Les étudiants maintiennent la pression et réitèrent leur rejet des élections

marche étudiants
Lors de la marche des étudiants aujourd'hui à Alger-Centre. D. R.

Par Mounir Serraï – «Le Hirak ne s’arrêtera pas le 12 décembre», lancent les étudiants, aujourd’hui, au cours de leur 41e marche de mardi pour le changement. Fortement mobilisés à travers l’ensemble du territoire national, ils maintiennent la pression sur le pouvoir qui s’accroche à son calendrier électoral en dépit de son rejet massif par les Algériens.

A Alger, ils étaient des milliers à battre le bitume de la place des Martyrs à la Grande Poste pour exprimer leur détermination à poursuivre le combat et crier leur soif du changement. «Makach intikhabate yal issabate (pas d’élections, gangs !», «Dawla madania machi askariya (Etat civil et non militaire)», «Maranach habsine, koul tlatha khardjine (nous ne nous arrêterons pas, tous les mardis nous sortirons)», «Makach l’vote», ont une nouvelle fois résonné dans les rues de la capitale, sous une forte présence policière. Les étudiants ont également réclamé la libération des détenus d’opinion et des manifestants arrêtés ces dernières semaines pour avoir protesté contre les élections.

Appuyés par des citoyens, les étudiants ont vivement dénoncé les candidats à la présidentielle du 12 décembre qu’ils considèrent comme des «enfants du système». «Non à un cinquième mandat par procuration», ont scandé les étudiants pour lesquels «Tebboune, Belaid, Mihoubi, Benflis, Bengrina» constituent le «candidat unique du système». Les étudiants soutiennent le mot d’ordre de grève générale lancé pour la semaine prochaine.

A Oran, Béjaïa, Constantine, Jijel, Skikda, Sétif, Bordj Bou Arréridj, Annaba, Bouira, Tizi Ouzou et Boumerdès, les étudiants sont sortis en masse pour réaffirmer leur attachement à leurs exigences d’un Etat démocratique à travers un processus transitionnel. Des universitaires engagés dans le Hirak, réunis à Alger le 30 novembre 2019, ont affirmé que les élections du 12 décembre sont une menace à la «cohésion nationale» et elles sont «porteuses de tous les dangers». Pour eux, ces élections vont «consacrer la rupture de la société avec les institutions du pays».

M. S.

Commentaires

    Momo
    3 décembre 2019 - 17 h 54 min

    Nahnou toulabou al djazair nahnou lil majdi bounat. Nahnou amalou al djazair fi ellayali alhalikat. Etc etc..
    Vive cette jeunesse formidable qui a pris en main son destin. Nous allons réussi et construire l’avenir que nous voulons. On ne permettra plus à de vieux briscards usés de conjuguer notre futur à l’imparfait du subjonctif.

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