Ramtane Lamamra : «L’Algérie est engagée à défendre les priorités et les intérêts de l’Afrique»

Lam Afrique
Ramtane Lamamra. D. R.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a réaffirmé, jeudi soir à Oran, l’engagement de l’Algérie dans la promotion de l’agenda de paix, de stabilité, de développement et d’intégration au niveau continental, ainsi que la défense des priorités et des intérêts de l’Afrique» rapporte l’APS.

Dans son allocution de clôture de la 9e Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, Lamamra a souligné que l’Algérie, dont la candidature au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU avait précédemment reçu «le soutien de l’Union africaine, est engagée, à travers son bilan de loyauté, à promouvoir l’agenda de la paix, de la stabilité, du développement et de l’intégration au niveau continental. Elle assumera cette responsabilité avec un profond sens de dévouement pour défendre les priorités et les intérêts de l’Afrique».

Il a salué les participants à cette conférence pour leur engagement au service de la sécurité en Afrique, du «Processus d’Oran» et de l’objectif stratégique «Une Afrique, une voix».

Lamamra a également transmis «les félicitations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour le succès de cette 9e édition du processus d’Oran». Il a également exprimé, au nom du président, «sa gratitude pour la participation active et l’engagement positif de mes collègues ministres et hauts fonctionnaires lors des importantes discussions ayant porté sur les principaux défis à la paix et à la sécurité en Afrique, ainsi que sur les perspectives prometteuses d’une meilleure coordination pour une voix africaine forte au sein du Conseil de sécurité des Nations unies».

«Nous avons collectivement démontré, une fois de plus, que cette vision idéaliste n’est pas seulement un slogan mais un travail continu que nous nous engageons tous à faire avancer pour le bien de nos pays et de nos peuples», a-t-il ajouté, appelant chacun «à continuer à adhérer à ce processus tangible et à travailler en commun pour renforcer le dynamisme créé jusqu’à présent par le bloc africain au sein du Conseil de sécurité de l’ONU».

Par ailleurs, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé que «l’Algérie célébrera l’année prochaine le 10e anniversaire du lancement du processus d’Oran, qui porte sur dix ans d’efforts collectifs continus dans le but d’atténuer l’injustice historique imposée à l’Afrique dans la composition du Conseil de sécurité», appelant chacun à saisir cette occasion pour impulser un nouvel élan à cette noble entreprise.

Pour sa part, le commissaire aux Affaires politiques, Paix et Sécurité de l’UA, l’ambassadeur Bancole Adeoye, a souligné que la prochaine étape sera certainement d’«œuvrer à l’avancement et au développement du continent, à l’élimination du terrorisme et à la recherche des meilleurs moyens de faire taire les armes», relevant qu’«il y a de grandes indications sur le continent quant à la tendance générale à faire taire les armes».

Il a souligné que plusieurs dangers menacent le continent africain, notamment l’extrémisme violent, le terrorisme, les armes et la criminalité intercontinentale, qui sont des fléaux qui l’affectent grandement. «L’Union africaine dispose des meilleurs cadres et systèmes pour la paix, la sécurité et la gouvernance», a-t-il assuré.

Bankole Adeoye a d’autre part mis en exergue l’importance de se concentrer sur la question des armes légères de petit calibre afin de mettre un terme à leur prolifération à court terme, dans le cadre des efforts de l’UA par le biais de son Conseil de paix et de sécurité. «La réponse africaine aux menaces de terrorisme et de prolifération des armes doit être forte, rapide et appuyée par les instances internationales», a-t-il rappelé.

Le président du Conseil de paix et de sécurité de l’UA pour le mois de décembre en cours et ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, a également exprimé sa gratitude au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et au peuple algérien pour l’hospitalité dont les délégués africains ont fait l’objet à Oran. Il a relevé que les travaux de cette conférence ont été marqués par un débat important et utile, notant le grand soutien apporté par l’Algérie à l’Organisation africaine.

Pour sa part, l’ambassadeur Harold Agyemani, représentant non permanent du Ghana auprès des Nations unies, a exprimé ses remerciements et sa gratitude au nom de l’équipe A3 (Gabon, Kenya et Ghana) au président de la République, Abdelmadjid Tebboune et à l’Algérie pour l’hospitalité, l’organisation et la gestion de cette conférence, qui s’est déroulée dans les meilleures conditions. Il a estimé que les résultats de la Conférence seront très importants pour la promotion de la paix et de la sécurité sur le continent.

Cette 9e Conférence de deux jours a été marquée par une participation de haut niveau, notamment à l’échelle ministérielle, des Etats membres du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, des membres africains du Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que des experts et des représentants de haut niveau des instances africaines et des Nations unies, rappelle-t-on.

Cette édition a également examiné la question du désarmement en Afrique par le contrôle de la prolifération des armes légères et de petit calibre, ainsi que la lutte contre le terrorisme et de l’extrémisme violent, en plus des questions liées à l’imposition et à l’application de sanctions.

R. N.

Comment (2)

    Anonyme
    9 décembre 2022 - 20 h 21 min

    J y suis très attaché et ça doit être une priorité pour l Algérie le continent africain et réciproquement. Une Afrique une voix ça faisait parti de mes revendications pour l Algérie. C est un très bon début mais l Afrique faut avoir un siège de membre permanent du conseil de sécurité de l ONU. C est mon véritable souhait et en vérité et justement il faut il faut parler d une seule voix pour obtenir la réforme de l ONU qui jusque-là n a arranger que les 5 membres qui sont responsables des maux ds le monde et en Afrique . Donc il est nécessaire de faire une transformation de cette institution et demander un siège permanent du conseil de sécurité représentant l Afrique et le moyen orient . Le sommet Arabe à Alger réunissant frères africains et Arabes doit peser dorénavant car nous avons toutes les richesses énergétiques et autres chez nous . C est fini tu joue le cowboy vous nous punissez et vs nous regarder d un air supérieur blanbek en costard car la vérité tu n as que ton costard et tu as utilisé que la force bande de colons et barrez vous avec votre aide au développement aux pays africains c est comme ça qu ils nous ont tt en profitant de nos richesses. Du chantage à l aide au développement. Voilà pourquoi on doit plus faire avec eux . Ils ont promis une aide européenne de 300 milliards je crois à l Afrique. C est une façon de nous reconquérir et ils vont gagner 100 fois leurs investissements. Voilà pourquoi il faut faire les choses chez nous et ensemble Africain. Aucunes forces et monnaie étrangères doit avoir cours en Afrique et les africains utilisant le CFA doivent revoir leur copie idem CEDEAO trop influencer par des pays comme la France et autres extérieur à l Afrique. On y arrive on vous a pas oublier , punir le Mali ou le sanctionner pour la France et l UE , non et d une seule voix africaine ! Les peuples nous suivent et c’est ce qui compte !

    Belveder
    9 décembre 2022 - 10 h 43 min

    Bien dit Mr LE Ministre …
    mais il demeure que certains dirigeants Africains accroché au KOURSI depuis 40ans pour certains ont ils le meme avis que vous sur les priorités et les intérets du continent Africain????

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