La soif guette

eau
La sécheresse gagne l'ensemble de la planète. D. R.

Par Abderrahmane Mebtoul – L’Algérie, pays méditerranéen, glisse vers la semi-aridité et les risques de désertification restent très élevés. Cela présage des conditions naturelles singulièrement plus difficiles qu’aujourd’hui dont les conséquences commencent à se faire sentir dans beaucoup de régions d’Algérie. Le défi majeur du XXIe siècle en matière d’eau sera donc vraiment d’assurer la rentabilité de la gestion de l’eau, tout en garantissant aux plus pauvres le droit d’accéder à cette ressource vitale. D’énormes investissements seront donc nécessaires pour moderniser l’existant et créer de nouveaux équipements – usines de production, réseaux de distribution, stations d’assainissement –, mais aussi pour développer de nouveaux systèmes d’irrigation.

Ces investissements ont été évalués par le Conseil mondial de l’eau à 180 milliards de dollars par an pour les 25 prochaines années, contre 75 milliards de dollars actuellement investis chaque année. D’où l’importance d’institutions internationales de régulation et d’un marché mondial de l’eau régulé, évitant un calcul monétaire de rentabilité immédiate. Ce seront les décisions politiques, au niveau national et international, et des agences de financement qui joueront un rôle déterminant dans la gestion future du risque de pénurie d’eau douce. Pour l’Afrique du Nord, des actions coordonnées doivent être mises en œuvre pour également éviter des tensions futures. Quelles sont les mesures à prendre ?

Il faut réduire l’envasement des barrages qui, pour de nombreux pays comme l’Algérie, devient préoccupant, un traitement de manière appropriée des eaux usées qui nécessitent la maîtrise technologique et, surtout, une lutte contre le gaspillage, tant seuls 55% des prélèvements en eau sont réellement consommés, les 45% restants sont soit perdus par drainage, fuite et évaporation lors de l’irrigation et par fuite dans les réseaux de distribution d’eau potable, soit restitués au milieu après usage, ce qui est le cas, par exemple, de l’eau utilisée pour le refroidissement des centrales électriques. Dans notre pays, selon les calculs de la Banque mondiale, le taux de pertes moyen est de 32%.

L’Algérie doit développer des projets de dessalement d’eau, mais ceux-ci doivent protéger l’environnement en évitant que les déchets se déversent dans la mer et, surtout, utiliser les énergies renouvelables car ces unités demandent une forte consommation de gaz traditionnel, pouvant à court terme combiner le gaz et le solaire. Cette opération est financièrement coûteuse et nécessite une production à grande échelle afin de diminuer à moyen terme les coûts, le prix du mètre cube d’eau étant actuellement excessivement cher.

A. M.

Comment (7)

    Manque de vision globale
    26 juillet 2022 - 13 h 51 min

    L’eau sera le futur pétrole bleu! Tant que nos politiques continurronsca être des petits joueurs sans carrure, on continuera à bricoler, à prêcher dans le désert et sans obtenir aucun résultat. Pourquoi ? Pour la simple raison que certains ministres en sont incapables par manques de culture, de formation, de compétences et d’ambitions mais aussi par paresse intellectuelle! Arretons de résonner en silo (en solo aussi!) mais ayons une approche de bout en bout. Nos challenges: le stress hydrique, la démographie galopante, l’autosuffisance alimentaire, la transition énergétique et écologique, l’urbanisme anarchique’, l’éducation et la sensibilisation des citoyens, la santé par une meilleure hygiène de vie (alimentation, sport, …). Tout ces points sont interdépendants et connectés et doivent s’articuler dans une démarche stratégique à court, moyen et long terme de planification. Il nous faut une vision globale ambitieuse, dynamique qui intègre des actions interactives et correctrices au fur et mesure des avancées!!! En sommes-nous capables? Avons nous ses ressources/ compétences/talents? Il est temps d’agir et de sortir des discours creux.

    On continue a Bricoler ou on devient AMBITIEUX ?
    22 juillet 2022 - 20 h 34 min

    Il faut faire tout cela mais il faut se Mettre à la HAUTEUR des RISQUES et être AMBITIEUX et VOLONTAIRISTE
    ….
    On a les SURFACES
    On a l’EAU par:
    – l’ALBIEN et l’Eau de MER
    – Demineralization pour le NORD
    – TRANSFERT
    – Dessalement (énergivore..mais pas le Choix)
    ….
    L’ALGERIE doit se REDÉPLOYER vers le SUD, voilà mon Avis.
    Il faut revoir l’occupation du Territoire
    C’est un TRAVAIL ÉNORME :
    – Revoir notre Stratégie d’Amenagement du Territoire et de Répartition des Populations
    – FORMER des Spécialistes (Irrigation, Semances, Habitat, ect…) pour s’Adapter au Changement Climatisation
    – SOUTENIR les Créations d’Entreprises
    – De Technologies d’Irrigation
    – De gestion DOMESTIQUE de l’EAU
    – ….ect
    Mais,
    J’espère pouvoir LIRE un jour un TRAVAIL SÉRIEUX et AMBITIEUX fait par des EXPERTS ALGERIENS des Secteurs Concernés y-compris le MINISTÈRE DE LA DÉFENSE.
    ….
    Des vrais PLANS et des CALENDRIERS pour des vraies Réalisations.

    Pardon, mais vous êtes LOIN DU COMPTE Monsieur.
    C’est TRISTE d’être obligé d’Utiliser des Chiffres de la BANQUE MONDIALE pour connaître le Taux de PERTE de l’EAU en ALGERIE.
    On a pas d’ORGANISME, CAPABLE de FAIRE ces constats et ces Audits ?
    Ça ne vous INQUIÈTE PAS ?
    Moi OUi !
    …,
    …..Si on ne Change pas d’ECHELLE et qu’on ne prend pas la MESURE DE L’URGENCE
    ….SI On se CONTENTE du BRICOLAGE de TRANSITION …
    Alors, on lira bientôt des “Articles” sur la SÉCHERESSE, les conséquences Sanitaires, le Stress hydrique permanent et des Mouvements de Population…
    …,
    , Ma FAMILLE est du SUD.
    J’y ai vécu et y vais souvent.
    Les Discours qu’on entend Aujourd’hui sont Hallucinants,
    Pourquoi ???
    Parceque Tout le Monde la-bas l’a vu VENIR depuis au moins 20 ANS.

      Mhamed
      23 juillet 2022 - 19 h 09 min

      Les chiffres de la banque mondiale sont ceux fournis par l’administration des ressources en eau. Comme ceux de l’école de l’électricité , du commerce,de la santé,des Finances, etc…Ils sont regroupés donc facile à trouver dans un seul document.Bonne soirée

        Très bien
        24 juillet 2022 - 2 h 26 min

        OK, Ça me rassure
        On a les Chiffres de Références de la Banque Mondiale Faciles à Consulter…eux même issus de nos Ministères.
        J’aurais préféré le Rapport ANNUEL du Ministère des ressources en Eau…où l’équivalent
        Mais Bon …
        En fait selon moi, l’Origine du problème et J’espère me TROMPER est la COHÉRENCE GLOBALE.

        Le Ministère du PLAN et les Services de PROSPECTIVE du Premier Ministre ont été Scientifiquement détruit…pour des raisons qui m’échappent.
        Alors, la VRAIE QUESTION que je me Pose :
        – Qui est en Charge de La STRATÉGIE et de La PROSPECTIVE GLOBALE dans le Contexte du Changement Climatique (Ressources en Eau, Agriculture, Énergie. Industrie, Santé, Aménagement du Territoire, recherche scientifique, ect..).
        ..
        Il faut Rappeller quelques ÉVIDENCES

        – Un Projet sans Calendrier est un Rêve
        – Avant de chercher à RÉSOUDRE un problème il faut être capable de le MESURER.
        – Sans Cap, aucun vent ne sera
        favorable
        .. C’est Mon AVIS et malgré tout je reste OPTIMISTE
        …Alors, Bon courage

    Elephant Man
    22 juillet 2022 - 17 h 45 min

    «..d’institutions internationales de régulation et d’un marché mondial de l’eau régulé..»→→→ Sérieux ?!! Je vous renvoie au barrage construit par l’entité sioniste au profit de l’Éthiopie et au détriment de l’Égypte…..Sans omettre l’entité sioniste qui outre le pillage multiple et varié de la Palestine contamine l’eau des Palestiniens en Palestine OCCUPÉE.
    Enfin je reprends une 2nde fois mon commentaire en réponse à @Posez Vous Les Bonnes Questions
    Le Guide le Colonel Gueddafi Allah Yarhmou dans un discours à la Ligue Arabe avait déclaré parlant de l’Europe : « ils veulent que les pays Arabes restent un marché qui consomme et le dépôt de leurs déchets.
    Ils ne veulent pas que nous soyons une puissance industrielle afin de nous empêcher de transformer localement le gaz, le pétrole et le phosphate et de les prendre à l’état brut pour enfin nous les revendre à l’état manufacturés.
    Quand les guerres éclatent dans le monde, ils viennent mettre la main sur la région, pour contrôler le détroit de Gibraltar, le golfe de Syrte, le détroit de Bab-el-Mandeb (Yémen), le canal de Suez, le détroit d’Ormuz, tous ces fleuves vont être accaparés par israël, tous, pour que les Arabes ne puissent pas les exploiter. Et puis viendra le tour du Tigre et de l’Euphrate. ….. …. Pas de Résistance pas d’Avenir ! …..».
    Gueddafi Allah Yarhmou était jeune lors de ce discours vous l’aurez compris.

    Logique
    22 juillet 2022 - 13 h 05 min

    Il suffit de sortir l’eau sous notre sahara comme l’avait fait Khadafi ! Pourquoi vous ne le faite pas ???!!!

    Grande Découverte
    22 juillet 2022 - 11 h 13 min

    Pardon, mais il n’y a que des Gens qui n’ont JAMAIS vécu ou ne connaissent RIEN en dessous de BOUSAADA qui Découvrent ces Problèmes.

    Pardon, Messieurs mais il faut sortir d’ALGER un peu.

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