu’il suffisait de spliker le monde pour le changer alors qu’il s’agissait de le transformer. Pour vous, Mr Ghedia, notre société changera d’elle-même une fois qu’on vous aura compris. Ou si notre société ne change pas c’est parce qu’on ne vous a pas compris.

    Décidément vous tenez à nous imposer le concept de contre-révolution en entrant dans votre analyse par une voie dérobée , comme vous avez essayé de le faire avec la négociation avant y être éjectés mais vous avez pris la voiture-balai pour revenir dans le sujet.

    Le problème de notre société ce sont ces entourloupes, des coups de bluff : le drapou amazigh et la langue de Fafa ! Pas la rente et la religion. Celles-là achghal rebbi, la tadkhoulou fi chou-ounihi.

    Et non, frère Ghedia ! Vous êtes entré dans un marché de dupes où vous ne pouviez faire que le dindon et vous ne vous êtes rendus compte que quand vous aviez perdu toutes vos plumes. En venant vous ébrouer parmi-nous. Sans parler de vos acoquinements du côté de la téloche des tangos.

    Vous disiez : nous allons aider le pouvoir à partir. Et nous voyons que c’est le pouvoir qui aide le Hirak à mourir dans la dignité en pratiquant le suicide assisté.

    Moua , je l’ai dit et répété dès le début du Hirak, qu’il ne s’agit pas d’une révolution , parce qu’une révolution découle des actes et non de ce qu’en disent les sachants : elle ne quémande pas , elle arrache !

    Le Hirak est une non-révolution.

    Bessah antasyou, balek , ne za3fez pas ; Quand je dis vous, il s’agit de l’idéologie et de la posture que vous défendez, pas de votre vénérable wa ma adraka personnalité , n ‘allez pas y voir une irrévérence ou une quelconque tentative d’égratigner votre notoriété que je vous reconnais avec un profond respect. Mais je me vois obligé de ramer à contre-courant. Et pardonnez-moi de ne pas croire en votre sincérité , justement parce que je vous crois suffisamment lucide et intelligent pour avaler vous-même les couleuvres frelatées que vous et vos amis à Jil Djadi vous êtes en train de nous cuisiner.

    Delà à croire que vous allez nous faire croire que vous allez convaincre ceux qui tiennent le pouvoir sont suffisamment tarés pour le lâcher pour se livrer à la vindicte publique , c ‘est vous qui êtes fêlés . Sauf que vous n’êtes pas si naïfs que ça, vous savez où vous allez.

    Et je ne vous ferez pas non plus l’offense de dire que vous ,éminent chirurgien et disciple d’Esculape, vous confondez diagnostic et traitement. Vous faites exprès de laisser croire , comme ce médecin Knock de chinou qui avait prêté son serment d’hypocrite, qui faisait passer une radiographie à ses patients en leur faisant croire que c’est un traitement : effet placebo aidant. Vous avez raison : tous les bien-portants sont des malades qui s’ignorent. Si, si Signor !

    D’éminents contributeurs viennent ici nous faire croire que c’est en pillant les publications facilement disponibles dans les bibliothèques universitaires et le web pour nous les envoyer sur nos qamums d’abrutis sous forme de judicieuses analyses qu’ils vont transformer leur société.

    Il y a un temps j’étais militant d’un parti dont on nous disait que son chef charismatique était doué d’une intelligence et d’une extra-lucidité surdimensionnée et que nous autres nous n’avions qu’à nous soumettre. A chacun de nos étonnements on nous répondait chuuut ! lui il ssait : Zzilhou yezra. Puis, plus tard, quand las de ses entourloupes dont il avait le secret et dont il était le seul artisan nous avions quitté le parti, un de ses disciples jadis fasciné avait fondé une autre zaouïa où il trôna en guru comme son maître , nous eûmes droit à peine à la même considération. Le résultat c’est qu’après des décennies d’épéisme amphibie ils n’ont rien changé.

    Je vous parlais d’un temps que les mioches de maintenant n’ont pas pu connaître.

    Vous aviez beau être des surdoués de la politique à l’intelligence neuronale quantique qui brise les atomes de loin rien qu’avec le regard vous n’arrivez pas à vous faire plus de bigots que vous avez de doigts dans vos deux mains.

    Je ne cherche pas à vous diminuer mais seulement à vous faire comprendre que ni votre prose ni la mienne ou celles de tous les contributeurs de ce site et d’autres n’y changeront grand chose en étalant sur toutes les longueurs leurs sciences.

    Et n’allez pas m’accuser de servir une quelconque cause ou d’être à la solde d’une quelconque 3issaba .j’étais là avant le hirak, et ni l’enthousiasme suscité par ses marches grandioses, ni les théologiens et apôtres qu’il s’est faits ne m’ont converti à sa cause pas plus que je n’aie subi de métamorphose en mouche électronique.

    J’ai déjà évoqué les raisons de mon scepticisme qui sont liées au matérialisme historique. En quelques mots , notre société n’a pas en elle les moyens de son dépassement. La rente et la religion l’en empêcheront rédhibitoirement. Vous pouvez couver un caillou avec toute l’affection que vous voudriez en lui chantant toutes les berceuses et les louanges que vous connaissez , il ne vous donnera jamais un poussin.

    Vous étiez, avant que le train de l’histoire ne vous débarque , sans le dire clairement, en train d’accuser le Hirak de jusqu-au-boutisme parce qu’il ne veut pas se rendre et pour vous le seul moyen de le sortir de l’impasse c’est de l’aider à se rendre. Mais bien entendu vous masquez cela sous des formules pompeuses : il faut aider le pouvoir à s’en aller. Et là , vous tentez de nous faire oublier que vous étiez prêts à vous rendre en noyant votre sujet dans des futilités.

    A qui vouliez-vous faire croire que les artisans de ce qui se passe vont vous offrir la corde avec laquelle vous alliez les pendre ou qu’il vont vous remettre les clefs du palais ?

    Arrêtez donc de nous bidouillez l’équation et posez-là comme elle est.

    Il y a le Hirak qui s’entête effectivement et il y a le Larmi qui n’entend rien céder. Je ne sais pas à quoi va nous conduire ce rapport de force mais telle est la véritable équation.

    D’autres plus sages et plus instruits que moi l’ont dit : Dire yetnahaw ga3 et demander au système entier de partir relève de la débilité ou peut être de l’ignorance tout simplement. Parce que les conditions objectives ne sont pas réunies .

    Ne peuvent pas être réunies, puisque vous vous suggériez que si. Et ce n’est pas en poussant des cris d’orfraies ou en agitant des chiffons rouges pas plus qu’en entrant par effraction dans cette histoire que pourriez y changer quelque chose.

    Je termine en vous disant qu’il est clair que, comme moua, ceux du panel, de tous les cortèges constitués pour la reddition, sur l’avenir du hirak vous ne pariez pas grand chose, vous roulez désormais pour votre propre compte , et vous avez choisi votre camp. Pour ne pas dire votre classe sociale. Vous n’accepterez jamais une refondation des rapports sociaux par le bas ou que le pouvoir remette les clefs à la populace pour qu’elle aille installer une dictature de la plèbe . Et c’est le moins que j’irais vous reprocher.

    Anonyme
    26 juillet 2019 - 7 h 50 min

    Dans toutes ses tentatives de faire rompre le hirak, nos illégitimes, Et à leurs têtes Fais Sarah, veulent arriver au grand clash avec les manifestants. La tentative de récupération de la victoire de l’EN et de ce qui s’en est suivi dans l’embrouille avec le président de la FAF en est une autre. Nous avons à faire aux maîtres de Machiavel.

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