Accord de paix d’Alger : la solution à la crise malienne selon Ismaël Wagué

Wagué l’Accord de paix d'Alger
Ismaël Wagué, ministre malien de la Réconciliation. D. R.

Les autorités maliennes de transition s’engagent à mettre en application l’Accord de paix d’Alger, a déclaré, jeudi, le ministre malien de la Réconciliation, Ismaël Wagué, lors de la réunion du comité de suivi de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, issus du processus d’Alger, tenue pour la première fois à Kidal, dans le nord du pays.

Le ministre malien s’est engagé à faire en sorte de concrétiser sur le terrain les termes de l’Accord signé en 2015 entre le gouvernement malien et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Il a également annoncé un nouveau processus dit de DDR (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion) prévoyant l’intégration, à terme, des groupes armés dans l’armée malienne.

Le ministre a signalé, avec satisfaction, que le fait que cette première réunion se tienne à Kidal représente un signe d’espoir. Un avis partagé par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, qui a présidé, jeudi, les travaux de la 42e session du Comité de suivi de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, abrités pour la première fois par la ville de Kidal.

Boukadoum a indiqué que la réunion du comité constitue un «évènement inédit et un indicateur important à même de donner une forte impulsion au processus de paix et de réconciliation parrainé par l’Algérie, en coopération avec la communauté internationale représentée par le Comité».

De son côté, la représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU pour la Minusma (Mission multidimentionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali), Mbaranga Gasarabwe, a signalé, dans un tweet, que les participants à cette réunion ont abordé des questions très concrètes, incluant le retour des services de l’Etat à Kidal, et les services sociaux de base (eau, éducation, santé).

Elle a précisé que les questions de paix, de la sécurité, de la justice et des droits de l’Homme ont été évoquées lors de cette rencontre qui a réuni les représentants des signataires de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, mais aussi des diplomates des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, la Minusma et plusieurs ministres maliens.

«Le drapeau malien flotte à Kidal, symbole important pour un Mali uni et indivisible», s’est-elle réjouie évoquant cette région traditionnellement instable.

Intervenant en visioconférence, le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian a souligné, quant à lui, «l’attachement de la France à la mise en œuvre de l’Accord de paix d’Alger, condition indispensable d’une sortie de crise au Mali et au Sahel».

Cette réunion intervient à quelques jours de la tenue du sommet du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad), prévu les 15 et 16 février courant à Ndjamena (Tchad) et au cours duquel il sera question de la présence militaire française dans la région.

L’opération «Barkhane», lancée en 2014 au Sahel et qui mobilise 5 100 hommes, peine à réaliser des avancées concrètes. La multiplication des bavures de l’armée française au Mali et les difficultés rencontrées sur le terrain, en plus de la colère grandissante dans la région du Sahel contre la présence française ont poussé la France à revoir sa stratégie sur place et étudier la possibilité de réduire les effectifs engagés sur le terrain.

R. I.

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